C’est une première nationale. Un représentant d’En Marche brigue un fauteuil de maire dans le Tarn. Mais le Marcheur-candidat aux municipales de Saint-Sulpice ne porte pas le dossard de son parti.
Le 26 novembre prochain, un scrutin municipal va se dérouler dans la commune de Saint-Sulpice. Il est lié à une cascade de démissions : 46 depuis 2014. Cette élection « anticipée » est censée être une première pour La République En Marche. C’est le 1er test local pour le nouveau parti du président de la République.
En effet, un des candidats à l’Hôtel de Ville, Raphaël Bernardin, porte les couleurs du parti d’Emmanuel Macron. C’est le référent local du mouvement et il a dirigé la campagne du député LREM, Jean Terlier.
Au regard de ce « pedigree« , aucun doute possible, le 1er maire En Marche de l’Hexagone peut être tarnais.
Emmanuel Macron a des édiles locaux à ses côtés. Le plus célèbre et influent est le 1er magistrat de Lyon, Gérard Collomb. En Occitanie, le chef de l’Etat peut également compter sur le maire de Montpellier, Phillipe Saurel, et celui de Rodez, Christian Teyssèdre. Mais, pour le moment, aucun maire n’a été élu sous l’étiquette LREM. C’est parfaitement normal. Le parti « macroniste » n’existait pas, en 2014, lors des dernières municipales. La consultation « anticipée » de Saint-Sulpice transforme, de facto, le Tarn en « laboratoire politique » pour un test « grandeur nature ».
Cet aspect politique n’a pas échappé aux instances de La République En Marche. Selon nos informations, un mail a été envoyé aux Marcheurs pour les inciter à se mobiliser pour leur candidat. Plusieurs sources indiquent que le député En Marche Jean Terlier s’est aussi fortement impliqué. Néanmoins, cette mobilisation reste symbolique. Contacté par France 3 Occitanie, Raphaël Bernardin, précise qu’il s’est mis « en veille » de son rôle d’animateur local d’En Marche. La liste déposée en préfecture ne porte pas l’estampille du parti présidentiel. Raphaël Bernardin souligne que ses colistiers viennent du PS ou appartiennent à la société civile. La liste constituée par le responsable local d’En Marche contient, en tout et pour tout, 2 Marcheurs.
En cas de victoire, la République En Marche ne pourra pas revendiquer une première réussite locale. Mais, en cas d’échec, le parti d’Emmanuel Macron ne devra pas non plus encaisser un camouflet.
Laurent Dubois (@laurentdub)