La tension monte à gauche. Ce dimanche 15 janvier, à quelques heures du second débat de la primaire, le premier enjeu est l’audience. Jeudi dernier le score a été largement inférieur au premier débat de la droite. 2 millions de téléspectateurs en moins.
Le chiffre n’a pas échappé au maitre d’oeuvre de la primaire de la droite, Thierry Solère. Dans un sms envoyé à son homologue socialiste, le député Christophe Borgel, le nouveau porte partole de François Fillon, a « chahuté » son « collègue ».
Deux personnalités politiques vont garder un oeil appuyé sur leur smartphone : Sylvia Pinel et Christophe Borgel. La candidate PRG est qualifiée de « star » des réseaux sociaux par…la presse de son mentor politique, Jean-Michel Baylet. La seule femme de la primaire devra vérifier si elle conserve son statut. Même si ses « lauriers » reposent sur deux récurrences : Qui est Pinel ? et des remarques (rarement élégantes) sur son…physique.
Mais une autre personnalité (absente du plateau mais au coeur de la primaire) a également intérêt à surveiller son portable. A la différence de Sylvia Pinel, Christophe Borgel n’aura pas besoin de suivre le fil de Twitter. Un simple regard sur les Sms va suffire.
Le lendemain du premier débat, l’organisateur de la primaire a reçu (selon le quotidien Le Parisien) un Sms ironique et un brin moqueur :
Bon, c’est pas mal l’audience de ton débat, même s’il y a beaucoup plus de téléspectateurs quand le décor est bleu.
Le commentaire provient d’un spectateur avisé (principal acteur de la primaire de la droite), Thierry Solère.
Christophe Borgel et Thierry Solére se connaissent et se fréquentent. Le député des Hauts-de-Seine a profité de l’expertise et de l’expérience de son homologue de la Haute-Garonne lorsqu’il a organisé la primaire de la droite, en novembre 2015. L’élève fait la leçon à son ancien « professeur » ès primaire.
La prochaine copie ne sera pas nécessairement meilleure. Christophe Borgel est en charge d’une primaire ultra-courte, enfermée dans un calendrier serré. En moins de trois semaines, 4 débats télévisés sont prévus. 3 avant le 1er tour du 22 janvier et 1 entre les deux tours.
Cette densité présente un risque : un effet de saturation et des téléspectateurs qui zappent.
A suivre et verdict dans une quinzaine de jours.
Laurent Dubois (@laurentdub)