Une invitation à une visite ministérielle met le feu entre le PS et La République En Marche. En toile de fond, un vrai enjeu : l’élection d’un député sur la 8ème circonscription de la Haute-Garonne.
Le parti socialiste de la Haute-Garonne est en colère et le fait savoir. En cause la participation du candidat En Marche ! Michel Montsarrat à une visite ministérielle de Laura Flessel au CREPS de Toulouse, le jeudi 1er février. Le PS 31 publie, sur son compte Twitter, un listing indiquant que le restaurateur luchonnais et ex-rugbyman a été invité en qualité de… député. Cette mention est, évidemment, douteuse et pour le moins maladroite. Elle néglige un « détail » : le nom du député de la 8ème circonscription de la Haute-Garonne ne sera pas connu avant mars prochain et… le vote des électeurs.
Pour les socialistes de la Haute-Garonne, l’erreur est une véritable faute. C’est même « un événement grave » et il s’agit d’une « utilisation frauduleuse de l’Etat mis au service de la campagne de son candidat ».
ALERTE : Preuve d’une tentative du Gouvernement de biaiser l’élection législative en Comminges ! https://t.co/sBdWvrLmwc #MontsarratGate #PS31
— Parti Socialiste 31 (@PSoc31) 4 février 2018
Contacté par France 3 Occitanie, Michel Montsarrat minimise la polémique :
J’ai été invité en tant qu’ancien sportif pour assister à un match de foot. On m’a proposé d’assister à une réunion avec la ministre. C’était intéressant et nous étions 25 dans un gymnase. Des élus socialistes étaient présents. Il n’y a pas de quoi en faire toute une affaire. Le parti socialiste ferait mieux de s’occuper des vrais problèmes. Il n’en manque pas dans le Comminges et ailleurs
Le candidat En Marche ! réplique en renvoyant les socialistes à l’annulation de l’élection du député PS du Comminges :
Le PS ferait mieux d’expliquer pourquoi nous allons revoter. Il parle d’une simple erreur administrative. Mais c’est parce qu’il y a eu des irrégularités. Avant de faire de soi-disant leçon de morale, il ferait mieux de nettoyer devant leur porte. S’ils veulent salir cette campagne et la rabaisser, ils vont en payer les conséquences
Après une polémique autour du tribunal d’instance de Saint-Gaudens, l’affaire du CREPS de Toulouse est la seconde escarmouche dans une campagne qui s’annonce paradoxale. Une campagne d’une faible intensité sur le fond (du moins pour le moment) et avec des poussées de fièvres autour de points de crispation.
Laurent Dubois (@laurentdub)