08 Nov

Déserts médicaux : « un scandale d’état » selon Michel Gabas

Michel Gabas, maire d'Eauze et conseiller général du Gers. Photo Max PPP Michel Amat

Michel Gabas, maire d’Eauze et conseiller général du Gers. Photo Max PPP Michel Amat

Maire d’Eauze et pharmacien de son état, Michel Gabas écrit à Edouard Philippe. Il dénonce la politique de l’Etat et demande au Premier Ministre d’écouter « les élus d’en bas ».

Comme on n’est jamais mieux servi que par soi-même, Michel Gabas commence d’abord à parler des pharmaciens. Ceux qui étaient, rappelle-t-il, surnommés « les hussards verts de la santé, les premiers au contact de la population » par Jacques Barrot quand ce dernier était Ministre de la Santé. « Le numerus clausus à l’entrée des facultés légèrement assoupli mais extrêmement sélectif laisse sur le carreau bon nombre d’étudiants qui auraient pu être d’excellents praticiens » commente-t-il.

Des ARS sans vision à long terme »

Pour aborder plus généralement le problème des déserts médicaux, le maire de droite d’Eauze n’hésite pas à parler de « scandale d’état ». Il pointe les Agences Régionales de Santé qui agissent « sans discernement, sans vision à long terme, sans connaissance approfondies des réalités territoriales ».

Il évoque aussi des collègues maires « affolés de voir les médecins non remplacés qui consacrent un budget conséquent pour recruter des médecins étrangers par le biais d’agences de « chasseurs de tête » ». « Ils dépensent des millions d’euros pour construire des maisons de santé qui ne nous garantissent pas l’arrivée de médecins ».

A Eauze, 20 000 euros déjà dépensés pour rencontrer dix candidats »

Puis Michel Gabas de prendre l’exemple de sa commune de 4200 habitants sur un bassin de vie de 10000 âmes et autant de dossiers médicaux. « Six médecins, il y a trois ans, tous saturés (population âgée, rurale, etc.) Aujourd’hui trois médecins seulement car les autres sont partis à la retraite ». Il a déjà rencontré 10 candidats, tous étrangers, a dépensé 20 000 euros d’acomptes prévisionnels sur son budget communal pour les honoraires de recherches qui, en cas de réussite, s’élèveront à 18 000 euros par médecins. Le tout pour un projet de centre médical qui avoisinera le million d’euros.

Les maisons de santé ? La télémédecine ? « Une vison urbaine de la médecine » balaie celui qui est aussi conseiller départemental d’opposition. Après cette lourde charge, l’élu gersois formule toutefois des propositions comme desserrer le numerus clausus à l’entrée des facultés et raccourcir les études de médecine générale, de pharmacie ou encore de chirurgie dentaire hors spécialisations.

Les syndicats de médecins libéraux sont les fossoyeurs de la santé en France »

Autre proposition : instaurer un numerus clausus d’installations quitte à comme il le préconise « contrarier les syndicats de médecins libéraux fossoyeurs de la santé en France puisque opposés à ce type de mesure au nom de la sacro-sainte liberté d’installation ». Dans la même veine, le maire d’Eauze évoque aussi l’instauration d’un bonus/malus sur la tarification des médecins en fonction de leur zone d’installation.

L’ordonnance est dressée. Reste à savoir si le Premier Ministre et sa Ministre de la Santé vont suivre le diagnostic.

Patrick Noviello (@patnoviello)

07 Nov

Les Invités deviennent Interviewers : Patrice Bédier et Christophe Lubac sur Benoît Hamon

Le PS a-t-il encore un avenir ? Les socialistes peuvent-ils se ressaisir après la débâcle des présidentielles et des législatives ? Le magazine de France 3 Occitanie, Dimanche En Politique, a ouvert le débat : « le PS peut-il rebondir ?« . Autour de la table et devant les cameras, deux socialistes : le tarnais, Patrice Bédier, et le toulousain, Joël Carreiras.  Face à eux, le représentant en Haute-Garonne de Benoît Hamon, Christophe Lubac. Comme toutes les semaines, les échanges continuent sur le Blog. Les invités deviennent interviewers. Patrice Bédier interpelle Christophe Lubac.

Benoît Hamon. Photo MaxPPP

Benoît Hamon. Photo MaxPPP

Patrice Bédier : Benoît Hamon et ses amis reviendront-ils au PS si une ligne de « gauche » l’emporte au Congrès ?

Christophe Lubac : Benoît Hamon part d’un constat : l’effondrement de la sociale démocratie en Europe. Il propose un chemin : le dépassement des partis actuels. Pour autant, l’idéal socialiste est bien vivant. La question n’est pas donc tant de savoir si Benoît Hamon reviendra au PS si une ligne de « gauche » l’emporte au Congrès mais est-ce que le PS est en capacité de résoudre cette double question est-il prêt à se dépasser lui même ? Qu’est ce qu’être de gauche aujourd’hui ?


Extrait Dimanche En Politique

Propos recueillis par Laurent Dubois (@laurentdub)

06 Nov

La députée du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault future « patronne » du PS ?

La députée du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault, à la tête du PS. C’est une option défendue par le patron des députés socialistes, Olivier Faure.

Valérie Rabault, députée PS du Tarn-et-Garonne. Photo MaxPPP

Valérie Rabault, députée PS du Tarn-et-Garonne. Photo MaxPPP

Sur l’antenne de La Chaîne Parlementaire, le président du groupe Nouvelle Gauche à l’Assemblée a dressé le profil du futur 1er secrétaire du PS. Pour Olivier Faure, le candidat idéal est une candidate. Elle doit être totalement disponible pour s’occuper de la direction du parti. Autrement dit, la patronne du PS ne doit pas cumuler de mandat. Olivier Faure estime qu’un siège de députée est compatible. Mais c’est tout. Pas de présidente de Région ou de département. Pas de maire ou de responsable d’exécutifs locaux.

Ce portrait exclut une candidate quasiment déclarée : la présidente d’Occitanie Carole Delga. Mais, une autre socialiste de la Région répond aux critères d’Olivier Faure. Il s’agit de la députée du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault. D’ailleurs le patron des députés PS a cité le nom de la parlementaire dans la « short list » des « 1ères secrétables ».

Contacté par France 3 Occitanie, Valérie Rabault n’officialise pas sa candidature :

La question ne se pose pas comme ça. On ne doit surtout pas entrer dans les « guéguerres » de personnes comme on sait faire. Les gens en ont ras-le-bol d’une absence de proposition et d’une opposition stérile. C’est pour cela que nous sommes plusieurs à faire le tour des fédérations pour présenter un « contre-budget

Le 13 novembre prochain, Valérie Rabault va aller à la rencontre des militants de la Haute-Garonne. Le week-end dernier, l’ex-rapporteure du Budget, était à Rennes. Hasard des agendas, la réunion qu’elle a animé s’est déroulée en même temps qu’une réunion organisée par…Benoit Hamon. Ce tour de France des fédérations peut avoir un faux air de pré-campagne, d’avant congrès. Mais la députée du Tarn-et-Garonne affirme avoir une seule priorité  :

Ce qui me fait le plus peur, c’est le réseau sur le terrain. C’est la priorité du moment, maintenir les fédérations et les réseaux locaux de militants. Si des fédérations ferment ou disparaissent, on va rester 15 ans dans l’opposition. La priorité du moment, c’est d’aller à la rencontre des militants

La date du prochain Congrès n’est pas encore arrêtée. Une seule certitude, il ne se déroulera pas avant février-mars 2018. Cela laisse du temps pour rencontrer les fédérations et (éventuellement) annoncer une candidature.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Nouvelle démission chez Les Républicains de la Haute-Garonne : un conseiller départemental quitte le parti

Le conseiller départemental de la Haute-Garonne, Serban Iclanzan, démissionne du parti Les Républicains.

Photo MaxPPP

Photo MaxPPP

Nouvelle démission chez LR31. Après plusieurs démissions de cadres du parti, c’est au tour d’un conseiller départemental de rendre sa carte. En juillet dernier, le maire de Balma, Vincent Terrail-Novès, a quitté la fédération présidée par Laurence Arribagé. Contacté par France 3 Occitanie, Serban Iclanzan motive son départ par un « autisme » politique  :

C’est un choix fait de tristesse et de déception… Tristesse de voir ce parti incapable de se remettre en question, empêtré dans des commentaires stériles et parlant si peu de la France et des Français

Le conseiller départemental appelle la présidente de LR31 a un sursaut :

J’attendais un renouveau des équipes et des pratiques dans notre gouvernance locale. Laurence Arribagé est quelqu’un que j’ai soutenu sincèrement et sans aucun regret, mais que je vois piégée dans cette situation. Je lui souhaite la force d’un renouveau local. Je sais que tout le monde exige et lui demande beaucoup. Mais elle doit comprendre qu’elle est la seule qui peut ouvrir une nouvelle page après ces défaites et les départs des adhérents et des élus.

Laurence Arribagé a en quelque sorte répondu, par avance, à Serban Iclanzan.

Lors d’une bataille de chiffres sur le nombre d’adhérents LR31, la présidente de la Fédération a déclaré que « beaucoup de fédérations aimeraient être dans la situation » de LR31. Une déclaration démentie ou du moins largement pondérée par une source nationale des Les Républicains. Un cadre du Siège du Parti estime, au contraire, que la fédération de la Haute-Garonne est une des fédérations qui a perdu le plus grand nombre d’adhérent. LR 31 est dans le top 5 des fédérations de l’Hexagone ayant enregistrées les baisses d’effectifs les plus importantes.

Après le départ de Serban Iclanzan, il reste deux conseillers départementaux dans les rangs de LR31 : Jean-Baptiste de Scorraille et André Ducap.

Laurent Dubois (@laurentdub)

03 Nov

Le sénateur Yvon Collin condamné à 1 an de prison ferme

La justice vient de condamner le sénateur Yvon Collin dans une affaire de trafic d’influence.

Yvon Collin, sénateur du Tarn-et-Garonne

Yvon Collin, sénateur du Tarn-et-Garonne

Le verdict du tribunal correctionnel de Lyon est particulièrement sévère. 1 an de prison ferme, 1 de prison avec sursis, 90 000 euros d’amende et 3 ans d’inéligibilité. C’est la sanction infligée au sénateur du Tarn-et-Garonne, Yvon Collin. La justice reproche au parlementaire d’avoir reçu 40 000 euros en échange d’une promesse de recrutement au conseil général du Tarn-et-Garonne. Un conseil général présidé, à l’époque des faits, par l’ancien ministre Jean-Michel Baylet.

Contacté par France 3 Occitanie, Yvon Collin précise qu’il se pourvoit en appel. Un appel qui, par définition, a un effet suspensif. Dans l’attente d’un nouveau jugement, le sénateur du Tarn-et-Garonne peut donc continuer à exercer son mandat parlementaire.

Yvon Collin a longtemps été un proche de Jean-Michel Baylet. Une proximité politique mais aussi amicale. Les deux hommes se sont séparés et la séparation a viré en affrontement direct. Yvon Collin est des principaux artisans de la perte d’un conseil général par Jean-Michel Baylet.

A noter que Jean-Michel Baylet et plusieurs de ses proches ont témoigné à charge dans le procès qui vaut de la prison ferme à Yvon Collin.

Laurent Dubois (@laurentdub)

27 Oct

Bruno Le Maire, n’exclut pas un désengagement total de l’Etat dans l’Aéroport Toulouse-Blagnac

Le député (Modem) de la Haute-Garonne, Jean-Luc Lagleize, a interrogé le ministre de l’Economie sur l’avenir de l’Aéroport Toulouse-Blagnac. Bruno Le Maire n’exclut  pas une vente des dernières parts détenues par l’Etat.

Bruno Le Maire, ministre de l'Economie. Max PPP

Bruno Le Maire, ministre de l’Economie. Max PPP

Ce mercredi 25 octobre, le député (Modem), Jean-Luc Lagleize, a  interpellé le ministre de l’Economie à l’occasion des questions au gouvernement. Le parlementaire souhaite connaître la position de l’Etat sur les cessions et les privatisations des aéroports de Paris, Nice et Lyon. Mais, dans un second volet, Jean-Luc Lagleize, a évoqué la situation particulière de « Toulouse Blagnac ».

Depuis avril 2015, un consortium chinois détient 49,99% des parts de l’aéroport toulousain. La participation publique est repartie entre les collectivités locales (40%) et l’Etat (10,01%). Jean-Luc Lagleize a posé un question essentielle :

L’Etat dispose d’une option de vente qui pourra être exercée entre le 15 avril 2018 et le 15 avril 2019. Le gouvernement entend-il préserver une majorité publique dans l’Aéroport de Toulouse-Blagnac, ou va-t-il céder ses dernières participations ?

La réponse du ministre de l’Economie passe par un préambule : avant toute décision les collectivités seront consultées. Mais, sur le fond, Bruno Le Maire, n’exclut aucune hypothèse. Le ministre d’Emmanuel Macron dresse un bilan positif de l’entrée dans le capital du consortium chinois : +16% d’activité et 160 millions d’euros d’investissement. Mais Bruno Le Maire revendique surtout une position « pragmatique » et sans « idéologie » :

Ce qui compte, ce n’est pas que l’aéroport soit public ou privé. Ce qui compte c’est qu’il puisse se développer. Ce qui compte, c’est l’investissement et le développement de l’activité. L’Etat conserve d’autres moyens d’interventions : les normes, les règles et la distribution des  créneaux pour les compagnies aériennes.

La position du ministre de l’Economie est très transparente.

Le gouvernement n’est pas défavorable à un désengagement total de l’Etat. Les mots et le ton employés laissent même à penser que Bruno Le Maire est prêt à céder les parts de l’Etat.

Cette vente n’est pas nécessairement synonyme d’une privatisation « supplémentaire » de Toulouse-Blagnac. Les actionnaires privés ne vont pas nécessairement devenir majoritaire. Les collectivités locales (Région, Département, Métropole Toulousaine) peuvent se porter acquéreur. C’est, d’ailleurs, la ligne défendue par Jean-Luc Lagleize. Le député de la Haute-Garonne estime que « le fait de conserver une part importante, voire majoritaire publique…reste essentiel« .

Laurent Dubois (@laurentdub)

26 Oct

La maire de Saint Orens, Dominique Faure, suspendue de l’UDI

Les instances nationales de l’UDI viennent de suspendre la maire de Saint-Orens (31), Dominique Faure. Motif : son appartenance au mouvement d’Emmanuel Macron.

Dominique Faure, maire UDI de Saint-Orens.

Dominique Faure, maire UDI de Saint-Orens.

La Commission Nationale d’Arbitrage et de Transparence (CNAT) de l’UDI suspend Dominique Faure. Cette décision intervient dans le cadre d’une procédure disciplinaire. Selon nos informations, c’est une lettre adressée au président du Parti Radical Valoisien, Laurent Hénart,  par un responsable toulousain qui est à l’origine de la suspension. C’est une mesure provisoire qui doit être confirmée ultérieurement.

Dominique Faure a rallié La République En Marche. Mais l’élue locale souhaitait conserver une double appartenance. Une double appartenance qui posait problème dans le cadre de la réunification des radicaux.

Les « Valoisiens » comme les Radicaux de Gauche demandent à leurs adhérents de choisir. C’est le nouveau parti radical réunifié ou En Marche. Mais pas les deux.

Les instances nationales de l’UDI ont appliqué ce principe à Dominique Faure.

Le communiqué de presse de l’UDI ne mentionne pas formellement ce motif. Néanmoins, cette raison est avancée par plusieurs sources. Et c’est la seule explication permettant de comprendre une sanction qui frappe une personnalité locale. Une personnalité qui a commencé son parcours politique auprès d’une figure radicale : le sénateur Alain Chatillon.

Laurent Dubois (@laurentdub)

13 députés d’Occitanie ont « oublié » de déclarer leurs assistants

En Occitanie, 13 députés n’ont pas déclaré leurs assistants parlementaires auprès de la Haute Autorité pour la Transparence de la Vie Publique (HATVP).

©Julien Mattia / Le Pictorium/MAXPPP - Julien Mattia / Le Pictorium - 12/07/2017 - France / Ile-de-France / Paris - Questions au gouvernement a l'assemblee Nationale. Julien Mattia / Le Pictorium - National Assembly: Questions to Government - 12/07/2017 - France / Ile-de-France (region) / Paris - Questions to the government at the National Assembly. (MaxPPP TagID: maxnewsworldfour326068.jpg) [Photo via MaxPPP]

Assemblée Nationale. Photo : MaxPPP

Les 49 députés d’Occitanie ont dû remplir une déclaration d’intérêts et d’activités. Le formulaire contient une rubrique « les collaborateurs parlementaires ». Depuis l’affaire Fillon et après le vote d’une loi interdisant les emplois familiaux, le job d’assistant est sorti d’un relatif anonymat. Avant la présidentielle de 2017, les « petites mains » de l’Assemblée n’étaient pas sous les projecteurs. Désormais, c’est un vrai sujet sensible. Dans ce contexte, on pouvait s’attendre à une certaine vigilance et à une véritable transparence. Mais plusieurs députés maintiennent une zone d’ombre. Ils ne mentionnent pas le nom et l’activité de leurs collaborateurs. Ces oublis volontaires touchent tous les partis et quasiment tous les territoires. Mais un département est particulièrement concerné : le Tarn.

Le Tarn, département le plus concerné

Les trois députés du département de Jaurès ne mentionnent pas le nom de leurs collaborateurs. Philippe Folliot, Jean Terlier, Marie-Christine Verdier-Jouclas appartiennent tous les 3 à la majorité présidentielle. Mais ce n’est pas le seul point commun. Les parlementaires du Tarn n’ont pas renseigné la case « nom » et « description des autres activités professionnelles exercées » de la rubrique « les collaborateurs parlementaires« . Cette absence d’information n’est pas synonyme d’une absence d’assistants à l’Assemblée. Ainsi, un parlementaire de la Haute-Garonne, Jean-François Portarieu, mentionne, dans sa propre déclaration, un assistant « partagé » avec le tarnais, Philippe Folliot. Il s’agit d’un collaborateur « basé » à Paris.

Dans un précédent article, Le Blog Politique a également évoqué le profil d’une assistante « locale » de Philippe Folliot : une suppléante qui est élue à la mairie d’Albi. Dans la même publication, le profil des assistants de Jean Terlier était mentionné : un couple d’enseignants. Bref, les assistants des députés tarnais existent bien…sauf dans les déclarations déposées auprès de la HATVP.

Des « oublis » dans tous les partis et quasiment tous les départements

Un département récolte la palme de l’exemplarité. Dans l’Aveyron, les trois députés (Anne Blanc, Stéphane Mazars, Arnaud Viala) ont non seulement mentionné mais également détaillé les noms et fonctions de leurs assistants. Même chose dans le Tarn-et-Garonne. En dehors de ces deux microclimats, tous les autres départements d’Occitanie sont concernés par des déclarations lacunaires. Tous les partis sont concernés. Même si La République En Marche est « bien » représentée : 9 députés sur les 13 « oublieux ». C’est paradoxal car le parti majoritaire est à l’origine d’un renforcement des règles sur la Transparence.

  • Ariège : Michel Larive (France Insoumise)
  • Aude : Danièle Hérin (La République En Marche), Alain Perea (La République En Marche), Mireille Robert (La République En Marche)
  • Gard : Annie Chapelier (La République En Marche)
  • Haute-Garonne : Elisabeth Toutut-Picard (La République En Marche), Jean-Luc Lagleize (Modem)
  • Gers : Jean-René Cazeneuve (La République En Marche)
  • Pyrénées-Orientales : Louis Aliot (Front National)
  • Hérault : Coralie Dubost (La République En Marche)

A côté de la catégorie des « mauvais élèves », on trouve une catégorie « intermédiaires ». Celle des députés ayant réduit la déclaration à sa simple expression

Des déclarations minimalistes

Un simple nom et pas de détail sur les fonctions exercées. Certains déclarants se contentent du strict minimum.

  • Haute-Garonne : Michaël Nogal (La République En Marche)
  • Haute-Garonne : Monique Iborra (La République En Marche)
  • Haute-Garonne : Sandrine Mörch (La République En Marche)
  • Tarn-et-Garonne : Sylvia Pinel (PRG)
  • Lozère : Pierre Morel-A-L’Huissier (UDI)
  • Pyrénées-Orientales : Sébastien Cazenove (La République En Marche)
  • Hérault : Philippe Huppé (La République En Marche)
  • Gers : Gisèle Biémouret (PS)
  • Gard : Olivier Gaillard (La République En Marche)

Tous les déclarants ne se contentent pas de remplir une case. Certains détaillent les activités professionnelles qu’exercent leurs assistants. Une activité parallèle à leur travail à l’Assemblée. Un député va plus loin et mentionne un lointain lien de parenté.

Les déclarations les plus complètes

Dans le Gard, Philippe Berta (La République En Marche) mentionne l’activité professionnelle de son assistant : professeur d’histoire. Même chose dans le Lot. La députée (LREM) Huguette Tiegna précise que sa collaboratrice est assistante de direction à mi temps et que son autre assistant est PDG d’une maison d’édition juridique. Toujours dans le secteur privé, la députée de l’Hérault Patricia Mirallès (La République En Marche) mentionne un assistant parisien inscrit au Barreau et avocat de profession. Le député héraultais, Christophe Euzet, indique employer comme assistant un chef d’entreprise. Dans le même département, ce sont un agent immobilier et un employé d’une société informatique qui sont déclarés par le député Nicolas Dumoulin.

Du côté du secteur public, on trouve plusieurs élus locaux qui exercent des fonctions d’assistant auprès d’un député :

  • Haute-Garonne : Joël Aviragnet (PS)
  • Hérault : Patricia Mirallès (La République En Marche)
  • Hérault : Emmanuel Ménard (Apparentée FN)
  • Pyrénées Orientales : Romain Grau (La République En Marche)

A noter que Romain Grau est le plus gros employeur d’élus locaux. Ses deux assistants sont maire-adjoint (Perpignan et Toulouges) et un des collaborateurs cumule un mandat municipal avec un mandat départemental.

La déclaration des assistants est née d’une volonté de transparence. Mais elle repose sur un principe : l’interdiction des emplois familiaux. Avant l’entrée en vigueur de cette disposition (en décembre prochain).Gilbert Collard continue à salarier sa femme. Mais deux parlementaires anticipent non seulement l’application de la nouvelle loi. Ils respectent scrupuleusement l’esprit de la nouvelle règle.

Le député (LR) de l’Aveyron, Arnaud Viala mentionne que l’un de ses assistants à un lointain lien de parenté avec lui : un cousin au…5ème degré. La députée (PS) du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault, mentionne dans sa déclaration que ses assistants n’ont avec elle aucun lien familial ou de parenté.

Enfin, dernière catégorie, la précision des fonctions. Le député (LR) Aurélien Pradié est incontestablement le « champion » en la matière. Le parlementaire lotois publie la fiche de poste de chacun de ses collaborateurs  : gestion de la permanence parlementaire en circonscription, gestion de l’agenda, accueil du public, administratif général, requêtes des citoyens, de projets des Collectivités et des dossiers d’actualité, communication, de l’information des citoyens, des actions participatives d’information sur la travail du député.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

25 Oct

La maire (UDI) de Saint-Orens, Dominique Faure, refuse de choisir entre En Marche ! et le Parti Radical

La maire de Saint-Orens (31) a une double étiquette : UDI et En Marche. Dominique Faure refuse de choisir entre ces deux appartenances.

Dominique Faure, maire UDI de Saint-Orens.

Dominique Faure, maire UDI de Saint-Orens.

Ce lundi 23 octobre, les deux partis radicaux ont fait un pas de plus vers leur réunification. Le leader des « Valoisiens », Laurent Hénart, et la présidente des Radicaux de Gauche, Sylvia Pinel, se sont retrouvés à Toulouse. Une conférence de presse a été organisée. Deux réunions se sont déroulées. Les séances de travail ont débouché sur une même conclusion : « les doubles appartenances ne seront plus tolérées à terme ». Les députés PRG-En Marche ! ou les députés « Valoisiens »-En Marche ! ont une dead line : la tentative de création d’un groupe radical à l’Assemblée Nationale. Passée cette échéance, Macron ou membre du Parti Radical, il faudra choisir.

Laurent Hénart et Sylvia Pinel veulent construire « un parti neuf, indépendant vis-à-vis des deux grandes formations que furent Les Républicains et le Parti Socialiste et vis-à-vis du nouveau grand parti LREM« . Les deux représentants des deux familles radicales estiment que La République En Marche « n’a pas d’antériorité ni d’ossature« . La frontière étanche entre le parti d’Emmanuel Macron et le futur parti radical (réunifié) n’est pas simplement une question d’indépendance. C’est également une question de divergence de fond sur les questions de logement, de société, sur la laïcité ou la fiscalité. L’attitude et le style d’Emmanuel Macron sont également épinglés.

Dans ce contexte, la double appartenance au mouvement En Marche et au parti radical nouvelle version est donc exclue. En Haute-Garonne, cette règle du jeu pose problème. Elle « bloque » s’agissant d’une figure de l’une des composantes des « Valoisiens » à savoir l’UDI. Dominique Faure vient d’intégrer le nouveau « parlement » de La République En Marche. Mais l’élue locale est également membre du PRV. En vertu du principe énoncé par Laurent Hénart et Sylvia Pinel, Dominique Faure devrait donc choisir entre l’un ou l’autre de ses deux étiquettes.

Contactée par France 3 Midi-Pyrénées Dominique Faure estime que « la double ou triple appartenance n’est pas un sujet aujourd’hui« . La maire de Saint-Orens revendique son attachement à En Marche :

Je ne peux pas être taxée d’aucun opportunisme. Je reste fidèle à mes idées. Je souhaite simplement que le gouvernement réussisse. Mon pragmatisme m’amène à accepter de voir de l’intérieur LREM qui, pour ce qu’elle me donne à voir par exemple au comité LREM de Saint-Orens est très belle.  Si je peux contribuer au succès de l’action gouvernementale, je le ferai. Je reste très proche des mes deux partis de cœur l’UDI et le PRV. Et si on me demande de quitter l’un ou l’autre je verrai bien.

Le 9 décembre prochain, le PRG et le PRV vont donnent naissance à un seul et unique parti. Avant cette date, la question de la double appartenance devra être tranchée.

NB : Après la publication de cet article, le 25 octobre, les instances nationales de l’UDI ont décidé de suspendre Dominique Faure.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

La conseillère régionale Jennifer Courtois-Périssé rejoint En Marche !

Conseillère régionale dans le groupe de la Droite et du Centre, Jennifer Courtois-Périssé, rejoint le parti d’Emmanuel Macron.

Jennifer-Courtois Périssé, conseillère régionale

Jennifer-Courtois Périssé, conseillère régionale

A 32 ans, Jennifer Courtois-Périssé est une des figures montantes de la politique haute-garonnaise. Issue d’une famille de banquiers et d’industriels, la jeune élue a déjà derrière elle un parcours municipal et un mandat départemental. Depuis 2015, Jennifer Coutois-Périssé siège au conseil régional dans le groupe de la Droite et du Centre. En 2017, son nom circule pour briguer le siège de la députée sortante du Comminges, Carole Delga. Jennifer Courtois-Périssé est également la suppléante d’une personnalité politique influente : le sénateur (UDI) Chatillon.

Depuis quelques années, la conseillère régionale d’opposition est présenté une « benjamine » prometteuse, capable de renouveler la Droite et le Centre en Haute-Garonne.

Mais c’était sans compter sur l’élection d’Emmanuel Macron et l’émergence du nouveau parti La République En Marche.

Issue d’une famille de banquiers et d’industriels, Jennifer Courtois-Périssé, a toujours revendiqué son appartenance au centre droit.

Désormais, son avenir politique s’inscrira dans celui de La République En Marche.

Laurent Dubois (@laurentdub)

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