01 Sep

Radicaux de Gauche et Valoisiens : la fusion des « frères ennemis » est… en marche

Les radicaux de gauche et le parti Radical se mettent autour de la table pour fusionner. Un déjeuner s’est déroulé ce mercredi 30 août à Toulouse.

Jean-Jacques Bolzan et Didier Codorniou à Toulouse (photo : JJBolzan/twitter)

Jean-Jacques Bolzan et Didier Codorniou à Toulouse (photo : JJBolzan/twitter)

Après 45 ans de séparation, la ré-union avance. A Toulouse, le rapprochement se prépare activement. Mercredi 30 août, des élus radicaux se sont retrouvés à l’occasion d’un déjeuner. La délégation « Valoisienne » était représentée par son président départemental. Jean-Jacques Bolzan était accompagné par le 1er adjoint du maire de Toulouse, Jean-Michel Lattes. Du côté des radicaux de gauche, le maire de Gruissan et conseiller régional, Didier Codorniou était présent avec le futur ancien maire de Blagnac, Bernard Keller.

Ce casting résume, à lui seul, la nature de la fusion. Jean-Jacques Bolzan siège dans l’opposition au sein de l’assemblée régionale. Bernard Keller et Didier Codorniou sont membre de la majorité et soutiennent la présidente d’Occitanie, Carole Delga. Que ce soit en Haute-Garonne ou ailleurs en France, c’est la même chose.

Depuis 1972, les radicaux ne sont pas simplement divisés. Ils ont des parcours opposés. En 2002, les « Valoisiens » soutiennent Jacques Chirac. Pendant ce temps, leurs « camarades » du PRG sont derrière l’adversaire de l’ancien maire de Paris, Lionel Jospin. Les « Valoisiens » ont participé à tous les gouvernements de droite : 1986, 1995, 2002. Les radicaux de gauche ont eu des ministères sous des présidents socialistes.

Lors de la dernière présidentielle, Sylvia Pinel a participé à la primaire organisée par le parti socialiste. Après son élimination, la présidente du PRG a soutenu Benoît Hamon. En revanche, l’UDI à laquelle appartient le parti Radical a oscillé entre Macron et Fillon.

Au niveau local, on retrouve le même « schisme ». Jean-Jacques Bolzan a été élu au Capitole grâce à la défaite du socialiste Pierre Cohen. L’élu toulousain a également obtenu un mandat régional en étant sur la liste concurrente à celle de la socialiste Delga. Un liste soutenue par ses « camarades » radicaux de gauche. Dans le Tarn, les Hautes-Pyrénées ou le Lot on peut multiplier les exemples dans lesquels les « frères » radicaux ont été « ennemis ».

Le PRG et le parti Radical ont bien saisi cette évidence historique et politique. Les appareils nationaux et les fédérations départementales repoussent les conséquences locales à plus tard. Pour Jean-Jacques Bolzan l’essentiel est ailleurs : « Il ne faut arrêter. Nous avons plus de choses en commun que de choses qui nous séparent« . Un responsable local des « Valoisiens » est plus prosaïque. Jean-Luc Rivière invoque une raison d’opportunité ou du moins le contexte politique : « Les gens œuvraient dans l’ombre depuis un moment et cherchaient une solution pour ne pas être absorbé par En Marche ».

Au sein du PRG, un cadre évoque des motivations encore plus pragmatiques : « les Valoisiens sont propriétaires de leur siège alors que nous sommes locataires. Il n’y a plus de fric au PRG. En revanche que ce soit en terme de militants ou d’élus, les radicaux de gauche sont les plus nombreux. Après sur le plan idéologique, on peut vraiment dire qu’il y a un projet idéologique. Ce qui sert de prétexte c’est le fait que nous sommes tous européens ». 

Quelles que soient les raisons officielles ou officieuses, la fusion est en marche. Samedi 2 septembre, la secrétaire générale du parti Radical, Nathalie Delattre, organisera une réunion à Toulouse. Une semaine plus tard, lors d’une université d’été commune, les deux présidents des deux mouvements radicaux, Sylvia Pinel et Laurent Hénart, vont prononcer des discours.

En décembre, un congrès devrait consacrer la réapparition du plus vieux parti de France.

Une première conséquence pratique sera la constitution de groupes parlementaires au Sénat et l’Assemblée.

Laurent Dubois (@laurentdub)

28 Août

Affaire Vignon : les policiers épluchent les comptes de la députée (LREM) de la Haute-Garonne

L’affaire Vignon ne connaît pas de trêve estivale. Les enquêteurs ont mené mi-août des auditions. Les comptes bancaires de la députée LREM de la Haute-Garonne sont passés au crible.

Corinne Vignon (Photo : Vincent Isore/MaxPPP)

Corinne Vignon (Photo : Vincent Isore/MaxPPP)

Le 15 juin dernier, le parquet de Toulouse a ouvert une enquête visant la députée de la Haute-Garonne, Corinne Vignon. L’enquête fait suite à une saisine des services fiscaux et porte sur un éventuel travail dissimulé de voyance. Corinne Vignon affirme être « victime des machinations classiques de la vieille politique« . Les enquêteurs démontreront peut-être que le dossier est vide.

Mais, en attendant, la division économique et financière du SRPJ de Toulouse mène des investigations. Selon nos informations, des convocations ont été envoyées afin de vérifier l’origine de certains versements effectués sur les comptes bancaires de la députée. Ces vérifications ont notamment permis d’identifier l’origine d’une somme de 1000 euros. Elle provenait d’un prêt effectué par une relation de la députée.

Laurent Dubois (@laurentdub)

11 Août

Le parti d’Emmanuel Macron invite les Tarnais au coloriage

Un « Cahier d’été » arrive dans les boîtes à lettres du Tarn. Il sera également distribué sur les plages de l’Aude ou de l’Hérault. Quizz et poster à colorier. C’est un cadeau de La République En Marche.

Photo : @laurentdub

Photo : @laurentdub

Un bleu digne d’un ciel en plein mois de juillet. Une couverture avec des serviettes de plage, des parasols et des maillots de bain. Les tarnais peuvent croire à un vrai « cahier d’été ». Un cahier fait pour se détendre sur une chaise longue. Mais rapidement le doute n’est plus permis. Le document est estampillé La République En Marche. C’est du marketing politique.

Distribué à 5000 exemplaires, le « Cahier d’été Avec poster à colorier inclus » arrive dans les boîtes à lettres albigeoises. Mais l’ensemble du département est concerné. Pas de jaloux. L’opération est nationale. Une caravane de militants fait le tour des plages et des villes. La publicité estivale est une tradition. Au temps de Nicolas Sarkozy, les « jeunes Pop » ont fait fureur avec des préservatifs aux couleurs du parti du président et des tongs qui laissaient le sigle UMP sur le sable.

Le parti d’Emmanuel Macron préfère verser dans les devoirs de vacances. Le locataire de l’Elysée a la réputation d’être un bourreau de travail, harcelant ses collaborateurs de SMS à 3 heures du matin. Le staff de La République En Marche a compris le message. L’été est fait pour la détente et la relâche. Mais la récréation doit rester studieuse.

Les spécialistes du marketing de LREM ont pris un petit risque en proposant un poster à colorier. Coloriage rime avec gribouillage.

Fin juillet, la baisse de l’APL a donné lieu à un vrai couac. Emmanuel Macron a qualifié cette mesure de « connerie sans nom ». Une mesure pourtant annoncée par son gouvernement. Le budget de l’Armée a également donné lieu à une passe d’armes. Les crédits ont été rabotés avant d’être retablis.

Dans ce contexte, une invitation au coloriage être interprétée comme un clin d’oeil involontaire à une politique de « gribouille ». Le mauvais esprit n’est pas réservé aux journalistes. Les tarnais et les autres heureux destinataires du « Cahier d’été » risquent se sourire avant de sauter sur leurs crayons de couleurs.

En revanche, le reste du « Cahier » est totalement dans la ligne élyséenne. Décontraction rime avec mobilisation. Dans les 18 pages, on trouve une interview du ministre de l’Education, Jean-Michel Blanquer. Les lecteurs croisent également le regard de chercheurs américains sur les questions environnementales.

La tonalité générale reste sérieuse. C’est conforme à l’édito qui ouvre le bal et figure en page 4 :

L’été c’est l’occasion de prendre du recul. De préparer la rentrée. Ecole, enjeux environnementaux, actualités, on vous dit tout ce qu’il y a à savoir pour rester informé

Les « fanas » Macron apprécieront d’ailleurs le respect de la marque de fabrique du chef de l’Etat. Emmanuel Macron revendique et affiche un sens de l’autorité. Parfois qualifié d’autoritarisme. Les auteurs de ses « Cahiers d’été » reste dans le ton :

Plus d’excuse pour ne pas profiter de ce cahier d’été ! Maintenant, votre responsabilité, c’est d’aller partout en France, pour le porter, le partager et en profiter !

La partie ludique se limite à un jeu et à un test de personnalité. Mais, là encore, il ne s’agit pas de perdre de vue l’essentiel.

Le jeu est intitulé : « Parles-tu Macron ?  » Le nouveau président a un vocabulaire fleuri. Il emploie des expressions comme « poudre de perlimpinpin » ou « carabistouille ». Il faut trouver le sens de ces formules.

Photo : @laurentdub

Photo : @laurentdub

Le test de personnalité reste également très « macronien ». Emmanuel Macron appliqué à la politique le management privé. Cela se retrouver dans le « Cahier ». Business is Business. Les questions testent la motivation des troupes.

Toute ta famille vient te rendre visite le weekend : tu prends un #macronselfie avec tout le monde

Chaque question est associée à plusieurs réponses possibles. L’addition des points permet de se définir comme un(e) « engagé(e) connecté(e) », un(e) « engagé(e) de terrain » ou un(e) « engagé(e) qui réfléchit ». Et pour décrocher cette dernière catégorie, il faut savoir se sacrifier.

Une grosse soirée a lieu à côté de chez toi, c’est l’occasion de : rester chez toi à regarder les questions au gouvernement

Les questions au gouvernement se déroulent le mercredi…après-midi. C’est compliqué de « zapper » une grosse soirée pour profiter de la séance sur son canapé. La question prouve que le staff de LREM a encore des progrès dans sa connaissance de l’Assemblée. Mais l’état d’esprit est clair. Il faut avoir des priorités dans la vie. C’est la même philosophie qui s’applique à la plage.

Quand tu es à la plage, tu préfères : Distribuer ce cahier à tes voisins, faire la planche dans l’eau en pensant à la loi de programmation des finances publiques, mettre sur Instagram une photo de toi avec ce cahier d’été (#LaREMausoleil)

Le 15 août se profile. Cette échéance marque le début de la fin des vacances. Le « Cahier » de La République En Marche ne l’a pas oublié. Sa dernière page est consacrée à la rentrée. Reste à savoir combien de tarnais auront apprécié le poster à colorier et le test de personnalité. C’est une question sans réponse. Aucun chiffre ne permettra de mesurer l’impact de l’opération. Le staff de LREM peut communiquer le nombre de documents distribués. Mais il est impossible de connaître le destin des « Cahiers » une fois arrivés entre les mains des destinataires.

Mais il est probable que certains exemplaires du Cahier d’été deviennent de vrais cahiers d’été. Des exemplaires peuvent s’inviter dans une véritable institution estivale : l’allumage de barbecue.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

 

 

 

10 Août

Quelles vacances pour les élu(e)s d’Occitanie ?

Maires de Toulouse et Montpellier, conseillers régionaux ou départementaux, député(e)s. Pour les élu(e)s d’Occitanie, c’est le temps des vacances. Mais lesquelles ? Studieuses ou voyageuses ? Plage ou montagne ? Dans l’Hexagone ou sous d’autres cieux ? Réponses

Photo MaxPPP

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Depuis le 20 juillet, le maire de la capitale Régionale est en mode été.

Jean-Luc Moudenc passe au moins une fois par semaine au Capitole pour signer les parapheurs. Tous les jours, il gère par téléphone les urgences. Mais le 1er magistrat de la ville Rose se met au vert. Le maire de Toulouse a franchi les Pyrénées pour se mettre à l’heure espagnole. Parallèlement au pays de Cervantès, Jean-Luc Moudenc profite également des charmes de la Provence. Sous le soleil espagnol ou provençal, l’élu toulousain cultive les mêmes goûts. Lecture et découverte des villes et des villages. Ce n’est pas un voyage d’étude.

Jean-Luc Moudenc ne scanne pas la gestion municipale de ses collègues. Le maire de Toulouse est un simple touriste. Jean-Luc Moudenc aime découvrir les lieux. C’est sa source de plaisir. Notamment la visite de musées. On ne sait jamais. Le maire de Toulouse va peut-être rapporter des idées de ses pérégrinations. Si le musée des Augustins prend un air hispanique ou provençal, on saura d’où vient l’inspiration.

Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, photo : MaxPPP

Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse, photo : MaxPPP

Le maire de Montpellier prend de l’altitude. Direction la montagne. Un micro-séjour de 5 jours dans les Alpes. Philippe Saurel accueille dans sa ville le Festival International des Sports Extrêmes (FISE). A cette occasion, le maire de Montpellier n’hésite pas à enfourcher un BMX ou à s’élancer sur une tyrolienne. C’est le genre d’activité que proposent les stations alpines. Grâce à cet échauffement, Philippe Saurel ne risque pas le claquage en plein trêve estivale. Après une fin de saison agitée au conseil métropolitain et le renvoi de 7 vice-présidents, Philippe Saurel pourra profiter d’une autre vertu de la montagne : le calme et l’air pur.

Philippe Saurel, maire de Montpellier, photo MaxPPP

Philippe Saurel, maire de Montpellier, photo MaxPPP

Président du Bureau du conseil régional, Gérard Onesta est le chef d’orchestre de l’assemblée régionale. Pour ses vacances, l’élu écologiste choisit une partition à plusieurs cordes. Gérard Onesta retrouve ses pinceaux, ses guitares et sa plume. C’est pour le côté créatif. S’agissant du volet récréatif, Gérard Onesta surfe sur les lieux culturels, les vagues et « les retrouvailles avec les potes ».

Gérard Onesta, président du Bureau de l'Assemblée Régionale. Photo AFP

Gérard Onesta, président du Bureau de l’Assemblée Régionale. Photo AFP

Dans le Gers, le bonheur c’est de rester gersois. Le président (PS) du Département et ancien ministre, Philippe Martin, écume les festivals Tempo Latino et Jazz In Marciac. Les marchés de nuits sont également au programme. Cet été à domicile est également studieux. Philippe Martin prépare sa rentrée politique en septembre : « beaucoup de réflexion politique personnelle et de consultations ».

Philippe Martin, ancien ministre et président du Gers. Photo MaxPPP

Philippe Martin, ancien ministre et président du Gers. Photo MaxPPP

Un autre élu d’Occitanie a également la tête dans la rentrée et le nez dans les cahiers de vacances. Sébastien Denaja est l’ancien député de l’Hérault et il est toujours élu municipal à Sète. Mais ce proche de François Hollande est également universitaire. Le juriste, maitre de conférences en droit public, prépare ses cours. Cette activité studieuse ne l’a pas empêché de titiller la truite lors d’un week-end au lac des Bouillouses. Un peu de bateau sur l’étang de Thau, de vélo et de plage avec ses enfants sont également au menu. En marge des lectures juridiques sur les collectivités locales, Sébastien Denaja cultive également les sorties culturelles : concerts au théâtre de la Mer.

Sébastien Denaja, ancien député de l'Hérault et conseiller régional. Photo MaxPPP

Sébastien Denaja, conseiller municipal à Sète Photo MaxPPP

Pour Marie-Pierre Vieu la rentrée s’est déjà du passé. L’élue de Tarbes est entrée au Parlement Européen fin juin. Elle reprend le siège de Jean-Luc Mélenchon. Pour affronter la jungle bruxelloise, Marie-Pierre Vieu suit un stage « commando » en Bretagne, à Lorient : « footing tous les matins et crêpes le soir ». Editrice, Marie-Pierre Vieu a trouvé mieux que le règlement du Parlement Européen : Elena Ferrante, L’amie prodigieuse.

Marie-Pierre Vieu, députée européenne. Photo : MaxPPP

Marie-Pierre Vieu, députée européenne. Photo : MaxPPP

Vice-présidente de la commission des affaires sociales, Monique Iborra prend le large. La députée (LREM) de la Haute-Garonne largue les amarres vers la Catalogne et les îles Grecques. La parlementaire va rédiger fin août un rapport sur les établissement d’hébergement pour personnes âgées dépendantes (EHPAD). Mais, du 17 au 26 août, Monique Iborra va se plonger dans L’Odyssée et la mythologie grecque.

Monique Iborra, députée (LREM) de la Haute-Garonne, photo MaxPPP

Monique Iborra, députée (LREM) de la Haute-Garonne, photo MaxPPP

Jean-Luc Lagleize passe du Palais Bourbon à la villa d’Hadrien. Le député (LREM) de la Haute-Garonne va passer ses premiers jours de vacances dans une chambre d’hôtes en Toscane. Ce sas de décompression va se poursuivre par une semaine à Rome. Puis retour à Toulouse et une escapade en moto entre Bidart et Collioure.

Jean-Luc Lagleize, député (LREM) de la Haute-Garonne. Photo : MaxPPP

Jean-Luc Lagleize, député (LREM) de la Haute-Garonne. Photo : MaxPPP

Pour le nouveau député (LR) du Lot, Aurélien Pradié, la pause estivale est synonyme de 15 jours de surf sur la côté Atlantique. Mais le parlementaire a du boulot local. Après les vagues, ce sera la mairie de Labastide-Murat.

Aurélien Pradié, député (LR) du Lot, photo : Facebook

Aurélien Pradié, député (LR) du Lot, photo : Facebook

Louis Aliot s’installe dans son nouveau siège de député des Pyrénées-Orientales. L’ancien parlementaire Européen et actuel élu de Perpignan va respecter une tradition. Comme l’été précédent, le numéro 2 du Front National va faire du cabotage sur la côte catalane, entre France et Espagne. L’horizon ne sera pas uniquement Bleu Marine (couleur Méditerranée et navigation). Des randonnées vont ponctuer les journées de Louis Aliot.

Louis Aliot, député (FN) des Pyrénées-Orientales. Photo : MaxPPP

Louis Aliot, député (FN) des Pyrénées-Orientales. Photo : MaxPPP

Sébastien Vincini a connu une grosse houle. Le patron de la plus importante fédération socialiste d’Occitanie a vécu aux premières loges le chahut et le roulis au sein du PS. Pendant la trêve estivale, le conseiller départemental a choisi la Bretagne : « très grand ouest, vent et solitude des plages bretonnes…mise au vert pour lire et jouer avec (ses) enfants. Un régal de 15 jours ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

26 Juil

Lobbys : qui a voté l’amendement Rabault en Occitanie ?

Un amendement de la députée (PS) du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault, interdit la rémunération des assistants parlementaires par des lobbys. L’amendement a été adopté contre l’avis du gouvernement et grâce au vote des députés LREM.

Valérie Rabault, députée (PS) du Tarn-et-Garonne, photo MaxPPP/TPadilla

Valérie Rabault, députée (PS) du Tarn-et-Garonne, photo MaxPPP/TPadilla

296 votants. 287 suffrages exprimés et surtout une quasi unanimité. L’amendement 531 modifiant l’article 2 du projet de loi pour la confiance dans la vie publique a été adopté avec 273 voix et seulement 14 votes contre. Mais le plus important est l’origine de l’amendement plébiscité. Le texte n’émane pas des rangs de la majorité présidentielle. Il a été déposé par la socialiste Valérie Rabault.

C’est l’ancienne ministre (PS) Delphine Batho qui a défendu l’amendement 531 à la tribune. Mais la proposition a été rédigée par Valérie Rabault et elle a été enregistrée sous le nom de la parlementaire d’Occitanie. Comme le précise Valérie Rabault :

C’est ma collégue Delphine Batho qui a présenté mon amendement, tout simplement parce que du fait du retard pris dans les débats, mon amendement est arrivé en discussion beaucoup plus tard que prévu, et il est arrivé au moment où j’étais sur le plateau de BFM

A priori, la discipline de vote aurait dû balayer l’initiative de la députée du Tarn-et-Garonne. Mais son objet a permis de créer une majorité d’idées. Il faut dire que le sujet était fédérateur et propice à un consensus. Valérie Rabault estime que les lobbys ne doivent pas rémunérer les collaborateurs parlementaires. L’assistant(e) d’un(e) député(e) ne doit pas, notamment, être employé(e) à mi-temps par un parlementaire et, parallèlement, par un groupe de pression.

Cette interdiction semble évidente. Elle lutte contre un éventuel conflit d’intérêts. Et pourtant. Avant l’amendement Rabault, cet étrange mélange des genres était possible. Attendre juillet 2017 et le projet de loi sur la confiance publique peut paraître incroyable. Mais c’est ainsi.

Un statut quo a manqué s’imposer. La nouvelle ministre de la Justice n’était pas hostile. Mais Nicole Belloubet ne souhaitait pas d’amendement. La Garde des Sceaux préférait renvoyer la question au bureau de l’Assemblée. Un bureau compétent s’agissant de l’organisation et du fonctionnement interne du Palais-Bourbon.

Les député(e)s de la majorité présidentielle en ont décidé autrement. Pour la première fois depuis le début du quinquennat Macron, ils n’ont pas suivi la position du gouvernement. Cette autonomie n’est pas vraiment synonyme de fronde. Il n’est pas évident que ce soit le premier acte d’une future secession. Mais, surtout, le sujet des lobbys est propice au consensus. C’est un sujet éthique et pas vraiment politique. Matignon et l’Elysée pourront difficilement taper sur les doigts des « dissidents ». La lutte contre les conflits d’intérêts bénéficie d’un large soutien de l’opinion publique.

En Occitanie, plusieurs député(e)s LREM ont voté l’amendement Rabault.

Dans le département de la Haute-Garonne, quasiment tous les représentants de la majorité présidentielle ont adopté le texte : Pierre Cabaré, Corinne Vignon, Jean-François Portarieu, Elisabeth Toutut-Picard, Sébastien Nadot, Jean-Luc Lagleize. L’ancien lobbyiste, Michaël Nogal, a également voté en faveur d’un renforcement des règles.

Dans le Tarn, Jean Terlier et Marie-Christine Verdier-Jouclas ont voté l’amendement Rabault.

Le député (LREM) des Hautes-Pyrénées, Jean-Bernard Sempastous, a fait de même. L’aveyronnais, Stéphane Mazars, le gardois, Anthony Cellier, l’héraultais Philippe Huppé et deux « macronistes » des Pyrénées Orientales (Sébastien Cazenove et Romain Grau) portent le nombre de pro-amendement Rabault a 14.

Laurent Dubois (@laurentdub)

24 Juil

Les recours visant le député PS, Joël Aviragnet, jugés recevables par le juge électoral

Deux recours visent l’élection du dernier député PS de la Haute-Garonne, Joël Aviragnet. Le conseil constitutionnel a validé, ce vendredi 21 juillet, leur recevabilité.

Joël Aviragnet (Photo : Vincent Isore / MaxPPP)

Joël Aviragnet (Photo : Vincent Isore / MaxPPP)

Ce n’est que le début du commencement. Mais les deux recours demandant l’annulation de l’élection de Joël Aviragnet seront bien examinés. Le conseil constitutionnel a effectué un premier filtre. Des saisines finissent au panier. Souvent pour des erreurs grossières sur la forme. C’est notamment le cas d’une requête concernant l’élection de la députée LREM, Monique Iborra.

En revanche, les deux procédures visant la 8ème circonscription de la Haute-Garonne continuent.

Une notification officielle a été délivrée aux requérants ce jeudi 20 juillet. Les dossiers sont désormais référencés et l’instruction va être lancée. Les échanges de pièces et une éventuelle audition de témoins peuvent commencer.

Le premier recours a été déposé par le concurrent malheureux de Joël Aviragnet, Michel Montsarrat. L’ancien candidat LREM vise une fraude. Selon nos informations, le dossier comporte plusieurs attestations de « vrais-faux » électeurs. La signature de plusieurs « votants » figure dans la liste d’émargement alors que, selon eux, ils n’ont jamais franchi le seuil du bureau de vote.

Le second recours repose sur une base différente. Déposé par l’ex-représentant LR-UDI, Jean-Luc Rivière, c’est l’implication d’une « vraie-fausse » candidate, Carole Delga, qui est contestée.  La présidente de Région figurait, sans être suppléante, sur les affiches et les tracts du candidat Aviragnet. Selon le requérant, cette implication a brouillé le scrutin en enduisant les électeurs en erreur.

Selon nos informations, il est possible que le conseil constitutionnel joigne les deux instances. Cette décision du juge électoral repose sur l’existence d’un lien entre deux recours. Une jonction permet une instruction commune et un seul jugement.

Un jugement qui peut déboucher sur une annulation du scrutin et un nouveau vote des électeurs. Selon une source proche du dossier, la probabilité d’une annulation est de 1 sur 2.

En toute hypothèse, la décision du constitutionnel n’interviendra pas avant plusieurs mois.

Laurent Dubois (@laurentdub)

23 Juil

Baisse des APL : « Je m’y suis toujours opposée » déclare Sylvia Pinel

Sylvia Pinel et Emmanuel Macron alors dans le même gouvernement (Photo : Christophe Morin / MaxPPP)

Sylvia Pinel et Emmanuel Macron lorsqu’ils étaient dans le même gouvernement (Photo : Christophe Morin / MaxPPP)

L’ancienne Ministre du Logement met les points sur les « i » sur sa page Facebook. Comme d’anciens Ministres sous François Hollande dont celui du budget , Christian Eckert, elle souhaite contredire les affirmations du nouvel exécutif. Un responsable du Ministère de la Cohésion des Territoires parle de « l’application d’une réforme d’économie bugétaire décidée sous le quinquennat précédent ».

« Cette mesure d’économie revient régulièrement et je m’y suis toujours opposée lorsque j’étais en charge de ce dossier et elle avait d’ailleurs été systématiquement écartée par le précédent gouvernement » assure la députée PRG du Tarn et Garonne.

Une mesure injuste »

La déclaration publiée sur le réseau social ne fait que quelques lignes mais se veut directe. « Diminuer les APL à tous les bénéficiaires, c’est à dire à l’aveugle, est une mesure injuste qui aura des conséquences néfastes dans l’accès au logement et la mise en location de certains biens » explique ‘l’ancienne Ministre en charge du secteur.

Sylvia Pinel conclue en demandant à Edouard Philippe et à son gouvernement de « revenir sur cette décisions dangereuse et injuste pour les ménages modestes ». Peu de probabilité qu’elle soit entendue. Mais en tout cas cette déclaration a le mérite d’être claire. Celle qui siège désormais parmi les « non-inscrits » ne fera pas partie des « constructifs » sur ce dossier.

Patrick Noviello

21 Juil

La démobilisation des adhérents d’En Marche en Haute-Garonne

Couacs et grincements de dents. Au niveau national, le nouveau parti d’Emmanuel Macron traverse ses premières turbulences. En Haute-Garonne, pas de tangage ouvert. Et pour cause. Les adhérents « sèchent » les réunions et désertent les comités locaux.

Photo : MaxPPP

Photo : MaxPPP

Le groupe LREM à l’Assemblée est à la peine. Les nouveaux députés sont peu actifs en commission et commettent des faux pas. Le tangage prend parfois une tournure surréaliste avec un parlementaire La République En Marche qui s’oppose à l’établissement de notes de frais. Motif : il redoute de manger au…Mac Do.

Les turbulences ne se limitent pas à l’Assemblée Nationale. Dans certaines régions, les mouvements locaux sont frappés par une désertion des troupes. La principale force LREM en Occitanie est concernée. L’ancien référent départemental, Michaël Nogal, revendiquait, avant la victoire d’Emmanuel Macron, 12 000 adhérents. Visiblement, ils sont en vacances et font relâche. Le 19 juillet dernier, des comités toulousains veulent se réunir. Un responsable écrit :

Personne de mon comité. J’ai eu une réponse pour s’excuser de ne pas venir ! Pas facile de motiver les adhérents

Un organisateur a une solution :

Pourquoi ne pas se regrouper autour d’un événement festif. Cela peut se faire sous forme d’auberge espagnole

Un autre responsable toulousain préfère jouer sur l’appât du gain :

Peut-être faudrait les payer (ndlr : les adhérents) maintenant que LREM a un trésor !

Le parti d’Emmanuel Macron a effectivement les caisses pleines. Son succès aux législatives lui permet d’obtenir 20,5 millions d’euros de financement public annuel. Un financement qui va se renouveler tous les ans durant les 5 années du quinquennat Macron. Mais La République En Marche est surtout « riche » de projets. Réforme du Code du Travail. Décisions fiscales. Loi organique sur la confiance publique. L’été 2017 est une plage…de travail pour le nouveau Pouvoir. Les responsables LREM de la Haute-Garonne ont compris qu’ils doivent occuper le terrain. Un des organisateurs de la réunion du 19 juillet écrit dans un mail adressé à ses camarades :

Il y a du pain sur la planche, si nous voulons nous approprier les décisions pour les porter. 2 thèmes emblématiques de la campagne doivent être abordés rapidement…la réforme du dialogue social…celle qui se révèle sans doute la plus difficile à conduire…les décisions concernant le gel du point d’indice des fonctionnaires et autres mesures d’économie envisagées dans la fonction publique

Les responsables locaux de LREM ne se préoccupent pas uniquement des réformes en cours. Ils sont également attentifs aux deux affaires qui marquent le début de la présidence Macron : les déboires  judiciaro-immobiliers de Richard Ferrand et la mise en cause de la ministre du Travail dans l’organisation d’une soirée à Las Vegas.

Nos adversaires vont déclencher des campagnes de dénigrement en prenant appui sur les enquêtes concernant la « French Tech Night » et les Mutuelles de Bretagne

Cet appel à la vigilance a perdu de son actualité. Les révélations du Canard Enchainé se sont calmés depuis une dizaine de jours. Le feuilleton des affaires Ferrand et Pénicaud est loin d’être terminé. Le 2 juin dernier, la justice a ouvert une enquête visant l’ancien ministre et actuel président du groupe LREM à l’Assemblée.

Mais, en attendant, la fin juillet apporte un répit aux soutiens locaux d’Emmanuel Macron.

Laurent Dubois (@laurentdub)

20 Juil

Premiers pas des député(e)s : les bons et les mauvais élèves en Occitanie

Depuis début juillet, l’Assemblée Nationale siège. Cette première session estivale est marquée par des dossiers chauds : réforme du code du travail, hausse de la CSG, moralisation de la vie publique. Les député(e)s d’Occitanie sont-ils réellement au travail ?

©Julien Mattia / Le Pictorium/MAXPPP - Julien Mattia / Le Pictorium - 12/07/2017  -  France / Ile-de-France / Paris  -  Questions au gouvernement a l'assemblee Nationale. Julien Mattia / Le Pictorium -  National Assembly: Questions to Government -  12/07/2017  -  France / Ile-de-France (region) / Paris  -  Questions to the government at the National Assembly. (MaxPPP TagID: maxnewsworldfour326068.jpg) [Photo via MaxPPP]

©Julien Mattia /MAXPPP 

La XVème législature n’est pas une législature comme les autres. Elle est caractérisée par un fort renouvellement des député(e)s. De nouveaux visages et de nouveaux usages, c’est la promesse de campagne d’Emmanuel Macron. S’agissant de la nouveauté des visages, c’est indéniable. Les sortants ont été massivement sortis par les électeurs et les « entrants » sont majoritaires. Mais le chamboule-tout du personnel est-il synonyme d’une Assemblée plus active et travailleuse ?

Réponse par les chiffres. Des chiffres fournis par le site NosDéputés.Fr : Observatoire citoyen de l’activité parlementaire. Des chiffres actualisés deux fois par jour et qui reposent sur des critères purement matériels : présence en commission, intervention en commission, intervention longue et courte dans l’Hémicycle, amendements proposés, déposés et adoptés, questions écrites ou orales.

Par rapport à ce tableau de bord, l’Occitanie détient un record. Le député le plus absent de toute l’Assemblée Nationale est le représentant de l’Hérault, Patrick Vignal (LREM). Mais, à l’autre extrémité du classement, les données statistiques attribue la palme de la députée la plus active à une Tarn-et-Garonnaise, Valérie Rabault (PS). 

Patrick Vignal, député le plus absent et Valérie Rabault, députée la plus active

Aucune participation à une réunion en commission. Aucune intervention dans l’Hémicycle. Aucun amendement proposé, déposé ou adopté. Pour le député (LREM) de l’Hérault, Patrick Vignal, c’est un zéro pointé. Le parlementaire d’Occitanie est le moins actif des 577 député(e)s de la nouvelle Assemblée Nationale.

L’anti-Vignal est dans l’opposition et se situe également en Occitanie. La députée PS Valérie Rabault explose le compteur : 12 interventions en commission, 54 interventions dans l’Hémicycle, 4 amendements proposés, 54 amendements signés et 5 adoptés. C’est un des meilleurs score de la nouvelle Assemblée Nationale.

Des député(e)s LREM en dessous de la moyenne

Le groupe LREM est le principale formation de l’Assemblée. Il est composé de 314 député(e)s. En moyenne, les parlementaires de la nouvelle majorité participent à 5 réunions en commissions et interviennent une fois dans ce cadre. Ces mêmes député(e)s réalisent 8 interventions dans l’Hémicycle et proposent ou signent 5 amendements.

En Occitanie, les représentants LREM sont en dessous de cette moyenne. Le principal vivier LREM d’Occitanie est la Haute-Garonne. Sur les 9 député(e)s La République En Marche, 3 sont largement en dessous de la barre.

Jean-François Portarieu : 4 présences en commission. Aucune intervention dans l’Hémicycle. Aucune intervention en commission. Aucun amendement proposé, signé ou adopté.

Pierre Cabaré : 5 présences en commission. Aucune intervention dans l’Hémicycle ou en commission. Aucun amendement.

Sébastien Nadot : 4 présences en commission.

La députée LREM la plus active est, paradoxalement, une représentante de l’ancien « système ». Députée sortante et réélue, ex-PS et ancienne vice-présidente du conseil régional, Monique Iborra n’est pas vraiment dans les « canons » de La République En Marche. La députée de la 6ème circonscription, 72 ans, n’a pas le profil d’une nouvelle venue, issue de la société civile. Mais c’est probablement la vertu de l’expérience et d’une connaissance du milieu parlementaire, Monique Iborra surpasse ses collègues LREM de la Haute-Garonne. 9 réunions en commission et 2 interventions. 2 amendements signés dont 1 a été adopté.

S’agissant des amendements, Monique Iborra est surpassée par son collègue Jean-Luc Lagleize. On est très loin du record absolu du nombre d’amendements signés. Il est détenu par la députée ariégeoise (France Insoumise), Bénédicte Taurine : 267. Jean-Luc Lagleize se contente de 8 amendements signés dont 4 ont été adoptés. Mais, s’agissant des député(e)s LREM de la Haute-Garonne, c’est le meilleur résultat.

A noter que Corinne Vignon appartient au club très fermé des « amendeurs ». La députée a défrayé l’actualité, pendant la campagne des législatives, suite à l’ouverture d’une enquête préliminaire pour travail dissimulé. Mais, à la différence de l’ancien référent départemental et nouveau député, Michaël Nogal, Corinne Vignon a signé deux amendements dont 1 a été adopté.

La signature ou l’adoption d’un amendement est à relativiser. Il peut s’agir d’une simple formalité, gérée par le groupe auquel appartient le parlementaire et qui ne traduit pas un vrai investissement dans le travail législatif.

Louis Aliot et Gilbert Collard, les spécialistes de la question écrite

Certaines cases de l’activité parlementaire restent vides. C’est le cas des questions écrites. Elles sont adressées aux ministres et, à la différence des questions orales, elles n’ont pas droit à l’oeil des caméras. Pas de séance publique et télévisée pour des questions qui prennent la forme d’un courrier.

La socialiste Valérie Rabault a pris sa plume pour interpeller le ministre de l’Education Nationale. Sujet : la semaine de 4 jours à l’école. Mais, en dehors cette rare exception, plus de 90% des nouveaux représentants de la Nation n’ont pas posé de question écrite. Sauf au Front National ou cette pratique est une véritable spécialité. Non seulement Louis Aliot et Gilbert Collard ont utilisé le procédé. Mais les députés des Pyrénées-Orientales et du Gard ont utilisé cette « arme » de manière intensive.

Louis Aliot a rédigé 4 questions : 1 au ministre de la Défense sur la question des harkis, 1 au ministre de l’Agriculture sur la question de la Politique Agricole Commune, 1 toujours au ministre de l’Agriculture sur la situation de producteurs de pêche dans le Roussillon, 1 au ministre des Sports s’agissant de la Fédération Française de Karaté.

Gilbert Collard intervient plus souvent que Louis Aliot dans l’Hémicycle : 30 prises de parole contre 1 pour Louis Aliot. Mais le député du Gard est moins prolixe à l’écrit que le numéro 2 du Front National : 3 questions écrites. Une question porte sur le coût de la réunion du Congrès à Versailles et 2 autres portent sur la presse.

Laurent Dubois (@laurentdub)

17 Juil

Le maire de Balma Vincent Terrail-Novès prend ses « distances » avec Les Républicains

Vincent Terrail-Novès, maire de Balma élu sous l’étiquette LR et conseiller régional, ne se reconnaît plus dans sa famille politique et le fait savoir.

Vincent Terrail-Novès (Photo : T. Bordas / MaxPPP)

Vincent Terrail-Novès (Photo : T. Bordas / MaxPPP)

Officiellement, il n’a pas démissionné. Mais il n’a pas renouvelé non plus son adhésion. Et s’en explique (presque) sans détours. « Mes idées sont toujours à droite et au centre mais je n’ai plus envie de cautionner ce parti » a-t-il indiqué à France 3.

Pour Vincent Terrail-Novès, il manque un projet au parti Les Républicains. « La droite est à court d’idées, de propositions. Elle n’a pas assez travaillé le projet présidentiel. Il faut maintenant des choses nouvelles et ambitieuses ».

Et qui donc pour porter ce projet ? Pas l’équipe en place en tout cas, selon le jeune maire de Balma, dans la banlieue de Toulouse.

« Il faut surtout une nouvelle équipe. Ce ne sont pas des Hortefeux, des Morano qui peuvent porter un nouveau projet. J’ai beaucoup de respect pour ces personnes mais c’était il y a vingt ans ».

Vincent Terrail-Novès va plus loin : « Ce n’est pas étonnant qu’Edouard Philippe et Gérald Darmanin aient quitté le parti ».

Est-ce à dire que lui-même serait prêt à franchi le pas et rallier le parti présidentiel ?

Pas du tout ! « Je fais mon mandat local et je n’ai pas besoin d’une étiquette. Je ne rejoins pas la République en Marche car pour moi, c’est trop flou. Ni droite, ni gauche, ok, mais qu’est-ce qu’il y a derrière ? C’est trop flou », répète-t-il, « je ne connais pas les valeurs de La République en Marche. Et pour moi, elle n’a pas d’idéologie. Donc, c’est non ».

Concrètement, la « prise de distance » de Vincent Terrail-Novès ne change rien à sa position au Conseil régional. En effet, précise le maire de Balma, il n’y a pas de groupe LR à la région mais une union des élus de la droite et du centre, qui lui « correspond tout à fait ».

Marie Martin

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