15 Jan

Congrès du PS : il n’y aura finalement pas de candidat de l’Occitanie

Un manifeste d’élus regroupe plusieurs représentants du PS d’Occitanie. Ce « courant » doit désigner son candidat à la tête du parti. Selon nos informations, cette candidature va échapper aux socialistes de notre région.

Photo AFP

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La candidature surprise de Delphine Batho bouscule le jeu. L’ancienne ministre est la première femme à se lancer dans la bataille. Selon nos informations, Delphine Batho n’a pas prévenu ses camarades de son initiative. Cette échappée solitaire ne remet pas en cause la démarche menée par plusieurs fédérations départementales. Cette semaine, les signataires du Manifeste doivent désigner un candidat pour le prochain Congrès du PS.

La semaine dernière des démarches se sont déroulées dans ce sens. Selon nos informations, une réunion s’est notamment déroulée à Toulouse en présence de la présidence PS de la Région. Carole Delga aurait d’ailleurs réaffirmé son soutien à une candidature issue du groupe des « Quadras », Olivier Faure.

La sortie tonitruante de Delphine Batho ne remet pas en cause le processus. Elle accélère même les manœuvres. Selon nos informations, une des figures du « Manifeste des Fédés », Valérie Rabault, a bousculé son agenda, en annulant notamment des cérémonies de voeux dans son département. La députée du Tarn-et-Garonne a avancé son départ sur Paris, prévu le lendemain, pour assister à une réunion.

Une chose est certaine. Les signataires du Manifeste des fédérations auront bien un candidat. Selon nos informations, les représentants d’Occitanie ne figurent pas dans la « short list ». Le nom de Valérie Rabault a beaucoup circulé. Celui du 1er fédéral de la Haute-Garonne, Sébastien Vincini, est également évoqué. Un profil se dégage, un homme ayant eu un mandat de 1er fédéral. Mais ce serait le patron de la puissante Fédération de Paris, Emmanuel Grégoire, qui tiendrait la corde. Selon une source, il fait consensus et bénéficie d’une réputation de « bosseur ». De plus, il est compatible avec le groupe des « Quadras » d’Olivier Faure. Une synthèse est donc possible avec un autre courant

Toujours selon cette source, son seul handicap est d’apparaître comme un proche d’Anne Hidalgo. Une maire de Paris a qui on prête une ambition élyséenne.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Carole Delga va faire l’inventaire du quinquennat Hollande

La présidente socialiste d’Occitanie, Carole Delga, appartient à un groupe les « Quadras » qui doit déposer une motion pour le prochain Congrès du PS. Une motion faisant l’inventaire de la présidence Hollande.

François Hollande et Carole Delga, AFP/R Gabalda

François Hollande et Carole Delga, AFP/R Gabalda

L’officialisation a pris la forme d’un tweet. Carole Delga soutient un des candidats à la tête du PS. Il s’agit d’Olivier Faure.

Le choix de Carole Delga va au-delà de la désignation du futur patron du PS. C’est l’expression d’une ligne politique. Depuis la défaite de la présidentielle, Carole Delga a rejoint un groupe identifié sous le nom « groupe des Quadras ». Tous les quinze jours, 8 socialistes appartenant à la même génération se réunissent. Parmi eux, Najat Vallaud-Belkacem, Guillaume Bachelay, Boris Vallaud ou encore Estelle Grelier.

Selon nos informations, Carole Delga a participé à plusieurs dîners parisiens. Et c’est en vertu de l’appartenance à ce groupe que la présidente d’Occitanie a publiquement soutenu une candidature de l’ancienne ministre de l’Education Nationale.  Après le renoncement de Najat Vallaud-Belkacem, c’est donc très logiquement que Carole Delga se tourne vers un autre membre des « Quadras », Olivier Faure.

Derrière, ce regroupement, qualifié de « générationnel » par un socialiste, se trouve une véritable projet commun. Selon une source nationale du PS, les « Quadras » va se transformer en courant. Ils préparent une motion pour le prochain Congrès d’Aubervilliers, prévu début avril.

Et, toujours selon cette source, la future motion des Quadras repose sur un axe : un inventaire critique du bilan de François Hollande. La réforme du Travail va notamment être ciblée.

Lors de la dernière visite de François Hollande en Occitanie, Carole Delga a été excusée. Mais, surtout, l’ex chef de l’Etat se serait opposé à une éventuelle candidature de Carole Delga au poste de 1ère secrétaire national du PS. Depuis quelques temps, les relations entre François Hollande et son ancienne secrétaire d’Etat n’étaient pas particulièrement bonnes. De plus, la présidente d’Occitanie est sur un territoire marqué à gauche. Une critique frontale des lois Travail et plus largement du bilan Hollande répondent à une logique régionale.

Laurent Dubois (@laurentdub)

11 Jan

Martin Malvy quitte son dernier mandat exécutif

INFO FRANCE 3 – L’ancien président de la Région Midi-Pyrénées, Martin Malvy, doit annoncer vendredi 12 janvier, une décision s’agissant de  sa présidence de Figeac Communauté. Selon nos informations, Martin Malvy doit quitter un poste qu’il occupe depuis la création d’une des plus importantes communautés de communes de France.

Martin Malvy ancien président de la Région Midi-Pyrénées et président du Grand Figeac; Photo Max PPP

Martin Malvy ancien président de la Région Midi-Pyrénées et président du Grand Figeac; Photo Max PPP

Après le départ du conseil régional, en 2016, Figeac Communauté était le dernier exécutif dont disposait Martin Malvy. Cette démission marque la fin d’un très long parcours politique dans le figeacois. Un parcours débuté en 1977. Martin Malvy a été le maire de Figeac pendant 30 ans. L’ancien président du conseil régional de Midi-Pyrénées a également été député de Figeac et de la deuxième circonscription du Lot pendant 20 ans.

Selon un proche, la décision de quitter la présidence de Figeac Communauté n’a pas été simple car elle marque une vraie rupture dans la vie de Martin Malvy. C’est également un symbole qui va marquer la vie publique lotoise. Plusieurs fois ministres, conseiller général du Lot pendant trois décennies, Martin Malvy est une figure historique du parti socialiste.

En 2007, il avait renoncé à quitter le conseil régional de Midi-Pyrénées pour se lancer dans la bataille des municipales à Toulouse, finalement remportées l’année suivante par le candidat socialiste Pierre Cohen.

Selon nos informations, Vincent Labarthe doit succéder à Martin Malvy à la présidence de Figeac Communauté. La passation de pouvoir devrait intervenir avant la fin du mois.

Laurent Dubois (@laurentdub)

09 Jan

Haute-Garonne : un député de la majorité présidentielle critique la circulaire Collomb sur les migrants

Un député En Marche de la Haute-Garonne, Sébastien Nadot, critique la circulaire du ministre de l’Intérieur, Gérard Collomb, sur les migrants.

Sébastien Nadot (Photo : Vincent Isore / MaxPPP)

Sébastien Nadot (Photo : Vincent Isore / MaxPPP)

Le député de la Haute-Garonne, Sébastien Nadot, appartient à la majorité présidentielle. Mais, à l’occasion de ses vœux pour 2018, le parlementaire prend ses distances avec la circulaire du ministre de l’Intérieur sur le recensement des migrants. Dans une vidéo postée sur la plateforme YouTube, Sébastien Nadot qualifie le texte adopté par le gouvernement de « mesquin et hors de proportion« . Le député de la Haute-Garonne ne se contente pas de se démarquer de la politique gouvernement. Sébastien Nadot formule des propositions pour favoriser l’accueil des migrants et estime que les solutions passent par une révision des traités européens.

Sébastien Nadot demande également l’abolition de ce qu’il qualifie de « délit de solidarité ». Invoquant la tradition de Voltaire, Rousseau et Montesquieu, le député En Marche demande : « en 2018 quelqu’un qui aide ou sauve des vies doit-il se retrouver devant les juges ».

Sébastien Nadot a débuté sa carrière politique aux côtés de l’ancien patron du PCF, Robert Hue. Le premier engagement du nouveau député remonte à la création du Mouvement des Progressistes par l’ancienne figure communiste. Sébastien Nadot a porté les couleurs des Progressistes aux sénatoriales de 2014 et devait être candidat sous sa bannière pour la présidentielle de 2017. Mais faute de signatures suffisantes d’élus il s’est rallié comme Robert Hue, à Emmanuel Macron avant d’obtenir l’investiture d’En Marche aux législatives et d’être élu député de la Haute-Garonne.

A noter qu’une député de la majorité présidentielle a également exprimé son hostilité à la circulaire Collomb.

Laurent Dubois (@laurentdub)

08 Jan

Assistants parlementaires : une députée emploie la fille d’un collègue d’Occitanie

Une députée En Marche ! de la Haute-Garonne, Corinne Vignon, emploie comme assistante la fille du député En Marche ! de l’Hérault, Patrick Vignal.

Corinne Vignon, députée En Marche de la Haute-Garonne. Photo : MaxPPP/isorel

Corinne Vignon, députée En Marche de la Haute-Garonne. Photo : MaxPPP/isorel

La polémique sur les emplois familiaux à l’Assemblée n’est pas complètement éteinte. Depuis le 15 décembre dernier, les députés ne peuvent employer leurs conjoints ou leurs enfants. Mais il existe toutefois des recrutements « croisés » et des parlementaires qui recrutent les enfants de leurs collègues. Ces cas sont rares. Le site Streetpress recense deux députés dont les enfants sont employés par d’autres députés. Parmi cette short list figure un député d’Occitanie, Patrick Vignal. Sa fille, Maryll Vignal, est l’assistance parlementaire d’une autre députée d’Occitanie.

La fille du député de l’Hérault a travaillé, pendant la précédente législature, avec son père. Mais elle a anticipé l’application de la loi et trouvé un emploi chez la députée de la Haute-Garonne, Corinne Vignon. Ce recrutement est parfaitement légal. La seule formalité à respecter s’agissant des emplois familiaux est une déclaration auprès du bureau de l’Assemblée.

Néanmoins, la révélation d’une persistance des emplois familiaux a suscité des commentaires sur un contournement de l’esprit de la loi. La lettre du texte sur la moralisation de la vie publique est claire : un député peut employer les enfants d’un collègue. Mais il existe un doute : un recrutement ne cache-t-il pas un petit arrangement entre amis ?

Pour la députée de la Haute-Garonne le fait qu’elle salarie la fille d’un collègue ne pose aucun problème. Pour la parlementaire, le recrutement a été fait sur des bases professionnelles et sans intervention du père de sa collaboratrice :

J’ai connu Maryll à l’Assemblée nationale en juillet, époque où tous les députés recherchent un collaborateur et où tous les attachés parlementaires cherchent un emploi. Je l’ai rencontré à la cafétéria et nous discuté. Elle m’a présenté son CV en m’annonçant qu’elle était la fille de Patrick Vignal que je ne connaissais pas du tout. Sa formation et son expérience me convenaient parfaitement. Je n’ai rencontré son père pour la première fois qu’en octobre car il était absent de l’Assemblée pour cause de maladie

Corinne Vignon et Patrick Vignal sont issus d’univers politiques et professionnels très différents. Le député de l’Hérault est issu du parti socialiste et entame un second mandat. Corinne Vignon découvre l’univers de l’Assemblée après un passage dans le secteur privé et une activité de…voyante. Une absence de connexion est crédible. La version défendue par Corinne Vignon – une rencontre à la cafétéria- se défend. Notons toutefois qu’ils appartiennent tous les deux au même groupe parlementaire, celui de La République en Marche.

Il reste juste un certain sens de la transgression du côté de Corinne Vignon. La députée de la Haute-Garonne a également comme autre assistant son propre suppléant. La loi sur la moralisation de la vie publique a manqué interdire le cumul entre les fonctions de suppléant d’un député et d’assistant parlementaire. En employant la fille d’un collègue, Corinne Vignon flirte avec un autre tabou et elle assume.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Tarn : démission collective du comité départemental d’En Marche !

Le comité départemental d’En Marche a présenté sa démission vendredi 5 janvier.

Photo : MaxPPP/Tanguy

Photo : MaxPPP/Tanguy

Le comité tarnais d’En Marche démissionne. La décision a été transmise aux instances nationale du mouvement vendredi 5 janvier. Officiellement, cette démission collective repose sur des aspects pratiques et notamment les contraintes professionnelles de membres du comité. Un communiqué de presse met également en avant un besoin de renouvellement et le soucis de laisser la place à des nouveaux visages.

Mais, selon nos informations, des raisons moins avouables motivent le renoncement des marcheurs tarnais. Des raisons « basiques » renvoyant à une certaine lassitude face au manque de moyens. Le comité départemental ne dispose pas d’un budget pour animer la vie du mouvement. C’est, d’ailleurs, un grief récurrent mis en avant dans plusieurs départements.

Mais il existe également des motifs plus politiques. Des Marcheurs ayant connu, dans une autre vie, le carcan d’un parti « traditionnel » ont l’impression de retrouver les vieilles pratiques de l’Ancien Monde. Enfin, des relations compliquées entre deux députés tarnais (Jean Terlier et Marie-Christine Verdier-Jouclas) et le comité départemental ont également pesé dans la balance.

La démission des Tarnais est la seconde « turbulence » connue par En Marche dans notre région. Dans le Gers, des Marcheurs ont été menacés exclusion pour avoir émis des critiques sur l’organisation et la liberté de parole au sein du mouvement.

Laurent Dubois (@laurentdub)

05 Jan

Législative partielle : la candidature de Laurence Arribagé poussée par son parti

Le parti Les Républicains va présenter un candidat à l’élection législative partielle dans le Comminges. Une candidature de la présidente départementale de LR 31 est « poussée » par des membres du parti.

Laurence Arribagé. Présidente LR 31 Photo : MaxPPP/TBordas

Laurence Arribagé. Présidente LR 31 Photo : MaxPPP/T. Bordas

Les 11 et 18 mars prochains, les électeurs de la 8ème circonscription de la Haute-Garonne vont retourner aux urnes. Cette législative partielle fait suite à l’annulation, par le juge électoral, de l’élection du socialiste, Joël Aviragnet. L’affiche électorale se dessine. Le PS présente comme candidat… Joël Aviragnet. Le député sortant va retrouver son principal adversaire de juin dernier, Michel Montsarrat de La République en Marche.

Du côté de la droite et du parti Les Républicains, la situation est plus compliquée. Un fait est acquis. Il y aura bien un candidat pour porter les couleurs de LR. Contacté par France 3 Occitanie, le-parole du parti, Pierre Esplugas-Labattut déclare :

 Oui il y aura un candidat mais c’est en cours de désignation.

Une réunion doit se dérouler, ce vendredi 5 janvier, pour essayer de trouver un nom. Selon nos informations, un choix sera arrêté entre le 18 et le 25 janvier. La page n’est pas blanche. Les instances nationales de LR ont missionné, en marge des instances fédérales, une personne et trois profils (2 hommes et 1 femme) sont remontés à la surface. Mais l’exercice n’est pas évident. Une candidate naturelle s’imposait : Jennifer Courtois-Périssé. Mais la jeune conseillère régionale, maire de la commune de Rieumes, a quitté Les Républicains pour rejoindre le nouveau parti d’Emmanuel Macron, La République En Marche. Jennifer Courtois-Périssé occupe, d’ailleurs, un poste stratégique au sein de la direction nationale d’en Marche.

Le départ de Jennifer Courtois-Périssé crée un vide difficile à combler. Une option est possible: « parachuter » une personnalité toulousaine dans le Comminges.

Des membres de LR plaident pour que la présidente de la fédération départementale du parti et ex-députée, Laurence Arribagé, soit candidate. Contactée par France 3 Occitanie, Laurence Arribagé, écarte cette hypothèse :

Je ne serai pas candidate à l’élection législative partielle sur la 8ème circonscription.

La décision de Laurence Aribagé n’est pas surprenante. C’est, au contraire, une candidature de l’ex-députée qui aurait été étonnante. La terre d’élection de Laurence Arribagé est Toulouse et sa petite couronne. Une délocalisation dans le Comminges est loin d’être d’évidente. Sans parler des chances limitées de victoire. Comme le confie un responsable de LR, « on n’y va pas pour gagner ». Quoi qu’il en soit, la non-candidature de Laurence Arribagé pose problème à la fédération présidée par l’ex-députée. Les Républicains de la Haute-Garonne vont devoir impérativement trouver un candidat.

En effet, le nouveau président des Républicains, Laurent Wauquiez, tient à ce que son parti participe à la législative partielle du Comminges. Ce sera l’occasion de se frotter au PS et à la République En Marche. Le climat local va peser dans ce bastion traditionnel de la gauche. Mais Laurent Wauquiez, sans transformer la partielle commingeoise en test national, ne peut pas passer à côté de ce rendez-vous électoral. C’est encore plus vrai du récent délégué général d’En Marche ! Christophe Castaner qui doit venir dans le Comminges pour soutenir son candidat.

A noter que le Front National se mobilise également, le numéro 2 du FN, Louis Aliot, et Gilbert Collard vont se déplacer. Une venue de Marine Le Pen est également envisagée.

 

Laurent Dubois (@laurentdub)

04 Jan

Haute-Garonne : enquête sur la commune qui a fait tomber le PS aux législatives

Le dernier député socialiste de la Haute-Garonne a perdu son siège. C’est à cause d’une commune qui a mal géré les opérations électorales. La municipalité épinglée a-t-elle commis une erreur exceptionnelle  ou est-elle « abonnée » aux dérapages ? Enquête.

Mairie de Gensac-de-Boulogne; Haute-Garonne

Gensac-de-Boulogne. Haute-Garonne

La commune de Gensac-de-Boulogne est à  l’origine d’un véritable séisme politique. Le conseil constitutionnel a annulé l’élection du seul député PS de la Haute-Garonne. Cette annulation repose essentiellement sur un procès-verbal non transmis par un village de 117 habitants. Le maire de la commune minimise l’affaire.

Une erreur administrative pour le maire

Dans un communiqué de presse, le maire de Gensac-de-Boulogne met en cause la Préfecture et une absence de « contrôle précis » de la part des services préfectoraux. Mais il plaide surtout pour une erreur :

Une erreur a été commise comme il en arrive malheureusement de temps en temps. J’en assume la totale responsabilité en tant que maire.

Daniel Labarthé récuse tout idée de « triche » et résume l’affaire à « une erreur de transmission de document ». Pour le 1er magistrat de la commune, il s’agit donc d’une simple mésaventure. Il regrette d’ailleurs que le concurrent du député invalidé et auteur du recours en annulation, Michel Montassarat,  « profite d’une erreur administrative pour faire organiser une nouvelle élection ».

En résumé, pour le maire de Gensac-de-Boulogne, la décision du conseil constitutionnel est un regrettable incident et il s’en excuse auprès des électeurs. Néanmoins, selon nos informations, le bureau de vote de Gensac-de-Boulogne a de drôles de pratiques. Un témoin évoque, notamment, un « bourrage » d’urne au moment des élections départementales.

Un « bourrage » d’urnes selon un témoignage

Dans le Comminges, les opérations électorales prennent parfois une tournure « folklorique ». Lors de la présidentielle de 2012, dans un petit village, un président de bureau de vote a pris sous le bras une urne et a fait le dépouillement à domicile, avant d’envoyer les résultats à la préfecture. S’agissant de Gensac-de-Boulogne, la préfecture ne mentionne pas d’incidents ou de signalements. Contactés par France 3 Occitanie, les services préfectoraux indiquent :

Depuis 2013 au moins, pas d’irrégularités signalées dans la commune de Gensac lors d’élection locales ou nationales

Un témoin, proche de la municipalité, dessine un autre tableau. Il évoque un « bourrage » d’urne lors d’une élection départementale. Le témoin souhaite évidemment conserver l’anonymat. Mais il est très précis sur les faits et affirme avoir assisté personnellement à l’opération. Une opération qui s’est déroulée entre midi et quatorze heures. Selon ce témoignage, l’urne a été ouverte, des bulletins ont été extraits et remplacés par plusieurs dizaines de bulletins préparés à l’avance et tous favorables à un même candidat.

Pour assurer la tranquillité et la discrétion de la fraude, des guetteurs étaient postés devant la porte de la mairie.

Un autre témoignage va dans le même sens. Un élu du Comminges, candidat à une élection locale, affirme que plusieurs électeurs (une 15aine) de Gensac-sur-Boulogne ont  déclaré avoir voté pour lui. Mais, bizarrement, les voix en question ne figurent pas dans le résultat final et le dépouillement du scrutin. Evidemment, le second témoignage est moins capital que le premier. Un électeur peut prétendre voter pour un candidat et changer d’avis dans l’isoloir ou même faire le contraire de ce qu’il déclare. Néanmoins, cela montre que le climat dans la petite commune de Gensac-de-Boulogne est moins paisible qu’il n’y parait.

Sollicité par France 3 Occitanie, la mairie de Gensac-de-Boulogne n’a pas souhaité s’exprimer sur les témoignages rapportés ci-dessus.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

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