La présidente d’Occitanie est intéressée par le poste de 1er secrétaire du PS. Mais François Hollande ne soutient pas Carole Delga et pousse Bernard Cazeneuze.
Le parti socialiste doit se trouver un nouveau patron. Après la défaite de la présidentielle et la déroute des législatives, Jean-Christophe Cambadélis a démissionné. Une instance collégiale a été installée de manière provisoire, en attendant un Congrès et l’élection d’un nouveau premier secrétaire. Selon plusieurs sources, Carole Delga a fait le forcing pour intégrer la direction collective. La présidente d’Occitanie a contacté directement Jean-Christophe Cambadélis pour être certaine de figurer parmi les personnalités désignées.
La détermination de Carole Delga était un indice. La présidente d’Occitanie veut exister au niveau des instances nationales du PS. Mais cette entreprise ne se limite pas à un « fauteuil » dans un aréopage. Carole Delga est prête à succéder à Jean-Christophe Cambadélis et à prendre les rênes du parti socialiste.
Ce projet se heurte, toutefois, à un obstacle : la stratégie de François Hollande. Carole Delga est une ancienne ministre de l’ex-président. Mais cela reste un détail. Une source « hollandaise » déclare :
François Hollande ne barre pas Carole Delga. Mais il veut quelqu’un à lui et il ne la soutient absolument pas.
L’ancien président pousse la candidature de son ancien premier ministre. Mais, comme le précise une source, « Cazeneuve ne se laisse pas forcément pousser« . L’ancien locataire de Matignon assure la promotion d’un livre témoignage et écume les médias. Mais il est retourné à une vie d’avocat. Un retour dans le chaudron politique n’est pas forcément sa tasse de thé. Selon nos informations, la présidente d’Occitanie souhaite rencontrer Bernard Cazeneuve. Carole Delga aura peut-être l’occasion de « sonder » son rival potentiel.
En cas de défection de Bernard Cazeneuve, François Hollande a un autre candidat sous le coude : Stéphane Le Foll. En dernier ressort, c’est Olivier Faure, le député de Seine-et-Marne, qui a les faveurs de François Hollande. Le verdict tombera en 2018 à l’occasion d’un Congrès. Mais, en attendant, une chose est certaine. Les « hollandais » ne voteront pas Delga.
Laurent Dubois (@laurentdub)