Matière fécale et orifice anal. Le député du Tarn, Philippe Folliot, réagit avec des mots « poétiques » à des propos tenus lors d’un cocktail parisien et assimilant son village au « trou du cul du monde ».
La défense de la ruralité est un thème classique et même banal, surtout en plein salon de l’Agriculture. De nombreux élus mettent la main sur le cœur pour vanter les charmes de nos campagnes et les vertus de l’élevage. Mais le député du Tarn, Philippe Folliot, ajoute un nouveau chapitre.
Un chapitre pour le moins original. Dans son « édito » du mois, le parlementaire respecte la règle de base de l’ode à la ruralité. Philippe Folliot exprime des sentiments forts, digne d’une histoire d’amour :
Je parlais avec passion de mon village, de ma montagne
Mais ce qui est moins banal et pas vraiment « fleur bleue », c’est la suite de l’histoire. Après avoir déclaré sa flamme au milieu d’un cocktail parisien, Philippe Folliot reçoit, en plein visage, une phrase de l’un des invités
Pour lui, j’habitais au « Trou du cul du monde »
L’incident aurait pu en rester là. Mais Philippe Folliot a décidé de prendre sa plume pour rendre public sa réaction ou plutôt son émotion :
Au début, je me suis dit que c’était peut-être de l’humour noir. Je n’ai pas immédiatement saisi « la haute portée symbolique » d’assimilation de ma ruralité viscérale à l’orifice anal, peut-être synonyme de plaisir pour quelques-unes et pour quelques, mais d’évacuation de matières fécales pour tous
Après ces propos, très torchés, Philippe Folliot retrouve un ton plus basique en évoquant la situation des routes départementales et des collèges en zone rurale.
Rabelais a laissé à la postérité des pages sur le plaisir de satisfaire les besoins naturels. Mais il manquait dans la prose politique une sortie sur les déjections qui ne sont pas canines. Philippe Folliot vient de combler ce manque.
Laurent Dubois (@laurentdub)