11 Sep

Municipales dans les Hautes-Pyrénées : Zizanie chez En Marche

Retrait de candidature, rivalité entre comités locaux. Les municipales à Lourdes sèment la Zizanie chez les « macronistes » des Hautes-Pyrénées.

Photo : MaxPPP/Tanguy

Dans les Hautes-Pyrénées, les municipales secouent En Marche. Une marcheuse de la première heure, Marie-Agnès Staricky renonce à une candidature dans la cité mariale. L’ex candidate aux législatives a tenté d’alerter, début mai, le délégué général de son parti, Stanislas Guérini. Dans un courrier, la candidate (potentielle) attire l’attention des instances nationales d’En Marche sur les pratiques locales.

Marie-Agnès Staricky  a soulevé une « bizarrerie » : l’annonce dès le 12 avril, lors d’une réunion, du nom des candidates retenues pour Lourdes et Tarbes.

Cette déclaration du référent départemental intervient 2 mois et demi avant…l’ouverture des candidatures et 6 mois avant une décision du « national ».

Marie-Agnès Staricky n’a jamais reçu de réponse de Stanislas Guérini au sujet de ce « passage en force ». Elle en tire donc les conséquences. Son retrait dégage la voie pour la candidate « officielle », adoubée par le référent départemental, Stéphanie Lacoste. La décision définitive n’est pas encore tombée. La commission nationale d’investiture va se réunir jusqu’au 12 octobre prochain. Le choix du référent départemental, Michel Houlié, n’est pas encore entériné et le nom d’un autre candidat semble faire consensus, Bruno Vinualès. Ce dernier bénéficie, d’ailleurs, du soutien du député LaRem, Jean-Bernard Sempastous. 

Mais l’affaire a laissé des traces. Un comité local s’est constitué face au comité animé par le référent départemental.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Accusation de corruption d’un élu de Toulouse : signalement au Parquet de l’association de lutte contre la corruption, Anticor

Un commerçant toulousain accuse un élu de la mairie de Toulouse de corruption. L’association de lutte contre la corruption; Anticor, prépare un signalement au Procureur de la République.

La vidéo comptabilise des dizaines de milliers de vues et a fait la Une de la presse. Sur les réseaux sociaux, un commerçant toulousain accuse un conseiller municipal toulousain de corruption. L’élu en charge des fêtes et manifestations, Frédéric Brasilés, aurait demandé de l’argent en liquide. L’affaire prend une tournure judiciaire. Une plainte a été déposée par Frédéric Brasilés. Mais, pour le moment, aucune citation n’a été délivrée.

Selon  nos informations, la justice va également être saisie par l’association de lutte contre la corruption, Anticor. Un signalement au Procureur de la République est prévu. Un rapport a été rédigé par un lanceurs d’alerte de l’antenne départementale de la Haute-Garonne. Avant de saisir le Parquet, le conseil d’administration de l’association doit se prononcer. Un conseil d’administration dans lequel siège notamment un magistrat de 56 ans, Eric Alt.

Créée en 2002 par le juge Eric Halphen, Anticor dépose plainte ou se constitue partie civile dans certains dossiers. L’association est dernièrement intervenue dans  les affaires Benalla et Richard Ferrand.

Laurent Dubois (@laurentdub)

10 Sep

Municipales à Rodez : Christian Teyssèdre candidat à un 3ème mandat

Le maire (sortant) de Rodez, Christian Teyssèdre est candidat à sa propre succession.

Christian Teyssèdre. Maire de Rodez

Le 14 mars 2008, Christian Teyssèdre s’est assis, pour la première fois, dans son fauteuil de maire de Rodez. Après deux mandats, l’élu Ruthénois repart en campagne. Christian Teyssèdre est candidat pour les prochaines municipales. Le maire sortant affiche ouvertement sa proximité avec En Marche. En mai 2017, Rodez a été la dernière ville étape du candidat Macron. Christian Teyssèdre figure par les premiers élus ayant soutenu le futur président de la République.

Selon nos informations, la (nouvelle) candidature de Christian Teyssèdre reposera sur un large rassemblement allant du Modem en passant par la gauche, Les Républicains, et bien évidemment, En Marche.

Laurent Dubois (@laurentdub)

09 Sep

Municipales : après 19 ans de « parenthèse », le retour de Jean-Michel Baylet

Jean-Michel Baylet a quitté la scène municipale et  l’hôtel de ville de Valence d’Agen en…2001. 19 ans après, l’ex maire est de nouveau candidat.

Jean-Michel Baylet. Photo : MaxPPP

Jean-Michel Baylet repart en campagne. A 73 ans, l’ex ministre de François Hollande (mais aussi de François Mitterrand) est candidat aux Municipales dans le Tarn-et-Garonne. Le maire (sortant) de Valence d’Agen ne se représente pas et son successeur potentiel (pour ne pas dire naturel) est tout trouvé. Il s’agit de son prédecesseur : Jean-Michel Baylet. Le président d’honneur du PRG a occupé l’hôtel de ville de Valence pendant 23 ans. Avant ce long mandat, c’est Evelyne Baylet qui a été élue (pendant 17 ans) à la mairie. Une élection qui assurait le passage de relais avec les 24 années de Jean Baylet à la tête de la municipalité.

Au total, les Baylet se sont installés à la mairie de Valence pendant…64 ans. Si on ajoute l’oncle de la famille, Jean-Baptiste Chameil, le bail municipal est de 100 ans.

Le fils de la dynastie (municipale) a interrompu le fil du film (familial) entre 2001 et 2019. Mais, selon nos informations, Jean-Michel Baylet souhaite refermer la parenthèse et revenir à l’hôtel de ville. Plusieurs sources évoquent une annonce faite il y a quelques jours auprès des amis politiques de l’ancien ministre.

Une reconquête de Valence d’Agen bouclerait la boucle d’un long politique. Mais ce serait aussi l’occasion d’un nouveau départ : les prochaines élections départementales. Jean-Michel Baylet a perdu un autre fief de la famille Baylet, le conseil départemental du Tarn-et-Garonne. Après avoir « reconquis » la municipalité de Valence d’Agen le prochain objectif pourrait bien être de récupérer l’hôtel du département.

Une échéance moins lointaine peut également être en ligne de mire : un renouvellement sénatorial.

Le sort de l’actuel sénateur du Tarn-et-Garonne, Yvon Collin, est entre les mains de la justice. Une procédure judiciaire dans laquelle Jean-Michel Baylet a, d’ailleurs, témoigné à charge. Un siège peut se « libérer » en cas de condamnation à une peine inéligibilité. Mais, en toute hypothèse, les maires élus en mars  2020 renouvelleront (et pourront être candidats) pour les sénatoriales prévues en septembre de la même année. Pour Jean-Michel Baylet, c’est le moment ou jamais.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

02 Sep

Municipales : Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, « personne ne gagnera tout seul »

A l’occasion du 160ème anniversaire de la naissance de Jaurès, une rencontre et des débats auront lieu ce mardi à Toulouse. Fabien Roussel, le secrétaire national du Parti Communiste Français y participera. L’occasion de faire le point avec lui sur ses objectifs pour les Municipales et l’état de la gauche dans notre pays.

Fabien Roussel, secrétaire national du Parti Communiste Français, en février dernier à Paris. Photo Joël Saget/AFP.

Le Blog Politique : Vous êtes de passage à Toulouse ce mardi dans le cadre du 160ème anniversaire de Jaurès. Que symbolise aujourd’hui cet homme pour vous ?

Fabien Roussel : Il symbolise un homme politique qui a donné sa vie pour la paix, la République et une pour une certaine idée de la société. Ce sont les thèmes dont nous souhaitons parler aujourd’hui.

Le Blog Politique : Ses valeurs sont-elles encore portées aujourd’hui ?

Fabien Roussel : Oui mais elles ont besoin d’être restaurées. Elles ont été abîmées par la gauche qui a gouverné et qui a tourné le dos à la justice sociale et au monde du travail. Nous, on dit qu’il faut revenir à ces valeurs fondamentales.

N’exploiter ni les hommes ni la planète, faire le lien entre l’urgence sociale et l’urgence climatique »

Le Blog Politique : Justement  que signifie être communiste aujourd’hui ?

Fabien Roussel : C’est avoir des objectifs ambitieux pour son pays et les concrétiser : lutte pour l’éradication du chômage et de la pauvreté, reconquête de notre industrie. C’est aussi bâtir avec les français un modèle de développement qui n’exploite ni les hommes ni la planète, faire le lien entre l’urgence sociale et l’urgence climatique.

Le Blog Politique : Les Municipales ne sont pas forcément les élections où on affiche le plus sa couleur politique. Croyez-vous que le clivage droite-gauche va y être aussi visible que ce que vous voudriez ?

Fabien Roussel : Tout dépend de quelles communes on parle. Il y a un peu moins de 36000 communes en France mais 35000 ont moins de 500 habitants. Dans ces villages, on ne parle pas d’alliances et de forces politiques. On parle de listes citoyennes et de gens prêts à s’engager. Les programmes y sont d’ailleurs conçus au plus près des citoyens. Les communistes y sont présents. Nous avons là souvent les plus beaux rassemblements.

Dans les grandes villes il y a d’avantage de politique car les enjeux financiers y sont plus lourds. Mais là comme ailleurs, les communistes disent qu’il faut construire les projets avec les habitants et un engagement politique. L’électeur devra s’y prononcer clairement pour un projet libéral de droite ou un vrai projet de gauche qui défende le service public et une ville pour tous.

Le Blog Politique : De par vos origines mais aussi votre ligne politique, vous incarnez la tradition d’un communisme très enraciné dans le nord. Mais ici dans le sud, en terre socialiste, qu’en est-il du PC ? Est-il condamné à faire alliance avec les socialistes ?

Fabien Roussel : Ce n’est pas une « condamnation » que de travailler avec les autres. On le fait. Le PC a 650 mairies aujourd’hui en France principalement dans des communes rurales. Nous avons plus dans nos gènes l’habitude de travailler avec les citoyens. Dans le sud comme ailleurs, nous sommes dans cet état d’esprit.

On veut montrer que les forces de gauche peuvent travailler ensemble à des projets municipaux différents que ceux soutenus par En Marche ou L.R. Les villes EM ou LR sont celles où on privatise le service public, où on augmente les tarifs et où on exclut la population.

Je parle avec tous les responsables politiques. Je lutte contre le réchauffement climatique mais je suis pour le réchauffement politique, pour qu’ensemble, on redonne de l’espoir aux gens. »

Le Blog Politique : Vous voulez donc montrer que les forces politiques de gauche peuvent travailler ensemble. Où en sont vos rapports avec La France Insoumise ?

Fabien Roussel : Je parle avec tous les responsables politiques. Je lutte contre le réchauffement climatique mais je suis pour le réchauffement politique, pour qu’ensemble, on redonne de l’espoir aux gens. Il faut qu’on soit capable de leur dire voilà ce pour quoi on s’engage si on arrive au gouvernement demain : redonner du pouvoir d’achat, relancer le secteur public, faire une réforme des retraites ambitieuse et qui ne demande pas aux français de travailler plus. Est-ce que les forces de gauche sont capables de travailler à cela ? Les appels rituels au rassemblement ne marcheront pas sans ça.

Le Blog Politique : C’est la condition obligatoire ?

Fabien Roussel : C’est indispensable. Personne ne gagnera tout seul. Personne ne doit se croire le centre de la terre. 23 millions de français se sont abstenus lors des dernières élections. Il faut leur redonner envie de voter pour que ça change.

Propos recueillis par Patrick Noviello (@patnoviello)

Municipales à Toulouse : les « Marcheurs » dont Jean-Luc Moudenc ne veut pas

Des élus d’En Marche risquent d’être sacrifiés sur l’autel d’un accord entre le maire de Toulouse et le parti d’Emmanuel Macron.

Jean-Luc Moudenc. Maire de Toulouse. Photo MaXPPP

Rien n’est encore signé. Les négociations entre le maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc, et En Marche sont en cours. Mais certaines lignes se dessinent. Officiellement, le temps n’est pas encore aux noms des candidats. Les discussions portent uniquement sur le nombre de places octroyées aux « macronistes ».

Selon nos informations,du côté de Jean-Luc Moudenc, la « jauge » est calibrée sur les sondages. En Marche est crédité de 8 points. Ce résultat sert de base de calcul. Néanmoins, la question des candidats se pose. Un proche du maire sortant mentionne l’existence d’une « black list » : tous ceux qui se sont opposés à Jean-Luc Moudenc.

Les relations entre les « marcheurs » de la Haute-Garonne et le locataire du Capitole ont été tumultueuses ces derniers mois. Le député Michaël Nogal s’est opposé publiquement à Jean-Luc Moudenc. Le proche lieutenant du jeune parlementaire, le référent du parti Pierre Castéras, a appuyé ce positionnement. La députée et conseillère municipale, Elisabeth Toutut-Picard, et l’adjoint au maire, Franck Biasotto, ont franchi un pas supplémentaire dans ce front anti-Moudenc. Ils ont quitté le groupe majoritaire à Toulouse-Métropole.

Les 4 « Marcheurs » se retrouvent, de facto, personæ non grata. Selon nos informations, le maire de Toulouse aurait formellement rejeté toute présence sur sa liste d’Elisabeth Toutut-Picard et Franck Biasotto. Contacté par France 3 Occitanie, Jean-Luc Moudenc ne confirme pas l’oukaze. Mais une source, proche des négociations, affirme que les deux élus, membres de la majorité municipale, sont sur la sellette.

Un autre « marcheur » serait en moins fâcheuse posture. Le négociateur choisi par En Marche ne cachait pas ses réserves (voire son hostilité) face à une alliance « Moudenc-En Marche ». Selon un élu local, Jean-François Portarieu aurait même confier son rêve pas du tout secret : une défaite de Jean-Luc Moudenc en mars prochain.

De l’eau a coulé dans la Garonne. Le député En Marche est désormais en charge de négocier les termes d’un accord entre son parti et son ancien adversaire. Selon une source, Jean-François Portarieu serait en phase de réflexion. Il hésiterait à proposer ses services et à figurer sur la liste.

Une autre source affirme que le député a ouvertement évoqué une candidature face à Jean-Luc Moudenc. Il se trouverait face à une alternative : une fin de liste ou une démission de son poste de député pour figurer en meilleure position. Une démission permet, en effet,  de respecter la loi anti-cumul et d’intégrer l’exécutif local.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

 

 

24 Août

Municipales à Albi : Europe-Ecologie lance une liste « Verte et Ouverte »

Europe Ecologie va présenter une liste aux municipales à Albi. Elle sera menée par un élu de l’actuelle opposition, Pascal Pragnère.

Albi. Photo : Max PPP

Les couleurs Vertes seront présentes aux municipales à Albi. Europe-Ecologie lance une liste. « Le score encourageant des européennes et un socle électoral de plus en en plus important et fidèle » pousse l’écologiste Pascal Pragnère a franchir le pas.

En mars dernier, Europe Ecologie a lancé un appel au rassemblement des partis de gauche. Pascal Pragnère ne renonce pas à l’idée d’une ouverture. « La liste se sera verte et ouverte. Ouverte à tous les citoyens qui se reconnaissent dans les valeurs de l’écologie politique » précise Pascal Pragnère.

Une autre offre « écologiste » existe également. Un collectif, soutenu par le PS et le PC, revendique également une démarche verte.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

23 Août

Quand les Écologistes revendiquent la paternité du nom de la région Occitanie

Occitanie un nom made in Europe Ecologie. Les Verts revendiquent l’appellation de la région Occitanie.

« La Région Occitanie est la seule région de France à porter un nom choisi par les écologistes ». La déclaration a été faite à la tribune de l’université d’Été d’Europe Ecologie- Les Verts, à Toulouse. Une des organisatrices a accueilli les 2000 sympathisants et élus de son parti en rappelant que la Région Occitanie ne serait pas la Région Occitanie sans les écologistes.

Dans la foulée, l’oratrice a fait applaudir l’artisan de cette victoire : Gérard Onesta.

Cette revendication en paternité est légitime. Elle est fondée sur des faits authentiques.

Gérard Onesta n’a pas simplement contribué à  l’élection de l’actuelle présidente de l’Occitanie. L’écologiste a permis que la nouvelle grande région (issue de la fusion de l’ex Midi-Pyrénées et de l’ex Languedoc-Roussillon) soit baptisée Occitanie.

Pour arriver à ce résultat Gérard Onesta a dû se livrer à un véritable bras de fer. Les socialistes et Carole Delga n’étaient pas favorable à l’appellation Occitanie.

Mais, au final, les votants ont tranché et, au terme d’une consultation, c’est Occitanie qui s’est imposé. Gérard Onesta reconnait lui même l’évidence. Ce n’est pas lui et ses camarades Verts qui ont choisi le nom. Il s’est contenté de permettre le baptême.

En revanche, aucun doute, sans les écologistes et Gérard Onesta, la plus étendue des régions de France ne s’appellerait pas Occitanie.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

21 Août

Agressions de maires : Le ministre des Collectivités, Sébastien Lecornu, au chevet d’un élu de la Haute-Garonne

Un maire de la Haute-Garonne a été agressé en juillet dernier. Le ministre des Collectivités doit aller à sa rencontre afin d’exprimer le soutien du gouvernement.

Sébastien Lecornu, ministre des Collectivités. Photo : MaxPPP

L’été a été chaud pour les maires de la Haute-Garonne : une agression sur la commune de Saubens et une mairie incendiée. A ce bilan s’ajoute la mort, dans l’exercice de ses fonctions, d’un élu dans le département du Var. C’est dans ce contexte que le ministre des Collectivités doit se rendre, le 30 août prochain, à Saubens.

Selon nos informations, une rencontre est prévue, le matin, avec le maire et le conseil départemental. L’agression de l’élu, par des gens du voyage, a suscité une vague d’émotion chez les élus locaux de la Haute-Garonne. Le président de l’association des maires du département a, notamment, écrit au préfet afin de proposer des mesures pour sécuriser les aires de grand passage.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

01 Août

Traité CETA : la députée (En Marche) Monique Iborra assume son vote

Le vote du CETA déclenche une vague de contestation. Mais la députée (En Marche) Monique Iborra assume.

Monique Iborra (AFP)

Monique Iborra, députée de Haute-Garonne. AFP photo : T. Samson

Le texte ne passe pas. L’accord commercial entre le Canada et l’Union Européenne a été ratifié par l’Assemblée Nationale. Mais certains agriculteurs contestent le traité de libre échange. Plusieurs permanences ont été vandalisées et la liste des députés ayant voté en faveur du CETA circule sur les réseaux sociaux.

Face à ces tensions, afin de désamorcer la contestation, la majorité monte au créneau. La députée de la Haute-Garonne, Monique Iborra, a voté le traité contesté. Et la parlementaire répond aux opposants au CETA :

Non, le CETA n’est l’ouverture de nos frontières aux « boeufs aux hormones. Non seulement le CETA ne modifie en rien les normes applicables par l’Union Européenne, bien au contraire il les renforcent

Pour la représentante de la majorité, le traité avec le Canada ne fragilise pas l’agriculture française et ne représente pas une régression pour les consommateurs. C’est un moyen « d’imposer à nos partenaires d’Outre-Atlantique notre niveau d’exigence en matière de climat, d’environnement et de précaution sanitaire ».

La députée En Marche rappelle également que l’actuelle majorité n’est pas la seule à avoir la porte au CETA. Ce rappel « historique » renvoie l’opposition et notamment le parti socialiste à ses contradictions. « François Hollande a signé l’accord pour la France en 2016 » souligne Monique Iborra.

Laurent Dubois (@laurentdub)