08 Déc

L’ex-présidente (PS) de la commission des Affaires Sociales, Catherine Lemorton, participe à la Refondation du parti socialiste

Ancienne présidente de la commission des affaires sociales, Catherine Lemorton, va animer un atelier de refondation du PS. L’ex-député  socialiste de la Haute-Garonne revendique une ligne « sociale-démocrate ».

Catherine Lemorton, membre du PS Photo : MaxPPP/Isorel

Catherine Lemorton, membre du PS Photo : MaxPPP/Isorel

Ce 11 décembre, dans les locaux toulousains de la Fédération du PS31, Catherine Lemorton va animer un atelier dans le cadre des « Lundis de la Refondation ». L’ex-parlementaire partage l’affiche avec l’ancien adjoint aux Finances de la mairie de Toulouse, Joël Carreiras. Le thème de la soirée justifie la composition du duo : « le modèle social à l’épreuve de la nouvelle économie« . Catherine Lemorton apporte sa réflexion sur le modèle social. Joël Carreiras est en charge des aspects économiques.

Pour Catherine Lemorton, il ne s’agit « d’apporter des solutions ». Le but de son intervention devant les militants et les cadres du parti est d’adresser un message : « Il ne faut pas se passer d’une réflexion sur l’adaptation de notre modèle social« . Proche d’Arnaud Montebourg, Catherine Lemorton a travaillé la question aux côtés de l’ancienne ministre de l’Economie. Notamment  pendant la campagne des primaires.

L’ancienne présidente de la commission des affaires sociales se revendique « sociale-démocrate« . Catherine Lemorton déclare : « nous ne sommes plus en 1945, nous devons évoluer et nous sommes des démocrates sociaux. Il faut savoir ce qu’on peut garder dans le modèle social français et ce qui doit évoluer ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

« Génération.s » : un mouvement bien né ?

Samedi 2 décembre au Mans, Benoît Hamon a lancé son mouvement. Des débats, une charte, des invités d’autres formations de gauche. Mais « Génération.s » reste un mouvement et pas un parti. Est-ce la bonne stratégie ? Et la méthode change-t-elle véritablement de la création d ‘une formation politique « classique » ? Eléments de réponse.

Benoît Hamon, lors de la création de son mouvement, samedi 2 septembre, au Mans. Photo AFP Jean-François Monnier.

Benoît Hamon, lors de la création de son mouvement, samedi 2 septembre, au Mans. Photo AFP Jean-François Monnier.

« C’était vivifiant ». Christophe Lubac, un des porte-paroles du mouvement de Benoît Hamon en Haute-Garonne ne boude pas son plaisir. « Cela faisait longtemps qu’on ne s’était pas réuni dans une telle ambiance pour débattre sereinement » reconnaît volontiers le maire socialiste de Ramonville. Même son de cloche du côté de Salah Amokrane présent aussi dans la Sarthe samedi 2 décembre. « Moi j’ai vraiment ressenti un état d’esprit, du plaisir à se remettre en politique, autour d’un projet commun » témoigne celui qui était le conseiller «justice sociale et égalité »  de Benoît Hamon pour la Présidentielle.

Ce que Christophe Lubac retient avant tout de la journée du Mans, c’est la rédaction de la charte de Génération.s à laquelle 1500 personnes ont collaboré. « Cette  charte s’inscrit dans un héritage : Jaurès, Blum, le mouvement ouvrier… Nous sommes socialistes et écologistes ». « La charte a été lue ligne par ligne, pendant deux heures, avec parfois des amendements et un vrai élan collectif. Un moment fort » retient Salah Amokrane.

Egalement invité samedi au Mans Manuel Bompard se veut plus nuancé. Pour le directeur des campagnes de La France Insoumise « c’était très classique ».  « Nous sommes tous confrontés à cela, même La France Insoumise, qui, je le dis sans arrogance, a ouvert la voie en terme de création de mouvement plutôt que de parti ». Mais l’ancien candidat aux Législatives en Haute-Garonne ne veut pas avoir de propos négatifs à l’égard de Génération.s. « Plus il y a de gens qui s’engagent face à la politique du gouvernement, mieux c’est ».

Maintenant, élargir la base »

Et côté terrain, comment cela se passe ?  « Il n’y a pas de véritable coordination régionale mais on sent qu’il y a une dynamique. C’est un mouvement, donc ça reste très libre » explique Christophe Lubac. Sous-entendu, comme personne n’est obligé de prendre une carte pour participer, le nombre d’adhérents n’est pas forcément représentatif. « Si on prend la Haute-Garonne, on a un bon noyau dur, principalement ceux qui se sont reconnus au moment de la Primaire et de la campagne Présidentielle » reconnaît Salah Amokrane.

Dans les colonnes de Libération ce lundi 4 décembre l’ex socialiste Pascal Cherki reconnait une faiblesse au mouvement : son homogénéité. Samedi, au Mans, « iI n’y avait pas beaucoup de couleurs dans le public, nous devons trouver le moyen d’élargir notre base ». L’analyse est partagée par Salah Amokrane : « On est effectivement sur une sociologie plutôt classe moyenne. La question de l’égalité dans tous ses aspects et d’une société française harmonieuse qui accepte son multiculturalisme c’est l’un de mes enjeux prioritaires. Maintenant il faut aller chercher les gens ».

Etre au PS et à Génération.s ? »

Le mouvement revendique nationalement 42 200 adhérents Mais alors pourquoi Génération.s réussirait là où le PS voire la gauche plurielle ont échoué ? « Il n’y a pas de vérité. Celui qui dit la détenir ment. Je dis simplement que nous sommes quatre générations en même temps, avec surtout des jeunes. Et ces jeunes ne se seraient pas forcément investis au PS, peut-être à tort d’ailleurs » explique Christophe Lubac.

Justement être encore au PS et adhérer à « Génération.s » compatible ?  « Moi je suis encore au PS et inscrit dans le mouvement Génération.s. On concourt tous à faire gagner la gauche demain » affirme Christophe Lubac qui a compris que pour son 1er Fédéral, le plus important était de « reconstruire le PS », pas d’en chasser les militants. « Le PS se veut encore la maison commune » assure Sébastien Vincini.

« Alors qu’on travaille à la refondation et que certains camarades estiment utiles de regarder ailleurs, je refuse de prendre une position fermée » tempère-t-il. Et si Génération.s devient un parti ?  « Bien entendu, il y aura une étape où il faudra clarifier. Mais à terme, personne ne gagnera seul » assure le patron du PS31.

Faire à nouveau gagner la gauche »

« Ce qui est aussi intéressant avec la création de ce mouvement c’est que certains, notamment au PS, clarifient leur position par rapport au gouvernement » reconnaît Manuel Bompard. Alors une question revient à l’esprit : combien des 7% de Benoît Hamon à la Présidentielle auraient pu voter Mélenchon ? L’ancien candidat LFI aux Législatives ne veut pas refaire le match. « On ne fait de la politique en regardant dans le rétro ». Alors quid d’un front uni de la gauche lors de prochains scrutins ?

« Nous sommes proches de Génération.s sur certaines idées comme la transition écologique, un combat que l’on peut mener ensemble » explique Manuel Bompard. D’ailleurs les mélenchonistes invitent les hamonistes à leur votation citoyenne pour sortir du nucléaire le 11 mars prochain, jour anniversaire de Fukushima.

Désunion Européenne »

En revanche, un gros point de divergence subsiste depuis la Présidentielle entre LFI et « génération.s » : l’Europe. Christophe Lubac qualifie de trop « nationaliste » la position de Jean-Luc Mélenchon. Manuel Bompard, lui, préfère voir une avancée sur la question chez Benoît Hamon. « Il s’est interrogé sur « jusqu’où peut-on rester ou sortir du jeu ». J’attends qu’il clarifie sa position. Est-il prêt à instaurer un réel rapport de force avec l’Union Européenne et sortir des déclarations d’intention non suivis d’effet de François Hollande  » s’interroge le conseiller de Jean-Luc Mélenchon.

« Le collectif départemental (NDLR : de Haute-Garonne) va continuer à travailler avec tout le monde en proposant des débats ouverts » assure Christophe Lubac.  Une alliance avec LFI ok mais pour quoi faire ? Notre question primordiale aujourd’hui c’est quelle maison commune veut-on créer pour faire regagner la gauche. Le mouvement c’est d’abord construire un socle commun. Un parti, c’est présenter des candidats aux élections. Ça, ça viendra en 2019 » conclut Christophe Lubac.  En revanche, pas évident que les Européennes constituent le meilleur scrutin pour resserrer les troupes à gauche…

Patrick Noviello (@patnoviello)

07 Déc

L’ex-ministre Roselyne Bachelot s’engage dans une élection du Medef dans le Tarn

L’ex-ministre Roseline Bachelot a arrêté la politique. Mais la chroniqueuse télé soutient une candidate à la présidence du Medef dans le Tarn.

Roselyne Bachelot, ancienne ministre. Photo : Jacquot/PhotoMaxPPP

Roselyne Bachelot, ancienne ministre. Photo : Jacquot/PhotoMaxPPP

Fini l’hémicycle de l’Assemblée Nationale et les séances de questions au gouvernement. Depuis 2012, Roselyne Bachelot fréquente les plateaux de télévision et les studios radios. Après 3 portefeuilles ministériels (Santé, Ecologie et Cohésion Sociale), un mandat de députée européenne et au Palais-Bourbon, l’ex-femme politique est devenue une professionnelle des médias. Et, pourtant, Roselyne Bachelot revient dans l’arène électorale. L’ex-ministre ne brigue pas un mandat. Elle soutient la candidature d’une tarnaise à la présidence du Medef.

Dans un édito accompagnant la profession de foi de la candidate, Roselyne Bachelot défend la place des femmes dans les entreprises. La plaidoirie se termine par un appel à voter pour une candidate, Julie Rouanet-Berry.

Ce soutien affiché est né d’une sollicitation. Comme l’indique Julie Rouanet-Berry, « J’ai tout simplement contacter Roselyne Bachelot, c’est une icône politique et je partage les mêmes valeurs qu’elle. J’ai eu très rapidement une réponse et il y a eu des échanges pendant plusieurs mois ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

05 Déc

LGV, emplois aidés : le premier ministre, Edouard Philippe, attendu de pieds fermes par le député (LR) du Lot, Aurélien Pradié

Le député du Lot, Aurélien Pradié, veut profiter du séjour lotois du premier ministre pour faire avancer des dossiers départementaux.

Aurélien Pradié, député (LR) du Lot, Photo : MaxPPP/Isorel

Aurélien Pradié, député (LR) du Lot, Photo : MaxPPP/Isorel

Matignon va s’installer pendant trois jours dans le Lot. Le premier ministre, Edouard Philippe, et ses collaborateurs se délocalisent en dehors de Paris. Les détails pratiques sont en cours de finalisation.  Mais, en attendant, le député de la  circonscription « hôte » se mobilise. Aurélien Pradié a listé des dossiers et il compte bien profiter de la venue d’Edouard Philippe pour faire bouger les lignes. Le député du Lot se dit « heureux de l’initiative ». Mais il met également en garde :

Ce n’est pas pour faire du tourisme et rencontrer des gens qui flattent. Si c’est une simple opération de com », je le dirai. Les dîners républicains, c’est très bien. Cela permet se rencontrer et de boire du bon vin. Mais la venue d’Edouard Philippe doit permettre de faire avancer des dossiers.

Le député (LR) de la 1ère circonscription demande « des temps d’échanges pour parler au premier ministre » et « à pouvoir s’enfermer dans un bureau avec le premier ministre et ses collaborateurs pour travailler ». Le jeune parlementaire a pointé 51 dossiers. Aurélien Pradié estime que le premier ministre « doit passer de la théorie à la pratique ». Son séjour dans le Lot doit être l’occasion de suivre les annonces gouvernementales faites en matière de santé et d’emplois aidés. Le député du Lot souhaite également mettre sur la table la question du ferroviaire et en particulier de la LGV. Le dossier brûlant de la suppression des zones agricoles défavorisées est également au menu. Un dossier particulièrement brûlant dans le Lot puisqu’une vingtaine de communes sont concernées.

Laurent Dubois (@laurentdub)

04 Déc

« Les communistes préfèrent le Medef à la France Insoumise » selon un représentant de Jean-Luc Mélenchon au Conseil Régional

Les représentants de Jean-Luc Mélenchon au conseil régional et les élus communistes se sont violemment opposés au sujet d’un poste dans une commission.

Photo : MaxPPP/Morin

Photo : MaxPPP/Morin

La dernière pique de Jean-Luc Mélenchon envers les communistes remonte à ce lundi 4 décembre. Le torchon brûle depuis des semaines. Mais le résultat des élections en Corse a permis au leader de la France Insoumise de décocher une nouvelle flèche dans un Tweet.

Les tacles et les attaques ne sont pas réservés au leader de la France Insoumise. Les représentants de Jean-Luc Mélenchon en Occitanie croisent également le fer avec leurs « camarades » communistes. Un violent incident s’est produit lors de la dernière assemblée plénière du conseil régional, ce 3 novembre 2017. Selon un témoin, l’altercation a manqué dégénérer en confrontation…physique. L’objet du litige est un poste dans la commission « Industries, Grands Groupes, Services et entreprises ». Un « mercato » devait être organisé suite à des demandes de changement de commission ou à l’élection de conseillers régionaux à l’Assemblée Nationale.

Les « Insoumis » visaient un poste occupé par une communiste et qui était inclus dans le jeu de chaises musicales. Leur candidat était une personnalité nationale de la France Insoumise, l’économiste du parti, Liêm Hoang Ngoc. Mais, finalement, c’est une socialiste et ancienne présidente du Medef dans l’Hérault, Marie Thérèse Mercier qui a récupéré le siège laissé vacant par le PC.

Pour un des « Insoumis », Guilhem Serieys, c’est clair :

C’est absurde et cela prouve que ce choix n’a été guidé par aucun principe politique. Quelle cohérence pour le PCF à préférer une ancienne présidente du Medef à un Insoumis. C’est de la tambouille.

A noter que les « Insoumis » ont été élus sous la même bannière que le PC. Aux précédentes régionales, Gérard Onesta, a fédéré une offre politique allant d’Europe Ecologie en passant par le Parti Communiste et le Parti de Gauche. Baptisée « Le Nouveau Monde », cette alliance n’a plus grand chose en commun. Les « Insoumis » ont voté contre le budget présenté par la présidente de Région, Carole Delga, alors que le PC et les Écologistes restent fidèles à l’exécutif régional. Il y a quelques semaines ces divergences profondes ont manqué se traduire par une « exclusion » des « Insoumis ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

La petite « esbrouffe » d’En Marche autour de l’élection de « son » 1er maire dans le Tarn

Les instances nationales d’En Marche saluent l’élection de leur 1er maire dans le Tarn. Un « petit » détail est passé sous silence : l’heureux élu ne portait pas l’étiquette En Marche.

Photo : MaxPPP/Tanguy

Photo : MaxPPP/Tanguy

Le parti d’Emmanuel Macron rêve d’un ancrage local et un Tarnais l’a fait. A l’occasion d’une élection municipale anticipée, un représentant d’En Marche a décroché une mairie. Depuis son élection, Raphaël Bernardin a droit à des lauriers de la part de l’état major national d’En Marche. Dans un communiqué de presse, La République En Marche salue une première. A peine le dépouillement terminé, Richard Ferrand, président du groupe LREM à l’Assemblée Nationale, a félicité l’heureux élu.

Le nouveau patron de la République En Marche, Christophe Castaner, a également salué la victoire du Tarnais.

Cette avalanche de lauriers laisse à penser que le Tarn et la commune de Saint-Sulpice offrent un premier succès local à En Marche. En réalité, le tableau est « arrangé ».  La vérité est beaucoup plus nuancée. Raphaël Bernardin ne portait pas l’étiquette En Marche. Lors d’un entretien accordé au Blog Politique, Raphaël Bernardin avait précisé s’être mis en congés de ses responsabilités locales au sein d’En Marche. Mais, surtout, le candidat a précisé ne pas avoir déposé de liste En Marche en préfecture. C’est, d’ailleurs, ce que rappelle, après le résultat du scrutin, le député LREM du Tarn, Jean Terlier.

terlier

La liste « En Marche » est, en réalité une liste « Un Avenir Ensemble pour Saint-Sulpice ». Comme l’a précisé Raphaël Bernardin à France 3 Occitanie, la liste est avant tout une liste locale et elle contient 2 Marcheurs sur… 25 candidats.

La 1ère victoire locale d’En Marche est, en réalité, le succès d’une liste locale, composée de personnalités issues de la société civile et du parti socialiste. Elle est « repeinte » aux couleurs d’En Marche après la victoire électorale. Il n’est pas évident que la même opération de communication se soit produite en cas d’échec. Se revendiquer En Marche ! quand ça marche, c’est une vieille recette de « l’Ancien Monde ». Les partis politiques ont l’habitude de voler au secours d’une réussite électorale.

Laurent Dubois (@laurentdub)

01 Déc

Retour de la « réserve parlementaire » : un sénateur de la Haute-Garonne, Pierre Médevielle, à l’origine de l’initiative

Le Sénat a rétabli la fameuse « réserve parlementaire » supprimée l’été dernier par l’Assemblée. Le sénateur de la Haute-Garonne, Pierre Médevielle, est un des initiateurs de la mesure.

Pierre Médevielle, sénateur de la Haute-Garonne

Pierre Médevielle, sénateur de la Haute-Garonne

L’amendement porte le nom d’un sénateur centriste de l’Eure, Hervé Maurey. Mais un autre centriste, de la Haute-Garonne, est à l’origine de l’initiative. Le sénateur Pierre Médievelle a élaboré et cosigné l’amendement rétablissant une réserve parlementaire. C’est une version light et revisitée de la célèbre « réserve » utilisée, pendant des années, par les députés et les sénateurs. La nouvelle mouture a un champs d’application limité. Seules les communes de moins de 2000 habitants sont ciblées. L’enveloppe est de 86 millions.

Avant la loi pour la  confiance dans la vie publique, la réserve parlementaire permettait d’attribuer 135 millions d’euros à des collectivités mais aussi à des associations. Cette attribution de fonds était associée à du clientélisme. La suppression de la réserve était emblématique du souhait d’Emmanuel Macron d’apurer certaines pratiques. Mais cette réforme s’est heurtée à la résistance du Sénat. Une partie des députés et les sénateurs se sont opposés au projet de loi du gouvernement.

Le rétablissement, ce mercredi 29 novembre, d’une « réserve parlementaire » est une sorte de match retour. Les sénateurs sont vraiment attachés à la « réserve ». Contacté par France 3 Occitanie, Pierre Médevielle exprime une opinion largement répandue au Sénat :  » les communes ont vraiment besoin de dotations. C’est un complément indispensable et je m’en rends compte

Un retour en arrière est impossible.

Le Sénat ne peut pas dicter sa loi à l’Assemblée. Le Palais Bourbon a le dernier mot face aux sénateurs et la suppression est votée. De plus, sans parler du carcan institutionnel, il existe un verrou politique. Emmanuel Macron ne peut pas revenir sur la fin de la réserve parlementaire. Mais le vote de la loi de Finances et, plus particulièrement, des dotations de soutien à l’investissement local permet une forme de compromis. Pas de retour de la réserve mais des dotations « fléchées » pour les communes.

C’est ce que défend le sénateur du Tarn-et-Garonne, François Bonhomme,  » c’est important de flécher des crédits en direction des territoires ruraux ». C’est la philosophie de la « nouvelle » réserve parlementaire. Comme le précise Pierre Médevielle, « le montage est en cours. Cela peut passer par un financement complémentaire de la Dotation d’Equipement des Territoires Ruraux« .

Sur la procédure, Pierre Médevielle est également ouvert : « la distribution des fonds peut être faite sous l’autorité du préfet après avis des sénateurs. Ce n’est pas gênant. La seule chose qui compte, c’est le résultat et que les communes puissent recevoir un financement ».

A noter que plusieurs sénateurs d’Occitanie ont cosigné l’amendement « réserve parlementaire »  : Brigitte Micouleau (Haute-Garonne), Jean-Pierre Grand (Hérault), Jean-Claude Luche (Aveyron)

Laurent Dubois (@laurentdub)

30 Nov

La « France Insoumise » demande la réintégration de la salariée licenciée au Mac Do de Villefranche-de-Rouergue

Les conseillers régionaux « France Insoumise » soutiennent les revendications sociales des salariés du restaurant Mac Donald de Villefranche-de-Rouergue.

Photo : Marchi/MaxPPP

Photo : Marchi/MaxPPP

Ce mardi 28 novembre, des salariés du Mac Donald de Villefranche-de-Rouergue ont bloqué l’entreprise qui approvisionne, en ex Midi-Pyrénées, les restaurants de la célèbre enseigne américaine. Cette action coup de poing est le dernier épisode d’un conflit qui dure depuis  100 jours. Les conseillers régionaux de la « France Insoumise » soutiennent les grévistes.

Les élus au conseil régional d’Occitanie estiment que les revendications des grévistes sont légitimes. Il s’agit de la mise en place d’un treizième mois, de tickets restaurants et de chèques vacances.

Le licenciement pour faute, en août 2017, d’une employée est également à l’origine du conflit. Un des élus « Insoumis », Guilhem Serieys, précise : « il va de soi que nous demandons sa réintégration ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

29 Nov

« RiFiFi » syndical au conseil départemental de la Haute-Garonne

Proche du parti socialiste, le syndicat Unsa accuse Sud-Solidaires de mensonges et de propos diffamatoires. Le conflit porte sur le financement des réceptions organisées par le président (PS) du département, Georges Méric.

Photo : Tardivon/MaxPPP

Photo : Tardivon/MaxPPP

Ce vendredi 24 novembre, le syndicat Sud-Solidaires a diffusé un tract portant sur l’augmentation des cocktails au conseil départemental de la Haute-Garonne. Le syndicat, majoritaire aux dernières élections professionnelles, insiste surtout sur le financement des réceptions.

Selon le syndicat, c’est une ligne du budget social du personnel qui finance les petits fours et les bouteilles de vin. Sud-Solidaires utilise le mot « scandaleux » et trouve anormal que le budget « communication » ne soit pas utilisé.

Cette position ne plaît pas du tout à un autre syndicat. Dans un courrier adressé à France 3 Occitanie, le responsable de l’Unsa, Alain Javazzo, qualifie Sud-Solidaires de « source d’information en partie mensongère et diffamatoire ».

L’Unsa défend clairement la position du conseil départemental. Ce n’est pas surprenant. Selon un vieux routier de l’hôtel du département : « l’Unsa est le « faux-nez » du PS ». Un « historique » du PS précise : « la déclaration de l’Unsa contre Sud provient directement du cabinet de Georges Méric. On peut en être certain ».

Un fait accrédite ces propos. Selon nos informations, plusieurs cadres et adhérents de l’Unsa sont également membres du parti socialiste. C’est le cas de son responsable, Alain Javazzo. Un adhérent appartenant à la section socialiste de Villefranche-de-Laurageais. Une syndicaliste Unsa est également une ancienne conseillère municipale du maire PS de Toulouse, Pierre Cohen.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

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