En février dernier, la CGT-Région a dégainé la première. C’est le second tract syndical qui dénonce les conditions de la Fusion entre les deux ex-régions, Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon. Mais le coup de sang de la Confédération Française Démocratique du Travail (CFDT) prend une dimension particulière. Comme le précise un vieil habitué de l’Hôtel de Région, « si la CFDT commence à bouger, c’est que ça secoue vraiment. C’est très, très rare que ce syndicat plutôt conciliant monte au créneau ».
Le syndicat (toulousain) n’a pas l’image d’un « agitateur-agité ». Au contraire. « La CFDT a permis un atterrissage en douceur à la fin du mandat Malvy alors que des avantages pour les agents et les fonctionnaires ont été supprimés » déclare une source.
Visiblement, le début du mandat de Carole Delga ne bénéficie pas de cette entente cordiale. Dans un paragraphe consacré à la réorganisation des services, la CFDT écrit : « officiellement le nouveau exécutif concentre ses efforts sur le fonctionnement des Directions, sans rupture de service…Des rumeurs courent sur le partage de compétences et de responsabilités (ressources humaines, agriculture, tourisme) entre chacun des deux sites (ndlr Toulouse et Montpellier) sans y associer à ce stade les organisations syndicales ».
Autre sujet de préoccupation la mobilité géographique et les déplacements entre Toulouse et Montpellier : » La présidente s’est engagée à ne pas prescrire de mobilités géographiques, mais la frontière entre le forcé et le fortement suggéré est ténue…De plus, les nombreux déplacements des agents subissent depuis janvier, peuvent s’apparenter à de la « mobilité forcée ». Ils génèrent du stress, de l’anxiété, de la fatigue et ont des répercussions sur la vie familiale et personnelle« .
Laurent Dubois (@laurentdub)