13 Fév

Législatives Haute-Garonne : le PS « joue » le pouvoir d’achat

L’ex-rapporteure du Budget, Valérie Rabault, vient soutenir le candidat socialiste dans la « partielle » du Comminges. La députée (PS) du Tarn-et-Garonne va mettre en avant la question du pouvoir d’achat.

Valérie Rabault, députée du Tarn-et-Garonne. Photo MaxPPP/Morin

Valérie Rabault, députée du Tarn-et-Garonne. Photo MaxPPP/Morin

Un jour avant la venue de Jean-Luc Mélenchon, la députée PS du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault, va participer à une réunion publique dans le Comminges. Le 20 février prochain, la parlementaire sera à Boulogne. Pour la socialiste, une contribution  à la campagne de Joël Aviragnet est une évidence : « c’est un ami et c’est un élu de ma région ».

Spécialiste des questions économiques, l’ex-rapporteure du Budget va mettre en avant la problématique du pouvoir d’achat. Valérie Rabault a dénoncé à la tribune de l’Assemblée la hausse de la CSG et son impact sur les retraités. Depuis le début du quinquennat d’Emmanuel Macron, la députée du Tarn-et-Garonne monte au créneau face à la politique budgétaire du gouvernement. Valérie Rabault a, d’ailleurs, joint un acte symbolique à ses critiques répétées en défendant un contre-budget.

Dans le Comminges, le pouvoir d’achat constitue, pour le PS, un vrai angle d’attaque. Dans la 8ème circonscription de la Haute-Garonne, il existe de nombreuses petites retraites. La hausse de la CSG est donc un sujet sensible et très concret. Les socialistes ont bien compris que Valérie Rabault pouvait appuyer là ou ça passe mal.

En juin dernier, lors des législatives de 2017, la candidat En Marche, Michel Monsarrat, a manqué ravir le dernier siège du PS en Haute-Garonne. Mais, depuis 9 mois, la République En Marche est au pouvoir et certaines mesures gouvernementales sont loin d’être populaires chez les ouvriers, les employés et les retraités.

Le Comminges est une terre ancrée à gauche et un territoire rural.

Le thème « Macron, président des riches » peut être porteur et mobilisateur. Par définition, une réunion publique est un « entre-soi ». Les participants sont des militants ou des personnes déjà convaincues. Mais les chiffres et les arguments de Valérie Rabault sont au coeur de la campagne du Comminges.

La principale clés du scrutin se situe sur le terrain économique et social. Et, sur ce terrain, le PS va affronter un concurrent très motivé et mobilisé : la France Insoumise.

Le vrai match n’est plus celui de 2017. Le duel PS-En Marche de juin dernier risque de se transformer en choc frontal entre socialistes et « mélenchonistes ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

12 Fév

Législative en Haute-Garonne : Jean-Luc Mélenchon en campagne

Jean-Luc Mélenchon va tenir une réunion publique pour soutenir le candidat France Insoumise dans le Comminges.

Jean-Luc Mélenchon lors d'un meeting à Toulouse; Avril 2017. Photo : MaxPPP

Jean-Luc Mélenchon. Meeting à Toulouse. Avril 2017. Photo : MaxPPP

La France Insoumise se mobilise. Après la figure médiatique du mouvement, François Ruffin, c’est au tour de Jean-Luc Mélenchon de battre campagne dans le Comminges. L’ancien candidat à la présidentielle doit monter à la tribune d’une réunion publique à Saint-Gaudens, le 21 février prochain.

Lors du précédent vote, en juin dernier, le candidat « mélenchoniste », Philippe Gimenez, a manqué se qualifier pour le 2nd tour. La France Insoumise compte sur ce capital. Depuis le printemps 2017, le contexte a cependant évolué. Les « mélenchonistes » espèrent profiter d’un double booster : l’affaiblissement du PS et le rejet de la politique économique d’Emmanuel Macron.

Un autre élément explique également le déploiement de force. La conquête d’un nouveau siège à l’Assemblée joue. Mais, il existe surtout un moteur très « mélenchoniste ». Jean-Luc Mélenchon n’a jamais caché son désir de « tuer » le PS. La 8ème circonscription de la Haute-Garonne était, avant l’annulation du scrutin par le conseil constitutionnel, la dernière circonscription socialiste dans le département de Jaurès. Le fait d’arracher un bastion aux socialistes n’est pas pour déplaire à Jean-Luc Mélenchon.

Selon nos informations, après la venue de François Ruffin et de Jean-Luc Mélenchon, la France Insoumise devait continuer à occuper le terrain avec d’autres personnalités nationales. Clémentine Autain et Eric Coquerel doivent venir dans le Comminges.

Laurent Dubois (@laurentdub)

09 Fév

Tarn-et-Garonne : la députée (PS) Valérie Rabault quitte la tête du PS 82

La députée du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault, ne sera pas candidate à propre succession à la tête du PS82.

Valérie Rabault, députée PS du Tarn-et-Garonne. Photo : MaxPPP/isorel

Valérie Rabault, députée PS du Tarn-et-Garonne. Photo : MaxPPP/isorel

L’annonce n’est pas une surprise. Lors du conseil fédéral du 5 février, Valérie Rabault a annoncé qu’elle ne brigue pas un troisième mandat de 1er Fédéral du PS82. Avant le prochain congrès du parti socialiste, en avril prochain, les militants doivent élire de nouvelles instances départementales, premiers fédéraux et secrétaires de section. Mais la députée du Tarn-et-Garonne ne déposera pas de candidature.

Valérie Rabault justifie sa décision par une volonté de renouvellement et le désir de passer le relais. Une des ses proches, la conseillère départementale, Dominique Sardeing-Rodriguez, n’est absolument pas étonnée :

C’est logique, c’est la suite logique de ce que pense et à toujours dit Valérie. Elle n’est pas pour le cumul dans le temps

Le départ des instances départementales de Valérie Rabault n’est absolument pas synonyme d’un retrait du PS. La députée du Tarn-et-Garonne a porté un Manifeste qui aurait pu se traduire par une motion au prochain congrès et peut-être même par une candidature à la tête du PS. Valérie Rabault va continuer à jouer un rôle dans la vie nationale de son parti. Une éventuelle élection d’Olivier Faure au poste de premier secrétaire pourrait même, par un effet domino, conduire la députée du Tarn-et-Garonne à la présidence du groupe « Nouvelle Gauche » à l’Assemblée.

En toute hypothèse, Valérie Rabault va conserver son leadership sur la fédération du Tarn-et-Garonne mais en « simple » militante.

Les candidatures à sa succession sont ouvertes. Une seule certitude, pour le moment, sa plus fidèle lieutenante au sein du PS82 n’est pas sur la ligne de départ. Dominique Sardeing-Rodriguez souhaite se consacrer à la présidence du groupe PS au sein du conseil départemental du Tarn-et-Garonne.

Laurent Dubois (@laurentdub)

08 Fév

Municipales à Toulouse : Carole Delga « vote » Nadia Pellefigue

La présidente (PS) de la Région Occitanie, Carole Delga, verrait bien sa vice-présidente en charge de l’Economie, Nadia Pellefigue, à la mairie de Toulouse en 2020.

Nadia Pellefigue  (Photo : MaxPPP)

Nadia Pellefigue (Photo : MaxPPP)

Les municipales, c’est encore loin mais beaucoup y pensent. Une figure du milieu économique, Alain di Crescenzo, cogite ferme et laisse la porte ouverture à une candidature. Cette hypothèse est une vraie surprise. Mais, en revanche, il existe un nom qui circule depuis des mois. C’est celui de Nadia Pellefigue. Néanmoins, une candidature la vice-présidente du conseil régional prend, depuis aujourd’hui, une autre dimension.

Un média toulousain a invité la présidente de Région à une matinale ce jeudi. Et Carole Delga a lancé une phrase qui ne peut pas passer inaperçue. L’ancienne secrétaire d’Etat estime que « Nadia Pellefigue pourrait être une candidate sérieuse pour les élections municipales à Toulouse ».

Dans l’entourage de Carole Delga, on relativise la portée de la phrase. Il ne s’agit pas vraiment d’un soutien, plutôt d’une opinion positive. De plus, les élections municipales sont loin et ce n’est pas un dossier suivi de près à l’hôtel de Région. C’est, en tout cas, le discours officiel.

Dans les couloirs du Conseil régional, les réactions aux fleurs lancées par la présidente de Région à sa vice-présidente sont plus nuancées. Pour un membre de la majorité de Carole Delga, les deux femmes s’entendent bien. Aucune défiance. Mais il y a une dose de méfiance. Nadia Pellefigue a une réputation de compétence et de solidité. Ses « camarades » du parti lui attribuent également un vrai sens politique. Mais l’élue régionale est également connue pour avoir de l’ambition. Un socialiste, amusé et qui tient à son anonymat, fait de l’humour : « Bien-sûr Carole soutient Nadia surtout si elle s’en va à la mairie ».

Du côté de Nadia Pellefigue remercie Carole Delga pour sa phrase du jour  :

Bien sûr, je suis honoré que la présidente de Région puisse penser que je pourrais être une bonne candidate.

Nadia Pellefigue insiste sur une parenté politique avec la présidente de Région :

Je partage avec elle (ndlr : Carole Delga) la nécessité de conduire une action politique innovante qui fédère nos habitants et permet de rayonner à l’extérieur. C’est aussi nécessaire pour les Toulousains et la 4ème ville de France. La droite conservatrice qui gère la ville aujourd’hui ne le fait pas. Comme Carole Delga qui dirige la Région avec une équipe issue de l’ensemble de la gauche et des progressistes, je suis convaincue que la gauche ne peut gagner que lorsqu’elle est unie. Mais nous n’en sommes pas encore là.

Evidemment la référence à Toulouse n’est pas neutre. C’est la confirmation d’une évidence. Nadia Pellefigue songe bien au Capitole. La vice-présidente du conseil régional donne même une indication sur sa stratégie : une union des gauches allant, comme à la Région, des Verts en passant par le PS et le parti communiste.

Mais évidemment, ce n’est pas encore le temps d’une officialisation d’une candidature. Nadia Pellefigue précise « pour l’heure, je m’emploie à être utile dans la mission qui m’a été confiée en tant que vice-présidente et qui me passionne ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

07 Fév

Comment les députés de la majorité tentent de désamorcer la crise agricole

Info France 3 Occitanie. Face à la crise agricole, les députés de la majorité disposent d’un boîte à outil pour communiquer sur Facebook. France 3 Occitanie s’est procuré le document.

Photo : MaxPPP/Salvet

Photo : MaxPPP/Salvet

La réunion s’est déroulée deux avant jours avant le nouveau coup de force des agriculteurs. Le lundi 5 février, les députés et sénateurs d’Occitanie ont rencontré le cabinet du ministre de l’Agriculture. Il s’agissait d’une réunion de crise consacrée à la réforme qui met le feu dans les campagnes : la nouvelle carte des zones agricoles défavorisées. Le but était, selon la terminologie du ministère, de « faire un point sur la méthode et les travaux en cours ».

Le lendemain de la rencontre, un compte rendu a été rédigé et envoyé aux participants. La synthèse se termine par une rubrique « proposition pour Facebook ». En clair, il s’agit de mettre à la disposition des parlementaires de la majorité des éléments de langage et des arguments pour les diffuser sur le principal réseau social.

La boite à outil comprend des éléments factuels sur la carte des zones agricoles défavorisées : la carte actuelle remonte à 1976, le ministre a demandé un réexamen de tous les critères proposés, une carte sera présentée au Comité de suivi vendredi…

Un élément est particulièrement mis en avant : « rien n’est arrêté pour le moment, le travail en cours ». Autrement dit, les parlementaires doivent passer faire un message : la porte n’est pas fermée. Une précision est toutefois passé sous silence. Dans le compte rendu réservé aux seuls parlementaires, il est précisé : « aux agriculteurs, le Président a indiqué qu’il fallait faire jouer à cette aide un rôle qu’elle n’a pas; Le temps a passé, il faut parvenir à une carte sérieuse, avec un bilan entrant/sortant favorable ».

En clair, la carte doit bouger et des exploitations, actuellement dans le dispositif, ne vont plus en bénéficier. L’Elysée assume et l’annonce. Mais les parlementaires sont priés de ne pas insister sur ce point. En revanche; les députés et sénateurs sont inciter à communiquer sur « la mise en place d’un accompagnement pour les zones qui sortiront de la carte ».

Cette compensation est précisée : »80% de l’ICHN (ndlr Indemnité Compensatoire Handicap Naturel) la première année, dès 2019, et de 20% l’année suivante ». L’argumentaire précise également que les parlementaires peuvent évoquer « un travail…en cours pour mettre en place d’autres aides d’accompagnement, à visée transformante, et des mesures d’investissements…mobilisées avec l’appui des régions ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

06 Fév

Municipales 2020 à Toulouse : l’hypothèse Alain Di Crescenzo

Un patron et président de CCI candidat aux municipales à Toulouse ? L’hypothèse circule et le principal intéressé, Alain Di Crescenzo, ne dément pas.

Alain Di Crescenzo, président de la CCI d'Occitanie. Photo : MaxPPP/Becus

Alain Di Crescenso, président de la CCI d’Occitanie. Photo : MaxPPP/Becus

2020, c’est dans deux ans. Mais les grandes manœuvres ont déjà commencé. Elles réservent des surprises avec un « nouveau » visage. Le président de la Chambre Régionale de Commerce et d’Industrie (CRCI) est une figure du paysage économique régional. Dans ses fonctions consulaires, le président de la CRCI d’Occitanie côtoie le milieu politique. Mais Alain Di Crescenzo pourrait bien franchir un pas supplémentaire et se lancer dans la course au Capitole.

Ingénieur de formation, Alain Di Crescenzo a, derrière lui, une belle réussite entrepreniale. Le Marseillais d’origine a présidé un groupe spécialisé dans la conception et la commercialisation de logiciel. Un groupe, IGE+XAO, présent dans 20 pays et qui vient de faire l’objet d’une OPA réussie de la part de Schneider Electric. Ce tournant dans la vie professionnelle d’Alain Di Crescenzo va libérer son emploi du temps. Et ce point n’est pas passé inaperçu. L’entourage de l’entrepreneur précise qu’Alain Di Crescenzo est actuellement très sollicité et que sa candidature pour les prochaines municipales à Toulouse est « poussée » par des bonnes volontés.

Contacté par France 3 Occitanie, Alain Di Crescenzo précise :

C’est vrai, je suis sollicité mais je n’ai pris aucune décision.

Ces propos laissent la porte ouverte. Surtout qu’Alain Di Crescenzo ajoute :

Aujourd’hui rien de tangible, si ce n’est que j’aime ma ville et mon territoire.

Selon nos informations, une candidature Di Crescenzo pourrait prendre la forme d’un ticket avec le sénateur PS Claude Raynal. Un ticket avec un partage des rôles, Alain Di Crescenzo à la mairie, Claude Raynal à la présidence de la Métropole.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Pourquoi et comment l’ex-maire de Toulouse Pierre Cohen va quitter le PS

Le mouvement de Benoît Hamon, Génération-s, vient de publier son organigramme national. L’ancien maire (PS) de Toulouse, Pierre Cohen, est en charge du pôle Démocratie.

Pierre Cohen et Benoit Hamon. Photo : MaxPPP/Perrere

Pierre Cohen et Benoit Hamon. Photo : MaxPPP/Perrere

Génération-S se dote d’une équipe d’animation. Avec le conseil des membres, c’est le second pilier du mouvement de Benoît Hamon. Parmi les nouveaux membres de cette nouvelle instance figure l’ancien maire de Toulouse, Pierre Cohen. Ce n’est pas vraiment une surprise. Pendant la campagne présidentielle, Pierre Cohen était en charge de l’Innovation territoriale au sein du staff de Benoît Hamon. Soutien de la première heure, l’ancien maire de Toulouse franchit, toutefois, un pas supplémentaire.

En 2017, pendant la course à l’Elysée, Benoît Hamon est le candidat du PS et il est membre du parti socialiste. Mais, depuis juillet dernier, Benoît Hamon a quitté son ancien parti pour fonder un nouveau mouvement. De son côté, Pierre Cohen a choisi un entre-deux. L’ex-maire de Toulouse est toujours adhérent du PS. Mais, pour le moment, Pierre Cohen n’a pas suivi l’exemple de Benoît Hamon.

Un de ses proches, Christophe Lubac, a démissionné de ses responsabilités au sein du PS 31. Selon nos informations, les proches de Pierre Cohen désertent les réunions de la fédération socialiste. Mais l’ancien maire de Toulouse n’a pas formellement claqué la porte du parti.

Sa nomination au sein des instances nationales de Génération-S va-t-elle changer la donne ?

Ci-dessous : l’équipe d’animation de Génération-s (cliquez sur l’image pour l’agrandir) :

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Du côté du PS et du 1er fédéral de la Haute-Garonne, c’est le silence radio. Depuis des semaines, Sébastien Vincini demande aux soutiens de Benoît Hamon de clarifier leur position. Mais, contacté par France 3 Occitanie, le patron du PS31 ne commente pas le nouveau statut de Pierre Cohen dans l’organigramme de Génération-S.

Pierre Cohen cultive, quant à lui, un « vrai-faux » suspens. Pierre Cohen revendique le statut « d’observateur attentif » et fixe une échéance : le prochain congrès du PS. Mais ses propos laissent transparaître l’issue :

Pour la première fois, je ne signe aucune motion et je ne serai candidat à aucun poste au niveau local, départemental ou national et quand je serai dans l’obligation de choisir, je prendrai mes responsabilités

Le départ de Pierre Cohen du parti socialiste est, visiblement, programmé. Il interviendra après le Congrès, en mars prochain. Le futur ex-socialiste ne veut pas mettre du sel sur les plaies même s’il s’exprimera « sur la situation du PS, le moment venu ». L’ancien maire de Toulouse est convaincu qu’une union de la gauche est nécessaire et il ne veut pas entretenir une division. Sa communication est donc maîtrisée.

Mais, sur le fond, la conclusion est parfaitement évidente. Pierre Cohen appartient désormais à l’équipe de coordination qui, en liaison avec le conseil des membres, prépare la rédaction du statut et du règlement intérieur de Génération-S. L’été prochain, en juin-juillet 2018, ce travail débouchera sur la création d’un véritable parti. Congrès socialiste ou pas, il ne sera plus possible à Pierre Cohen de cumuler l’appartenance au PS et au nouveau parti en cours de constitution.

C’est d’ailleurs pour anticiper cette échéance (en forme de rétroplanning) que Pierre Cohen s’exprimera publiquement en mars prochain.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

05 Fév

Crise Agricole : le cul des vaches ou celui des Zadistes, un sénateur interpelle le gouvernement

En pleine crise agricole, le sénateur du Tarn-et-Garonne, François Bonhomme, a posté un Tweet culotté. Une rangée de postérieurs dénudés en forme d’appel au gouvernement.

Photo Twitter

Photo Twitter

La crise agricole s’enkyste et la contestation s’étend. La balle est dans le camp du gouvernement et la demande des agriculteurs est toujours la même : une nouvelle carte des zones agricoles défavorisées. 72 heures avant une table ronde au ministère de l’Agriculture, le sénateur du Tarn-et-Garonne s’adresse aux pouvoirs publics. François Bonhomme demande que le gouvernement ne traite pas les Zadistes mieux que les agriculteurs.

 

La photo des pantalons baissés et illustrant le tweet a été prise sur le site de Notre Dame des Landes lors d’une visite préfectorale. François Bonhomme n’évoque pas ouvertement une humiliation ou une reculade de l’Etat. Mais le parallèle est explicite entre la « victoire » des Zadistes et la mobilisation, sans résultat,  des agriculteurs. Des agriculteurs ont retweeté le message de François Bonhomme. Mais le sénateur a également reçu le message d’un écologiste dénonçant le combat des agriculteurs comme une bataille d’arrière-garde. Une bataille pour défendre l’agriculture productiviste.

Réponse de François Bonhomme : « ce n’est pas le combat pour un modèle, c’est un combat pour éviter de disparaître ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Passerelle d’Albi : Patrice Bédier (PS) dénonce une « incroyable » imprévision après l’annonce de retards

La construction de la Passerelle d’Albi est retardée. Le conseiller municipal (PS) Patrice Bédier estime que le projet va « coûter 2 fois plus cher et va prendre 2 fois plus de temps »

Patrice Bédier, conseiller municipal PS Albi

Patrice Bédier, conseiller municipal PS Albi

Le chantier a débuté en juin 2017 et il devait s’achever au printemps 2019. Mais, depuis l’annonce de la maire d’Albi, vendredi 2 février, la date de l’inauguration de la Passerelle est inconnue. La société italienne chargée de la métallurgie, Omba, est engluée dans un impayé de 30 millions de l’un de ses clients. Elle ne pourra pas assurer les travaux sur le Tarn. Pour l’élu d’opposition, Patrice Bédier, ce contretemps n’est pas simplement lié à une turbulence dans la trésorerie du principal maître d’oeuvre de la Passerelle.  Pour le conseiller municipal socialiste, c’est un problème beaucoup plus profond, un problème de conception :

C’est incroyable qu’il n’y ait pas de réflexion globale. Le report à une date indéterminée n’est qu’un nouvel épisode. L’Agglomération a découvert que les engins de construction devait passer par le Tarn et qu’il fallait donc des bateaux spécialement aménagés. Pendant la campagne des municipales, Stéphanie Guiraud-Chaumeil chiffrait le chantier à 3 millions d’euros. De notre côté, on avançait le chiffre de 6 millions d’euros et nous y sommes à cause précisément de ce manque de prévoyance

Pour Patrice Bédier, la mésaventure avec le prestataire italien n’est pas un hasard :

Je n’ai rien bien-sûr contre les entreprises italiennes. Mais on aurait pu se renseigner sur elle. C’est comme au sujet des pavés de la place Sainte-Cécile et le fournisseur d’origine portugaise. Il a fallu tout recommencer. C’est toujours la même logique, la mairie prend le 1er qui fait le prix le moins cher et on fait cela à la va-vite

Ce lundi 5 février, une réunion doit se tenir à la communauté d’Agglomération du Grand Albigeois. Stéphanie Guiraud-Chaumeil livrera peut-être des éléments supplémentaires sur le dossier de la Passerelle. Pour le moment, il n’existe aucun  détail sur la suite des événements et notamment sur le lancement d’un nouvel appel d’offre. Mais, pour le socialiste Patrice Bédier, il existe deux certitudes : la Passerelle ne va pas enjamber le Tarn avant plusieurs années et son prix va de doubler.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Législative en Haute-Garonne : une visite ministérielle met le feu entre le PS et En Marche

Une invitation à une visite ministérielle met le feu entre le PS et La République En Marche. En toile de fond, un vrai enjeu : l’élection d’un député sur la 8ème circonscription de la Haute-Garonne.

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Le parti socialiste de la Haute-Garonne est en colère et le fait savoir. En cause la participation du candidat En Marche ! Michel Montsarrat à une visite ministérielle de Laura Flessel au CREPS de Toulouse, le jeudi 1er février. Le PS 31 publie, sur son compte Twitter, un listing indiquant que le restaurateur luchonnais et ex-rugbyman a été invité en qualité de… député. Cette mention est, évidemment, douteuse et pour le moins maladroite. Elle néglige un « détail » : le nom du député de la 8ème circonscription de la Haute-Garonne ne sera pas connu avant mars prochain et… le vote des électeurs.

Pour les socialistes de la Haute-Garonne, l’erreur est une véritable faute. C’est même « un événement grave » et il s’agit d’une « utilisation frauduleuse de l’Etat mis au service de la campagne de son candidat ».

 

Contacté par France 3 Occitanie, Michel Montsarrat minimise la polémique :

J’ai été invité en tant qu’ancien sportif pour assister à un match de foot. On m’a proposé d’assister à une réunion avec la ministre. C’était intéressant et nous étions 25 dans un gymnase. Des élus socialistes étaient présents. Il n’y a pas de quoi en faire toute une affaire. Le parti socialiste ferait mieux de s’occuper des vrais problèmes. Il n’en manque pas dans le Comminges et ailleurs

Le candidat En Marche ! réplique en renvoyant les socialistes à l’annulation de l’élection du député PS du Comminges :

Le PS ferait mieux d’expliquer pourquoi nous allons revoter. Il parle d’une simple erreur administrative. Mais c’est parce qu’il y a eu des irrégularités. Avant de faire de soi-disant leçon de morale, il ferait mieux de nettoyer devant leur porte. S’ils veulent salir cette campagne et la rabaisser, ils vont en payer les conséquences

Après une polémique autour du tribunal d’instance de Saint-Gaudens, l’affaire du CREPS de Toulouse est la seconde escarmouche dans une campagne qui s’annonce paradoxale. Une campagne d’une faible intensité sur le fond (du moins pour le moment) et avec des poussées de fièvres autour de points de crispation.

Laurent Dubois (@laurentdub)

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