Le président d’Alliance Centriste, le député du Tarn Philippe Folliot, a rejoint Emmanuel Macron. En Marche ! 81 salue ce ralliement. Mais le mouvement d’Emmanuel Macron précise que le parlementaire va devoir suivre la procédure du mouvement pour obtenir une investiture aux législatives.
L’annonce a été suivie (quasi-immédiatement) d’une réplique.
Samedi 18 mars, le comité exécutif d’Alliance Centriste a voté (à une large majorité) en faveur d’un soutien à Emmanuel Macron. A peine connue la nouvelle a fait l’effet d’une bombe. Des centristes tarnais ont réagit négativement sur Twitter. Mais, surtout, le parti Les Républicains (signataire d’un accord électoral avec une UDI à laquelle appartient Alliance Centriste) a retiré son investiture à Philippe Folliot.
Du côté des macronistes tarnais, la réaction est évidemment positive. Le responsable départemental d’Emmanuel Macron, Clément Baller, déclare :
En Marche ! 81 accueille le soutien de l’Alliance Centriste, composante de l’UDI, avec bienveillance et souligne le courage politique dans le démarche de Philippe Folliot dénonçant la désastreuse situation politique de François Fillon. Ce soutien est un soutien de raison, Emmanuel Macron étant le seul aujourd’hui en capacité de faire barrage au Front National. C’est surtout un soutien de conviction.
Clément Baller insiste sur l’absence de tractation entre Philippe Folliot et le mouvement d’Emmanuel Macron.
Le représentant d’Emmanuel Macron précise que Philippe Folliot doit suivre la procédure de droit commun :
En ce qui concerne les législatives, Philippe Folliot devra, s’il le souhaite, proposer sa candidature auprès de la commission nationale d’investiture indépendante de notre mouvement, comme sont invités à le faire tous les citoyens désireux de défendre les idées progressistes et le programme de notre candidat.
Ce rappel des règles de base est rhétorique. Il est évident que le président d’Alliance Centriste n’est pas un citoyen « normal ». Philippe Folliot doit respecter le process d’En Marche ! Mais c’est formel. Député sortant, figure (nationale et locale) du centrisme, le parlementaire tarnais bénéficiera forcément d’un traitement à part. Son investiture est acquise d’avance.
En réalité, le représentant tarnais d’En Marche ! suit la ligne d’Emmanuel Macron. Face à un afflux de ralliements, le candidat à la présidentielle a déclaré : « je n’ai pas fondé une maison d’hôte« . Les propos de Clément Baller sont une déclinaison tarnaise des paroles d’Emmanuel Macron. Pas question de donner l’impression que la porte est ouverte à tous à tout.
Philippe Folliot est le bienvenu. Mais il est prévenu.
Laurent Dubois (@laurentdub)