16 Jan

Investitures LR pour les législatives : demandez les listes en Occitanie !!!

Samedi 14 janvier, la Commission Nationale d’Investiture (CNI) des Les Républicains a arrêté la liste des candidats pour les législatives de  2017. Une première mouture est intervenue en juin dernier, avant la primaire de novembre 2016. La victoire surprise de François Fillon a soulevé une interrogation : l’ancien premier ministre et nouveau leader de la droite va-t-il rebattre les cartes ?

Dans l’ouest de la France et notamment dans le Morbihan, des investitures ont été retouchées.

L’Occitanie est également concernée. En Haute-Garonne, l’UDI se voit attribuée deux circonscriptions : la 5 et 8. L’intervention personnelle de l’ancien ministre André Rossinot a permis de décrocher la circonscription du Comminges. Une circonscription destinée à l’ancien conseiller régional centriste et proche d’André Rossinot, Jean-Luc Rivière.

Cette nouvelle configuration coûte son investiture à un Républicain : Xavier Spanghero. Ce dernier n’exclut pas de se présenter sans l’étiquette de son parti.

Des négocations entre l’UDI et le parti de François Fillon sont toujours en cours. Le président de l’Alliance Centriste, le député du Tarn, Philippe Folliot déclare : « les négociations sont interrompues devraient reprendre sous peu« . Selon un responsable centriste, cela jouera à la marge en Occitanie. Le Gard pourrait être concerné et un autre département de l’ex-Languedoc-Roussillon. Mais cette source précise : « ce qui a été décidé en CNI samedi est gravé dans le marbre et ne bougera pas en ce qui concerne notre région ».

Assemblée Nationale. Photo MaxPPP

Assemblée Nationale. Photo MaxPPP

Ariège

1ère circonscription : Aude Resseguier.

2ème circonscription : Philippe Calleja.

Aude

1ère circonscription : Miren de Lorgeril.

2ème circonscription : Michel Py.

3ème circonscription : Catherine Vergé.

Aveyron

1ère circonscription : Yves Censi.

2ème circonscription : André At.

3ème circonscription : Arnaud Viala.

Gard

1ère circonscription : Réservée

2ème circonscription : Pascal Mourrut.

3ème circonscription : Muriel Dherbecourt.

4ème circonscription : Christophe Rivenq.

5ème circonscription : Léa Boyer.

6ème circonscription : Richard Flandin.

Haute-Garonne

1ère circonscription : François Chollet.

2ème circonscription : Christine Gennaro-Saint.

3ème circonscription : Laurence Arribagé.

4ème circonscription : Bertrand Serp.

5ème circonscription : Réservée.

6ème circonscription : Damien Laborde;

7ème circonscription : Françoise Borret.

8ème circonscription : Réservée.

9ème : Simone Pauzin-Fournié.

10ème circonscription : Arnaud Lafon.

Gers

1ère circonscription : Réservée.

2ème circonscription : Bernard Nato.

Hérault

1ère circonscription : Réservée

2ème circonscription : Nancy Canaud.

3ème circonscription : Catherine Dardé.

4ème circonscription : Laurence Cristol.

5ème circonscription : Catherine Rouillé-Pasquali.

6ème circonscription : Elie aboud.

7ème circonscription : Gilles d’Ettore.

8ème circonscription : Arnaud Julien.

9ème circonscription : Stephan Rossignol.

Lot

1ère circonscription : Aurélien Pradié;

2ème circonscription : Réservée.

Lozère

1ère circonscription : Pierre Morel-à-l’Huissier.

Hautes-Pyrénées

1ère circonscription : Réservée.

2ème circonscription : Clément Menet.

Pyrénées-Orientales

1ère circonscription : Daniel Mach.

2ème circonscription : Fernand Siré.

3ème circonscription : Danièle Pages.

4ème circonscription : Jacqueline Irles.

Tarn

1ère circonscription : Réservée sortant UDI.

2ème circonscription : Anne-Michèle Blanchi.

3ème circonscription : Bernard Carayon.

Tarn-et-Garonne

1ère circonscription : Brigitte Barèges.

2ème circonscription : Mathieu Albugues.

Rappel : Les élections législatives de 2017 se dérouleront les 11 et 18 juin 2017.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

15 Jan

L’organisateur de la primaire de la droite, Thierry Solère, se moque de l’organisateur de la primaire de la gauche, Christophe Borgel

La tension monte à gauche. Ce dimanche 15 janvier, à quelques heures du second débat de la primaire, le premier enjeu est l’audience. Jeudi dernier le score a été largement inférieur au premier débat de la droite. 2 millions de téléspectateurs en moins.

Le chiffre n’a pas échappé au maitre d’oeuvre de la primaire de la droite, Thierry Solère. Dans un sms envoyé à son homologue  socialiste, le député Christophe Borgel, le nouveau porte partole de François Fillon, a « chahuté » son « collègue ».

Christophe Borgel, député de la Haute-Garonne et n°3 du PS. Photo MaxPPP

Christophe Borgel, député de la Haute-Garonne et n°3 du PS. Photo MaxPPP

Deux personnalités politiques vont garder un oeil appuyé sur leur smartphone : Sylvia Pinel et Christophe Borgel. La candidate PRG est qualifiée de « star » des réseaux sociaux par…la presse de son mentor politique, Jean-Michel Baylet. La seule femme de la primaire devra vérifier si elle conserve son statut.  Même si ses « lauriers » reposent sur deux récurrences : Qui est Pinel ? et des remarques (rarement élégantes) sur son…physique.

Mais une autre personnalité (absente du plateau mais au coeur de la primaire) a également intérêt à surveiller son portable. A la différence de Sylvia Pinel, Christophe Borgel n’aura pas besoin de suivre le fil de Twitter. Un simple regard sur les Sms va suffire.

Le lendemain du premier débat, l’organisateur de la primaire a reçu (selon le quotidien Le Parisien) un Sms ironique et un brin moqueur :

Bon, c’est pas mal l’audience de ton débat, même s’il y a beaucoup plus de téléspectateurs quand le décor est bleu.

Le commentaire provient d’un spectateur avisé (principal acteur de la primaire de la droite), Thierry Solère.

Christophe Borgel et Thierry Solére se connaissent et se fréquentent. Le député des Hauts-de-Seine a profité de l’expertise et de l’expérience de son homologue de la Haute-Garonne lorsqu’il a organisé la primaire de la droite, en novembre 2015. L’élève fait la leçon à son ancien « professeur » ès primaire.

La prochaine copie ne sera pas nécessairement meilleure. Christophe Borgel est en charge d’une primaire ultra-courte, enfermée dans un calendrier serré. En moins de trois semaines, 4 débats télévisés sont prévus. 3 avant le 1er tour du 22 janvier et 1 entre les deux tours.

Cette densité présente un risque : un effet de saturation et des téléspectateurs qui zappent.

A suivre et verdict dans une quinzaine de jours.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

13 Jan

Primaire : la gauche a-t-elle le ciel contre elle ?

C’est vieux comme Montesquieu. Le climat influence les lois. Le philosophe bordelais explicite cette évidence dans son célèbre essai « L’Esprit des Lois« . La météo annonce des températures sibériennes et une vague de neige sur l’ensemble du pays. L’Occitanie est concernée. Et si les trottoirs glissants et un thermomètre gelé grippait le 1er tour de la primaire de la gauche. Petit essai (pas complètement sérieux mais pas totalement farfelu) de météo politique.

Photo MaxPPP

Photo Max PPP

Une élection, c’est une affaire de mode de scrutin. Majoritaire ou proportionnel. Un vote, c’est une question de dynamique politique. Mobilisation ou abstention. Mais un rendez-vous électoral c’est aussi une somme de détails pratiques. Nombre de bureaux de vote et facilité d’accès aux urnes. Sur ce dernier point, la primaire organisée par le PS souffre de quelques faiblesses. Des votants vont devoir faire des kilomètres ou, en zone urbaine, emprunter des transports en commun. Des transports en commun qui, le dimanche, sont moins fréquents.

Mais il existe également un paramètre totalement imprévisible : la météo. Le parti socialiste a choisi le mois de janvier pour organiser sa primaire. En soi, ce n’est pas important. L’hiver n’est pas nécessairement une saison défavorable. Sauf que la semaine précédent le 1er tour, celle du 16 au 22 janvier, va être marquée par un froid polaire. Bien-sûr, la météo n’est pas une science exacte. Les prévisions à 10 jours sont encore plus friables et peu fiables. Mais, si la neige et la « froititude » sont bien au rendez-vous cela peut influencer le résultat et la mobilisation.

Si, de surcroît, les départements concernés par l’alerte neige et verglas sont des fiefs socialistes (Comminges en Haute-Garonne, Ariège) alors le coup de froid ne se limitera pas au ciel.

Les intempéries ont déjà « frappé » la primaire de la gauche. Jeudi 12 janvier, soir de la retransmission du 1er débat télévisé, 190 000 foyers ont été privés d’électricité en NormandieCe sont autant de téléspectateurs potentiels » perdus ». Après une tempête handicapante, c’est un froid paralysant qui risque de s’abattre sur l’élection du dimanche 22 janvier.

Face à ce sombre horizon, les organisateurs de la primaire peuvent (toutefois) trouver un peu de réconfort et de chaleur. L’enthousiasme de votants prêts à braver la bise et les congères ? C’est pas évident. L’électorat de gauche ne s’enflamme pas forcément pour la primaire. Mais bon, il est toujours possible d’y croire.

Il reste surtout une source d’espoir : que la météo se trompe.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Premier débat de la primaire : comment Sylvia Pinel s’en est-elle sortie ?

Première édition d’une série de trois débats. Jeudi 12 janvier, les 7 candidats à la primaire de la gauche se sont retrouvés sur le même plateau. Deux heures et demi d’émission mais au final 15 minutes pour chaque débatteur. Tous les projecteurs étaient braqués sur les têtes d’affiches : Manuel Valls, Arnaud Montebourg, Vincent Peillon et Benoît Hamon. Mais parmi les petits candidats deux personnalités se détachent : Jean-Luc Bennahmias et Sylvia Pinel.

La régionale de l’épreuve s’est démarquée par sa défense du bilan de François Hollande et un positionnement « à droite ».

epa05713673 Candidate for the left-wing party primaries ahead of the 2017 presidential election, French former minister Sylvia Pinel, takes part in a televised debate at the studios of TF1 in Paris, France, 12 January 2017. France's seven left-wing presidential candidates hold their first televised debate before the first round of their primary on 22 January. EPA/PHILIPPE WOJAZER / POOL (MaxPPP TagID: epalivetwo495840.jpg) [Photo via MaxPPP]

Sylvia Pinel, candidate du PRG à la primaire de la Belle Alliance. Photo MaxPPP

Jean-Luc Bennahmias s’est distingué par son humour décalé et un rapport « décontracté » avec son programme. Interrogé sur la création d’une force de sécurité « privée », l’écologiste ne s’est pas souvenu pas d’une proposition formulée sur…son propre site internet. Mais, en dehors de la catégorie « ambianceur », c’est une femme (la seule de la primaire) qui décroche la palme du meilleur « figurant ». Sylvia Pinel est arrivée dans l’arène après avoir rejeté et critiqué la primaire à laquelle elle participe.

Candidate à la présidentielle avant de s’engager dans la primaire, Sylvia Pinel peut être satisfaire de son abandon en rase campagne. Le compteur des sondages « explose » depuis son virage à 180°. La présidente du PRG était créditée de 0% d’intention de vote face à Emmanuel Macron, François Fillon et Manuel Valls. Dans le cadre de la primaire, Sylvia Pinel est créditée de 6 points.

Mais, au delà d’une poussée sondagière, Sylvia Pinel a réussi son examen de passage. A défaut de marquer les esprits par des propositions fortes et un certain charisme, la représentante du PRG s’est démarquée. C’est la seule candidate à avoir défendu le bilan de François Hollande. Arnaud Montebourg, Benoît Hamon et Vincent Peillon ont affiché leur scepticisme. Manuel Valls a contourné l’obstacle en parlant de la fierté d’avoir servi les français. La radicale de Gauche a mis en avant les réformes du quinquennat.

 

Sylvia Pinel s’est également signalée par un positionnement « à droite de la gauche ». La radicale de gauche a notamment dénoncé défendu le rôle des entreprises. Ce positionnement n’a pas échappé à Caroline de Haas. Une militante (ancienne proche de Benoit Hamon) qui a connu son heure de gloire médiatique en lançant une pétition contre la loi Travail.

 

Lors de la primaire de la droite, l’intérêt et l’intensité des débats est allé crescendo. La première confrontation a été jugée terne et molle. Et c’est finalement après une deuxième joute médiatique que le « spectacle » a vraiment débuté. La gauche va (peut-être) connaitre la même progression. C’est loin d’être gagné. Les téléspectateurs ne sont pas bousculés pour le premier débat. Mais, surtout,  à la différence de la droite, la gauche ne bénéficie d’un (véritable) booster : le sentiment que la victoire est possible et que le jeu comporte un enjeu.

Néanmoins, du côté de Sylvia Pinel, le bénéfice politico-mediatique est déjà positif. Comme Jean-Michel Baylet en 2011, la radicale de gauche n’est plus (tout à fait) une illustre inconnue.

Il s’agit d’un bénéfice relatif. Le vrai bilan sortira des urnes et du score obtenu par la candidate du PRG.

Laurent Dubois (@laurentdub)

12 Jan

Benoît Hamon tiendra à Toulouse son dernier meeting avant la primaire

Le « troisième homme » de la primaire de la gauche est attendu à Toulouse le vendredi 20 janvier, deux jours avant le premier tour de cette primaire (22 et 29 janvier).

Benoît Hamon, le 10 janvier à Montpellier (photo : AFP)

Benoît Hamon, le 10 janvier à Montpellier (photo : AFP)

Après le succès de son meeting mardi 10 janvier à Montpellier, Benoît Hamon, candidat à la primaire de la gauche, tiendra une deuxième réunion publique en Occitanie, le vendredi 20 janvier à la salle Jean-Mermoz ou au centre de congrès Pierre Baudis (la décision sera prise rapidement) à Toulouse, le dernier meeting avant le premier tour prévu dimanche 22 janvier.

Il y développera sans doute ses propositions comme le revenu universel, l’abrogation de la loi travail, l’instauration d’une taxe sur les robots, la légalisation encadrée de la consommation de cannabis, etc.

Actuellement placé en 3ème position dans les sondages derrière Manuel Valls et Arnaud Montebourg, Benoît Hamon continue de progresser dans l’opinion. A Toulouse, il a notamment reçu le soutien de Pierre Cohen, l’ancien maire PS, proche de Martine Aubry.

Avec ce dernier meeting à Toulouse, Benoît Hamon succèdera dans la ville à Manuel Valls, attendu samedi 14 janvier avec notamment un meeting au Phare à Tournefeuille en fin d’après-midi. Arnaud Montebourg, qui a passé en octobre dernier une journée à Toulouse, où il compte de nombreux soutiens, pourrait également revenir dans la ville rose d’ici la fin de la primaire. Quant à Vincent Peillon, il avait lancé sa campagne en Haute-Garonne.

FV (@fabvalery)

 

11 Jan

Présidentielle et Législatives : « L’union de la droite et du centre indispensable pour gagner » selon Hervé Morin.

Paris , France 11 Decembre 2016 Herve Morin lors d'un congres extraordinaire des centristes à Paris, le 11 décembre dernier. Photo Max PPP

Paris , France 11 Decembre 2016
Herve Morin lors d’un congres extraordinaire des centristes à Paris, le 11 décembre dernier. Photo Max PPP

Hervé Morin était ce mardi à Toulouse pour soutenir les candidats UDI aux Législatives en Haute-Garonne. Il a prôné une union de la droite et du centre « absolument nécessaire afin de gagner ». Pour lui, « il est aussi important d’élargir le centre jusqu’au Modem de François Bayrou ». Le président des Centristes nous a accordé une interview. L’occasion de refaire un point sur le positionnement de son courant « Les Centristes » (ex Nouveau Centre) en vue des prochains scrutins.

Le Blog Politique : Concernant la Présidentielle et les Législatives, votre position est claire : l’union de la droite et du centre est indispensable. Pourquoi ?

Hervé Morin : Ma position est assez simple et partagée par tous. De grands courants océaniques assez profonds (c’est mon côté normand qui me fait utiliser ce type d’expression) ont amené des décisions des peuples que personne n’imaginait. J’étais il y a quelques temps en tant qu’ancien Ministre de la Défense à la réunion d’un groupe de réflexion britannique sur le thème de la géopolitique, personne ne pensait le Brexit ou l’élection de Donald Trump étaient possibles.

Dès lors que des nations ont fait des choix de ce genre, il n’y a priori plus aucune digue. Tout est possible pour 2017.

Si on veut gagner la Présidentielle, et les Législatives dans la foulée pour avoir une cohésion et un socle pour gouverner, l’union de la droite et du centre est indispensable.

Moi, en Normandie, j’ai gagné avec le Modem et même CPNT

Le Blog Politique : Quand vous appelez à l’union, inclut-elle le Modem ?

Hervé Morin : Bien entendu. Vous savez, moi ici en Normandie (NDR : dont il est le nouveau Président de Région), j’ai gagné avec le Modem et même CPNT.

Le Blog Politique : Concernant François Fillon que vous allez soutenir donc, son programme n’est-il pas celui d’une droite très éloignée du centre ? Comptez-vous lui demander des ajustements politiques dans son programme ?

Hervé Morin : Moi je suis libéral. Qu’il y ait un programme qui libère l’initiative et les richesses de chacun, j’applaudis ! Les français ont besoin de liberté, d’autorité et de régulation. Il y a certainement quelques approfondissements à mener. Sur les 35 heures notamment, nous préconisons une baisse des charges pour améliorer le pouvoir d’achat. Il faut aussi qu’on discute de la construction européenne ou encore de l’école. Et puis nous avons aussi des propositions à lui faire sur la culture, facteur de compréhension entre les hommes, et sur la souveraineté numérique à l’heure où ce secteur est écrasé par les Etats-Unis.

Besoin de renouvellement

Le Blog Politique : Emmanuel Macron commence à attirer de nombreux centristes. Est-ce que cela ne vous inquiète pas ?

Hervé Morin : D’une part comme je l’ai dit en début d’entretien, il y a des grands courants océaniques qui amènent des décisions qu’on aurait pu croire impossible. Mais d’autre part, il y a un profond besoin de renouvellement dont a d’ailleurs profité François Fillon

Le Blog politique : François Fillon incarne le renouvellement ?

Hervé Morin : Oui, il l’a incarné durant la Primaire. Il y a donc une grande mobilité de l’électorat. Dans ce « tout est possible », alors que d’habitude en France on élit un Président qui a mené des dizaines de combats politiques, on voit bien qu’Emmanuel Macron, inconnu il y a encore deux ans, représente un des visages de ce renouvellement. Mais encore faut-il qu’il y ait du contenu. Là, maintenant, on peut se faire plaisir mais en avril on se demandera, est-ce qu’il est capable de gérer le pays et d’incarner l’Etat…

Hervé Morin à Blagnac ce mardi pour soutenir les candidats UDI aux Législatives.

Hervé Morin à Blagnac ce mardi pour soutenir les candidats UDI aux Législatives.

Le Blog Politique : Terminons par les Législatives, plus précisément et sur des terres d’élections où le centre a connu des succès comme ici, prônez-vous aussi l’union avec la droite ?

Hervé Morin : Les succès de l’UDF en Midi-Pyrénées ont surtout été ceux d’un homme, Dominique Baudis, plus que ceux d’un parti. Les Républicains ont une force de frappe plus importante que la nôtre. Il faut donc rester uni.

Propos recueillis par Patrick Noviello

Départ du communiquant « historique » du conseil régional

Jeu de chaises musicales à la direction de la communication du Conseil Régional. L’actuel directeur, Thierry Charmasson, rejoint la direction générale des services. Il est un remplacé par un montepellierain, Yves Bousquet.

Hôtel de Région - Toulouse

Hôtel de Région – Toulouse

Le mail annonçant le départ de Thierry Charmasson est arrivé ce matin, mercredi 11 janvier, dans les services. Le futur ex directeur de la communication du conseil régional s’est contenté de préciser :

L’organisation de la direction va évoluer dans les prochaines semaines puisque je m’apprête à prendre de nouvelles fonctions à la direction générale des services.

La possibilité d’un changement de tête à la direction (hautement stratégique) de la communication circule  depuis plusieurs semaines. Mais elle ne semblait plus vraiment d’actualité. Le 10 janvier, veille de l’annonce du départ de Thierry Charmasson, un organigramme a été mis en ligne sur le service intranet du conseil régional. Un organigramme établi le 28 décembre dernier.

La direction de la communication était attribuée à… Thierry Charmasson.

Le changement d’affection du futur ex communiquant de la Région était (probablement) dans les tuyaux depuis quelque temps. Mais le mouvement s’est accéléré rapidement.

Le départ de Thierry Charmasson vers la direction générale des services marque le départ d’un communiquant « historique » du conseil régional. Diplômé de Sciences Po Paris, Thierry Charmasson est un professionnel (chevronné) de la communication. Il a travaillé dans les plus hautes sphères du Pouvoir (Matignon, Présidence de la République, ministères) avant de rejoindre l’hôtel de Région de Midi-Pyrénées et son président, Martin Malvy.

En tant que chef du service de presse puis directeur de la communication, Thierry Charmasson a été l’interface médiatique du conseil régional pendant plus de dix ans. D’aillieurs, c’est dans le cadre du service de presse de Martin Malvy que Thierry Charmasson a connu et fréquenté celle qui est devenue la présidente de la Region, Occitanie.

En effet, dans une autre vie, Carole Delga a été fonctionnaire au conseil régional. En charge des déplacements du président de l’époque, la jeune chef de service de la valorisation des politiques territoriales travaillait avec le service de presse et Thierry Charmasson.

L’hypothèse d’un intérim assuré par Laurent Blondiau, directeur de cabinet (ex directeur de la communication de Georges Frêche) circule. Mais, selon nos informations, le successeur de Thierry Charmasson pourrait être Yves Bousquet. Actuellement en poste dans la direction de la communication, Yves Bousquet est un montpelliérain de fraîche date. Il est arrivé dans le Languedoc-Roussillon en juillet 2014. Une arrivée liée au processus de fusion qui a donné naissance à la Grande Région Occitanie.

A ce titre, en tant que directeur de la communication de la région Languedoc-Roussillon, Yves Bousquet a travaillé avec l’hôtel de Region de Toulouse.

La nomination d’Yves Bousquet ne changera pas une chose. La direction de la communication est directement rattachée à un autre communicant : le directeur de cabinet de Carole Delga, Laurent Blondiau.

Contacté par France 3 Midi-Pyrénées, le conseil régional annonce qu’il communiquera prochainement sur les changements à la tête de sa communication.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

 

 

10 Jan

Recrutements et nouveau bâtiment : le syndicat majoritaire à la Région interpelle Carole Delga

2017 débute comme s’est terminé 2016. Un an après la naissance de la nouvelle Région Occitanie, l’inquiétude et les interrogations sont toujours d’actualité pour le personnel du Conseil régional. Le syndicat majoritaire souhaite des éclaircissements sur le processus de fusion entre les deux ex-régions, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon.

La CFDT met deux sujets sur la table : les conditions de recrutement et le projet de construction d’une salle d’assemblée à Montpellier.

L'hôtel de région à Montpellier (Photo : AFP)

L’hôtel de région à Montpellier (Photo : AFP)

Le mois de janvier 2017, comme tous les mois de janvier, est propice aux voeux. Le principal syndicat du conseil régional d’Occitanie profite de l’occasion pour en présenter un : rencontrer la présidente de Région. Dans un courrier en date du 7 janvier, la CFDT souhaite ouvrir plusieurs dossiers. 4 thèmes sont soulevés. Deux concernent des cas particuliers et l’organisation du syndicat. Mais deux autres renvoient directement au vaste chantier de la fusion.

La CFDT attend des « précisions sur les critères de recrutement du personnel (plusieurs cas de recrutement aléatoires constatés) » et des « éclaircissements sur le projet de construction d’une nouvelle salle d’assemblée à Montpellier (inquiétudes des agents du site de Toulouse)« .

Ce n’est pas la première fois qu’un syndicat fait entre sa voix. En février dernier, la CGT pointait, dans un tract, l’opacité et les doublons dans le processus de fusion entre les deux ex-fonction publiques régionales de Toulouse et Montpellier. La question du recrutement de certains personnels a notamment été soulevée.

En mai dernier, la CFDT a emboité le pas à la CGT. C’est donc la seconde fois, en 9 mois, que le syndicat majoritaire monte au créneau.

En 2017, la CFDT aborde toutefois un nouveau sujet. Un sujet qui est devenu d’actualité dans le dernier mois de 2016. En décembre dernier, suite à une déclaration dans la presse, la question de l’acquisition d’un nouveau bâtiment (pouvant héberger l’assemblée régionale) a été mise sur la place publique.

Le premier syndicat du conseil régional souhaite avoir des détails sur ce chantier.

Invitée du magazine de France 3, Dimanche En Politique, Carole Delga a évoqué la stratégie immobilière du conseil régional. La présidente de Région n’a pas véritablement confirmé, ni démenti, l’achat d’un bâtiment (pouvant héberger une salle d’assemblée) à Montpellier. Carole Delga a simplement évoqué des besoins notamment d’archivage et de stockage :

Une stratégie immobilière est en cours de réflexion parce nous allons manquer de place pour l’archivage et le stockage. Nous avons à bâtir pour les prochaines années. Mais il n’y a aucun caractère d’urgence et en aucun cas on ne va pas bâtir un nouvel hémicycle. La première année de mon mandat, si je me préoccupais de savoir comment sont assis les conseillers régionaux 4 fois par an, ce serait indécent. Arrêtons de faire d’un détail un sujet.

Contacté par France 3 Midi-Pyrénées, le conseil régional précise :

La présidente de Région a déjà rencontré l’ensemble des syndicats et continuera à le faire comme elle s’y est engagée. Un rendez-vous est prévu au cours du 1er trimestre 2017. Concernant des demandes de rendez-vous de syndicat de manière individuelle, c’est l’élue déléguée au personnel, Claire Fita, qui en a la charge. C’est le cas suite à la demande de la CFDT.

Autrement dit, le syndicat majoritaire du conseil régional va devoir se « contenter » d’une rencontre avec la conseillère régionale en charge du personnel. S’agissant d’un rendez-vous avec Carole Delga, ce sera plus tard et avec d’autres syndicats.

Laurent Dubois (@laurentdub)

890 bureaux de vote en Occitanie : où voterez-vous pour la primaire de la gauche ?

On connaît désormais le nombre de bureaux de vote dans la région pour la primaire citoyenne de la gauche et des écologistes (22 et 29 janvier). Un moteur de recherche a été mis en ligne pour trouver votre bureau en fonction de votre domicile.

Le numéro 1 du PS J-Christophe Cambadélis simulant un vote pour la primaire devant la presse (Photo : AFP)

Le numéro 1 du PS J-Christophe Cambadélis simulant un vote pour la primaire devant la presse (Photo : AFP)

Si vous voulez participez à la primaire de la gauche les deux derniers dimanches de janvier, prenez le temps de regarder à l’avance quel est votre bureau de vote. Comme pour la primaire de la droite fin 2016, les bureaux de vote ne sont pas ceux que vous avez l’habitude de fréquenter pour les élections « traditionnelles ». Pour le trouver, il faut se servir du moteur de recherche mis en place par les organisateurs.

En nouvelle région Occitanie, on compte ainsi 890 bureaux de vote seulement, selon le PS, l’un des organisateurs de ce scrutin ouvert. Pour certains électeurs, il faudra parfois faire 10 ou 15 kilomètres. C’était le cas pour la primaire de la droite : nous avions, ici-même, pris l’exemple de Vicdessos en Ariège. Les citoyens de droite devaient parcourir une quinzaine de kilomètres de routes (sinueuses) pour se rendre à Tarascon. Même test pour les primaires de la gauche : sauf que quand on tape Vicdessos dans le moteur de recherches la réponse est… surprenante :

Désolé, nous manquons d’informations pour ce bureau à l’heure actuelle, merci de réessayer ultérieurement.

A 12 jours du premier tour, tous les bureaux de vote ne sont donc pas encore répertoriés. En raison des vacances de fin d’année, le comité d’organisation, présidé par le député PS de Haute-Garonne Christophe Borgel, a pris un peu de retard. Et pourtant, le nombre de bureaux de vote sera cette année bien inférieur à celui de la droite ou même de primaire de la gauche en 2012 : 7 530 bureaux seront ouverts en France métropolitaine et en Outre-mer : un chiffre inférieur d’environ 20% aux 9 400 bureaux de vote de 2011, et de 25% aux 10.228 de la primaire de droite, en novembre. Le PS espère 1,5 à deux millions d’électeurs (contre 2,7 et 2,9 millions en 2011, et 4,3 et 4,4 millions pour la droite).

Un numéro de téléphone (01 86 65 20 17) sera mis en place à partir du 16 janvier pour se renseigner en cas de doute sur son bureau de vote.

FV (@fabvalery)

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