Une motion de défiance a été votée contre la présidente des radicaux de gauche, Sylvia Pinel.
Officiellement, tout va bien. Le 15 novembre dernier, le PRG s’est réuni en comité directeur. Sur le site du parti, le compte rendu n’évoque absolument pas l’incident. Mais il est de taille. Une motion visant la présidente du PRG a été présentée par le numéro 2 du Parti, Guillaume Lacroix. Selon nos informations, elle a recueilli plus de 80 voix. Son but était de proposer un changement à la tête du PRG. L’ordre du jour était la fusion des radicaux. Le cas de Sylvia Pinel est venu se greffer sur cette actualité brûlante puisque dans 3 semaines un congrès doit sceller la réunification de la famille radicale.
Selon une source, le texte de la motion anti-Pinel peut se résumer à une idée : « Sylvia Pinel n’est pas à la hauteur ». Pour un cadre du parti, les auteurs de la motion ont avancé un argument de circonstance : les « Valoisiens » viennent de réélire leur président, Laurent Hénart. Le PRG pourrait en faire autant et remettre le mandat de Sylvia Pinel en jeu. La fusion des Radicaux est l’occasion de rebattre les cartes.
Un participant du comité directeur parle d’un « mini-putsch ». Pour aboutir, la motion devait réunir 2/3 des voix. Selon nos informations, le match s’est soldé par un quasi équilibre entre pro et anti-Pinel.
Un acteur de l’épisode évoque une réunion très « chaude ». Mais rien n’a transpiré en dehors du cénacle du PRG. Tout a été soigneusement calfeutré. En apparence, le calme est revenu et les « putschistes » n’ont pas obtenu la tête de Sylvia Pinel.
Néanmoins, la confrontation va laisser des traces. Dans plusieurs fédérations PRG, la fusion des radicaux fait grincer des dents. Ainsi, en Haute-Garonne, malgré une forte majorité en faveur de la réunification, des cartes n’ont pas été reprises ou ont été rendues. D’autres ont été acquises uniquement pour dire « non » au processus de fusion. Même chose dans le département de Sylvia Pinel, le Tarn-et-Garonne.
Dans ce contexte, une motion de défiance envers la présidente du PRG rajoute du trouble à un malaise de fond.
Laurent Dubois (@laurentdub)