José Bové va quitter le parlement européen. L’ancien syndicaliste agricole ne briguera pas un nouveau mandat.
José Bové est passé du fauchage anti-OGM et de la lutte syndicale à l’hémicycle du Parlement Européen. Mais c’est bientôt fini. José Bové termine son second mandat et fermera, en 2019, la parenthèse. Pour le futur ex-député, son retrait était programmée dès le début de son aventure européenne.
L’entrée de José Bové au Parlement Européen est liée à une rencontre. L’homme de Larzac occupe le siège d’un albigeois d’origine, Gérard Onesta. Le tarnais a rencontré son successeur à « Papeete en flamme ». En 1995, Gérard Onesta manifestait contre la reprise des essais nucléaires dans le Pacifique et José Bové était sur l’Île. Plus de quinze plus tard, Gérard Onesta souhaite passé le relais. Il se tourne vers José Bové. Des actions anti-OGM et une condamnation judiciaire commune (en tant que faucheurs volontaires) ont rapproché les deux hommes. A la fin de son mandat européen, au moment de passer le relais, Gérard Onesta songé à José Bové. Le syndicaliste du Larzac ne veut pas entrer dans un parti. Mais c’est l’époque de la création d’Europe Ecologie Les Verts. Le mouvement s’ouvre à des personnalités n’ayant jamais fait de politique comme l’ancienne magistrate Eva Joly.
Gérard Onesta n’est pas surpris par la retraite anticipée de son compagnon de route :
Ce n’est pas une information, c’est une confirmation.
L’ancien directeur de campagne de José Bové, Guillaume Cros, n’est pas surpris non plus :
En 2014, José avait dit que ce serait son dernier mandat
José Bové ne donne pas d’indice sur le nom de son successeur. Mais il est formelle. Sa retraite politique n’est pas synonyme de retrait. Il va quitter le Parlement Européen. Mais il ne va pas lâcher des combats. Notamment la lutte contre les OGM « cachés ». Libéré de son agenda européen, l’homme du Larzac va pouvoir profiter d’une vraie plage de liberté. Après les européennes de 2019, José pourrait s’adonner à son plaisir favorisé : prendre son bateau et larguer les amarres pour la Nouvelle Calédonie.
Laurent Dubois (@laurentdub)