Les radicaux doivent mettre fin à 45 ans de division et fusionner dans une nouveau parti. Une partie du PRG s’oppose à cette réunification.
Ce mercredi 15 novembre, le comité directeur du PRG s’est prononcé sur une ré-union des radicaux de gauche et « valoisiens ». Depuis 1972 et la création, par l’aveyronnais Robert Fabre, du Mouvement des Radicaux des Gauche, la famille radicale est divisée. Un processus de réunification est en cours. Il doit aboutir, le 9 décembre prochain, à la création d’un « grand » parti radical . Mais ce scénario se heurte à des résistances. Ou du moins des réticences. Les deux partis radicaux pratiquent le « centralisme démocratique ». La fusion est « décrétée » par le Haut. L’issue ne fait pas de doute. L’adresse du nouveau siège est même connue d’avance
Les « opposants » ne pourront pas bloquer le processus. Mais ils font entendre leurs voix. Dans le département de la présidente du PRG, Sylvia Pinel, des militants ne cachent pas leur refus de rejoindre leurs anciens frères ennemis du centre droit. Dans les couloirs du conseil régional, une figure radicale de gauche, Dominique Salomon, exprime des réserves. Mais toutes ces expressions restent confiner.Une parlementaire d’Occitanie, Virginie Rozière, s’exprime, quant à elle, sur sa page Facebook.
La députée européenne reconnait qu’une « majorité nette » est favorable au projet de Fusion. Mais Virginie Rozière s’appuie sur la consultation du comité directeur (1/3 des membres ont voté contre une Fusion) pour réaffirmer sa position :
Les orientations politiques divergentes des valoisiens et des radicaux de gauche se manifestent tous les jours dans nos choix politiques respectifs, nationaux – soutien à Nicolas Sarkozy pour les uns, à François Hollande pour les autres – ou européens : CETA et TAFTA, contrôle des émissions polluantes, harmonisation sociale, lutte contre l’évasion fiscale, nos désaccords sont trop nombreux et trop profonds pour être balayés d’un revers de main. La fusion des deux partis dans ces conditions ne peut qu’être source de confusion quant à nos propositions politiques
Le nom de Virginie Rozière circule pour les prochaines municipales à Montpellier. Mais une échéance politique bien plus proche attend la députée européenne du Sud-Ouest. Virginie Rozière va devoir se positionner dans les prochaines semaines, lors de la Fusion des radicaux. La création du nouveau parti radical risque d’entraîner le départ d’une personnalité forte du PRG.
Laurent Dubois (@laurentdub)