06 Nov

Nouvelle démission chez Les Républicains de la Haute-Garonne : un conseiller départemental quitte le parti

Le conseiller départemental de la Haute-Garonne, Serban Iclanzan, démissionne du parti Les Républicains.

Photo MaxPPP

Photo MaxPPP

Nouvelle démission chez LR31. Après plusieurs démissions de cadres du parti, c’est au tour d’un conseiller départemental de rendre sa carte. En juillet dernier, le maire de Balma, Vincent Terrail-Novès, a quitté la fédération présidée par Laurence Arribagé. Contacté par France 3 Occitanie, Serban Iclanzan motive son départ par un « autisme » politique  :

C’est un choix fait de tristesse et de déception… Tristesse de voir ce parti incapable de se remettre en question, empêtré dans des commentaires stériles et parlant si peu de la France et des Français

Le conseiller départemental appelle la présidente de LR31 a un sursaut :

J’attendais un renouveau des équipes et des pratiques dans notre gouvernance locale. Laurence Arribagé est quelqu’un que j’ai soutenu sincèrement et sans aucun regret, mais que je vois piégée dans cette situation. Je lui souhaite la force d’un renouveau local. Je sais que tout le monde exige et lui demande beaucoup. Mais elle doit comprendre qu’elle est la seule qui peut ouvrir une nouvelle page après ces défaites et les départs des adhérents et des élus.

Laurence Arribagé a en quelque sorte répondu, par avance, à Serban Iclanzan.

Lors d’une bataille de chiffres sur le nombre d’adhérents LR31, la présidente de la Fédération a déclaré que « beaucoup de fédérations aimeraient être dans la situation » de LR31. Une déclaration démentie ou du moins largement pondérée par une source nationale des Les Républicains. Un cadre du Siège du Parti estime, au contraire, que la fédération de la Haute-Garonne est une des fédérations qui a perdu le plus grand nombre d’adhérent. LR 31 est dans le top 5 des fédérations de l’Hexagone ayant enregistrées les baisses d’effectifs les plus importantes.

Après le départ de Serban Iclanzan, il reste deux conseillers départementaux dans les rangs de LR31 : Jean-Baptiste de Scorraille et André Ducap.

Laurent Dubois (@laurentdub)

26 Oct

La maire de Saint Orens, Dominique Faure, suspendue de l’UDI

Les instances nationales de l’UDI viennent de suspendre la maire de Saint-Orens (31), Dominique Faure. Motif : son appartenance au mouvement d’Emmanuel Macron.

Dominique Faure, maire UDI de Saint-Orens.

Dominique Faure, maire UDI de Saint-Orens.

La Commission Nationale d’Arbitrage et de Transparence (CNAT) de l’UDI suspend Dominique Faure. Cette décision intervient dans le cadre d’une procédure disciplinaire. Selon nos informations, c’est une lettre adressée au président du Parti Radical Valoisien, Laurent Hénart,  par un responsable toulousain qui est à l’origine de la suspension. C’est une mesure provisoire qui doit être confirmée ultérieurement.

Dominique Faure a rallié La République En Marche. Mais l’élue locale souhaitait conserver une double appartenance. Une double appartenance qui posait problème dans le cadre de la réunification des radicaux.

Les « Valoisiens » comme les Radicaux de Gauche demandent à leurs adhérents de choisir. C’est le nouveau parti radical réunifié ou En Marche. Mais pas les deux.

Les instances nationales de l’UDI ont appliqué ce principe à Dominique Faure.

Le communiqué de presse de l’UDI ne mentionne pas formellement ce motif. Néanmoins, cette raison est avancée par plusieurs sources. Et c’est la seule explication permettant de comprendre une sanction qui frappe une personnalité locale. Une personnalité qui a commencé son parcours politique auprès d’une figure radicale : le sénateur Alain Chatillon.

Laurent Dubois (@laurentdub)

13 Oct

Fusion des communes : l’Occitanie y va tranquille

L’Insee vient de rendre un aperçu de l’application de la loi du 16 mars 2015 relative à l’amélioration du régime de la commune nouvelle.  A l’échelle du pays, l’Occitanie n’a pas multiplié les fusions à outrance si l’on en croit le bulletin d’information statistique de la Direction Générale des Collectivités Locales.

Photo Alexandre Marchi (Max PPP)

Photo Alexandre Marchi (Max PPP)

Dans notre grande région, 119 communes se sont regroupées pour former 42 communes nouvelles. Elles représentent moins d’un dixième des communes nouvelles françaises. Pour ordre d’idée, le nombre total de communes de France métropolitaine et des DOM a diminué de 3% en deux ans, passant de 36685 à 35416.

Majoritairement des regroupements entre deux communes »

La dernière fois que notre pays avait connu une baisse similaire, c’était entre 1971 et 1975 sous l’impulsion de la loi « Marcellin ».  En Occitanie, la Lozère, le Lot et l’Aveyron regroupent près des trois quarts des fusions. A l’opposé, quatre départements ne sont absolument pas concernés par ce remodelage : Le Gers, Les Pyrénées Orientales, l’Hérault et le Gard. A l’échelle nationale, seuls 23 autres départements sont dans le même cas.

Comme dans l’ensemble du territoire, la majorité de ces fusions ne concerne que 2 communes, et le nombre de communes se regroupant n’excède jamais 6 dans notre région. Dans de rares cas, des fusions se produisent entre des communes rurales et des communes urbaines.

Patrick Noviello (@patnoviello)

12 Oct

Rendez-vous du week-end : EELV reverdit à l’automne dans le Tarn

 

Les 14 et 15 octobre, le parti écologiste organise ses journées d’automne à Brassac dans le Tarn. L’occasion pour ses militants de toute l’Occitanie de se retrouver mais aussi pour ses dirigeants de réfléchir à une ligne.

David Cormand, secrétaire national d'Europe Ecologie Les Verts est également annoncé à Brassac pour ces journées d'automne. Photo AFP Jean-Sébastien Evrard.

David Cormand, secrétaire national d’Europe Ecologie Les Verts est également annoncé à Brassac pour ces journées d’automne. Photo AFP Jean-Sébastien Evrard.

Après les déconfitures électorales des partis dits « traditionnels », le constat ne fait aucun doute. « Tout le monde est perdu. C’est une situation difficile pour ceux qui croit en leur parti » reconnaît volontiers Guillaume Cros. Le vice-président de la Région en charge des affaires européennes viendra, samedi au matin, animer un débat sur la PAC.

Refondation ou reconstruction ? »

Les deux journées de débat et de rencontres se partagent entre questions d’actualité (Alimentation, réfugiés, droit du travail, Etat/régionalisme) et histoire de l’écologie. « Nous souhaitons également nous projeter vers le futur » explique Christine Arrighi. La secrétaire régionale d’EELV situe ses journées dans le prolongement d’une motion nationale sur la « refondation ou reconstruction » du parti. « Elles sont notre contribution à cette reconstruction ».

L’évènement se veut également ouvert aux débats donc aux autres composantes de la gauche. Sont ainsi annoncés par la direction régionale des Verts : Benoît Hamon pour le Mouvement du 1er Juillet, Marie-Pierre Vieu la députée européenne communiste ou encore Claire Dujardin ancienne candidate La France Insoumise aux Législatives à Toulouse. « L’objectif c’est une discussion voire une éventuelle confrontation dans un contexte plus détendu » explique Guillaume Cros.

Hulot ? Moins de mots, des actes ! »

« Ce n’est pas parce qu’on appartient à des partis ou mouvements différents qu’on ne peut pas dialoguer. Et puis nous voulons montrer que nous ne sommes pas dans le non systématique ou uniquement dans la rue pour protester, nous voulons proposer des alternatives » précise Christine Arrighi. Ces alternatives remonteront-elles jusqu’à Nicolas Hulot ? Le Ministre en charge de l’Ecologie n’a pas forcément une grosse côte à EELV.

« Moins de mots et des actes » voilà ce que réclame de sa part la secrétaire régionale d’Europe Ecologie Les Verts. « On verra bien ce que donneront les Etats Généraux de l’Alimentation… Mais quand on s’aperçoit qu’ils débutent par une discussion autour des prix, on s’interroge. » En attendant les Verts, eux, entendent bien être productifs ce week-end et amener leur pierre à l’édifice avant les assises de l’écologie prévues en 2018.

Patrick Noviello (@patnoviello)

10 Oct

Aurélien Pradié, député (LR) du Lot : « je vais parrainer Laurent Wauquiez » pour la présidence du parti Les Républicains

Ce mercredi 11 octobre, les candidatures sont enregistrées. Les candidats à la présidence du parti Les Républicains doivent réunir 2347 parrainages d’adhérents et 13 signatures de parlementaire. Ce ticket d’entrée est très sélectif. Pour le moment, deux compétiteurs sont certains d’être en piste. L’actuel président par interim, Laurent Wauquiez, et un jeune élu du Finistère, Maël de Calan. Cette élection est-elle vraiment décisive ? Quel avenir pour la droite face à Emmanuel Macron ? Le nouveau député (LR) du Lot, Aurélien Pradié, répond.

Aurélien Pradié, député du Lot. Photo : Facebook/Pradié

Aurélien Pradié, député du Lot. Photo : Facebook/Pradié

Le Blog Politique. Quel est l’enjeu de l’élection interne de décembre prochain ?

Aurélien Pradié. L’enjeu est majeur. Il s’agit de reconstruire une droite républicaine qui aujourd’hui, je n’hésite pas à le dire, est totalement perdue. Il s’agit de restaurer dans le pays une opposition crédible. L’opposition de Jean-Luc Mélenchon n’est pas tenable et elle est grotesque. L’opposition de Marine Le Pen est inexistante et elle ne se relèvera pas. Il ne faut pas qu’un seul parti dicte sa vérité. Je suis inquiet que tout le monde pense la même chose.

Aujourd’hui la droite est totalement perdue

Le Blog Politique. Le premier ministre d’Emmanuel Macron, Edouard Philippe, doit être exclu de LR. Votre réaction.

Aurélien Pradié. C’est le cadet de mes soucis. Pour tout vous dire, j’ai demandé à Bernard Accoyer (ndlr : secrétaire général de LR) de régler le problème, qu’il prenne une décision peu importe laquelle mais qu’il l’a prenne. Edouard Philippe s’est mis en marge des Républicains. Mais je ne veux pas lui donner plus d’importance qu’il n’en a.

Edouard Philippe s’est mis en marge des Républicains

Le Blog Politique. Edouard Philippe dénonce un appauvrissement de LR. Pour le premier ministre, le parti s’est coupé du centre et il s’est marqué de plus en plus à droite. Votre opinion.

Aurélien Pradié. Je n’y crois pas. Si on veut changer sa famille politique, il faut rester dedans et essayer de faire bouger les lignes. C’est ce qu’aurait du faire Edouard Philippe plutôt que de critiquer. Personnellement, j’ai également été élu par des gens de gauche. La droite à laquelle je crois s’occupe des gens simples et modestes. Edouard Philippe aurait pu participer au renouvellement de son parti s’il le trouve trop à droite.

Le Blog Politique. Quel est votre candidat à la présidence de LR ? Qui allez-vous parainnez ?

Aurélien Pradié. Ce n’était pas évident au départ mais je vais parrainer Laurent Wauquiez. J’ai obtenu des assurances qu’il va restaurer une droite républicaine et permettre l’émergence d’une nouvelle génération. Mais je serai vigilant et un des garants pour qu’il ne se perde pas dans une droite dure.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

09 Oct

Grogne des Elus Locaux : « on ne baisse pas les dotations » pour le député En Marche Jean-René Cazeneuve

Face à la grogne des élus locaux, le député gersois (La République En Marche) réagit et dénonce une « vraie posture politique ».

Jean-René Cazeneuve, député (LREM) du Gers et le premier ministre, Edouard Philippe. Photo : MaxPPP

Jean-René Cazeneuve, député (LREM) du Gers et le premier ministre, Edouard Philippe. Photo : MaxPPP

Samedi 7 octobre, les maires de la Haute-Garonne se sont réunis en présence du préfet de Région. Le représentant de l’Etat a essayé de répondre à la colère des élus locaux. Mais le mécontentement est toujours aussi vif. Parmi les participants, le maire et conseiller régional, Thierry Suaud, a une nouvelle fois dénoncé une mise au pain sec de la Région Occitanie. Cette nouvelle manifestation de mauvaise humeur est le énième épisode du feuilleton sur la suppression de la taxe d’habitation et le gel des dotations locales.

Face à ce mouvement de fond et profond, le député gersois, Jean-René Cazeneuve se lance dans une campagne d’explication. Une explication de texte (la future loi de Finances) mais surtout de chiffres, en avançant une série d’arguments chiffrés.

Le membre de la commission des Finances « comprend le mécontentement« . Même s’il regrette une « vraie posture politique« . Le député de la majorité rappelle que « c’est la gauche qui a fait baisser les dotations et dans le programme de François Fillon, sans parler de la suppression des postes de fonctionnaires, la baisse était encore plus drastique. Nous on ne baisse pas ».

Jean-René Cazeneuve estime que le procès fait par les régions est un « procès d’intention » :

Le gouvernement s’est engagé à verser, à titre exceptionnel, 450 millions. Les régions savaient parfaitement que ce versement allait s’interrompre. Et, en plus, sur les 450 millions on maintient 250 millions d’euros

Pour le représentant d’Emmanuel Macron, les finances régionales ne sont pas ponctionnées de manière brutales. Elles sont même renforcées :

On remplace une dotation générale de fonctionnement qui baisse depuis des années par le transfert d’une portion de la TVA. C’est une nouvelle ressource fiscale dynamique et qui va rapporter au moins 100 millions la première année aux régions.

Jean-René Cazeneuve déplore une « mauvaise foi » et une malhonnêteté intellectuelle :

Certaines lignes budgétaires montent et d’autres baissent. On peut toujours prendre un chiffre qui baisse. Pour 1 chiffre qui baisse, je peux en prendre 10 qui montent. Je le dis et je le répète. Les transferts ne baissent pas. Pour la première fois depuis longtemps on ne vas pas baisser. Au niveau des régions, ça va augmenter.

Lors de la 17eme conférence des villes, le premier ministre a également tenté de calmer les esprits. Edouard Philippe a notamment expliqué que les 13 milliards d’économies demandées aux collectivités ( sur la durée du quinquennat) ne sont pas des baisses de crédits. Il s’agit de maîtriser la hausse des dépenses. Ce discours n’a pas réussi à éteindre l’incendie.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

05 Oct

Un tract de La France Insoumise épinglant la politique de Macron diffusé aux lycéens d’Occitanie

La France Insoumise organise une campagne auprès des lycéens et des étudiants. Une opération d’envergure qui passe par la distribution d’un tract. Un tract épinglant la politique d’Emmanuel Macron et appelant la jeunesse à se mobiliser. Le Toulousain Manuel Bompard ancien candidat aux législatives en Haute-Garonne et directeur des campagnes européennes et présidentielles de Jean-Luc Mélenchon explique les raisons de cette opération.

Manuel Bompard. France Inoumise. Photo : MaxPPP

Manuel Bompard. France Inoumise. Photo : MaxPPP

Le Blog Politique. La France Insoumise lance une campagne dans les lycées. Quel est l’objectif de cette opération ?

Manuel Bompard. La France insoumise lance une campagne dans la foulée de l’appel à la jeunesse formulé par Jean-Luc Mélenchon lors de la marche du 23 septembre dernier. Elle s’adresse aux étudiants, aux lycéens ou aux jeunes travailleurs et les invite à se mobiliser contre la politique du président Macron. Elle passe notamment par la distribution d’un tract à 500 000 exemplaires à partir de la fin de la semaine.En effet, les jeunes font partie des premières victimes des mesures annoncées par le gouvernement. La baisse annoncée des APL – 5 euros cette année et jusqu’à 60 euros d’ici à 2018 – va amplifier par exemple les difficultés d’accès au logement. Au lieu de donner à l’Université les moyens de fonctionner, le président de la République veut installer une sélection à l’entrée, compliquant la possibilité d’avoir le droit aux études supérieures. Il méprise l’enseignement professionnel et promeut une école à la carte qui va augmenter encore les inégalités face à l’éducation.Enfin, la suppression brutale des contrats aidés va toucher notamment les jeunes dans leur accès à l’emploi. Et la réforme du code du travail va conduire à davantage de précarité, par exemple en permettant la multiplication des CDD et en instaurant un nouveau contrat de chantier encore plus précaire. Bref, il y’a de nombreuses raisons pour les jeunes de se mobiliser. Certains jeunes ont d’ailleurs lancé un appel détaillant ces motifs et qui a déjà été signé par près de 10 000 jeunes.

Emmanuel Macron méprise l’enseignement professionnel et promeut une école à la carte qui va augmenter encore les inégalités

Le Blog Politique. Les activités politiques sont interdites dans les lycées. Vous franchissez une ligne rouge ?

Manuel Bompard. Bien évidemment, il ne s’agit pas de ne pas respecter la loi. Mais la politique est nécessaire partout, notamment à proximité des lycées et des universités. C’est la confrontation des idées qui permet à chaque citoyen de se forger une opinion.Pour notre part, nous ne considérons pas que les lycéens ou les étudiants ne sont pas en capacité de participer à la vie démocratique du pays. Dans le programme « L’avenir en commun », nous proposons d’instaurer le droit de vote à partir de 16 ans pour étendre la sphère de la citoyenneté. Notre campagne, en contribuant au débat démocratique, s’inscrit dans cette même démarche.

Nous proposons d’instaurer le droit de vote à 16 ans

Tract France Insoumise ©France Insoumise

Tract France Insoumise
©France Insoumise

Le Blog Politique. Quels sont vos relais dans les lycées ?

Manuel Bompard. La France insoumise est organisée en groupe d’appui sur l’ensemble du territoire. Certains de ses groupes se sont constitués à l’échelle d’un lieu d’étude ou de travail. Ainsi, de tels groupes existent dans des lycées (par exemple à Chalon-sur-Saône, à Montreuil, à Bobigny ou à Orléans) et dans toutes les villes universitaires. Ce sont ces groupes d’appui qui vont décliner localement la campagne que nous lançons. Mais nous invitons aussi les membres de ces groupes d’appui à participer aux initiatives qui ont lieu dans les établissements pour décider avec les autres étudiants ou lycées des modalités d’action.

Propos recueillis par Laurent Dubois (@laurentdub)

04 Oct

Valérie Rabault remet un contre-budget au Premier Ministre

Lors des questions au gouvernement cet après-midi, la députée socialiste de Tarn et-Garonne a présenté ses propositions budgétaires à Edouard Philippe. Peu de probabilité qu’elle soit entendue mais sa sortie a fait son effet.

Valérie Rabault, députée Nouvelle Gauche de Tarn et Garonne. Photo AFP Jacques Demarthon

Valérie Rabault, députée Nouvelle Gauche de Tarn et Garonne. Photo AFP Jacques Demarthon

Derrière le micro doré de l’hémicycle du Palais Bourbon, la voix est assurée et il vaut mieux, tant l’attaque d’intervention est brutale : « Vous êtes en train de fabriquer un méga-bouclier fiscal ». Comme à chaque fois qu’il réfléchit ou qu’il encaisse, Edouard Philippe mordille ses branches de lunettes et se gratte le front.

Et Valérie Rabault d’enchaîner : « Vous êtes en train de faire des chèques en blanc (NDLR : aux patrimoines les plus hauts) sans mettre aucunes conditions ». La Nouvelle Gauche, par la voix de l’ancienne rapporteuse du budget, présente donc ses propositions : correction de la CSG pour les retraités, création d’un plan de 500 000 euros pour Saint-Martin et Saint-Barthélemy et mise en place d’un taux réduit d’impôt sur les sociétés pour les PME.

Vous êtes en train de faire des chèques en blanc »

« Il y a un homme qui a écrit ceci : « la vie politique est ainsi faite qu’elle oblige à choisir entre des éléments qui n’ont de sens que parce qu’ils se complètent » » lance pour terminer la députée d’Occitanie. « « Cet homme politique Monsieur le Premier Ministre, c’est vous ! Notre contre-budget a un sens parce que toutes nos propositions se complètent ».

Et la Tarn et Garonnaise de remettre son contre-budget à Edouard Philippe pour qu’il lui dise « quelles sont les propositions qu’il demandera à sa majorité de soutenir ». Un coup d’éclat qui restera sans doute un coup d’épée dans l’eau.

Patrick Noviello (@patnoviello)

27 Sep

Des députés En Marche ouvrent l’éternel dossier de la Ruralité

Six députés La République En Marche (LREM) d’Occitanie constituent un groupe de travail sur la ruralité.

Photo : IP3Press/MaxPPP

Photo : IP3Press/MaxPPP

Des députés LREM du Tarn, du Gers, de l’Aveyron, de l’Aude, des Pyrénées-Orientales et du Lot se penchent sur le dossier de la ruralité. Ce n’est que le début du commencement. Avec une trentaine de parlementaires de toute la France, les représentants de l’Occitanie « proposeront des pistes de réflexions dans les prochaines semaines« . Pour le moment, il s’agit d’une simple déclaration de principe. Les députés veulent « promouvoir une ruralité active« , « dépasser la fracture territoriale…entre les campagnes, les petites villes et les métropoles » et « défendre (ndlr la ruralité) car nos campagnes et leurs habitants se sentent isolés et délaissés« .

Ce constat n’a rien de nouveau. Il est formulé, depuis une dizaine d’années, par les gouvernements successifs et les élus locaux. En octobre 2014, le premier ministre de l’époque, Manuel Valls a animé des assises de la Ruralité. Trois chantiers sont ressortis : l’accès aux services publics, la couverture du numérique et l’offre de soin.

Ce sont les trois axes qui souhaitent explorer les députés La République En Marche. Désertification médicale. Déploiement des maisons de services publics. Numérique.

Sous la présidence Hollande, le précédent gouvernement s’est attelé à la tâche.

En mars 2015, Manuel Valls a annoncé la fin des « zones blanches ». Cet objectif ciblait particulièrement 169 communes ne disposant pas d’une couverture minimale de 2G. Le précédent gouvernement a également fixé un objectif chiffré pour les maisons de Santé. Ces maisons, réunissant sous un même toit plusieurs professions de santé, devaient atteindre le nombre de 800.

S’agissant du nouveau groupe de travail, un de ses membres insiste sur la proximité avec la réalité de la ruralité. La députée du Tarn, Marie-Christine Verdier-Jouclas déclare :

L’idée essentielle est d’être ancrée dans la réalité des territoires et d’être une force de proposition.

Les travaux ont débuté. Le rythme est hebdomadaire, sans parler des échanges de mails et d’une boucle sur la messagerie cryptée Telegram. Une première rencontre avec le secrétaire d’Etat auprès du ministre de la Cohésion des Territoires, Julien Denormandie, s’est déroulée depuis l’instauration, début septembre, du groupe « ruralité ». Marie-Christine Verdier-Jouclas annonce également de prochaines audiitions.

A noter que d’autres instances de réflexion et de proposition ont été initiées par les députés de la majorité. C’est le cas dans le domaine de l’agriculture ou encore de la viticulture.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

26 Sep

Couple, suppléant, élu local : ces étonnants assistants parlementaires de députés de la région

Depuis septembre 2017, la loi encadre les emplois d’assistants parlementaires. Mais il reste des « bizarreries » ou des situations « cocasses ».

Photo MaxPPP

Photo MaxPPP

La promesse de campagne est devenue une loi. Le candidat Macron voulait interdire aux députés de salarier femmes et enfants. Les députés l’ont fait. Depuis la loi du 15 septembre 2017, les scandales à la Fillon appartiennent au passé. Le site de l’Assemblée continue à mentionner l’emploi d’assistante parlementaire de la femme du député du Gard, Gilbert Collard. Mais c’est juste un problème d’actualisation. Les peines sont sévères s’agissant d’emplois familiaux désormais illégaux : 3 ans de prison et 45 000 euros d’amende.

Les mailles du filet sont étroites. Impossible de se faufiler, les noms des assistants sont publics. Mais il existe, toutefois, une hypothèse « familiale » qui échappe aux foudres de la loi.

Une exception « tarnaise » avec un couple d’assistants

Un couple, unis par les liens du mariage, peut travailler pour un même député. Ce cas de figure est parfaitement légal. Mais il reste peu banal. Selon nos informations, 1 seul parlementaire sur les 577 députés utilise cette formule. Il est tarnais. Il s’agit de JeanTerlier. Le député La République En Marche (LaRem) emploie sa suppléante et son mari.

Enseignants de profession (musique et espagnol), les deux assistants travaillent sur la circonscription. Ce regroupement familial fait grincer des dents dans les rangs d’En Marche. Des adhérents estiment que les nouveaux députés ont été élus sur une exigence de moralité et de rigueur. Le fait de salarier des conjoints suscite des critiques dans les cercles LaRem de Castres. Des Marcheurs estiment que la compétence professionnelle doit primer sur les rapports amicaux et familiaux.

Cette grogne prouve que les Marcheurs ont pris au sérieux la promesse « macronienne » de renouvellement des pratiques.

Mais elle montre également une évidence. Plus les textes sont exigeants et plus la tolérance, envers les « spécialités » locales, est faible.

En Haute-Garonne, la pratique des « assistants-suppléants »

 Le sénateur du Tarn-et-Garonne, François Bonhomme, souhaitait interdire le cumul des fonctions d’assistant et de suppléant. La commission des lois de l’Assemblée a rejeté la proposition. Juridiquement, le débat est tranché. Les députés peuvent salarier leurs suppléants. Mais, politiquement,  la question a agité les nouveaux députés. En juin dernier, peu de temps après les législatives, des échanges ont eu lieu sur l’opportunité de transformer les suppléants en assistants. Des députés chevronnés ont rejeté l’hypothèse. Un parlementaire de la Haute-Garonne a notamment défendu un argument massue : le suppléants ont un rôle politique et les assistants sont des collaborateurs techniques. Il ne faut pas mélanger les genres. Malgré cette mise en garde des députés salarient leurs suppléants.

C’est particulièrement vrai en Haute-Garonne. Corinne Vignon, Pierre Cabaré, Michaël Nogal utilisent leurs suppléants comme assistants.

Une « assistante-super élue locale » dans le Tarn

Des parlementaires peuvent employer des élus locaux comme assistants. C’est rare. Mais cela arrive. Et quand cela se produit, il s’agit d’élus de petites communes. Sauf dans le Tarn. Le député Philippe Folliot salarie la deuxième adjointe d’une ville de plus de 50 000 habitants et qui occupe, de surcroît, une place de vice-présidente dans une Communauté d’Agglomération. 

Laurent Dubois (@laurentdub)