Dans la 8ème circonscription de la Haute-Garonne, largement devancé au premier tour, le candidat socialiste Joël Aviragnet l’a emporté de justesse au second. Le candidat battu de la République en Marche dénonce les méthodes du PS dans l’entre-deux tours : « on continue à subir leur loi ».
Pendant la campagne de l’entre-deux tours des législatives, certains militants socialistes toulousains ont découvert que le département de la Haute-Garonne ne s’arrête pas au périphérique toulousain. A l’issue du premier tour, après la déroute qui a coûté leur place à 9 des 10 candidats socialistes, le PS de Haute-Garonne a sonné la mobilisation générale sur la 8ème circonscription, la seule où il restait un candidat PS. Et pas n’importe lequel : Joël Aviragnet, celui choisi pour succéder à Carole Delga qui ne se représentait pas.
Les socialistes ont donc sillonné, labouré, le Comminges et le Savès et ça a fonctionné ! Joël Aviragnet l’a emporté face au candidat d’En Marche! Michel Montsarrat qui disposait pourtant au premier tour de près de 7000 voix d’avance. Aviragnet l’a emporté avec 91 voix d’écart sur son adversaire. La « Remontada » ont dit les militants PS, euphoriques. « Une vague arrivée en travers », estime le candidat vaincu Michel Montsarrat.
« Je suis surpris, moi qui débute en politique, a confié le candidat battu. J’ai vu arriver une machine de guerre, des cohortes. C’est impressionnant. Mais finalement, c’est de bonne guerre ».
Mais Michel Montsarrat est aussi plus incisif :
Je trouve bizarre et choquant cette façon de faire. Jusqu’au premier tour c’était une campagne normale. Ensuite j’ai été battu par des candidats, pas par un candidat. Je suis tombé sur les poids-lourds »
Il faut dire que le PS a mobilisé pour garder l’ex-circonscription de Carole Delga : la présidente de région n’a pas compté son temps et son énergie aux côtés du candidat, le président du conseil départemental Georges Méric s’est mobilisé, le premier fédéral du PS Sébastien Vincini a mouillé le maillot.
Un bon connaisseur du Comminges expliquait l’autre jour sur notre blog politique : « Si Aviragnet gagne on dira Carle a gagné et si Aviragnet perd on dira Carole a perdu ». Carole Delga a donc pesé de tout son poids de présidente de Région pour éviter la bascule du Comminges.
L’opération « il faut sauver le soldat Aviragnet » a marché. Elle ferait presque oublier que le PS de Haute-Garonne a perdu 7 de ses 8 députés dans le département.
FV (@fabvalery)