Jennifer Courtois-Périssé, vient d’être élue au bureau exécutif d’En Marche. La conseillère régionale va-t-elle utiliser ses nouvelles responsabilités comme un tremplin ?
L’entrée de Jennifer Courtois-Périssé dans les instances nationales d’En Marche était acquise d’avance. Le vote, formalisé à Lyon ce samedi 18 novembre, était une simple formalité. La jeune conseillère régionale d’Occitanie figurait sur une liste archi-favorite, concoctée par Christophe Castaner et composée des principales figures de la « macronie ». Le plus dur était d’intégrer la « short list ». Et Jennifer Courtois-Périssé disposait des bonnes clés. La jeune élue dispose de solides entrées et sérieux appuis à Paris. Jennifer Courtois-Périssé a notamment le soutien d’un des hommes forts du gouvernement, le ministre des Comptes Publics, Gérarld Darmanin.
Au niveau départemental, Jennifer Courtois-Périssé a été confrontée à des résistances et même à une franche hostilité. Des responsables d’En Marche n’ont pas apprécié l’arrivée dans leur mouvement de la conseillère régionale. Une « campagne » locale a « tapé » sur son parcours et son profil. Jennifer Courtois-Périssé est issue des rangs de la droite. Elle a travaillé au ministère de l’Emploi aux côtés de Laurent Wauquiez. Ce pedigree déplaît à des « marcheurs » issus du parti socialiste. Ils l’ont fait savoir et ils ne font pas toujours dans la « dentelle ». Monique Iborra soutient Jennifer Cortois-Périssé. En revanche, certains de ses ex-camarades s’opposent à la conseillère régionale du Comminges.
Ces péripéties n’ont absolument pas entravé la « marche » de Jennifer Courtois-Périssé. Peu de temps après sa démission de Les Républicains et son adhésion à En Marche, la jeune élue régionale se retrouve dans le cénacle du nouveau parti d’Emmanuel Macron. Cette arrivée « en trombe » alimente toutes les rumeurs. La première concerne une place sur la liste de Jean-Luc Moudenc aux prochaines municipales. L’hypothèse d’une ouverture aux « macronistes » circule et le nom de Jennifer Courtois-Périssé avec.
Contactée par France 3 Occitanie, la conseillère régionalise rejette cette éventualité :
Je suis très à ma mairie de Rieumes. Ce n’est pas dans mon esprit et dans mes projets. Et je pense que ce n’est pas non plus le projet de Jean-Luc Moudenc
Une candidature aux législatives est également évoquée. Dans le Comminges, il existe un risque d’annulation de l’élection de Joël Aviragnet. Le conseil constitutionnel doit se prononcer dans les prochaines semaines. Jennifer Courtois-Périssé candidate ? Des adhérents d’En Marche en parlent. Mais, selon nos informations, le candidat malheureux de juin 2017, Michel Montsarrat reste le candidat naturel.
Dans toutes ces spéculations, il existe au moins une certitude. Jennifer Courtois-Périssé reste au groupe Union des Elus de la Droite et du Centre au conseil régional. La nouvelle responsable d’En Marche a démissionné de son ancien parti, Les Républicains. Suite à cette démission, Jennifer Courtois-Périssé a laissé le choix à ses camarades : stop ou encore. Selon la conseillère régionale, c’est la seconde option qui est ressortie. Jennifer Courtois-Périssé n’a donc pas besoin de basculer chez les « non inscrits ». C’était la seule option possible en l’absence d’un groupe En Marche au conseil régional d’Occitanie.
Dans les prochains jours, l’organisation du nouveau bureau exécutif d’En Marche va se mettre en place. Une réunion avec Christophe Castaner est prévue et des annonces doivent intervenir. Jennifer Courtois-Périssé va pouvoir se consacrer à ses nouvelles responsabilités sans se soucier des formalités pour un changement de groupe au conseil régional.
Laurent Dubois (@laurentdub)