13 Mar

Conseil Régional : les quatre élus France Insoumise demandent de pouvoir former un groupe et s’estiment « bâillonnés »

Myriam Martin, conseillère régionale "Ensemble"-La France Insoumise

Myriam Martin, conseillère régionale « Ensemble »-La France Insoumise

Liem Hoang Ngoc, Myriam Martin, Jean-Christophe Sellin et Guilhem Serieys ont tenu une conférence de presse ce mardi à Toulouse. Ils demandent à pouvoir créer un groupe dans l’assemblée régionale et dénoncent « une manœuvre politicienne » de leurs anciens alliés.

Actuellement il faut 7 élus minimum pour pouvoir constituer un groupe dans l’hémicycle du Conseil Régional d’Occitanie. « 7 sur 158 élus, là où le précédent ratio était de 6 pour 91 élus dans l’assemblée midi-pyrénéenne. Nous avons donc baissé le seuil » nous explique-t-on du côté du bureau de l’Assemblée. Mais les Insoumis rétorquent que dans d’autres régions de France comme en Normandie, Bretagne ou Aquitaine certains groupes comptent 3 ou 4 élus. Et de dénoncer une « manœuvre politicienne » menée contre eux par Gérard Onesta.

Ils jouent le rôle de martyrs »

L’actuel Président EELV du bureau de l’Assemblée refuse « de descendre dans cette arène-là » et se contentera de rappeler le règlement intérieur. L’ancienne tête de liste Nouveau Monde en Commun qui avait permis une union des Verts à LFI en passant par le PC ne décolère pourtant pas. « J’ai tout fait pour éviter la rupture. J’ai même menacé de démissionner de ma présidence de groupe et de me mettre en Non-Inscrit. Quand ces quatre élus bloquaient systématiquement toutes nos propositions dès le début de la mandature, j’ai dit qu’il fallait laisser du temps au temps. Mais maintenant, ça suffit. Ils jouent le rôle de martyrs ! »

Leur rupture, les quatre élus LFI l’attribuent à leur opposition à « l’augmentation du temps de travail sans augmentation de salaire des agents régionaux à l’inverse des élus du PS, d’EELV et du PCF ». « Il y avait une disparité de statut entre les deux anciennes régions. On s’est aligné sur le plus haut. Carole Delga a pris là une vraie mesure de gauche » réponds Gérard Onesta.

Du côté du cabinet de la Présidente de région, on estime avoir fait des gestes d’ouverture. « Nous avons décidé de maintenir Myriam Martin à la présidence de la commission Education Jeunesse. De même, Guilhem Serieys est toujours membre de la commission permanente. Nous sommes restés sur la règle de la proportionnelle de décembre 2015 alors que nous n’y étions pas obligés » explique Laurent Blondiau.

Moins de temps de parole »

Pour l’heure,  Liem Hoang Ngoc, Myriam Martin, Jean-Christophe Sellin et Guilhem Serieys sont donc non-inscrits. Les quatre Insoumis demandent à pouvoir former un groupe pour bénéficier « de moyens matériels et la possibilité de participer à l’organisation des débats en Assemblée ». « 30 secondes de temps de parole en moins. Voilà ce qu’ils perdent tous les trimestres. Pour le reste, ils bénéficient des mêmes droits que les autres élus : droit d’amendement, droit de siéger en commission, droit de demander des enquêtes » rétorque-t-on du côté du bureau de l’assemblée. « Un élu Non inscrit ne peut intervenir qu’une minute et trente secondes en assemblée plénière. Nous n’avons même plus de tribune dans le journal de la région » se désole Myriam Martin qui parle de « déni de démocratie ».

Concernant les moyens matériels, fini désormais les collaborateurs, et encore moins de bureaux mis à disposition pour les quatre élus. « En tant que Présidente de Commission, je dois désormais tout gérer toute seule au niveau de l’organisation notamment » explique Myriam Martin. « Ces moyens sont attribués proportionnellement au nombre d’élus dans l’hémicycle » précise le cabinet de la présidence de région « tout cela étant régi par le code général des collectivités territoriales ».

La menace de saisir le tribunal administratif »

Dans le refus qui leur est opposé de former un groupe, les élus de La France Insoumise évoquent aussi des raisons politiques, notamment « un risque que les élus La République En Marche forment un groupe ».  « C’est ce que nous répond Carole Delga » assure Myriam Martin. D’autres suspectent aussi des scissions possibles chez les Radicaux ou encore au PS. « Il n’y a pas eu d’autres demandes de formations de groupe à ma connaissance » répond Laurent Blondiau. Le directeur de cabinet de Carole Delga précise que « Jennifer Courtois-Périssé, seule élue LREM régionale, a même choisi de rester dans le groupe de la droite et du centre et bénéficie donc des moyens de ce dernier ».

Dans leur communiqué commun, les quatre élus régionaux de LFI assurent qu’ils utiliseront « tous les moyens juridiques et démocratiques pour que leur courant soit respecté et représenté au sein de la région Occitanie ». Ils n’excluent pas la possibilité de saisir le tribunal administratif. « Selon le code général des collectivités territoriales, c’est la collectivité qui choisit à partir de quel nombre d’élus un groupe peut se former» assure Laurent Blondiau. Un argument loin de convaincre les Insoumis.

Patrick Noviello (@patnoviello)

Législative en Haute-Garonne : « une mauvaise compréhension des mesures du gouvernement » pour le candidat En Marche

5 jours avant le second tour, Michel Monsarrat, revient sur le vote du dimanche 11 mars. Interview cash sur les raisons de son dévissage au 1er tour. Le candidat En Marche évoque également sa campagne et affirme pouvoir encore gagner

Michel Monsarrat. Photo Facebook

Michel Monsarrat. Photo Facebook

Le Blog Politique. Vous perdez plusieurs milliers de voix entre juin dernier et le vote de dimanche. Comment expliquez-vous cette chute ?

Michel Monsarrat. Les résultats du 1er tour sont la conséquence d’une forte abstention, ce qui est le cas de toutes les partielles. Mais c’est également un manque de compréhension des mesures du gouvernement qui ne porteront tous leurs fruits, en faveur notamment du pouvoir d’achat, qu’à moyen terme. Enfin ce qui a pesé, c’est une mobilisation de l’appareil socialiste départemental et régional, qui dans ce contexte fait le plein de ses voix.

Un manque de compréhension des mesures du gouvernement

Le Blog Politique.  Votre contre-performance est-elle liée à votre campagne ?

Michel Monsarrat. J’ai le sentiment d’avoir fait une campagne collective, sincère et positive. Toute mon équipe et moi-même poursuivons notre campagne de terrain et d’explications.  Notre objectif est  de mobiliser les abstentionnistes. Ils  auront à choisir entre l’immobilisme des socialistes  et ma volonté, avec  La République en Marche,  de changement et de progrès. Notre circonscription et la France en ont besoin.

Choisir entre l’immobilisme des socialistes et ma volonté de changement

Le Blog Politique. Au sein d’En Marche, des voix pointent le manque d’implication et de méthode de votre directeur de campagne. Une réaction ?

Michel Monsarrat. Notre campagne a été menée avec toute notre énergie, et notre équipe s’est comportée comme un pack parfaitement soudé.

Le Blog Politique. Comment jugez-vous le résultat de votre adversaire socialiste ?

Michel Monsarrat. Comme je l’ai dit plus haut le PS a fait le plein de ses voix.

Le PS a fait le plein de ses voix

Le Blog Politique. Comment allez-vous mener la campagne d’entre deux tours ?

Michel Monsarrat. En redoublant  nos efforts pour convaincre les abstentionnistes.

Convaincre les absentionnistes

Le Blog Politique. Vous êtes en ballotage très défavorable. Vous pensez pouvoir encore gagner ?

Michel Monsarrat. Bien entendu.

Propos recueillis par Laurent Dubois (@laurentdub)

Le PC appelle à voter pour le candidat socialiste dans la législative en Haute-Garonne

Le parti communiste de le Haute-Garonne demande à ses électeurs de se reporter, au second tour, sur le candidat socialiste.

Photo : MaxPPP

Photo : MaxPPP

Le PC a été éliminé dès le 1er tour de la législative dans le Comminges. Pour le second, le parti communiste de la Haute-Garonne appelle à voter socialiste :

Nous appelons à battre la droite que représente le candidat d’Emmanuel Macron en votant au second tour Joël Aviragnet candidat du PS.

Les communistes justifient se ralliement par un front anti-Macron :

La colère face à la baisse du pouvoir d’achat, notamment des retraités ou par rapport à la casse des services pblics doit s’exprimer encore plus fort le dimanche 18 mars. Le député socialiste a bénéficié du contexte de sanction voulu par nos concitoyens et de ses six mois de mandats où il a voté en opposant à Emmanuel macron.

Lors du 1er tour, le dimanche 11 mars, la candidate communiste, Corinne Marquerie, a obtenu 2,63% des suffrages exprimés.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Des plaintes concernant le déroulement du vote pour la législative partielle en Haute-Garonne

Des délégués du candidat En Marche, Michel Monsarrat, se plaignent d’agressions verbales lors des opérations électorales. Un des délégués saisit le préfet.

Photo : MaxPPP

Photo : MaxPPP

Des obstacles pour signer les procès-verbaux et des propos agressifs de la part de présidents de bureaux de vote. Les délégués du candidat En Marche se plaignent du déroulement des opérations de vote et de contrôle lors du premier tour dimanche 11 mars, qui a vu le candidat PS Joël Aviragnet arriver en tête devant le candidat LREM Michel Montsarrat.

Dans toutes les élections, le code électoral (art R47) prévoit des délégués. Désignés par le candidat, ils surveillent le déroulement des opérations électorales. La législative en Haute-Garonne ne fait pas exception à la règle. Et, selon les délégués du candidat En Marche, il y eu des incidents. Certains sont bénins et relèvent « simplement » d’une tension liée à la compétition électorale. Une tension qui est forcément exacerbée. L’organisation d’un élection partielle est liée à une annulation de la précédente élection et cette annulation ressort d’un recours déposé par le candidat En Marche. Dans ce contexte, les frictions sont quasiment inévitables entre les représentants d’En Marche et les soutiens du candidat socialiste.

Mais, pour un des délégués d’En Marche, des incidents sont suffisants importants pour être signalés au préfet. Pour le représentant de Michel Monsarrat, les faits se sont déroulés sur l’ex-canton de L’Isle-En-Dodon. Le délégué d’En Marche souligne que sa mission de contrôle s’est globalement bien déroulée. Dans le courrier adressé à la préfecture, il précise :

Pour le reste, cela s’est très bien passé. Les maires très accueillants me proposaient le café à plusieurs reprises, voire à manger à midi que je n’ai pas accepté, n’ayant pas de temps suffisant pour aller dans toutes les communes. Mais cela n’empêchait pas des discussions amicales.

Le délégué d’En Marche mentionne également des problèmes avec un panneau d’affichage. Mais il précise que les échanges, à ce sujet, avec le maire du village concerné se sont déroulés « très » normalement.

En revanche, sur une autre commune, un président de bureau de vote est beaucoup moins coopératif. Selon le délégué de Michel Monsarrat, le président ne veut pas le saluer. Mais, surtout, il refuse que le représentant d’En Marche signe les procès-verbaux. Dans le courrier envoyé au préfet, le représentant d’En Marche rapporte l’échange suivant :

Non tu ne signes rien du tout. Ici on n’a pas besoin de contrôle. Tu peux partir on n’a pas besoin de types comme toi

Le délégué d’En Marche précise que les procès-verbaux seront finalement signés, suite à l’intervention du maire de la commune.

Laurent Dubois (@laurentdub)

12 Mar

Législative en Haute-Garonne : la dégringolade d’En Marche !

En 10 mois, le score d’En Marche sur la 8ème circonscription de la Haute-Garonne a été divisé par 3.

Michel Monsarrat. candidat EM en Haute-Garonne. Photo : facebook

Michel Monsarrat. candidat EM en Haute-Garonne. Photo : facebook

Entre juin 2017 et mars 2018, le vote Macron a chuté sur la 8ème circonscription du Comminges. Ce n’est pas une question de casting. L’affiche électorale est identique. A 10 mois de distance, c’est le même candidat qui porte les couleurs d’En Marche ! Mais Michel Monsarrat a perdu… 8 890 voix.

En juin 2017, dans la foulée de l’élection présidentielle, le candidat En Marche ! obtient 14 541 suffrages exprimés. Le dimanche 11 mars 2018, Michel Monsarrat ne recueille plus que 5651 voix.

Dans le même temps, son adversaire socialiste connaît une évolution inverse. Joël Aviragnet passe de 7739 voix en juin 2017 à 10 777 suffrages exprimés. Le candidat PS a gagné 3 038 électeurs.

Le nombre de votants est pourtant moins important en mars 2018 (29 337) qu’en juin 2017 (40 332). Mais, en données brutes, le recul du vote En Marche ! est spectaculaire. Contacté par France 3 Midi-Pyrénées, Michel Monsarrat reconnaît cette évidence. Il est également lucide sur les raisons de son « dévissage ». Le candidat de la majorité présidentielle met en avant la question du pouvoir d’achat. La hausse de la CSG et du prix du diesel lui ont coûté des voix.

L’abaissement de la vitesse à 80 km/hsur le réseau secondaire a également pesé dans la balance.

Bref, le climat national est défavorable. D’ailleurs, dans ce contexte, le soutien de plusieurs membres du gouvernement a pu être contre-productif.

Le Comminges est un micro-climat. Depuis des décennies il vote à gauche et le PS est très implanté. Mais la partielle commingeoise est également un sondage grandeur nature sur la politique d’Emmanuel Macron.

Laurent Dubois (@laurentdub)

11 Mar

Législative en Haute-Garonne : pas de taux de participation

La préfecture ne communiquera pas le taux de participation.

Photo MaxPPP

Photo MaxPPP

Ce dimanche 11 mars, les électeurs de la 8ème circonscription de la Haute-Garonne votent dans le cadre d’une législative partielle. Le second tour se déroulera dimanche prochain, le 18 mars. Mais, dans les deux cas, qu’il s’agisse du 1er ou du 2nd tour, la préfecture ne communiquera pas le taux de participation. Traditionnellement, un chiffre officiel est publié à 12 heures, un autre à 17 heures. Le « définitif’ est rendu public à 19 heures. Ces différentes communications s’appliquent aux scrutins nationaux, locaux et européens.

Mais, s’agissant de la « partielle » dans le Comminges, aucun taux de participation ne sera publié.

Contactée par France 3 Occitanie, la préfecture précise que cette absence de publication officielle s’explique par un simple fait : il s’agit d’une élection législative… »partielle ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

09 Mar

Congrès du FN : Louis Aliot, député des Pyrénées-Orientales, « le but c’est de gouverner »

Ce week-end, le Front National se réunit en Congrès à Lille. Le numéro 2 du FN, Louis Aliot, s’exprime sur cette échéance et s’explique notamment sur le changement de nom de son parti. Le député des Pyrénées-Orientales livre surtout un des axes de la refondation du Front National : une alliance avec des partenaires. Interview

Louis Aliot. Député des Pyrénées-Orientales. Photo : MaxPPP

Louis Aliot. Député des Pyrénées-Orientales. Photo : MaxPPP

Le Blog Politique. Le Congrès de Lille est présenté comme un « congrès » de refondation. Quels sont, selon vous, les axes de cette refondation ?

Louis Aliot : Trois axes : s’implanter, s’allier et gouverner. S’implanter, notamment en travaillant les municipales pour que nos idées soient implantées et défendue partout par des élus compétents, sincères et désintéressés. S’allier car il est important de partager un projet et de le défendre à plusieurs. Les européennes et les municipales sont d’excellentes occasions pour cela.Gouverner, car nous sommes dans une course contre la montre qui peut mener à la disparition du pays tel que nous l’ont légué nos ailleuls. Le but de la politique c’est de gouverner ! Il est temps de tout mettre en œuvre pour le faire. De l’ambition, du dialogue et une formation solide, telles sont les conditions de cette réussite

S’allier, car il est important de partager un projet et de le défendre à plusieurs

Le Blog Politique :   Un des temps forts du Congrès de Lille est le changement de nom du parti. Pourquoi ce changement ?

Louis Aliot. Non juridiquement  et politiquement le temps fort du Congrès ce sont les statuts qui vont changer. Le nouveau nom devra être entériner après le congrès par un vote par correspondance des adherents. Nous sommes une démocratie et ce sont nos adhérents qui décident ! Personne d’autre.

Le Blog Politique :  Changer de nom, c’est tourner la page  Jean-Marie Le Pen ?

Louis Aliot. On ne peut tourner une page aussi importante et personne ne souhaite l’oublier. Mais il faut passer à autre chose et mettre en adéquation les idées que porte Marine avec une ligne directrice qui sera symbolisée par ce nouveau nom. Marine nous a conduit a beaucoup de succès. Il est normal qu’elle imprime sa marque à notre projet politique.

Il faut passer à autre chose

Le Blog Politique. Un changement de nom peut-il perturber certains de vos militants ?

Louis Aliot. Il y aura des nostalgiques. C’est sur. Je ne m’y suis pas résolu moi même de gaieté de cœur. Mais ma législative victorieuse dans les Pyrénées-Orientale m’a ouvert les yeux sur cette nécessité. Pour un grand rassemblement dynamique et victoirieux, c’est une nécessité.

Le Blog politique. Un indice sur ce nom qui sera dévoilé à Lille ? 

Louis Aliot. La primeur doit en revenir à Marine qui l’annoncera aux adhérents.

Le Blog Politique. Un sondage récent indique que 55% des français ne souhaitent pas que Marine Le Pen soit candidate à la prochaine présidentielle. Votre réaction ?

Louis Aliot. Nous sommes encore loin de ces échéances là et ne ne crois pas à ses tendances. Attendez de voir les dégâts sociaux et identitaires de la politique Macron et vous verrez que les français vont changer de ton. J’ajoute qu’il nous appartient de travailler dur pour mieux expliquer notre projet. Et rassurer, rassurer et rassurer encore…l’équilibre national est fragile et le peuple désinformé…

Rassurer et rassurer encore

Le Blog Politique.  Pourriez-vous être candidat en 2022 ?

Louis Aliot. Tant que Marine est la, présente et passionnée par son action au service de la France et des Français, je ne me pose même pas la question.

 Le Blog Politique. La prochaine échéance électorale sont les européennes. Comment préparez-vous ce rendez-vous électoral ?

Louis Aliot. En discutant beaucoup avec nos partenaires et avec des personnalités. En faisant aussi le bilan de notre action au parlement européen et en listant tous les problèmes que l’Union Europeeen a apporté à la France. Nous travaillons aussi à un projet de construction d’une autre Europe, respectueuse des identités et des libertés nationales. Une Europe des projets et des collaborations économiques gagnantes. Nous aurons un beau projet croyez moi. Nous étonnerons…

Propos recueillis par Laurent Dubois (@laurentdub)

[Edito] Cocktail des députés du Tarn à l’Assemblée : indécent ?

La coupe est pleine. Nous aurions dénoncé injustement des frais de cocktail de députés du Tarn de la majorité présidentielle. Dont acte. Tout cela sera expliqué en temps et en heure, sur ce blog ou ailleurs. Mais il y a des choses qu’on ne peut pas laisser passer. Alors de quoi parlons-nous exactement ? D’un cocktail donné à Paris, dans l’enceinte de l’Assemblée Nationale par trois députés du Tarn, Marie-Christine Verdier-Jouclas, Jean Terlier et Philippe Folliot.

« 36 euros 25 par invité » expliquent les trois députés tarnais dans leur « droit de réponse », « ce montant par personne est en dessous des prix en moyenne pratiqués dans le centre de Paris ». Ah bon ? J’étais la semaine dernière dans la capitale pour l’enregistrement de notre magazine de débat et j’ai invité trois de mes amis pour un apéritif dans un bar. J’ai déboursé moins de trente euros pour l’addition finale et certains d’entre nous ont même repris un verre.

Sans doute les trois députés tarnais trouveront un parfait contre-exemple à celui que je viens d’avancer et ainsi de suite. Mais là encore de quoi parlons-nous exactement ? « De fake news » comme l’ont écrit certains ? De secrets d’état ? Ne dramatisons pas voyons ! Il ne s’agit que d’un apéro après tout. Quoi que… Nous parlons quand même d’argent public, rappelons-le.

Qui étaient donc les « 109 » personnes que les députés tarnais déclarent comme « invités » ? Des citoyens comme vous et moi ? Non, des élus venus des circonscriptions des parlementaires tarnais. Ces derniers voulaient les rencontrer « pour échanger avec eux sur les problématiques de nos territoires » comme ils l’expliquent. Que Mme Jouclas-Verdier, MM Folliot et Terlier souhaitent les recevoir à Paris plutôt que sur leurs terres, c’est leur choix et je ne le critiquerai pas.

Toutefois, selon des parlementaires, que nous avons joints, l’addition reste « trop salée ». L’un d’eux nous dira notamment que « quand il invitait des élus locaux c’était à la buvette de l’assemblée et qu’un petit café suffisait. » A cinquante centimes l’unité, la facture ne dépassait jamais 20 euros. Une autre ancienne parlementaire de notre région nous explique également que « la questure pratique des tarifs préférentiels » qui, là aussi, auraient fait baisser la facture.

Mais revenons sur terre… A chacun d’estimer si 36 euros par personne pour un cocktail est une somme « indécente » ou pas. Pour ma part, j’estime que cet argent aurait pu être mieux utilisé. « C’est mon opinion et je la partage » comme disait l’autre. 36 euros, c’est la somme qu’a parfois une famille pour faire manger ses enfants pendant une semaine. 36 euros, c’est aussi le prix que peut payer un oligarque russe pour un verre d’eau de source. 36 euros c’est donc le prix d’un cocktail pour un élu tarnais invité à l’assemblée nationale. Indécent ? A chacun de se faire son opinion. La mienne est faite.

Patrick Noviello (@patnoviello)

Budget Participatif dans le Gers : le « Oui Mais » du député En Marche ! Jean-René Cazeneuve

Le  conseil départemental du Gers innove et une lance un budget participatif. Le député gersois Jean-René Cazeneuve trouve le principe intéressant. Mais il met en garde contre un coup de com’.

Jean-René Cazeneuve, député du Gers, Photo MaxPPP

Jean-René Cazeneuve, député du Gers, Photo MaxPPP

Paris, Rennes et 43 autres villes françaises ont adopté l’idée d’un budget participatif. Mais le Gers est le premier département a rejoindre le mouvement. Les gersois vont pouvoir décider de l’attribution de 3% du budget d’investissement du conseil départemental. L’enveloppe représente 3 millions d’euros. Une consultation va permettre de sélectionner les projets bénéficiaires.

Le député du Gers, Jean-René Cazeneuve réagit à l’initiative du président du président, Philippe Martin. Mais il émet des réserves.

Laurent Dubois (@laurentdub)

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