17 Nov

Grogne Intersyndicale au Conseil Régional d’Occitanie

Deux syndicats du Conseil Régional manifestent, la semaine prochaine, contre une augmentation du temps du travail sans compensation salariale.

Hôtel de Région - Montpellier

Hôtel de Région – Montpellier

Les 21 et 23 novembre prochains, l’intersyndicale CGT et Sud du conseil régional d’Occitanie organise des rassemblements à Toulouse et Montpellier. Cette mobilisation porte sur un projet d’augmentation du temps du travail dans les services généraux et pour le personnel en charge de l’entretien dans les lycées. Un agent réalise actuellement 1556 heures de travail par an. L’administration régionale veut ajouter, en fonction des postes, entre 40 et 140 heures à ce volume horaire. Cette mesure tient compte des préconisations d’un rapport de la Cour des Comptes.

Pour l’intersyndicale, il s’agit de maintenir le dispositif actuel et l’application de dispositions législatives permettant de compte des situations particulières. Actuellement, le personnel du conseil régional d’Occitanie ne respecte pas le quota (1607 heures) mis en avant par la Cour des Comptes. Mais, le représentant de la CGT, Didier Praneuf, « la loi n’a pas changé et elle prévoit de tenir compte de sujétions particulières. L’entretien et la restauration sont des métiers usant. La loi autorise des diminutions de temps de temps. On demande simplement de maintenir l’existant« . Pour le syndicaliste, la mesure envisagée par l’administration régionale est contre-productive : « augmenter de 9 à 12 minutes par jour le temps de travail ne va pas améliorer la productivité mais cela va démotiver les agents« .

L’autre sujet qui fâche concerne l’absence de compensation salariale. Le 7 décembre prochain, le régime indemnitaire sera fixé. Mais, pour le moment, la représentante de Sud, Diane Guenot, estime que rien n’est prévu pour compenser l’augmentation du temps de travail des agents. Même constat du côté de la CGT.

L’Hôtel de Région n’a pas la même version des faits. L’administration régionale évoque une préservation du volume global des jours de congés mais également d’une « harmonisation par le haut des régimes indemnitaires pour les rémunérations les plus basses dès le mois d’octobre 2016 et (qui) se poursuivra en 2018 pour l’ensemble des personnels » et d’une « politique volontariste forte en matière d’amélioration des conditions de vie de tous les agents régionaux ».

Ces garanties ne suffisent visiblement pas. Les rassemblements prévus devant les hôtels de Région de Toulouse et Montpellier, devant les lycées et les maisons de la Région dans les départements doivent permettre une réouverture des négociations. Du côté de l’administration régionale, une chose est certaine. Un éventuel dialogue ne peut pas se traduire par un retour en arrière. Contacté par France 3 Occitanie, le conseil régional précise :

La Région respecte tout simplement la loi. La collectivité se met en conformité avec la durée annuelle légale du temps de travail, fixée à 1600 heures, plus la journée de solidarité. Conformément au décret du 12 juillet 2001 ainsi qu’à l’arrêt du Conseil d’Etat, cette durée annuelle constitue un plancher et un plafond. Ce n’est pas une décision unilatérale de la Région Occitanie, c’est la loi qui l’impose

L’Hôtel de Région précise :

Une concertation sur le temps de travail avec les organisations syndicales s’est déroulée de février à octobre 2017, au cours de 8 sessions de travail, selon la feuille de route annoncée dès le mois de février par la présidente

Malgré cela, des critiques existent côté syndicat. Un syndicaliste appelle à un changement de méthode : « on rencontre souvent le directeur général des services et des directeurs généraux adjoints mais on ne connait pas les limites de leurs missions. Carole Delga, c’est elle la patronne et on ne la voit pas. Elle n’est jamais là« .

Au-delà d’un problème de management, l’intersyndicale pointe également l’impact de la fusion des deux ex-régions, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. La création de l’Occitanie a bouleverser le rythme de vie des agents. Notamment celle des cadres. Un syndicaliste déclare : « la navette (ndlr Toulouse-Montpellier) est saturé. Les réservations des voitures sont saturés. Les temps de déplacements ont explosé. C’était inévitable à partir du moment ou l’on travaille sur deux sites, Toulouse et Montpellier« .

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

15 Nov

En Marche ! se met en Mouvement dans le Tarn

Première réunion publique pour La République En Marche à Mazamet ce 15 novembre à 18 heures 30. D’autres rencontres sont prévues, sur l’ensemble du Tarn, dans les prochains mois.

Siège national de LREM à Paris. Photo : MaxPPP

Siège national de LREM à Paris. Photo : MaxPPP

Le nouveau parti d’Emmanuel Macron a du mal à franchir une marche. Celle d’un véritable mouvement, organisé et actif. La République En Marche a permis d’envoyer des députés à l’Assemblée. Il a franchi le cap des législatives. Mais En Marche doit s’inscrire dans la durée et s’implanter localement. Dans certains départements, à l’image de la Haute-Garonne, les réunions sont quasiment inexistantes. Dans d’autres coins et recoins d’Occitanie, c’est l’absence de moyens financiers et une impression de « bricolage » qui décourage les troupes.

Dans ce contexte morose, les « marcheurs » du Tarn se bougent. Le Tarn n’échappe pas à un certain vague à l’âme. Mais le référent départemental, Clément Baller, réagit et prend des initiatives. Ce 15 novembre, à Mazamet, Clément Baller organise une réunion publique, ouverte à tous les citoyens. Le député de la circonscription, Jean Terlier, sera à la tribune. Pas de thème particulier. Le patron des marcheurs tarnais estime que l’actualité est suffisamment riche pour permettre le dialogue. Les échanges et un jeu de « questions-réponses » sont le but affiché de cette « première ».

D’autres événements sont prévus. A Gaillac et à Réalmont, les personnes intéressées pourront, prochainement, rencontrer les députés Philippe Folliot et Marie-Christine Verdier-Jouclas.

Parallèlement à ces animations dans les circonscriptions, Clément Baller annonce des rencontres thématiques sur la loi de Finances ou les questions d’éducation.

Le responsable d’En Marche dans le Tarn pense que cette mobilisation sur le terrain peut permettre de renouer les liens entre les citoyens et la politique.

Le succès de l’entreprise se mesurera à un premier indice : le nombre de chaises occupées. C’est un vrai challenge et même un véritable défi. Pas évident de remplir les salles. Les « vieux » partis de l’Ancien monde en savent quelque chose. Même le très implanté parti socialiste a vu, en moins de dix ans, ses réunions se vider. Y compris dans une vieille terre socialiste comme le Tarn. S’agissant des citoyens « ordinaires », la mobilisation est encore plus compliquée. Le pari de Clément Baller est risqué. Les opérations d’En Marche dans le Tarn peuvent faire « pschitt ». Mais elles ont au moins une vertu : démontrer qu’En Marche est en Mouvement.

Laurent Dubois (@laurentdub)

14 Nov

Le « vrai-faux » test municipal d’En Marche dans le Tarn

C’est une première nationale. Un représentant d’En Marche brigue un fauteuil de maire dans le Tarn. Mais le Marcheur-candidat aux municipales de Saint-Sulpice ne porte pas le dossard de son parti.

Photo : MaxPPP/Tanguy

Photo : MaxPPP/Tanguy

Le 26 novembre prochain, un scrutin municipal va se dérouler dans la commune de Saint-Sulpice. Il est lié à une cascade de démissions : 46 depuis 2014. Cette élection « anticipée » est censée être une première pour La République En Marche. C’est le 1er test local pour le nouveau parti du président de la  République.

En effet, un des candidats à l’Hôtel de Ville, Raphaël Bernardin, porte les couleurs du parti d’Emmanuel Macron. C’est le référent local du mouvement et il a dirigé la campagne du député LREM, Jean Terlier.

Au regard de ce « pedigree« , aucun doute possible, le 1er maire En Marche de l’Hexagone peut être tarnais.

Emmanuel Macron a des édiles locaux à ses côtés. Le plus célèbre et influent est le 1er magistrat de Lyon, Gérard Collomb. En Occitanie, le chef de l’Etat peut également compter sur le maire de Montpellier, Phillipe Saurel, et celui de Rodez, Christian Teyssèdre. Mais, pour le moment, aucun maire n’a été élu sous l’étiquette LREM. C’est parfaitement normal. Le parti « macroniste » n’existait pas, en 2014, lors des dernières municipales. La consultation « anticipée » de Saint-Sulpice transforme, de facto, le Tarn en « laboratoire politique » pour un test « grandeur nature ».

Cet aspect politique n’a pas échappé aux instances de La République En Marche. Selon nos informations, un mail a été envoyé aux Marcheurs pour les inciter à se mobiliser pour leur candidat. Plusieurs sources indiquent que le député En Marche Jean Terlier s’est aussi fortement impliqué. Néanmoins, cette mobilisation reste symbolique. Contacté par France 3 Occitanie, Raphaël Bernardin, précise qu’il s’est mis « en veille » de son rôle d’animateur local d’En Marche. La liste déposée en préfecture ne porte pas l’estampille du parti présidentiel. Raphaël Bernardin souligne que ses colistiers viennent du PS ou appartiennent à la société civile. La liste constituée par le responsable local d’En Marche contient, en tout et pour tout, 2 Marcheurs.

En cas de victoire, la République En Marche ne pourra pas revendiquer une première réussite locale. Mais, en cas d’échec, le parti d’Emmanuel Macron ne devra pas non plus encaisser un camouflet.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

13 Nov

L’ancien ministre (PS) Martin Malvy souhaite la réussite d’Emmanuel Macron…et s’explique auprès de ses camarades socialistes

L’ancien ministre (PS) et président de Région, Martin Malvy, déclare publiquement qu’il souhaite la réussite d’Emmanuel Macron. Il contacte ensuite la Fédération socialiste du Lot et dénonce un malentendu.

Martin Malvy, ancien président de Région et ex-ministre PS. Photo : MaxPPP

Martin Malvy, ancien président de Région et ex-ministre PS. Photo : MaxPPP

Ancien ministre, président de Région pendant 18 ans, conseiller général puis député du Lot, Martin Malvy est une figure du PS. C’est même LA personnalité socialiste de Midi-Pyrénées. Après un parcours politique exemplaire et son départ du conseil régional, Martin Malvy n’est pas simplement le président d’une importante communauté de Communes, Le Grand Figeac. C’est une véritable référence pour sa famille politique. Les paroles de Martin Malvy ont forcément du poids. Son interview sur le site d’un hebdomadaire local, La Vie Quercynoise, avait toutes les chances d’attirer l’attention. Mais, vu la teneur des propos, aucun doute, les oreilles vont se dresser.

Martin Malvy déclare :

Nous sommes à un moment de notre histoire politique qui est particulier et dont personnellement je souhaite qu’il réussisse. Parce que si Emmanuel Macron devait échouer, ce n’est pas seulement l’homme politique qui échouerait, c’est le pays tout entier qui échouerait, car aujourd’hui il ne resterait d’alternative que Mélenchon ou Le Pen. Je ne confonds pas les deux, mais je ne veux ni de l’un, ni de l’autre

Ces propos n’ont rien de provocateur. Un socialiste lotois, proche de Martin Malvy, précise : « Martin Malvy ne dit pas autre chose que Bernard Cazeneuve. Macron doit réussir parce qu’il n’y a pas d’autre solution« . Visiblement cette explication de texte n’est pas évidente. En tout cas, elle a échappé au principal intéressé c’est-à-dire à Martin Malvy. Selon nos informations, l’ancien président de Région a contacté la fédération socialiste du Lot pour démentir ou du moins revenir sur ses propos. L’ancien ministre socialiste aurait été mal compris. Ses propos sont mal retranscris. Dans une autre vie, Martin Malvy a été journaliste et il serait tombé sur un ex-confrère pas très professionnel.

Cette justification démontre une chose. Pour un socialiste « historique », il n’est pas simple de dire du bien d’Emmanuel Macron.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Carole Delga lance des consultations citoyennes sur les Transports et l’Alimentation

La présidente de Région, Carole Delga, va organiser des « votes » citoyens sur la question des Transports et de l’Alimentation.

Carole Delga, ancienne ministre et présidente de la Région Occitanie. Photo : MaxPPP

Carole Delga, ancienne ministre et présidente de la Région Occitanie. Photo : MaxPPP

L’annonce a été faite lors de l’Assemblée Plénière du vendredi 3 novembre. Mais le principe remonte à une conférence des présidents de commissions organisée le 5 octobre dernier à Narbonne. Le conseil régional d’Occitanie va organiser, à partir du 1er semestres 2018, une consultation citoyenne. Les habitants de la région vont pouvoir s’exprimer sur les Transports et l’Alimentation. Cette grande concertation est le seconde du genre. Du 9 mai au 10 juin 2016, un « vote « sur le nom de la Région a été organisé. La LGV, l’Intermodalité et les « circuits courts » entre producteurs et consommateurs constituent le nouvel épisode d’une concertation citoyenne défendue par Carole Delga.

Des consultations identiques au « vote » sur le Nom de la Région

La présidente de Région a un slogan « le terrain est mon bureau« . Carole Delga souhaite également imposer une marque de fabrique : une démocratie régionale participative. Juridiquement, les consultations sur le nom de la Région, l’Alimentation ou les Transports, sont uniquement « consultatives ». Mais, comme le précise le président du Bureau du conseil régional, « plus la participation est élevée, plus le résultat est clair et plus la consultation s’imposera au conseil régional ».

Les consultations programmées pour 2018 reposeront sur le même format que le « référendum » sur le nom de la Région : 1 mois. Le corps « électoral » sera, très probablement, identique : les personnes habitants dans la Région et pas seulement les électeurs inscrits sur les listes électorales. Autrement dit, les lycéens devraient pouvoir participer.

En revanche, des leçons ont été tirées. Selon nos informations, le « vote » devrait se dérouler uniquement sur internet, pas de support papier. Pour le baptême de la Nouvelle Région, des encarts ont été publiés dans la presse hebdomadaire régionale. Ces « bulletins de vote » papiers représentaient 10% des « suffrages ». Mais ils ont absorbé 90% du budget de la consultation.

Des consultations « 100% Web »

Gérard Onesta affiche une impératif : la maîtrise des coûts. C’est donc une formule « 100% Web » qui se dessine. Pour assurer une ouverture optimale, les ordinateurs des Centres d’Apprentis et des Maisons de la Région dans les départements pourraient être accessibles. Si des « votants » potentiels ne disposent pas d’une tablette, d’un smartphone ou d’un PC, ils pourront malgré tout « voter ». Des consultations exclusivement numériques soulèvent des défis techniques. Lors de la consultation sur le Nom de la Région, des « bugs » se sont produits. Quelques heures avant l’ouverture du « vote », le logiciel n’était pas encore opérationnel. Le conseil régional va devoir « verrouiller » les aspects techniques. Des questions pratiques vont devoir être réglées. Une solution doit notamment garantir que seuls les habitants de la Région participent à la consultation. Le principe « 1 clic=1 vote » et l’impossibilité de votes multiples par une même personne sont également impératifs.

C’est une question de crédibilité politique. Un « couac » porterait atteinte au sérieux et à l’intérêt de la consultation. Mais, une « sécurisation » du « vote » est surtout une obligation juridique. Le conseil d’Etat s’est prononcé sur le choix du nom de la Région sur la base d’un « vote » citoyen. La plus haute juridiction administrative française a précisé que le périmètre (qui peut voter) conditionne la validité de la consultation. Le conseil régional a quelques semaines pour traduire dans les faits ce cahier des charges.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

10 Nov

Une élue d’Occitanie, l’ex-LR Jennifer Courtois-Périssé, à la direction d’En Marche ?

Une conseillère régionale d’Occitanie, Jennifer Courtois-Périssé, est sur une liste pour composer le 1er Bureau Exécutif du nouveau parti d’Emmanuel Macron. Particularité, elle vient de quitter le parti Les Républicains.

Jennifer Courtois-Périssé. Conseillère régionale d'Occitanie

Jennifer Courtois-Périssé. Conseillère régionale d’Occitanie

Le 18 novembre prochain, à Lyon, un vote à main levée va désigner le 1er Bureau Exécutif de La République En Marche (LaReM). Quatre listes sont en compétition et toutes n’ont pas les mêmes chances. Une jeune élue d’Occitanie est sur la liste « favorite ». La conseillère régionale, Jennifer Courtois-Périssé, est sur la liste qui doit, normalement, remporter le scrutin. C’est celle du futur délégué général du parti et actuel secrétaire d’Etat en charge des relations avec le Parlement, Christophe Castaner.

Une liste élue d’avance ?

Les élections internes peuvent toujours réserver des surprises. Mais LaReM est un parti créé par et pour Emmanuel Macron. Le chef de l’Etat a désigné Christophe Castaner. Le porte-parole du gouvernement est le seul candidat au poste de délégué général. Il est élu avant le vote. Mais Christophe Castaner « tire » également une liste pour le Bureau Exécutif et ses candidats sont bien partis pour être désignés. Ce scénario écrit d’avance fait grincer des dents en interne. Selon nos informations, des adhérents demandent un vote à bulletin secret. Ils ont bien compris que le vote à « mains levées » verrouille le scrutin car il est possible de savoir « qui vote pour qui ». Les éventuels dissidents doivent avancer à visage découvert et sont facilement identifiables. La crainte d’éventuelles « représailles » (sous forme, par exemple, de « black-listage ») peut retenir et contenir les « opposants » à la la liste Castaner. Une liste qui a d’ailleurs, sur le papier, 4 concurrentes. Malgré tout, la liste Castaner reste la mieux placée. La seule représentante d’Occitanie est bien partie pour décrocher le sésame.

Une ex-LR au Bureau Exécutif d’En Marche !

La liste Castaner repose sur des équilibres politiques. Elle inclut le président du groupe En Marche ! à l’Assemblée, Richard Ferrand. Mais elle intègre également le patron des sénateurs « macronistes », l’ex-socialiste François Patriat. Au-delà de la représentation des deux chambres, les origines politiques sont également prises en comptes. Des personnalités de droite et de gauche sont présentes. Les têtes d’affiches que sont Richard Ferrand et François Patriat sont issus du parti socialiste. Mais la droite n’est pas absente. C’est le cas de Jennifer Courtois-Périssé. La jeune élue locale a décroché des mandats locaux (conseil départemental, mairie de Rieumes, conseillère régionale) sous la bannière de la droite et du centre. Elle est la suppléante d’un sénateur qui a demandé à rejoindre le groupe LR au Sénat. Mais elle a démissionné des Les Républicains.

Jennifer Courtois-Périssé s’inscrit dans la mouvance de Gérald Darmanin. L’élue d’Occitanie est proche d’un ministre venant, lui aussi, des Les Républicains. C’est, d’ailleurs, cette proximité politique qui a permis à Jennifer Courtois-Périssé de gravir rapidement les échelons au sein de La République En Marche. Mais la conseillère régionale n’a pas souhaité rester dans son parti d’origine et faire jouer une « clause » des statuts d’En Marche : la double appartenance.

Laurent Dubois (@laurentdub)

09 Nov

L’ex homme fort du Conseil Régional nouveau « patron » du département du Tarn

L’ancien homme fort de l’ex Conseil Régional de Midi-Pyrénées, Joël Neyen, devient le nouveau « patron » des services du conseil départemental du Tarn.

Joël Neyen. Photo : FaceBook

Joël Neyen. Photo : FaceBook

L’annonce doit être faite demain, vendredi 10 novembre, au groupe majoritaire du conseil départemental du Tarn. Un nouveau Directeur Général des Services va prendre la tête de l’administration départementale. Il arrive directement des ministères de Finances où il occupait, jusqu’à la semaine dernière, les fonctions de Contrôleur Général des Finances. Mais, pour Joël Neyen, cette arrivée dans le Tarn est surtout un retour. D’octobre 1998 à 2004, le futur DGS tarnais a été le directeur de cabinet du président de Région, Martin Malvy. De 2004 à 2015, Joël Neyen a dirigé l’administration régionale. Il a la réputation d’un homme totalement dévoué à Martin Malvy et d’une entière disponibilité. Il répondait nuit et jour aux appels d’un président de Région auprès duquel il a connu ses heures de gloires.

Dans les services de l’Hôtel de Région, l’ex DGS et ancien directeur de cabinet laisse le souvenir d’un bon technicien, sachant s’entourer de collaborateurs chevronnés. Les mémoires conservent également traces de colères homériques.

Après le retrait politique de Martin Malvy et avant l’élection de la nouvelle présidente de Région, Joël Neyen a quitté Midi-Pyrénées pour intégrer le ministère des Finances. La parenthèse parisienne aura duré 2 ans.

Contacté par France 3 Occitanie, l’ancien homme fort du Conseil Régional, n’a pas souhaité s’exprimer sur ses motivations. Mais il est évident qu’en reprenant un poste opérationnel, Joël Neyen, retrouve son terrain de prédilection. A Bercy, le nouveau DGS du Tarn se contentait de vérifier les comptes, dans l’anonymat des couloirs d’une grande administration. Dans les prochains jours, il va retrouver les leviers du pouvoir local. Le nouveau président du département Tarn, Christophe Ramond, va pouvoir profiter de l’expérience d’un vieux routier des rouages politico-administratifs.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

Ariège : le retour des Jeunes Socialistes

Dorian Lhez, animateur fédéral des jeunes Socialiste de l'Ariège.

Dorian Lhez, animateur fédéral des jeunes Socialiste de l’Ariège.

Les Jeunes Socialistes d’Ariège se reforment après sept années de sommeil. Curieuse période pour une renaissance. Dorian Lhez, l’animateur fédéral des Jeunes Socialistes de l’Ariège nous explique le pourquoi et le comment de cette résurrection.

 

 

Le Blog Politique : Pourquoi le MJS ariégeois est resté aussi longtemps en sommeil ?

Dorian Lhez : Depuis 2010, il n’y avait plus assez de membres pour composer un bureau soit cinq personnes. A la suite de la Présidentielle, j’ai demandé à pouvoir en reconstituer un. Mais vous savez, même aujourd’hui, les jeunes socialistes se comptent sur les doigts de deux mains.

Le Blog Politique : Jusqu’à quel âge est-on un jeune Socialiste ?

Dorian Lhez : Officiellement, vous pouvez être aux MJS de 15 à 29 ans.

Le MJS a toujours été à gauche de la gauche

Le Blog politique : Vous dites que suite à la campagne présidentielle de Benoît Hamon, de nombreux jeunes ont eu l’envie de s’investir. Comment vous situez-vous aujourd’hui face à lui qui n’est plus au PS ?

Dorian Lhez : Le MJS a toujours été à la gauche de la gauche donc a priori plutôt « hamoniste » aujourd’hui. Mais benoît Hamon, comme le PS national n’influent pas sur nous. Aujourd’hui, on n’est pas obligé d’être encarté au PS pour être aux MJS. Mais on peut faire partie du mouvement du 1er juillet de Benoît Hamon. Si en revanche, il devient un parti, ça changera.

Le Blog Politique : Vous souhaitez entamer des réflexions avec toutes les forces de gauche. Quels sont vos rapports avec La France Insoumise qui tire à boulets rouges sur le PS et qui dans votre département a raflé les deux siège de députés à votre parti ?

Dorian Lhez : Aujourd’hui, clairement, le PS souhaite retrouver les électeurs qu’il a perdus. Nous aux MJS, nous avons vocation à ouvrir nos portes à tous les jeunes. Nous sommes assez proches d’Europe Ecologie Les Verts comme du PC. C’est évidemment un peu plus complexe avec La France Insoumise du fait de la guerre des ego Hamon/Melenchon pendant la Présidentielle. Mais ici en Ariège, la plupart des jeunes Insoumis sont venus nous rencontrer et ça c’est bien passé. Même s’ils n’adhèrent pas à toutes nos idées, on a pu débattre.

Le Blog Politique : Quelle particularité cela comporte de faire de la politique en milieu rural comme vous vous revendiquez de la faire ?

Dorian Lhez : Nous avons à débattre de problématiques très spécifiques et parfois clivantes comme celles de l’ours ou du loup. Dans le pays d’Olmes, il y a aussi la question de l’eau et du lac de Montbel. C’est en cela que je dis que nous n’avons pas forcément les mêmes préoccupations qu’en ville.

J’ai toujours hésité à prendre ma carte au PS, surtout pendant le quinquennat Hollande »

Le Blog Politique : Vous avez 20 ans. Vous êtes étudiant en géographie et économie. Plus personnellement, qu’est-ce qui vous a poussé à vous investir en politique et à prendre la tête du MJS 09 ?

Dorian Lhez : Mon engagement n’est pas récent. J’ai toujours hésité à prendre ma carte au PS, surtout pendant le quinquennat Hollande. Mais quand j’ai vu l’élan provoqué lors de la Présidentielle, je me suis décidé à m’investir.

Le Blog Politique : Malgré cette raclée historique ?

Dorian Lhez : Oui malgré ce résultat historiquement bas. De nombreux militants non affiliés à des partis ont été séduits par les propositions de Benoît Hamon. Certains nous ont rejoints. Les 2 et 3 décembre le mouvement de Benoît Hamon décidera ou pas de devenir un parti. Il devrait le devenir. A ce moment-là alors, il faudra choisir.

Le Blog Politique : Vous dites « nous devons nous mobiliser et ne faire qu’un pour peser sur l’échiquier politique ». Qu’entendez-vous par là ? Fini les frondeurs ? Retour aux fondamentaux et à une ligne, une seule ?

Dorian Lhez : Revenir à une ligne unique ne sera pas possible. Les socialistes sont désormais divisés entre sociaux-libéraux et une autre ligne plus à gauche. Notre future orientation politique doit être claire tout en convenant à ces deux tendances.

Propos recueillis par Patrick Noviello (@patnoviello)

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