21 Jan

Municipales à Auterive : la gauche frôle la victoire dès le premier tour

La liste de René Azéma est arrivée largement en tête du premier tour de l’élection municipale d’Auterive (Haute-Garonne) ce dimanche avec 49,93 % des voix… à 2 voix de la victoire dès le premier tour. Il y aura un second tour dimanche.

La mairie d'Auterive (Photo : capture écran Google Maps)

La mairie d’Auterive (Photo : capture écran Google Maps)

2 petites voix. C’est ce qui a manqué à René Azéma, à la tête de la liste de gauche « Auterive Autrement » pour être élu dès le premier tour de l’élection municipale partielle dont le premier tour s’est déroulé ce dimanche 21 janvier dans cette commune de Haute-Garonne de 9500 habitants, à la suite de démission en série dans le conseil municipal.

Avec 49,97 %, le candidat (ex-PS), qui a réuni la gauche derrière lui frôle donc l’élection dès le premier tour. Il devance largement Nadine Barre qui conduisait la liste où le maire sortant, Jean-Pierre Bastiani, figurait en seconde position et qui ne recueille que 31,6 %. Enfin la liste de l’ex-première adjointe, Joëlle Dubreuil, est distancée avec seulement 18,4 %.

Un résultat salué par le patron de la fédération du PS de Haute-Garonne :

Le second tour aura lieu dimanche 28 janvier. Si les trois têtes de liste respectent ce qu’ils nous avaient tous indiqué avant le premier tour, il ne devrait pas y avoir de fusion entre les listes.

Les bons résultats électoraux étant plutôt rares en ce moment pour la gauche, l’élection municipale d’Auterive est une sorte de bouffée d’oxygène pour la gauche en Haute-Garonne.

FV (@fabvalery)

19 Jan

Congrès du PS : le Manifeste renonce et rejoint Olivier Faure

Les signataires du Manifeste opèrent une synthèse avec un des 5 candidats à la tête du PS : Olivier Faure.

Olivier Faure. candidat à la tête du PS. Photo MaxPPP/Isorel

Olivier Faure. candidat à la tête du PS. Photo MaxPPP/Isorel

Les patrons des fédérations du Tarn, de la Haute-Garonne, des Hautes-Pyrénées et du Tarn-et-Garonne ont signé un Manifeste pour « réveiller le PS ». Un des porteurs du texte, Sébastien Vincini, estime que l’initiative pouvait « se transformer en motion ou en incarnation ». Mais il n’y a aura pas de candidature et le dépôt d’une motion s’éloigne. Les auteurs du Manifeste rejoignent Olivier Faure. Une visite, ce vendredi 19 janvier, du président du groupe PS officialise la synthèse.

Une des principales signataires du Manifeste, Valérie Rabault, espérait aller au bout de la démarche. La députée du Tarn-et-Garonne estimait qu’une candidature pouvait émerger. Mais, dès le mardi 16 janvier, le scénario d’un ralliement à Olivier Faure se dessinait. Contacté par France 3 Occitanie, le 1er Fédéral de Paris, démentait catégoriquement, à titre personnel, toute candidature pour représenter le Manifeste. Emmanuel Grégoire, évoquait surtout clairement la perspective d’une intégration dans « un ensemble plus global ».

La différence entre la ligne Rabault et la position d’Emmanuel Grégoire traduit, visiblement, des divergences au sein du Manifeste. Mais les déclarations du patron de la Fédé de Paris montre surtout une chose : quatre jours avant l’officialisation d’un ralliement à Olivier Faure, une fusion-absorption était dans les tuyaux.

Pour un cadre du parti, signataire du Manifeste, la fin de l’histoire est « classique ». Elle laisse un goût amer à cet élu local. Pour ce sympathisant du Manifeste, il s’agit d’une synthèse à la sauce socialiste.

Olivier Faure donne des gages : « nous avons évoqué les 12 propositions du PS que le collectif a rendues publiques…Je m’y retrouve largement. Elles constitueront le socle du contrat de refondation du parti que je proposerai dans mon texte d’orientation qui sera soumis au vote des militants ».

Evidemment, c’est un accord  sur le fond qui est mis en avant. Pas question de donner l’impression que la tactique et les manœuvres d’avant Congrès ont pesé dans la balance.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

17 Jan

Fâché avec Mélenchon, le Parti Communiste cherche à rebondir

Ils n’ont pas forcément la même vision du PCF mais font tous les deux partie de son bureau national. L’une est désormais députée européenne, l’autre est le patron de la fédération haut-garonnaise. Marie-Pierre Vieu et Pierre Lacaze nous livrent leurs regards croisés sur l’avenir de leur formation et du communisme.

Marie-Pierre Vieu en mai 2014 lorsqu'elle elle était colistière de Jean-Luc Mélenchon aux Européennes. Photo Marc Salvet MaxPPP

Marie-Pierre Vieu en mai 2014 lorsqu’elle elle était colistière de Jean-Luc Mélenchon aux Européennes. Photo Marc Salvet MaxPPP

« 2018 doit être un rebond pour le PCF mais aussi pour la gauche ». Pierre Lacaze nourrit des espoirs en cette nouvelle année. Le secrétaire départemental du PCF 31 ne cesse d’appeler au rassemblement comme il l’a fait avant même les élections de 2017.  « La France Insoumise est rentrée à l’Assemblée le poing levé comme le Front Populaire en 1936 mais ces législatives ont été un échec ».  Selon lui, le fait que Jean-Luc Mélenchon ait refusé tout rassemblement a coûté une cinquantaine de sièges de députés à la gauche.

La France Insoumise ne veut plus nous parler »

Les relations entre la France Insoumise et le PC sont-elles forcément rompues ? « La France Insoumise ne veut plus nous parler » assène Marie-Pierre Vieu. « Ils veulent parler avec les communistes mais pas avec leur direction. Ce qui nous différencie, c’est que Jean-Luc Mélenchon a une stratégie populiste qui se construit sur la déstructuration de l’existant. Nous on pense que la gauche peut se reconstruire sur ce qu’elle est » explique la députée européenne qui n’est pas tendre avec celui dont elle était la suppléante et a récupéré le siège à Strasbourg.

Mais alors PC et FI ont-ils encore des points de convergence ? « Oui, notre histoire commune et le Front de Gauche » répond sans détour l’élue des Hautes-Pyrénées. Ce Front de Gauche existe-t-il encore ? « Dans certaines assemblées comme le Parlement européen oui » constate Marie-Pierre Vieu. L’Europe, un autre point de divergence entre communistes et insoumis. « Mélenchon est de plus en plus dans un discours souverainiste. On ne règlera pas les problèmes par la sortie de l’Euro et de l’Europe ».

Jean-Luc Mélenchon n’est pas une perspective d’avenir pour la gauche »

« Pour moi, Jean-Luc Mélenchon n’est pas une perspective d’avenir pour la gauche » affirme Pierre Lacaze. Pour lui, La France Insoumise est incontestablement présente dans les urnes mais pas sur le terrain, dans les luttes sociales ou dans les quartiers populaires. Seulement que pèse le PC seul aujourd’hui ? « 3%. Mais personne ne gagne à gauche sans le PC et le PC ne gagnera pas seul. De toute façon, aujourd’hui,  il n’y a plus aucun parti qui fasse 50% à lui tout seul » analyse Pierre Lacaze.

En attendant, il y aura un candidat communiste et un candidat France Insoumise aux Législatives de mars prochain dans le Comminges. « Au risque de voir un affrontement LREM/FN au second tour » prévient Pierre Lacaze. Mais les vrais tests seront les Européennes de 2019 et les Municipales de 2020. PC et LFI ne pourront pas l’économie d’une alliance. Mais d’ici là comment les communistes doivent-ils se reconstruire ?

Nous avons une fonction réparatrice »

« Nous devons rester un générateur de lien social, un réseau d’élus de proximité avec une fonction réparatrice et notre générosité fondatrice » répond Marie-Pierre Vieu. « Mais nous devons aussi réfléchir à comment donner une historicité nouvelle au Parti Communiste. » Moderniser le PC ? Possible aussi selon Pierre Lacaze. « Mais nous restons dans le rapport de classe dans une société où la précarité persiste voire s’accentue. Le PC doit se reconstruire dans ce cadre. Un PC plus visible dans l’affrontement travail/capital ». Prochaine échéance… capitale : le congrès extraordinaire de novembre prochain. En attendant, la lutte continue…

Patrick Noviello (@patnoviello)

Une fidèle de Brigitte Barèges quitte la mairie de Montauban

La directrice de cabinet de Brigitte Barèges quitte son poste à la mairie de Montauban.

Brigitte Barèges. maire de Montauban. Photo : MaxPPP/E.Cabanis

Brigitte Barèges. maire de Montauban. Photo : MaxPPP/E.Cabanis

Après 7 ans aux côtés de Brigitte Barèges, Laurence Got-Villier quitte le cabinet de la maire de Montauban. L’annonce a été officialisée ce mardi 16 janvier. Lors d’un pot d’adieu, en présence d’élus municipaux, Laurence Got-Villier n’a pas vraiment justifié sa décision. Selon nos informations, l’ex-directrice de cabinet a simplement indiqué qu’elle est fatiguée et qu’à 47 ans elle prend sa…retraite.

Au cœur du système Barèges, à la communication (2008-2011) puis à la direction du cabinet (2013-janvier 2018), Laurence Got-Villier est une fidèle de la maire de Montauban. Elle est présentée comme une pièce maîtresse du dispositif de Brigitte Barèges. Son départ interroge et l’absence de véritable justification alimente les spéculations.

Laurence Got-Villiers a bénéficié d’une spécialité « locale » : les « allers-retours ». Comme d’autres collaborateurs de Brigitte Barèges, Laurence Got-Villier, a quitté les services municipaux avant de revenir, deux ans plus tard, à la mairie de Montauban. C’est, d’ailleurs, ce « yo-yo » entre la direction dune boite de communication privée et la municipalité montalbanaise qui a motivé l’ouverture d’une enquête au sujet des marchés de la communication de la mairie de Montauban.

Contacté par France 3 Occitanie, Laurence Got-Villier n’a pas souhaité s’exprimer.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Haute-Garonne Législative Partielle : polémique autour du maintien du tribunal de Saint-Gaudens

Le tribunal de Saint-Gaudens agite la législative partielle sur la 8ème circonscription de la Haute-Garonne. Le candidat En Marche, Michel Montsarrat, affirme qu’il n’existe pas de risque de disparition. Son principal adversaire, le député sortant, Joël Aviragnet, estime au contraire que le tribunal est en danger et promet de se mobiliser en cas de réélection.

Palais de Justice de Saint-Gaudens (31). Photo MaxPPP

Palais de Justice de Saint-Gaudens (31). Photo MaxPPP

Michel Montsarrat est formel. Saint-Gaudens va conserver son tribunal. Le candidat En Marche ! invoque un engagement de la Garde des Sceaux, Nicole Belloubet, et affirme que rien ne va changer. Joël Avirragnet est tout aussi affirmatif. Mais le candidat socialiste estime, au contraire, que le tribunal peut devenir « une simple annexe du tribunal de Toulouse ». Contacté par France 3 Occitanie, Joël Aviragnet déclare : « il faut garder un Procureur car sans Procureur, il n’y a pas de Barreau et d’avocats ».

Joël Aviragnet promet de se mobiliser s’il retrouve son siège de député : rendez-vous avec la ministre de la Justice, question orale et écrite au gouvernement. Le socialiste veut utiliser les outils qu’il a employé sur les déserts médicaux.

En réalité, la ligne de fracture entre les deux candidats ne passe pas par « suppression ou maintien ». Le ministère de la Justice répète en boucle qu’aucun tribunal ne va être rayé de la carte judiciaire. En récusant toute idée de disparition, Michel Monsarrat répercute la parole et les engagements du gouvernement qu’il soutient. Mais, en pointant un risque de déclassement du tribunal de Saint-Gaudens, Joël Avirragnet, se contente de tirer les conséquences des propos tenus par la Chancellerie.

Nicolas Belloubet rejette toute fermeture de tribunaux dans le Comminges comme ailleurs en France. Mais la ministre de la Justice précise également que des juridictions peuvent devenir, selon son expression, « des lieux de justice ». Autrement dit, des tribunaux « de plein exercice » peuvent se transformer en simple « salle d’audience », sans Parquet ni magistrats à demeure.

Au delà de la polémique, les échanges frontaux entre Michel Montsarrat et Joël Aviragnet montrent une évidence : la campagne va être « cash ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

16 Jan

Haute-Garonne : pourquoi le maire de Ramonville, Christophe Lubac, quitte le PS

Le maire de Ramonville ne quitte pas le PS. Christophe Lubac estime qu’il se contente de clarifier sa position et rejoint le nouveau mouvement de Benoît Hamon, Génération-s.

Christophe Lubac, maire de Ramonville. Photo : facebook

Christophe Lubac, maire de Ramonville. Photo : facebook

L’annonce a pris la forme d’une tribune sur une page Facebook. Christophe Lubac quitte le PS et explique sa décision.

L’ex-numéro du 2 du PS31 parle d’une clarification et pas vraiment d’un départ du PS. Christophe Lubac rappelle, d’ailleurs, que le 1er fédéral du PS31, Sébastien Vincini, lui a demandé de clarifier sa position politique. C’est ce qu’il fait. Et, pour le maire de Ramonville, son adhésion à Génération-s  est une évidence. Christophe Lubac est un « historique » chez Benoît Hamon. Le maire de Ramonville a accompagné l’ancien ministre de François Hollande lors des Primaires, de la Présidentielle. Mais il est également un soutien de la première heure dans les deux mouvements crées par Benoît Hamon : le mouvement du 1er Juillet puis Génération-s.

Christophe Lubac ne revendique aucune responsabilité dans le nouveau mouvement « hamoniste ». Le maire de Ramoville se veut un militant. Dans les prochains jours, des « cafés Générations » doivent être lancés à Toulouse. L’annonce officielle et le calendrier de ses rencontres seront arrêtés lors d’une réunion prévue ce mardi 16 janvier.

Mais la tonalité générale prend la forme d’une main tendue. Christophe Lubac invite autour de la table les écologistes et « tous les progressistes de la Gauche ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

Tarn : une seule candidate pour prendre la tête d’En Marche…pour le moment

En Marche ! doit remplacer son référent dans le Tarn. Pour le moment, une seule femme, France Gerbal-Medalle est candidate.

Photo : MaxPPP/Tanguy

Photo : MaxPPP/Tanguy

L’équipe départementale d’En Marche ! a remis collectivement sa démission. Après 18 mois de mandat, Clément Baller et son staff ont passé la main. Le parti d’Emmanuel Macron doit assurer une relève. Les statuts d’En Marche permettent au « local » de formuler des propositions à condition qu’elles soient paritaires c’est-à-dire qu’elles portent sur un homme et une femme. Les instances nationales, plus précisément le Bureau Exécutif se prononce. Le Bureau Exécutif peut ensuite (s’il le juge utile ou opportun) demander un vote de confirmation aux adhérents.

C’est dans ce cadre qu’une consultation est ouverte localement jusqu’au 22 janvier. Les marcheurs tarnais peuvent faire remonter deux noms à Paris. Pour le moment, une seule candidature existe. Ancienne conseillère municipale en charge de la coopération décentralisée, France Gerbal-Medalle est consultante en oenotourisme.

Selon nos informations, d’autres candidatures pourraient être officialisées.

En toute hypothèse, le Bureau Exécutif d’En Marche se prononcera début février.

Laurent Dubois (@laurentdub)

15 Jan

Législative Partielle en Haute-Garonne : En Marche ! lance (enfin) sa campagne

Conférence de presse, visites ministérielles et déplacement du porte-parole du gouvernement. En Marche ! se lance dans la bataille électorale du Comminges.

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Les sympathisants d’En Marche ! s’inquiètent et évoquent une absence de campagne. Sur la 8ème circonscription de la Haute-Garonne, des marcheurs expriment un malaise : « ils ne se passent rien, on n’entend rien« . Plusieurs sources expriment le même sentiment. Les plus pessimistes évoquent même, face à ce marasme, un risque de défaite. Contacté par France 3 Occitanie, le candidat de la majorité présidentielle, Michel Monsarrat, reconnaît que « cela ne bouge pas beaucoup« .

Michel Montassarat a assisté à plusieurs déplacements ministériels en région toulousaine. Mais un post sur Facebbok ne fait pas une campagne électorale.

En revanche, le principal concurrent du candidat En Marche! organise des réunions publiques. Joël Aviragnet bénéficie de la force militante du PS et de l’appui de la présidente de la Région, Carole Delga.

En juin dernier, avant l’annulation du scrutin par le conseil constitutionnel, le candidat En Marche ! a frôlé le victoire. Mais le territoire du Comminges reste un territoire socialiste. Les foudres du juge électoral n’ont pas modifié la physionomie d’une terre ancrée à gauche depuis des années. Bref, l’élection d’un député En Marche ! n’est pas acquise. Le climat national peut également peser, négativement, dans la balance. Une augmentation du prix du diesel, une hausse de la CSG pour les retraités ou encore des trop perçus versés par la mutuelle sociale agricole peuvent influencer l’électorat.

Dans ce contexte, le parti d’Emmanuel Macron n’a pas trop de 3 mois pour faire campagne. Surtout que, dans ce calendrier, il faut intégrer les vacances de Février. Le temps est non seulement compté. Il est réduit.

Certains soutiens de Michel Montsarrat ont conscience de l’étroitesse de la fenêtre de tir.

Selon nos informations, ils ont alerté le candidat. Depuis plusieurs semaines, Michel Montsarrat dispose d’un directeur de campagne. Le référent départemental d’En Marche ! Pierre Casteras est aux manettes. Ancien élu socialiste dans le Comminges, il connaît le territoire et il a une expérience des opérations électorales. Mais cet atout ne s’est pas traduit, pour le moment , dans les faits. Pas de réunion publique ou de tractage sur les marchés.

Cette « bizarrerie » a une explication. En Marche ! est un parti centralisé. En fait, c’est Paris qui devait donner le coup d’envoi. C’est fait. Les documents de campagne (affiches, tracts) sont en cours de rédaction et d’imprimerie. Mais, surtout, un agenda est fixé. Une réunion doit valider ce soir, lundi 15 janvier, la date et le lieu. Mais une conférence est programmée pour le vendredi 19 janvier. Elle pourrait se dérouler à Mazères-sur-Salat.

La stratégie d’En Marche ! est de surfer sur les bons sondages d’Emmanuel Macron et de son premier ministre. La ligne est simple : « nationaliser » en partie le vote de mars prochain. Fin janvier, le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, pourrait venir soutenir Michel Montsarrat. D’autres ministres sont également annoncés. Parmi eux, Christophe Castaner. Le secrétaire d’Etat en charge des relations avec le Gouvernement cumule cette fonction gouvernementale avec celle de délégué général d’En Marche !

Les députés de la Haute-Garonne vont également occuper le terrain.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

Auterive : des élections municipales dimanche, après des démissions en série

Les électeurs de cette ville de Haute-Garonne de 9500 habitants sont convoqués aux urnes dimanche 21 janvier pour le premier tour des élections municipales. Un scrutin consécutifs à des démissions en chaîne au sein du conseil municipal. Trois listes sont en concurrence.

La mairie d'Auterive (Photo : capture écran Google Maps)

La mairie d’Auterive (Photo : capture écran Google Maps)

Auterive (Haute-Garonne) est une petite ville paisible. A 35 kilomètres au sud de Toulouse, la ville profite de la douceur du Lauragais. Mais sa vie politique locale est depuis quelques temps particulièrement mouvementée. Et c’est un euphémisme.

Les 9500 habitants d’Auterive (la population augmente régulièrement depuis quelques années selon l’Insee) voient le conseil municipal se déchirer à tel point qu’il faut donc retourner aux urnes ce dimanche 21 janvier (et le 28 pour un éventuel second tour) pour élire de nouveaux conseillers municipaux qui choisiront à leur tour le nouveau maire.

Un mandat particulièrement perturbé

Ce sont les démissions successives dans l’équipe municipale qui ont conduit à cette situation. Elu en 2014, le maire Jean-Pierre Bastiani avait constitué une équipe disparate, notamment en fusionnant sa liste avec une autre pour reprendre une mairie perdue en 2008 au profit du socialiste Christophe Lefèvre. Jean-Pierre Bastiani, ancien député UDI de la circonscription (il avait battu un certain Lionel Jospin en 1993), a fait face ces derniers mois à des tensions très vives au sein de son équipe. Au point de démissionner lui-même de son mandat de maire en janvier 2017 : après avoir retiré leur délégation à deux adjoints, une partie de sa majorité s’était rebellée. Le conseil municipal l’avait reconduit à son poste mais de nouvelles démissions fin 2017 ont mis fin à la situation. Désormais, ce sont les électeurs qui vont trancher.

Le maire en seconde position

Et Jean-Pierre Bastiani, 65 ans, n’est plus tête de liste. Il figure en deuxième position sur la liste « Ensemble Continuons d’Agir » conduite par son adjointe Nadine Barre. « J’ai été sollicitée par Jean-Pierre Bastiani qui estime que j’étais la mieux placée pour conduire la liste, explique Nadine Barre. J’ai toujours était loyale envers lui, toujours à ses côtés » Cette militante du parti radical valoisien (qui vient de fusionner avec son homologue du parti radical de gauche) précise aussi que c’est elle qui a demandé au maire sortant de l’accompagner sur sa liste, en seconde position. « Que les choses soit claires, estime Nadine Barre : Jean-Pierre Bastiani ne sera pas le prochain maire d’Auterive, comme certains veulent le laisser entendre. Je ne serai pas sous tutelle ». Selon elle, les habitants d’Auterive sont « choqués » par ces élections et par « la manière dont on a essayé de sortir Jean-Pierre Bastiani ». Quant aux soubresauts qu’a connu la majorité municipale ces deux dernières années, Nadine Barre indique que son équipe s’est engagée à « résoudre les soucis entre nous ». Sans claquer la porte.

La gauche unie

A gauche, c’est René Azema qui reprend, comme en 2014, le flambeau de « Auterive Autrement ». Il a réuni les différentes formations de gauche derrière son nom. Car là aussi, les choses n’ont pas toujours été simples. En 2008, la gauche avait ravi la mairie à Jean-Pierre Bastiani qui était maire depuis 1989. Mais une partie de la majorité d’alors, dont René Azéma, s’est détachée du maire Christophe Lefèvre. Au point de se présenter en 2014 face à lui, ce qui avait valu à René Azéma son exclusion du PS. C’est alors Jean-Pierre Bastiani qui a profité de la division à gauche pour reprendre la mairie.

« Ma liste est plurielle, explique René Azéma. Sur 29 colistiers, il n’y a que 6 encartés, 3 socialistes, 2 PCF et 1 Verts. J’ai pour ma part, auprès des habitants, une image de rigueur et d’honnêteté qui permettra de sortir de la période que l’on vient de vivre ». « Si nous gagnons les élections, notre liste sera opérationnelle de suite, poursuit sa colistière PS Kathy Hoareau. Tous nos élus auront un dossier à suivre ou une délégation pour être efficaces jusqu’aux élections de 2020. La priorité est d’apaiser les choses et de redonner une dynamique à une ville endormie ».

La première adjointe à la tête d’une liste « d’ouverture »

A Auterive, décidément rien n’est simple. Une troisième liste est en lice dimanche. Joëlle Teissier conduit « Auterive 2018, ville sereine ».  Elue en 2014, N°2 sur la liste de… Jean-Pierre Bastiani, elle est toujours première adjointe et a conservé ses délégations. Mais pour cette campagne, elle a pris le large. « Je veux servir la ville, être au service des habitants, explique Joëlle Teissier, qui s’occupait des affaires scolaires dans l’équipe sortante. Mais pas dans les mêmes conditions. Il y a eu trop d’attitudes nombrilistes parmi les élus ». Elle indique avoir rassemblé sur sa liste des habitants d’Auterive venus de tous les horizons politiques. La droite, le centre, la gauche. Cela vous rappelle quelque chose ? « Ma liste n’a pas de couleur politique, précise Joëlle Teissier, je ne suis moi-même encartée nulle part mais je me sens proche de la démarche du Président de la République et de la République en marche« . Elle souhaite mettre en valeur le potentiel de la ville, sa richesse patrimoniale, économique et associative.

Pas de fusion au soir du premier tour

Joëlle Teissier fait une promesse : « quelque soit le résultat du premier tour, ma liste ne fusionnera avec aucune autre ! ». Même son de cloche pour Nadine Barre qui affirme ne qu’il n’y aura pas de fusion après le premier tour et précise que sa liste rassemble déjà des candidats issus de trois listes différentes des municipales de 2014. La liste de gauche de René Azéma, déjà unie, n’a également aucune intention de solliciter les autres listes après le premier tour.

Les électeurs ont désormais les cartes en main. Réponse dimanche soir.

FV (@fabvalery)

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