Le député (Modem) de la Haute-Garonne, Jean-Luc Lagleize, a interrogé le ministre de l’Economie sur l’avenir de l’Aéroport Toulouse-Blagnac. Bruno Le Maire n’exclut pas une vente des dernières parts détenues par l’Etat.
Ce mercredi 25 octobre, le député (Modem), Jean-Luc Lagleize, a interpellé le ministre de l’Economie à l’occasion des questions au gouvernement. Le parlementaire souhaite connaître la position de l’Etat sur les cessions et les privatisations des aéroports de Paris, Nice et Lyon. Mais, dans un second volet, Jean-Luc Lagleize, a évoqué la situation particulière de « Toulouse Blagnac ».
.@JeanLucLAGLEIZE (MoDem) interroge le Gvt sur les cessions de participations dans les aéroports dont celui de Toulouse #QAG pic.twitter.com/pQVEwWsOCY
— Assemblée nationale (@AssembleeNat) 25 octobre 2017
Depuis avril 2015, un consortium chinois détient 49,99% des parts de l’aéroport toulousain. La participation publique est repartie entre les collectivités locales (40%) et l’Etat (10,01%). Jean-Luc Lagleize a posé un question essentielle :
L’Etat dispose d’une option de vente qui pourra être exercée entre le 15 avril 2018 et le 15 avril 2019. Le gouvernement entend-il préserver une majorité publique dans l’Aéroport de Toulouse-Blagnac, ou va-t-il céder ses dernières participations ?
La réponse du ministre de l’Economie passe par un préambule : avant toute décision les collectivités seront consultées. Mais, sur le fond, Bruno Le Maire, n’exclut aucune hypothèse. Le ministre d’Emmanuel Macron dresse un bilan positif de l’entrée dans le capital du consortium chinois : +16% d’activité et 160 millions d’euros d’investissement. Mais Bruno Le Maire revendique surtout une position « pragmatique » et sans « idéologie » :
Ce qui compte, ce n’est pas que l’aéroport soit public ou privé. Ce qui compte c’est qu’il puisse se développer. Ce qui compte, c’est l’investissement et le développement de l’activité. L’Etat conserve d’autres moyens d’interventions : les normes, les règles et la distribution des créneaux pour les compagnies aériennes.
La position du ministre de l’Economie est très transparente.
Le gouvernement n’est pas défavorable à un désengagement total de l’Etat. Les mots et le ton employés laissent même à penser que Bruno Le Maire est prêt à céder les parts de l’Etat.
Cette vente n’est pas nécessairement synonyme d’une privatisation « supplémentaire » de Toulouse-Blagnac. Les actionnaires privés ne vont pas nécessairement devenir majoritaire. Les collectivités locales (Région, Département, Métropole Toulousaine) peuvent se porter acquéreur. C’est, d’ailleurs, la ligne défendue par Jean-Luc Lagleize. Le député de la Haute-Garonne estime que « le fait de conserver une part importante, voire majoritaire publique…reste essentiel« .
Laurent Dubois (@laurentdub)