Le tribunal de Saint-Gaudens agite la législative partielle sur la 8ème circonscription de la Haute-Garonne. Le candidat En Marche, Michel Montsarrat, affirme qu’il n’existe pas de risque de disparition. Son principal adversaire, le député sortant, Joël Aviragnet, estime au contraire que le tribunal est en danger et promet de se mobiliser en cas de réélection.
Michel Montsarrat est formel. Saint-Gaudens va conserver son tribunal. Le candidat En Marche ! invoque un engagement de la Garde des Sceaux, Nicole Belloubet, et affirme que rien ne va changer. Joël Avirragnet est tout aussi affirmatif. Mais le candidat socialiste estime, au contraire, que le tribunal peut devenir « une simple annexe du tribunal de Toulouse ». Contacté par France 3 Occitanie, Joël Aviragnet déclare : « il faut garder un Procureur car sans Procureur, il n’y a pas de Barreau et d’avocats ».
Joël Aviragnet promet de se mobiliser s’il retrouve son siège de député : rendez-vous avec la ministre de la Justice, question orale et écrite au gouvernement. Le socialiste veut utiliser les outils qu’il a employé sur les déserts médicaux.
En réalité, la ligne de fracture entre les deux candidats ne passe pas par « suppression ou maintien ». Le ministère de la Justice répète en boucle qu’aucun tribunal ne va être rayé de la carte judiciaire. En récusant toute idée de disparition, Michel Monsarrat répercute la parole et les engagements du gouvernement qu’il soutient. Mais, en pointant un risque de déclassement du tribunal de Saint-Gaudens, Joël Avirragnet, se contente de tirer les conséquences des propos tenus par la Chancellerie.
Nicolas Belloubet rejette toute fermeture de tribunaux dans le Comminges comme ailleurs en France. Mais la ministre de la Justice précise également que des juridictions peuvent devenir, selon son expression, « des lieux de justice ». Autrement dit, des tribunaux « de plein exercice » peuvent se transformer en simple « salle d’audience », sans Parquet ni magistrats à demeure.
Au delà de la polémique, les échanges frontaux entre Michel Montsarrat et Joël Aviragnet montrent une évidence : la campagne va être « cash ».
Laurent Dubois (@laurentdub)