La maire de Saint-Orens (31) a une double étiquette : UDI et En Marche. Dominique Faure refuse de choisir entre ces deux appartenances.
Ce lundi 23 octobre, les deux partis radicaux ont fait un pas de plus vers leur réunification. Le leader des « Valoisiens », Laurent Hénart, et la présidente des Radicaux de Gauche, Sylvia Pinel, se sont retrouvés à Toulouse. Une conférence de presse a été organisée. Deux réunions se sont déroulées. Les séances de travail ont débouché sur une même conclusion : « les doubles appartenances ne seront plus tolérées à terme ». Les députés PRG-En Marche ! ou les députés « Valoisiens »-En Marche ! ont une dead line : la tentative de création d’un groupe radical à l’Assemblée Nationale. Passée cette échéance, Macron ou membre du Parti Radical, il faudra choisir.
Laurent Hénart et Sylvia Pinel veulent construire « un parti neuf, indépendant vis-à-vis des deux grandes formations que furent Les Républicains et le Parti Socialiste et vis-à-vis du nouveau grand parti LREM« . Les deux représentants des deux familles radicales estiment que La République En Marche « n’a pas d’antériorité ni d’ossature« . La frontière étanche entre le parti d’Emmanuel Macron et le futur parti radical (réunifié) n’est pas simplement une question d’indépendance. C’est également une question de divergence de fond sur les questions de logement, de société, sur la laïcité ou la fiscalité. L’attitude et le style d’Emmanuel Macron sont également épinglés.
Dans ce contexte, la double appartenance au mouvement En Marche et au parti radical nouvelle version est donc exclue. En Haute-Garonne, cette règle du jeu pose problème. Elle « bloque » s’agissant d’une figure de l’une des composantes des « Valoisiens » à savoir l’UDI. Dominique Faure vient d’intégrer le nouveau « parlement » de La République En Marche. Mais l’élue locale est également membre du PRV. En vertu du principe énoncé par Laurent Hénart et Sylvia Pinel, Dominique Faure devrait donc choisir entre l’un ou l’autre de ses deux étiquettes.
Contactée par France 3 Midi-Pyrénées Dominique Faure estime que « la double ou triple appartenance n’est pas un sujet aujourd’hui« . La maire de Saint-Orens revendique son attachement à En Marche :
Je ne peux pas être taxée d’aucun opportunisme. Je reste fidèle à mes idées. Je souhaite simplement que le gouvernement réussisse. Mon pragmatisme m’amène à accepter de voir de l’intérieur LREM qui, pour ce qu’elle me donne à voir par exemple au comité LREM de Saint-Orens est très belle. Si je peux contribuer au succès de l’action gouvernementale, je le ferai. Je reste très proche des mes deux partis de cœur l’UDI et le PRV. Et si on me demande de quitter l’un ou l’autre je verrai bien.
Le 9 décembre prochain, le PRG et le PRV vont donnent naissance à un seul et unique parti. Avant cette date, la question de la double appartenance devra être tranchée.
NB : Après la publication de cet article, le 25 octobre, les instances nationales de l’UDI ont décidé de suspendre Dominique Faure.
Laurent Dubois (@laurentdub)