09 Mar

Budget Participatif dans le Gers : le « Oui Mais » du député En Marche ! Jean-René Cazeneuve

Le  conseil départemental du Gers innove et une lance un budget participatif. Le député gersois Jean-René Cazeneuve trouve le principe intéressant. Mais il met en garde contre un coup de com’.

Jean-René Cazeneuve, député du Gers, Photo MaxPPP

Jean-René Cazeneuve, député du Gers, Photo MaxPPP

Paris, Rennes et 43 autres villes françaises ont adopté l’idée d’un budget participatif. Mais le Gers est le premier département a rejoindre le mouvement. Les gersois vont pouvoir décider de l’attribution de 3% du budget d’investissement du conseil départemental. L’enveloppe représente 3 millions d’euros. Une consultation va permettre de sélectionner les projets bénéficiaires.

Le député du Gers, Jean-René Cazeneuve réagit à l’initiative du président du président, Philippe Martin. Mais il émet des réserves.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Blocage de l’Université Jean Jaurès : les jeunes « macronistes » dénoncent des incidents et un climat de tension

Les jeunes avec Macron (JAM) de la Haute-Garonne contestent le blocage de l’université toulousaine Jean Jaurès.

Université Jean-Jaurès Toulouse 2. Photo : MaxPPP/ Sainaffre

Université Jean-Jaurès Toulouse 2. Photo : MaxPPP/ Sainaffre

Ce mardi 6 mars, une assemblée générale d’étudiants a voté le blocage de l’université Jean Jaurès. Depuis des mois, un mouvement de contestation secoue l’établissement. Des étudiants et une partie du personnel s’opposent à la fusion des universités toulousaines et à la réforme de l’enseignement supérieur décidée par le gouvernement. Ce n’est pas le premier blocage. Mais celui entamé cette semaine doit durer une semaine. La direction de l’université condamne

Les Jeunes avec Macron (JAM) s’opposent également au blocage. Le responsable du mouvement en Haute-Garonne, Léo Lesne, déclare :

300 votes à mains levées, sans comptage rien que le vote (ndlr : du blocage) pose problème

Léo Lesne pointe du doigt le comportement des « bloqueurs » :

Un climat de tension…s’est installé (et) ne permet pas un débat serein…toute personne (étudiant ou enseignant) émettant un avis différent de la pensée générale subit des humiliations et des invectives

Le représentant de JAM31 dénonce également les conditions dans lesquelles le blocage s’est déroulé :

Des étudiants ont été délogés de force en plein cours suite à l’annonce du nouveau blocage

Les jeunes « macronistes » ne sont pas les seuls à condamner ces faits. L’union des étudiants toulousains (UET) et les étudiants communistes sont sur la même ligne.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

06 Mar

Une élue FN voulait attaquer 18 médias : la justice annule la procédure

La justice annule la procédure intentée par une conseillère municipale albigeoise (FN) contre 18 médias.

Glawdys Ramadji. conseillère municipale (FN) d'Albi

Glawdys Ramadji. conseillère municipale (FN) d’Albi

Ce procès aurait pu être (quasiment) inédit dans l’histoire de la presse française. Mais il n’aura pas lieu. Une conseillère municipale (FN) d’Albi, Gladwys Ramadji poursuivait en justice 18 médias nationaux et locaux. Le tribunal de grande instance d’Albi vient d’annuler, ce mardi 6 mars, la procédure. L’élue tarnaise n’a pas consigné, dans les délais, la somme de 1000 euros. Une consignation indispensable à la tenue du procès. En cas de condamnation aux dépens, la somme consignée devait permettre de rembourser les frais de justice des adversaires de Gladwys Ramadji.

Gladwys Ramadji poursuivait,  en diffamation, tous les médias ayant repris une information exclusive de France 3 Occitanie. Une information concernant les visites de l’élue frontiste à la prison de Rodez.

L’avocat de la conseillère municipale a adopté une stratégie offensive sur les réseaux sociaux :

Le défenseur de l’élue albigeoise se montrait confiant :

En définitive, c’est une erreur ou du moins un « oubli » de la plaignante qui clôt le dossier.

Laurent Dubois (@laurentdub)

José Bové va tourner la page du parlement Européen

José Bové va quitter le parlement européen. L’ancien syndicaliste agricole ne briguera pas un nouveau mandat.

José Bové. Député européen. Photo : MaxPPP

José Bové. Député européen. Photo : MaxPPP

José Bové est passé du fauchage anti-OGM et de la lutte syndicale à l’hémicycle du Parlement Européen. Mais c’est bientôt fini. José Bové termine son second mandat et fermera, en 2019, la parenthèse. Pour le futur ex-député, son retrait était programmée dès le début de son aventure européenne.

L’entrée de José Bové  au Parlement Européen est liée à une rencontre. L’homme de Larzac occupe le siège d’un albigeois d’origine, Gérard Onesta. Le tarnais a rencontré son successeur à « Papeete en flamme ». En 1995,  Gérard Onesta manifestait contre la reprise des essais nucléaires dans le Pacifique et José Bové était sur l’Île. Plus de quinze plus tard, Gérard Onesta souhaite passé le relais. Il se tourne vers José Bové. Des actions anti-OGM et une condamnation judiciaire commune (en tant que faucheurs volontaires) ont rapproché les deux hommes. A la fin de son mandat européen, au moment de passer le relais, Gérard Onesta songé à José Bové. Le syndicaliste du Larzac ne veut pas entrer dans un parti. Mais c’est l’époque de la création d’Europe Ecologie Les Verts. Le mouvement s’ouvre à des personnalités n’ayant jamais fait de politique comme l’ancienne magistrate Eva Joly

Gérard Onesta n’est pas surpris par la retraite anticipée de son compagnon de route :

Ce n’est pas une information, c’est une confirmation.

L’ancien directeur de campagne de José Bové, Guillaume Cros, n’est pas surpris non plus :

En 2014, José avait dit que ce serait son dernier mandat

José Bové ne donne pas d’indice sur le nom de son successeur. Mais il est formelle. Sa retraite politique n’est pas synonyme de retrait. Il va quitter le Parlement Européen. Mais il ne va pas lâcher des combats. Notamment la lutte contre les OGM « cachés ». Libéré de son agenda européen, l’homme du Larzac va pouvoir profiter d’une vraie plage de liberté. Après les européennes de 2019, José  pourrait s’adonner à son plaisir favorisé : prendre son bateau et larguer les amarres pour la Nouvelle Calédonie.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

05 Mar

PS ou Génération(s) : Stéphane Le Foll appelle Pierre Cohen « à la cohérence »

De passage ce lundi à Toulouse en campagne pour la direction du parti socialiste, l’ancien ministre de l’agriculture a appelé l’ancien maire de Toulouse à la cohérence et à choisir entre le PS et le mouvement de Benoît Hamon.

Stéphane Le Foll et Pierre Cohen (Photos : MaxPPP)

Stéphane Le Foll et Pierre Cohen (Photos : MaxPPP)

Pour Stéphane Le Foll, c’est clair : on ne peut pas être à la fois membre du Parti Socialiste et membre de la direction de Génération(s) le mouvement de Benoît Hamon. L’ancien ministre de l’agriculture, proche de François Hollande, ne fait pas de cadeau, notamment à Pierre Cohen, l’ancien maire PS de Toulouse :

J’ai vu que Pierre Cohen était membre de la direction nationale de Génération(s). Il faut se mettre au clair dans sa tête. On peut pas être au PS et à Génération(s) qui est un mouvement politique qui veut présenter des candidats aux élections (…) Il y a un minimum de clarté à avoir (…) Je leur demande de se décider, en conscience. On n’est pas là pour faire de la discipline mais il y a un moment où il faut un minimum de cohérence ».

Voici l’intégralité de son intervention à ce sujet, en vidéo :

Contrairement à une quinzaine de militants socialistes de Haute-Garonne, qui ont annoncé ce week-end leur départ du PS, parmi lesquelles son ancienne adjointe Claude Touchefeu, ou encore l’ex-numéro 2 de la fédé PS de Haute-Garonne, le maire de Ramonville Christophe Lubac, Pierre Cohen n’a pas annoncé encore son départ du PS. Il fait effectivement partie des proches de Benoît Hamon et des instances dirigeantes de son nouveau mouvement politique.

Le départ du PS de l’ancien maire de Toulouse et d’autres élus au conseil municipal, dont Isabelle Hardy, devrait intervenir après le congrès du PS en avril. Mais pour le moment, Pierre Cohen reste le maître de son propre calendrier. Quitte à faire grincer les dents de ses (anciens) amis socialistes !

FV (@fabvalery).

Haute-Garonne : ça déménage chez Les Républicains

Le parti Les Républicains change d’adresse et aménage dans une nouvelle permanence.

Photo : MaxPPP

Photo : MaxPPP

Depuis 2008, la droite de la Haute-Garonne est installée dans le même immeuble toulousain. Le 6 de la rue Gabriel Peri a hébergé les réunions et les soirées électorales de l’UMP puis, après sa création en 2015, des Les Républicains. Mais, depuis ce lundi 5 mars, les adhérents et les élus vont découvrir un nouveau local situé à quelques centaines de mètres, 32 allées Jean-Jaurés.

Pour le porte-parole de LR31, Pierre Esplugas-Labattut, deux raisons expliquent ce déménagement :

La fonctionnalité et une économie de loyers

La rue Gabriel Peri était composée d’une maison de ville et qui ne disposait pas d’un accès handicapé. La nouvelle permanence est, revanche, un vrai espace professionnel, composé de bureaux. Sur le plan financier, la différence est également notable. L’ancien loyer était, charges comprises, de 1700 euros par mois. Sans parler de frais de chauffage important. Le 32 allées Jean-Jaurès coûtera 1100 euros tous les mois.

Ces économies ne sont pas négligeables. Le budget de LR31 a été impacté par la perte de plusieurs contributions financières. La présidente de la Fédération, Laurence Arribagé, a perdu son siège de députée lors des dernières législatives. Des élus ont également démissionné et quitté le parti. Des adhérents ont également décidé ne pas renouveler leurs cotisations. Toutes ces turbulences ont eu un impact sur les finances de la Fédération.

Le PS n’est pas le seul parti à traverser une crise politico-budgétaire. Les Républicains de la Haute-Garonne doivent rationaliser leurs dépenses.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Une quinzaine de militants et élus toulousains démissionnent du PS

Ils ont décidé de quitter le parti socialiste et de le faire savoir. Une quinzaine de militants socialistes toulousains claquent la porte parmi lesquelles l’ancienne adjointe au maire et actuelle conseillère municipale d’opposition Claude Touchefeu.

Claude Touchefeu (Photo : facebook)

Claude Touchefeu (Photo : facebook)

Certains militants socialistes sont partis sans faire de bruit : ils ne reprennent pas leur carte, ne payent pas leur cotisation. D’autres choisissent de partir en le faisant savoir : c’est le cas d’une quinzaine de militants toulousains qui ont décidé de diffuser un texte expliquant leur démarche et intitulé sobrement « Pourquoi nous quittons le parti socialiste ? »

Parmi ces signataires* on trouve notamment Claude Touchefeu, qui fut adjointe au maire Pierre Cohen de 2008 à 2014, et reste conseillère municipale d’opposition à Jean-Luc Moudenc. Son départ du PS n’est pas une surprise.

Pourquoi partent-ils ?

Mais pourquoi partent-ils, maintenant, surtout sans attendre le prochain congrès prévu en avril et sans connaître la future équipe dirigeante ?

« Nous faisons le constat que d’une certaine manière c’est lui qui nous quitte, plutôt que nous qui le quittons, écrivent-ilsCertain.e.s d’entre nous sont déjà partis depuis  quelques temps ; d’autres  espéraient que le prochain congrès permette de tirer les leçons d’un quinquennat calamiteux et qu’il puisse sincèrement participer d’une reconstruction d’une gauche utile aux salariés. Mais chaque jour la direction du Parti Socialiste s’enferme dans sa propre caricature :  pour éviter que le bilan ne puisse être tiré, la direction a exclu un certain nombre de militants de la gauche socialiste comme Aurélie Filippetti, Gérard Filoche et des dizaines d’autres … Elle a changé les statuts pour restreindre le débat (…) Ce n’est donc pas un Congrès qui se prépare mais la continuité d’un appareil qui a pour principale préoccupation sa survie et de conserver le parti sur une ligne sociale-libérale ». 

Vers Benoît Hamon ou ailleurs ?

Et pour aller où ? Pas de précision là-dessus mais au contraire la liberté pour chacun de s’engager. « Aujourd’hui de nombreuses initiatives cherchent  de nouveaux chemins de transformation sociale, et dans ce but, pour reconstruire la gauche. Chacun·e ira militer là où il se sentira utile, avec la conviction profonde que rien de grand ne se fera sans unité. Nous participerons donc à toutes les initiatives permettant d’avancer dans la construction d’une maison commune de la Gauche, à oeuvrer au rassemblement indispensable pour ouvrir la voie à la concrétisation d’une autre politique. Nous continuerons à nous battre pour la justice sociale, l’égalité, la démocratie, les enjeux écologiques. Chaque fois qu’il sera nécessaire, nous serons aux côtés des salarié.e.s de ce pays, battant le pavé pour garantir nos droits communs, la qualité des services publics, nos salaires et nos retraites, le droit à l’éducation, à la santé… pour préparer un demain meilleur qu’aujourd’hui ».

Le groupe PS au conseil municipal de Toulouse, bientôt du passé ?

Le départ de Claude Touchefeu du PS est un premier pas d’une élue du conseil municipal de Toulouse hors du parti socialiste. Elle ne devrait pas être la seule ! Pierre Cohen, l’ancien maire et président du groupe PS devrait officialiser son départ sans doute après le congrès du PS, suivi de son ancienne adjointe au commerce Isabelle Hardy. Pour rejoindre le mouvement de Benoît Hamon. 

Avec Claude Touchefeu, le groupe PS à la mairie pourrait donc perdre 3 de ses 9 membres dont son actuel président. Le tout à deux ans des élections municipales.

FV (@fabvalery)

* Les signataires sont : Christian Bélinguier, Pierre Bernat, Nabila Benmesbah, Jean-Baptiste Gasperoni, Alice Llamas, Maryse Martel, Ismaël Mazzouj,  Thomas Metz, Alain Miossec, Hélia Pouylau,  Jean-Pierre Sansas, Michel Soumet, Pierre Timsit, Claude Touchefeu, Georges Zacchariou.

01 Mar

Législative en Haute-Garonne : pas de débat entre France Insoumise et En Marche

Le candidat En Marche !, Michel Monsarrat, ne participera pas au débat d’avant premier tour proposé par la France Insoumise.

Michel Montssarat, candidat à la législative "partielle" dans le Comminges

Michel Monsarrat candidat à la législative « partielle » dans le Comminges

Un débat public entre la France Insoumise et En Marche. C’est la proposition lancée par les « Mélenchonistes ». Le 1er tour approche et La fenêtre de tir est étroite : les prochains jours. Mais l’évenement n’aura pas lieu.

Le candidat En Marche, Michel Monsarrat n’était pas hostile à l’idée. Il était même prêt à débattre. Mais il a été échaudé par l’attitude de la France Insoumise. Michel Monsarrat estime que ses adversaires ont commencé, avant même de connaître sa décision, à diffuser l’idée selon laquelle il refusait le débat.

Michel Monsarrat ne met pas en cause son concurrent direct, Philippe  Gimenez. Le représentant d’Emmanuel Macron pointe la responsabilité de l’entourage du candidat France Insoumise et notamment l’ancien directeur de campagne de Jean-Luc Mélenchon, Manuel Bompard

Un autre élément a décidé Michel Monsarrat : le casting.

Ce n’est pas équitable et respectueux pour les autres candidats. Pourquoi uniquement moi et Philippe Gimenez. C’est déjà un débat d’entre deux tours. Il y aura un débat mais plus tard, après le 1er tour.

Un proche de Michel Monsarrat estime que « la France Insoumise veut incarner la vraie opposition anti-Macron et donc se positionner face à En Marche. Le but s’est d’écarter le PS. Mais ça c’est leur problème. Pas le notre ».

Michel Monsarrat partage cette analyse : « la France Insoumise peut organiser un débat avec le PS. C’est ça le vrai enjeu. Le PS et la France Insoumise sont en concurrence frontale et ils se partagent le même électorat. Si la France Insoumise tient absolument à éclairer les enjeux du scrutin, c’est ce débat qu’elle doit proposer mais au PS. Pas à moi »

Laurent Dubois (@laurentdub)

28 Fév

Législative : la France Insoumise veut débattre publiquement avec le candidat En Marche

Le candidat de la France Insoumise, Philippe Gimenez, propose un débat public au représentant En Marche, Michel Monsarrat.

Photo MaxPPP

Photo MaxPPP

La législative (partielle) en Haute-Garonne, ce sont des réunions publiques et un défilé de personnalités nationales. Mais, moins de quinze jours avant le 1er tour, la campagne prend une autre tournure. Le candidat de la France Insoumise, Philippe Gimenez, veut débattre publiquement avec son adversaire « macroniste », Michel Monsarrat. Le représentant de Jean-Luc Mélenchon « entend régulièrement des propos qui expriment un franc mécontentement de la politique du président Macron et qui le qualifient de président des riches ». Philippe Gimenez souhaite « mettre face à face » sa vision politique et celle incarnée par En Marche.

De son côté, Michel Monsarrat estime que « c’est sain de débattre« .

Contacté par France 3 Occitanie, le candidat En Marche précise qu’il « va voir » et qu’il discute avec Philippe Gimenez des modalités pratiques. Néanmoins, il ne confirme pas, de manière ferme et définitive, qu’il participera à un débat. Michel Monsarrat souhaite obtenir des garanties. Le candidat En Marche estime avoir de bonnes relations avec Philippe Gimenez. Il ne redoute pas de chausse-trappes avec, notamment, une claque organisée ou des huées orchestrées.

Mais Michel Monsarrat ne souhaite pas donner l’impression qu’il décline une invitation. Le candidat En Marche est, ce mercredi 28 février, au salon de l’Agriculture à Paris. Mais, dès son retour, Michel Monsarrat se prononcera sur la proposition de la France Insoumise.

Laurent Dubois (@laurentdub)

23 Fév

Polémique Wauquiez : du « café du commerce » pour le porte-parole de LR31

Le porte parole des Les Républicains en Haute-Garonne, Pierre Esplugas-Labatut, rejoint le mouvement de Valérie Pécresse. Un ralliement qui intervient en pleine tempête politico-mediatique autour du président de LR, Laurent Wauquiez.

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Pierre Esplugas-Labatut évoque « une continuité naturelle ». Pour le porte-parole de LR31, l’engagement dans le mouvement de Valérie Pécresse, Libre, est conforme à un attachement à une « droite modérée ». Un engagement et un attachement qui se sont traduit, dans le passé, par les fonctions départementales exercées par Pierre Esplugas-Labatut. Le maire adjoint de Jean-Luc Moudenc a notamment piloté, pendant la présidentielle de 2017, le comité de soutien d’Alain Juppé en Haute-Garonne.

Pierre Esplugas-Labatut insiste sur un point : son ralliement à Valérie Pécresse n’implique pas un départ du parti Les Républicains. L’élu toulousain se déclare « très heureux et très bien au sein de LR31 » et il souhaite préparer les prochaines échéances « européennes et surtout les municipales à Toulouse ».

Cette précision est loin d’être un détail. En effet, les démissions se succèdent depuis quelques jours. Des élus claquent la porte de LR après la « fuite » dans les médias des propos incendiaires tenus par le nouveau président du parti. Pierre Labatut-Espuglas est sur le ligne Pécresse. La présidente de la Région Ile-de-France reste dans le parti. Mais elle se dit « consternée par des propos qui divisent et affaiblissent la droite ».

Pierre Espuglas-Labatut évoque, quant à lui, des « propos dignes du café du commerce et à l’emporte pièce qui ne sont pas de nature à rassurer ». L’élu toulousain confesse « une compassion sur la forme » vis-à-vis de Laurent Wauquiez. Universitaire de profession, Pierre Esplugas-Labatut estime « qu’une salle de cours est un sanctuaire et qu’il existe une alchimie entre les étudiants et un enseignant faisant que des propos tenus à huis-clos peuvent être déformés une fois qu’ils sortent à l’extérieur ».

Mais, sur le fond, le porte-parole de LR31 n’est pas sur la ligne Wauquiez. Une ligne que Pierre Espuglas-Labatut résume d’une phrase :

Je trouve que ça dérape un peu trop

Plusieurs adhérents de LR ont rejoint Valérie Pécresse après la polémique de ces derniers jours. Pierre Esplugas-Labatut n’établit pas de relation directe entre sa nouvelle adhésion au mouvement de l’ancienne ministre et le tourbillon de l’affaire Wauquiez. Mais une chose est évidente. Le tempête politico-médiatique de ces derniers jours a forcément joué un rôle.

Laurent Dubois (@laurentdub)