09 Mar

Blocage de l’Université Jean Jaurès : les jeunes « macronistes » dénoncent des incidents et un climat de tension

Les jeunes avec Macron (JAM) de la Haute-Garonne contestent le blocage de l’université toulousaine Jean Jaurès.

Université Jean-Jaurès Toulouse 2. Photo : MaxPPP/ Sainaffre

Université Jean-Jaurès Toulouse 2. Photo : MaxPPP/ Sainaffre

Ce mardi 6 mars, une assemblée générale d’étudiants a voté le blocage de l’université Jean Jaurès. Depuis des mois, un mouvement de contestation secoue l’établissement. Des étudiants et une partie du personnel s’opposent à la fusion des universités toulousaines et à la réforme de l’enseignement supérieur décidée par le gouvernement. Ce n’est pas le premier blocage. Mais celui entamé cette semaine doit durer une semaine. La direction de l’université condamne

Les Jeunes avec Macron (JAM) s’opposent également au blocage. Le responsable du mouvement en Haute-Garonne, Léo Lesne, déclare :

300 votes à mains levées, sans comptage rien que le vote (ndlr : du blocage) pose problème

Léo Lesne pointe du doigt le comportement des « bloqueurs » :

Un climat de tension…s’est installé (et) ne permet pas un débat serein…toute personne (étudiant ou enseignant) émettant un avis différent de la pensée générale subit des humiliations et des invectives

Le représentant de JAM31 dénonce également les conditions dans lesquelles le blocage s’est déroulé :

Des étudiants ont été délogés de force en plein cours suite à l’annonce du nouveau blocage

Les jeunes « macronistes » ne sont pas les seuls à condamner ces faits. L’union des étudiants toulousains (UET) et les étudiants communistes sont sur la même ligne.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

06 Mar

Une élue FN voulait attaquer 18 médias : la justice annule la procédure

La justice annule la procédure intentée par une conseillère municipale albigeoise (FN) contre 18 médias.

Glawdys Ramadji. conseillère municipale (FN) d'Albi

Glawdys Ramadji. conseillère municipale (FN) d’Albi

Ce procès aurait pu être (quasiment) inédit dans l’histoire de la presse française. Mais il n’aura pas lieu. Une conseillère municipale (FN) d’Albi, Gladwys Ramadji poursuivait en justice 18 médias nationaux et locaux. Le tribunal de grande instance d’Albi vient d’annuler, ce mardi 6 mars, la procédure. L’élue tarnaise n’a pas consigné, dans les délais, la somme de 1000 euros. Une consignation indispensable à la tenue du procès. En cas de condamnation aux dépens, la somme consignée devait permettre de rembourser les frais de justice des adversaires de Gladwys Ramadji.

Gladwys Ramadji poursuivait,  en diffamation, tous les médias ayant repris une information exclusive de France 3 Occitanie. Une information concernant les visites de l’élue frontiste à la prison de Rodez.

L’avocat de la conseillère municipale a adopté une stratégie offensive sur les réseaux sociaux :

Le défenseur de l’élue albigeoise se montrait confiant :

En définitive, c’est une erreur ou du moins un « oubli » de la plaignante qui clôt le dossier.

Laurent Dubois (@laurentdub)

José Bové va tourner la page du parlement Européen

José Bové va quitter le parlement européen. L’ancien syndicaliste agricole ne briguera pas un nouveau mandat.

José Bové. Député européen. Photo : MaxPPP

José Bové. Député européen. Photo : MaxPPP

José Bové est passé du fauchage anti-OGM et de la lutte syndicale à l’hémicycle du Parlement Européen. Mais c’est bientôt fini. José Bové termine son second mandat et fermera, en 2019, la parenthèse. Pour le futur ex-député, son retrait était programmée dès le début de son aventure européenne.

L’entrée de José Bové  au Parlement Européen est liée à une rencontre. L’homme de Larzac occupe le siège d’un albigeois d’origine, Gérard Onesta. Le tarnais a rencontré son successeur à « Papeete en flamme ». En 1995,  Gérard Onesta manifestait contre la reprise des essais nucléaires dans le Pacifique et José Bové était sur l’Île. Plus de quinze plus tard, Gérard Onesta souhaite passé le relais. Il se tourne vers José Bové. Des actions anti-OGM et une condamnation judiciaire commune (en tant que faucheurs volontaires) ont rapproché les deux hommes. A la fin de son mandat européen, au moment de passer le relais, Gérard Onesta songé à José Bové. Le syndicaliste du Larzac ne veut pas entrer dans un parti. Mais c’est l’époque de la création d’Europe Ecologie Les Verts. Le mouvement s’ouvre à des personnalités n’ayant jamais fait de politique comme l’ancienne magistrate Eva Joly

Gérard Onesta n’est pas surpris par la retraite anticipée de son compagnon de route :

Ce n’est pas une information, c’est une confirmation.

L’ancien directeur de campagne de José Bové, Guillaume Cros, n’est pas surpris non plus :

En 2014, José avait dit que ce serait son dernier mandat

José Bové ne donne pas d’indice sur le nom de son successeur. Mais il est formelle. Sa retraite politique n’est pas synonyme de retrait. Il va quitter le Parlement Européen. Mais il ne va pas lâcher des combats. Notamment la lutte contre les OGM « cachés ». Libéré de son agenda européen, l’homme du Larzac va pouvoir profiter d’une vraie plage de liberté. Après les européennes de 2019, José  pourrait s’adonner à son plaisir favorisé : prendre son bateau et larguer les amarres pour la Nouvelle Calédonie.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

05 Mar

PS ou Génération(s) : Stéphane Le Foll appelle Pierre Cohen « à la cohérence »

De passage ce lundi à Toulouse en campagne pour la direction du parti socialiste, l’ancien ministre de l’agriculture a appelé l’ancien maire de Toulouse à la cohérence et à choisir entre le PS et le mouvement de Benoît Hamon.

Stéphane Le Foll et Pierre Cohen (Photos : MaxPPP)

Stéphane Le Foll et Pierre Cohen (Photos : MaxPPP)

Pour Stéphane Le Foll, c’est clair : on ne peut pas être à la fois membre du Parti Socialiste et membre de la direction de Génération(s) le mouvement de Benoît Hamon. L’ancien ministre de l’agriculture, proche de François Hollande, ne fait pas de cadeau, notamment à Pierre Cohen, l’ancien maire PS de Toulouse :

J’ai vu que Pierre Cohen était membre de la direction nationale de Génération(s). Il faut se mettre au clair dans sa tête. On peut pas être au PS et à Génération(s) qui est un mouvement politique qui veut présenter des candidats aux élections (…) Il y a un minimum de clarté à avoir (…) Je leur demande de se décider, en conscience. On n’est pas là pour faire de la discipline mais il y a un moment où il faut un minimum de cohérence ».

Voici l’intégralité de son intervention à ce sujet, en vidéo :

Contrairement à une quinzaine de militants socialistes de Haute-Garonne, qui ont annoncé ce week-end leur départ du PS, parmi lesquelles son ancienne adjointe Claude Touchefeu, ou encore l’ex-numéro 2 de la fédé PS de Haute-Garonne, le maire de Ramonville Christophe Lubac, Pierre Cohen n’a pas annoncé encore son départ du PS. Il fait effectivement partie des proches de Benoît Hamon et des instances dirigeantes de son nouveau mouvement politique.

Le départ du PS de l’ancien maire de Toulouse et d’autres élus au conseil municipal, dont Isabelle Hardy, devrait intervenir après le congrès du PS en avril. Mais pour le moment, Pierre Cohen reste le maître de son propre calendrier. Quitte à faire grincer les dents de ses (anciens) amis socialistes !

FV (@fabvalery).

Le très cher cocktail des députés du Tarn

Les députés En Marche ! du Tarn ont offert un cocktail à l’Assemblée nationale à une délégation d’élus locaux. Coût : 5000 euros.

Photo : MC.Verdier-Jouclas

Photo : MC.Verdier-Jouclas

Le 23 novembre dernier, les députés du Tarn ont profité du 100ème congrès des Maires pour offrir une visite guidée à des heureux élus. Grace à Marie-Christine Verdier-Jouclas, Jean Terlier et Philippe Folliot, une vingtaine de conseillers municipaux et de maires ont pu profiter des dorures du Palais-Bourbon. La délégation tarnaise a déambulé dans la bibliothèque et les salles de l’Assemblée. Un pot de l’amitié a clôturé l’escapade. Il s’est déroulé à la Questure. La délégation tarnaise a visiblement gardé un excellent souvenir de ce moment d’exception. Un membre de la délégation estime « avoir été très bien reçu. Les petits plats ont été mis dans les grands ». Un autre convive estime est également satisfait et estime que la réception s’est « bien déroulée et a été agréable » .

Il faut dire qu’ils ont été gâtés. Les parlementaires n’ont pas regardé à la dépense.

Côté boisson et amuse-gueules, la facture est salée.  Selon une source, les petits fours et les vins ont coûté 5000 euros. A ce tarif, l’apéro est digne d’un bon repas chez un chef très étoilé. Une source évoque une 20aine d’invités. Sur les photos postés par les parlementaires sur les réseaux sociaux, on est plutôt sur une cinquantaine. Selon les services de l’Assemblée ( c’est donc le seul chiffre qui compte) 80 personnes ont participé aux agapes. Selon nos informations, il s’agit d’élus mais aussi de conjoints et de collaborateurs.

Sur son site, une des autorités invitantes, la députée Marie-Christine Verdier-Jouclas précise le « menu » :

Un cocktail avec, bien sûr, des vins de Gaillac

Au regard de l’addition, ce sont les meilleurs crus qui ont été servi. Bien-sûr. Mais la quantité n’a pas été négligé. On peut toucher un « bon » Gaillac pour moins de 20 euros. Avec un tel budget, les trois députés n’ont pas lésiné sur les moyens.

Tous les députés, depuis que la Ve République existe, invitent à l’Assemblée. Mais la réception n’est pas toujours aussi onéreuse. Un ancien député du Tarn précise : « je recevais les élus par petits groupes de 10. J’offrais un verre ou un café à la buvette. L’addition ne dépassait pas les 20 euros ». Un ex-député, toujours du Tarn, évoque également une invitation à la buvette ou les tarifs sont préférentiels. Selon nos informations, Philippe Folliot fonctionnait aussi, jusqu’à présent, à l’économie : quelques bouteilles de Gaillac et un peu de charcuterie des Monts de Lacaune, sa terre d’élection.

Les parlementaires contactés (ayant perdu leur mandat ou encore en activité) insistent tous sur deux points. La réception d’élus locaux à l’Assemblée se déroule généralement à la « bonne franquette » et le Palais Bourbon fournit une liste de traiteur pratiquant des tarifs préférentiels.

Les députés du Tarn ont voulu innover et élever le standing. Ils vont devoir assumer la « douloureuse ».

C’est sur leur frais de représentations que la facture va être acquittée.

Contactés à plusieurs reprises, les parlementaires n’ont pas souhaité communiquer les factures.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Les trois députés du Tarn souhaitent apporter les précisions suivantes. Ils souhaitent notamment préciser le montant du cocktail  : 3952 euros.

La réception a été organisée le 23 novembre 2017, et non le 22 novembre. A
l’occasion du congrès des maires et des présidents d’intercommunalité, nous avons souhaité
recevoir la délégation tarnaise pour rencontrer les élus, marquer notre soutien aux élus de nos
circonscriptions et pouvoir échanger avec eux sur les problématiques de nos territoires.
Nous avons reçu 109 élus et personnalités tarnaises, et non 20 personnes comme affirmé dans
l’article. C’est là l’erreur la plus grossière, pour une facture s’élevant à 3 952 euros, boissons
comprises, et non 5000€ comme avancé hasardeusement. La prestation a donc coûté 36,25 euros
par invité, sans aucune mesure avec les 200 euros par personne indiqué par le journaliste. Ce
montant par personne est en dessous des prix en moyenne pratiqués dans le centre de Paris.

Haute-Garonne : ça déménage chez Les Républicains

Le parti Les Républicains change d’adresse et aménage dans une nouvelle permanence.

Photo : MaxPPP

Photo : MaxPPP

Depuis 2008, la droite de la Haute-Garonne est installée dans le même immeuble toulousain. Le 6 de la rue Gabriel Peri a hébergé les réunions et les soirées électorales de l’UMP puis, après sa création en 2015, des Les Républicains. Mais, depuis ce lundi 5 mars, les adhérents et les élus vont découvrir un nouveau local situé à quelques centaines de mètres, 32 allées Jean-Jaurés.

Pour le porte-parole de LR31, Pierre Esplugas-Labattut, deux raisons expliquent ce déménagement :

La fonctionnalité et une économie de loyers

La rue Gabriel Peri était composée d’une maison de ville et qui ne disposait pas d’un accès handicapé. La nouvelle permanence est, revanche, un vrai espace professionnel, composé de bureaux. Sur le plan financier, la différence est également notable. L’ancien loyer était, charges comprises, de 1700 euros par mois. Sans parler de frais de chauffage important. Le 32 allées Jean-Jaurès coûtera 1100 euros tous les mois.

Ces économies ne sont pas négligeables. Le budget de LR31 a été impacté par la perte de plusieurs contributions financières. La présidente de la Fédération, Laurence Arribagé, a perdu son siège de députée lors des dernières législatives. Des élus ont également démissionné et quitté le parti. Des adhérents ont également décidé ne pas renouveler leurs cotisations. Toutes ces turbulences ont eu un impact sur les finances de la Fédération.

Le PS n’est pas le seul parti à traverser une crise politico-budgétaire. Les Républicains de la Haute-Garonne doivent rationaliser leurs dépenses.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Une quinzaine de militants et élus toulousains démissionnent du PS

Ils ont décidé de quitter le parti socialiste et de le faire savoir. Une quinzaine de militants socialistes toulousains claquent la porte parmi lesquelles l’ancienne adjointe au maire et actuelle conseillère municipale d’opposition Claude Touchefeu.

Claude Touchefeu (Photo : facebook)

Claude Touchefeu (Photo : facebook)

Certains militants socialistes sont partis sans faire de bruit : ils ne reprennent pas leur carte, ne payent pas leur cotisation. D’autres choisissent de partir en le faisant savoir : c’est le cas d’une quinzaine de militants toulousains qui ont décidé de diffuser un texte expliquant leur démarche et intitulé sobrement « Pourquoi nous quittons le parti socialiste ? »

Parmi ces signataires* on trouve notamment Claude Touchefeu, qui fut adjointe au maire Pierre Cohen de 2008 à 2014, et reste conseillère municipale d’opposition à Jean-Luc Moudenc. Son départ du PS n’est pas une surprise.

Pourquoi partent-ils ?

Mais pourquoi partent-ils, maintenant, surtout sans attendre le prochain congrès prévu en avril et sans connaître la future équipe dirigeante ?

« Nous faisons le constat que d’une certaine manière c’est lui qui nous quitte, plutôt que nous qui le quittons, écrivent-ilsCertain.e.s d’entre nous sont déjà partis depuis  quelques temps ; d’autres  espéraient que le prochain congrès permette de tirer les leçons d’un quinquennat calamiteux et qu’il puisse sincèrement participer d’une reconstruction d’une gauche utile aux salariés. Mais chaque jour la direction du Parti Socialiste s’enferme dans sa propre caricature :  pour éviter que le bilan ne puisse être tiré, la direction a exclu un certain nombre de militants de la gauche socialiste comme Aurélie Filippetti, Gérard Filoche et des dizaines d’autres … Elle a changé les statuts pour restreindre le débat (…) Ce n’est donc pas un Congrès qui se prépare mais la continuité d’un appareil qui a pour principale préoccupation sa survie et de conserver le parti sur une ligne sociale-libérale ». 

Vers Benoît Hamon ou ailleurs ?

Et pour aller où ? Pas de précision là-dessus mais au contraire la liberté pour chacun de s’engager. « Aujourd’hui de nombreuses initiatives cherchent  de nouveaux chemins de transformation sociale, et dans ce but, pour reconstruire la gauche. Chacun·e ira militer là où il se sentira utile, avec la conviction profonde que rien de grand ne se fera sans unité. Nous participerons donc à toutes les initiatives permettant d’avancer dans la construction d’une maison commune de la Gauche, à oeuvrer au rassemblement indispensable pour ouvrir la voie à la concrétisation d’une autre politique. Nous continuerons à nous battre pour la justice sociale, l’égalité, la démocratie, les enjeux écologiques. Chaque fois qu’il sera nécessaire, nous serons aux côtés des salarié.e.s de ce pays, battant le pavé pour garantir nos droits communs, la qualité des services publics, nos salaires et nos retraites, le droit à l’éducation, à la santé… pour préparer un demain meilleur qu’aujourd’hui ».

Le groupe PS au conseil municipal de Toulouse, bientôt du passé ?

Le départ de Claude Touchefeu du PS est un premier pas d’une élue du conseil municipal de Toulouse hors du parti socialiste. Elle ne devrait pas être la seule ! Pierre Cohen, l’ancien maire et président du groupe PS devrait officialiser son départ sans doute après le congrès du PS, suivi de son ancienne adjointe au commerce Isabelle Hardy. Pour rejoindre le mouvement de Benoît Hamon. 

Avec Claude Touchefeu, le groupe PS à la mairie pourrait donc perdre 3 de ses 9 membres dont son actuel président. Le tout à deux ans des élections municipales.

FV (@fabvalery)

* Les signataires sont : Christian Bélinguier, Pierre Bernat, Nabila Benmesbah, Jean-Baptiste Gasperoni, Alice Llamas, Maryse Martel, Ismaël Mazzouj,  Thomas Metz, Alain Miossec, Hélia Pouylau,  Jean-Pierre Sansas, Michel Soumet, Pierre Timsit, Claude Touchefeu, Georges Zacchariou.

01 Mar

Législative en Haute-Garonne : pas de débat entre France Insoumise et En Marche

Le candidat En Marche !, Michel Monsarrat, ne participera pas au débat d’avant premier tour proposé par la France Insoumise.

Michel Montssarat, candidat à la législative "partielle" dans le Comminges

Michel Monsarrat candidat à la législative « partielle » dans le Comminges

Un débat public entre la France Insoumise et En Marche. C’est la proposition lancée par les « Mélenchonistes ». Le 1er tour approche et La fenêtre de tir est étroite : les prochains jours. Mais l’évenement n’aura pas lieu.

Le candidat En Marche, Michel Monsarrat n’était pas hostile à l’idée. Il était même prêt à débattre. Mais il a été échaudé par l’attitude de la France Insoumise. Michel Monsarrat estime que ses adversaires ont commencé, avant même de connaître sa décision, à diffuser l’idée selon laquelle il refusait le débat.

Michel Monsarrat ne met pas en cause son concurrent direct, Philippe  Gimenez. Le représentant d’Emmanuel Macron pointe la responsabilité de l’entourage du candidat France Insoumise et notamment l’ancien directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard

Un autre élément a décidé Michel Monsarrat : le casting.

Ce n’est pas équitable et respectueux pour les autres candidats. Pourquoi uniquement moi et Philippe Gimenez. C’est déjà un débat d’entre deux tours. Il y aura un débat mais plus tard, après le 1er tour.

Un proche de Michel Monsarrat estime que « la France Insoumise veut incarner la vraie opposition anti-Macron et donc se positionner face à En Marche. Le but s’est d’écarter le PS. Mais ça c’est leur problème. Pas le notre ».

Michel Monsarrat partage cette analyse : « la France Insoumise peut organiser un débat avec le PS. C’est ça le vrai enjeu. Le PS et la France Insoumise sont en concurrence frontale et ils se partagent le même électorat. Si la France Insoumise tient absolument à éclairer les enjeux du scrutin, c’est ce débat qu’elle doit proposer mais au PS. Pas à moi »

Laurent Dubois (@laurentdub)

Le député du Tarn, Philippe Folliot, et sa défense « poétique » de la ruralité

Matière fécale et orifice anal. Le député du Tarn, Philippe Folliot, réagit avec des mots « poétiques » à des propos tenus lors d’un cocktail parisien et assimilant son village au « trou du cul du monde ».

Philippe Folliot. Député du Tarn. Photo : Twitter

Philippe Folliot. Député du Tarn. Photo : Twitter

La défense de la ruralité est un thème classique et même banal, surtout en plein salon de l’Agriculture. De nombreux élus mettent la main sur le cœur pour vanter les charmes de nos campagnes et les vertus de l’élevage. Mais le député du Tarn, Philippe Folliot, ajoute un nouveau chapitre.

Un chapitre pour le moins original. Dans son « édito » du mois, le parlementaire respecte la règle de base de l’ode à la ruralité. Philippe Folliot exprime des sentiments forts, digne d’une histoire d’amour :

Je parlais avec passion de mon village, de ma montagne

Mais ce qui est moins banal et pas vraiment « fleur bleue », c’est la suite de l’histoire. Après avoir déclaré sa flamme au milieu d’un cocktail parisien, Philippe Folliot reçoit, en plein visage, une phrase de l’un des invités

Pour lui, j’habitais au « Trou du cul du monde »

L’incident aurait pu en rester là. Mais Philippe Folliot a décidé de prendre sa plume pour rendre public sa réaction ou plutôt son émotion :

Au début, je me suis dit que c’était peut-être de l’humour noir. Je n’ai pas immédiatement saisi « la haute portée symbolique » d’assimilation de ma ruralité viscérale à l’orifice anal, peut-être synonyme de plaisir pour quelques-unes et pour quelques, mais d’évacuation de matières fécales pour tous

Après ces propos, très torchés, Philippe Folliot retrouve un ton plus basique  en évoquant la situation des routes départementales et des collèges en zone rurale.

Rabelais a laissé à la postérité des pages sur le plaisir de satisfaire les besoins naturels. Mais il manquait dans la prose politique une sortie sur les déjections qui ne sont pas canines. Philippe Folliot vient de combler ce manque.

Laurent Dubois (@laurentdub)

28 Fév

Condamnée à payer des frais de justice, Sylvia Pinel tarde à régler le FN

La députée radicale du Tarn-et-Garonne doit rembourser des frais de justice au Front National. Sylvia Pinel n’a pas verser les 600 euros exigés par le tribunal de Montauban. Le FN va demander une saisie sur ses indemnités parlementaires.

Sylvia Pinel, présidente du PRG. Photo : MaxPPP

Sylvia Pinel, présidente du PRG. Photo : MaxPPP

La condamnation remonte au mois de juin dernier. En pleine campagne des législatives, Sylvia Pinel a saisi le juge des référés. La députée sortante voulait obtenir le retrait d’affiches électorales posées par son concurrent FN, Romain Lopez. Le tribunal de Montauban a débouté l’ancienne ministre. Sylvia Pinel a perdu le procès et le  Front National a pu continuer à placarder ses affiches. Mais la justice a condamné Sylvia Pinel à rembourser les frais de justice de ses adversaires.

Le juge a fixé la somme à 600 euros. 8 mois après cette condamnation, le FN affirme ne pas avoir reçu un centime. Le destinataire des fonds, Romain Lopez, est formel :

J’ai contacté Madame Pinel pour régler cette situation à l’amiable car je ne m’inscris pas dans une logique conflictuelle.

L’avocat de l’ex-candidat, Patrice Charles,  est sur la même ligne :

Il n’y a eu strictement aucun versement et surtout aucun contact. Je comprends que, pour des raisons politiques, Madame Pinel n’ait pas voulu prendre contact directement avec Romain Lopez. Mais son avocat ou elle même auraient pu me contacter. Ce n’est pas le cas. C’est surréaliste. La somme n’est pas énorme et Madame Pinel a parfaitement les moyens de la régler. C’est illogique car des frais d’huissier vont s’ajouter

L’avocat de Romain Lopez annonce, d’ailleurs, qu’un huissier va délivrer, prochainement, un commandement à payer à l’ancienne ministre. Après cette étape, Patrice Charles, veut saisir le questeur de l’Assemblée afin d’obtenir une saisie sur l’indemnité parlementaire de Sylvia Pinel.

Evidemment, cette affaire de gros sous (ou plutôt de petite somme) prend une tournure politique. Romain Lopez profite de l’occasion pour « tacler » Sylvia Pinel :

C’est un comble qu’un député, qui plus est prompte à faire des leçons de morale comme Sylvia Pinel ne respecte pas les décisions de justice

Sur le fond, l’épilogue est connu d’avance. La créance de Sylvia Pinel repose sur une décision de justice. Elle est donc exigible et sera forcément exécutée. La seule inconnue concerne la date du versement et surtout le montant. Romain Lopez et son avocat sont déterminés à exercer toutes les voies de droit et l’addition risque d’augmenter. Autre certitude. Par maladresse ou de manière délibérée, Sylvia Pinel fait un « cadeau » à ses adversaires : une polémique.

Contacté par France 3 Occitanie, Sylvia Pinel n’a pas souhaité s’exprimer.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

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