23 Mar

Assemblée Plénière au Conseil Régional : la France Insoumise dénonce les renoncements politiques de la majorité régionale

Les élus régionaux de la France Insoumise refusent d’adopter le volet « participation citoyenne » du programme de Carole Delga. Un refus justifié par les renoncements politiques de la présidente de Région, Carole Delga.

Carole Delga, présidente de la Région Occitanie. Phoro : MaxxPPP

Ce vendredi 23 mars, le conseil régional d’Occitanie discute, en assemblée plénière, d’une « charte pour la citoyenneté ». L’adoption de cette charte concrétise une promesse de campagne. L’introduction de budgets participatifs, d’enquêtes de terrain, de commissions citoyennes et d’un système de pétition et de votation est directement liée à un accord politique entre Carole Delga et la liste Nouveau Monde menée par Gérard Onesta.

Depuis 2015 et la campagne des régionales, les lignes ont bougé. En janvier 2018,  le groupe Nouveau Monde a été dissout et 4 élus Insoumis se retrouvent chez les « non-inscrits ».  C’est au nom de ce « groupe » que Liêm Hoang Ngoc a annoncé que les élus de la France Insoumise ne voteront pas un texte « qualifié » de « gadget ».

Pour justifier ce vote négatif, le conseil régional Insoumis invoque une absence de transparence. Pour Liêm Hoang Ngoc, la charte pour la citoyenneté a été « élaboré en solitaire par le secrétaire du bureau de l’assemblée ». Mais, c’est surtout, des renoncements politiques qui sont mis en avant :

Nous avons fait campagne pour défendre « tous les fonds publics à l’école publique ». La Région continue de financer les établissements privés. Nous avons fait campagne pour dénoncer les projets ferroviaires pharaonique et ruineux ? Et bien, le journal de la Région aux bons soins d’un tenant de la presse régionale (NDLR : Jean-Michel Baylet), fait l’apologie en grosses lettres bien grasses des LGV, tandis que l’édification de lignes secondaire attend toujours

Pour les élus Insoumis, la charte défendue par la majorité régionale est « paradoxale ». Elle doit établir « une démocratie participative » qui n’est pas respectée par ailleurs :

Avec les syndicats et associations d’usagers, nous regrettons que la convention TER ait été rendue publique si tardivement. Elle n’est d’ailleurs qu’un document de com sans objectifs chiffrés de fréquentation et sans analyse financière détaillée.

Après l’intervention orale de Liêm Hoang Ngoc, la présidente de Région, Carole Delga, a précisé que le conseiller régional Insoumise devait son mandat à un programme dans lequel figurait la charte pour la démocratie participative. Dans l’entourage de Carole Delga, un seul commentaire :  » c’est son opinion. Il faut le respecter ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

21 Mar

Tarn : Le maire (DVD) de Castres, Pascal Bugis, refuse que les Français payent pour les migrants

Le maire (DVD) de Castres, Pascal Bugis, dénonce le financement public d’une association venant en aide aux migrants.

Pascal Bugis, maire de Castres. Photo : MaxPPP

Le bulletin municipal de Castres arrive dans les boîtes à lettres. La livraison contient, comme d’habitude, un éditorial du maire. Mais l’édito pour « mars-avril 2018 » fait des vagues. Le texte signé par Pascal Bugis suscite de nombreux commentaires sur les réseaux sociaux.

Dans sa tribune, le maire de Castres commente l’arrivée de 30 migrants sur la commune de Lagarrigue. L’élu castrais apporte son soutien à son collègue et pointe les conditions d’arrivée des migrants. Pascal Bugis rapporte aussi l’étonnement du maire de Lagarrique face à l’ absence d’information et de consultation de la part de l’Etat.

Après ce premier passage, les propos du maire de Castres prennent une autre tournure. Pascal Bugis vise l’association en charge de l’accueil des migrants :

C’est une association qui serait à l’initiative des opérations d’accueil en toute discrétion

Le maire de Castres dénonce le financement public de l’association en question et généralise à l’ensemble des structures associatives en charge de l’accueil des migrants :

Cette association à l’instar de toutes celles qui encadrent des migrants mineurs…percevrait une dotation de 160 euros par jour et par mineur pris en charge…C’est ainsi une somme de 144 000 euros par mois qui serait versé à cette association castraise pour l’accueil de 30 migrants. Or il s’agit d’argent public, donc de l’argent du contribuable.

Pascal Bugis compare les aides publiques versées et le salaire d’un salarié :

Par le fruit de son travail un salarié rémunéré au SMIC perçoit environ 53 euros nets par jour.

Pour le maire de Castres, « des efforts sont demandés à tous ». Pascal Bugis évoque notamment le sort des collectivités mais aussi des français :

Les particuliers…subissent  au nom du redressement des comptes publics, augmentations de tarifs et créations de taxes, stagnation des salaires, amputation des retraites, recul du pouvoir d’achat.

Pascal Bugis pose une « question » :

Alors que la population française se paupérise et se précarise chaque jour davantage. Comment justifier que soit donnée priorité aux dépenses dont il est ici question (ndlr : l’accueil des migrants)

Pascal Bugis termine sa tribune en estimant que « nos dirigeants favorisent le déracinement de ces jeunes gens » et en s’interrogeant « sur les résultats durables » de cette politique.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

28 Fév

Condamnée à payer des frais de justice, Sylvia Pinel tarde à régler le FN

La députée radicale du Tarn-et-Garonne doit rembourser des frais de justice au Front National. Sylvia Pinel n’a pas verser les 600 euros exigés par le tribunal de Montauban. Le FN va demander une saisie sur ses indemnités parlementaires.

Sylvia Pinel, présidente du PRG. Photo : MaxPPP

Sylvia Pinel, présidente du PRG. Photo : MaxPPP

La condamnation remonte au mois de juin dernier. En pleine campagne des législatives, Sylvia Pinel a saisi le juge des référés. La députée sortante voulait obtenir le retrait d’affiches électorales posées par son concurrent FN, Romain Lopez. Le tribunal de Montauban a débouté l’ancienne ministre. Sylvia Pinel a perdu le procès et le  Front National a pu continuer à placarder ses affiches. Mais la justice a condamné Sylvia Pinel à rembourser les frais de justice de ses adversaires.

Le juge a fixé la somme à 600 euros. 8 mois après cette condamnation, le FN affirme ne pas avoir reçu un centime. Le destinataire des fonds, Romain Lopez, est formel :

J’ai contacté Madame Pinel pour régler cette situation à l’amiable car je ne m’inscris pas dans une logique conflictuelle.

L’avocat de l’ex-candidat, Patrice Charles,  est sur la même ligne :

Il n’y a eu strictement aucun versement et surtout aucun contact. Je comprends que, pour des raisons politiques, Madame Pinel n’ait pas voulu prendre contact directement avec Romain Lopez. Mais son avocat ou elle même auraient pu me contacter. Ce n’est pas le cas. C’est surréaliste. La somme n’est pas énorme et Madame Pinel a parfaitement les moyens de la régler. C’est illogique car des frais d’huissier vont s’ajouter

L’avocat de Romain Lopez annonce, d’ailleurs, qu’un huissier va délivrer, prochainement, un commandement à payer à l’ancienne ministre. Après cette étape, Patrice Charles, veut saisir le questeur de l’Assemblée afin d’obtenir une saisie sur l’indemnité parlementaire de Sylvia Pinel.

Evidemment, cette affaire de gros sous (ou plutôt de petite somme) prend une tournure politique. Romain Lopez profite de l’occasion pour « tacler » Sylvia Pinel :

C’est un comble qu’un député, qui plus est prompte à faire des leçons de morale comme Sylvia Pinel ne respecte pas les décisions de justice

Sur le fond, l’épilogue est connu d’avance. La créance de Sylvia Pinel repose sur une décision de justice. Elle est donc exigible et sera forcément exécutée. La seule inconnue concerne la date du versement et surtout le montant. Romain Lopez et son avocat sont déterminés à exercer toutes les voies de droit et l’addition risque d’augmenter. Autre certitude. Par maladresse ou de manière délibérée, Sylvia Pinel fait un « cadeau » à ses adversaires : une polémique.

Contacté par France 3 Occitanie, Sylvia Pinel n’a pas souhaité s’exprimer.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

16 Fév

Crise au MJS : le représentant de la Haute-Garonne demande aux « hamonistes » de quitter le mouvement

Soupçon de fraude et risque de scission. Depuis son dernier Congrès, le Mouvement des Jeunes Socialistes (MJS) se déchire entre pro-Hamon et pro-PS. Le représentant du mouvement en Haute-Garonne, Daniel Molina, demande qu’un nouveau congrès soit organisé mais sous le contrôle d’observateurs extérieurs.

Daniel Molina, MJS31; Photo : Facebook

Daniel Molina, MJS31; Photo : Facebook

Les 10 et 11 février derniers, le MJS a tenu son congrès. Pour plusieurs responsables locaux du mouvement, c’est un non-congrès ayant débouché sur la désignation d’une « direction auto-proclamée ». Le représentant de la Haute-Garonne figure parmi ceux qui dénoncent « des irrégularités lors des votes de plusieurs fédérations (ayant) sévèrement entaché la sincérité du scrutin ».

Contacté par France 3 Occitanie, Daniel Molina, évoque des « soupçons de fraude » et n’exclut pas un recours devant le tribunal administratif. Pour le Haut-Garonnais, la « situation est inextricable » et évoque, avec une cinquantaine de ses camarades, une nouvelle organisation en marge du MJS.

Malgré tout, Daniel Molina, tend la main. Il propose « un nouveau congrès mais avec des observateurs extérieurs, comme l’association AntiCor ou la ligue des droits de l’homme ».

Le jeune socialiste met également en avant une autre option. Mais elle est encore plus improbable que la première. Il s’agit du départ des « hamonistes » composant la nouvelle direction nationale du MJS.

La crise du mouvement est liée à une seule chose : la prise de pouvoir des soutiens de Benoît Hamon. Des soutiens qui sont en prise directe avec le mouvement de l’ex-candidat à la présidentielle, Génération-s. Daniel Molina et ses camarades des Hautes-Pyrénées, de l’Aude, de Mohiban et d’une trentaine d’autres départements veulent au contraire « travailler main dans la main avec le PS ».

Daniel Molina estime que les « hamonistes » doivent choisir :

Une nouvelle membre du bureau national, également élue régionale, a été exclue du PS car elle est membre de Génération-s. Ils ont le droit de trouver Génération-s formidable. Mais alors qu’ils y aillent. Génération-s va se transformer en parti et ce n’est pas possible d’être au MJS et chez Génération-s

A noter que Daniel Molina et les MJS fidèles au PS revendiquent une « autonomie vis-à-vis du parti socialiste ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

05 Fév

Crise Agricole : le cul des vaches ou celui des Zadistes, un sénateur interpelle le gouvernement

En pleine crise agricole, le sénateur du Tarn-et-Garonne, François Bonhomme, a posté un Tweet culotté. Une rangée de postérieurs dénudés en forme d’appel au gouvernement.

Photo Twitter

Photo Twitter

La crise agricole s’enkyste et la contestation s’étend. La balle est dans le camp du gouvernement et la demande des agriculteurs est toujours la même : une nouvelle carte des zones agricoles défavorisées. 72 heures avant une table ronde au ministère de l’Agriculture, le sénateur du Tarn-et-Garonne s’adresse aux pouvoirs publics. François Bonhomme demande que le gouvernement ne traite pas les Zadistes mieux que les agriculteurs.

 

La photo des pantalons baissés et illustrant le tweet a été prise sur le site de Notre Dame des Landes lors d’une visite préfectorale. François Bonhomme n’évoque pas ouvertement une humiliation ou une reculade de l’Etat. Mais le parallèle est explicite entre la « victoire » des Zadistes et la mobilisation, sans résultat,  des agriculteurs. Des agriculteurs ont retweeté le message de François Bonhomme. Mais le sénateur a également reçu le message d’un écologiste dénonçant le combat des agriculteurs comme une bataille d’arrière-garde. Une bataille pour défendre l’agriculture productiviste.

Réponse de François Bonhomme : « ce n’est pas le combat pour un modèle, c’est un combat pour éviter de disparaître ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Passerelle d’Albi : Patrice Bédier (PS) dénonce une « incroyable » imprévision après l’annonce de retards

La construction de la Passerelle d’Albi est retardée. Le conseiller municipal (PS) Patrice Bédier estime que le projet va « coûter 2 fois plus cher et va prendre 2 fois plus de temps »

Patrice Bédier, conseiller municipal PS Albi

Patrice Bédier, conseiller municipal PS Albi

Le chantier a débuté en juin 2017 et il devait s’achever au printemps 2019. Mais, depuis l’annonce de la maire d’Albi, vendredi 2 février, la date de l’inauguration de la Passerelle est inconnue. La société italienne chargée de la métallurgie, Omba, est engluée dans un impayé de 30 millions de l’un de ses clients. Elle ne pourra pas assurer les travaux sur le Tarn. Pour l’élu d’opposition, Patrice Bédier, ce contretemps n’est pas simplement lié à une turbulence dans la trésorerie du principal maître d’oeuvre de la Passerelle.  Pour le conseiller municipal socialiste, c’est un problème beaucoup plus profond, un problème de conception :

C’est incroyable qu’il n’y ait pas de réflexion globale. Le report à une date indéterminée n’est qu’un nouvel épisode. L’Agglomération a découvert que les engins de construction devait passer par le Tarn et qu’il fallait donc des bateaux spécialement aménagés. Pendant la campagne des municipales, Stéphanie Guiraud-Chaumeil chiffrait le chantier à 3 millions d’euros. De notre côté, on avançait le chiffre de 6 millions d’euros et nous y sommes à cause précisément de ce manque de prévoyance

Pour Patrice Bédier, la mésaventure avec le prestataire italien n’est pas un hasard :

Je n’ai rien bien-sûr contre les entreprises italiennes. Mais on aurait pu se renseigner sur elle. C’est comme au sujet des pavés de la place Sainte-Cécile et le fournisseur d’origine portugaise. Il a fallu tout recommencer. C’est toujours la même logique, la mairie prend le 1er qui fait le prix le moins cher et on fait cela à la va-vite

Ce lundi 5 février, une réunion doit se tenir à la communauté d’Agglomération du Grand Albigeois. Stéphanie Guiraud-Chaumeil livrera peut-être des éléments supplémentaires sur le dossier de la Passerelle. Pour le moment, il n’existe aucun  détail sur la suite des événements et notamment sur le lancement d’un nouvel appel d’offre. Mais, pour le socialiste Patrice Bédier, il existe deux certitudes : la Passerelle ne va pas enjamber le Tarn avant plusieurs années et son prix va de doubler.

Laurent Dubois (@laurentdub)

17 Jan

Haute-Garonne Législative Partielle : polémique autour du maintien du tribunal de Saint-Gaudens

Le tribunal de Saint-Gaudens agite la législative partielle sur la 8ème circonscription de la Haute-Garonne. Le candidat En Marche, Michel Montsarrat, affirme qu’il n’existe pas de risque de disparition. Son principal adversaire, le député sortant, Joël Aviragnet, estime au contraire que le tribunal est en danger et promet de se mobiliser en cas de réélection.

Palais de Justice de Saint-Gaudens (31). Photo MaxPPP

Palais de Justice de Saint-Gaudens (31). Photo MaxPPP

Michel Montsarrat est formel. Saint-Gaudens va conserver son tribunal. Le candidat En Marche ! invoque un engagement de la Garde des Sceaux, Nicole Belloubet, et affirme que rien ne va changer. Joël Avirragnet est tout aussi affirmatif. Mais le candidat socialiste estime, au contraire, que le tribunal peut devenir « une simple annexe du tribunal de Toulouse ». Contacté par France 3 Occitanie, Joël Aviragnet déclare : « il faut garder un Procureur car sans Procureur, il n’y a pas de Barreau et d’avocats ».

Joël Aviragnet promet de se mobiliser s’il retrouve son siège de député : rendez-vous avec la ministre de la Justice, question orale et écrite au gouvernement. Le socialiste veut utiliser les outils qu’il a employé sur les déserts médicaux.

En réalité, la ligne de fracture entre les deux candidats ne passe pas par « suppression ou maintien ». Le ministère de la Justice répète en boucle qu’aucun tribunal ne va être rayé de la carte judiciaire. En récusant toute idée de disparition, Michel Monsarrat répercute la parole et les engagements du gouvernement qu’il soutient. Mais, en pointant un risque de déclassement du tribunal de Saint-Gaudens, Joël Avirragnet, se contente de tirer les conséquences des propos tenus par la Chancellerie.

Nicolas Belloubet rejette toute fermeture de tribunaux dans le Comminges comme ailleurs en France. Mais la ministre de la Justice précise également que des juridictions peuvent devenir, selon son expression, « des lieux de justice ». Autrement dit, des tribunaux « de plein exercice » peuvent se transformer en simple « salle d’audience », sans Parquet ni magistrats à demeure.

Au delà de la polémique, les échanges frontaux entre Michel Montsarrat et Joël Aviragnet montrent une évidence : la campagne va être « cash ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

15 Jan

Congrès du PS : il n’y aura finalement pas de candidat de l’Occitanie

Un manifeste d’élus regroupe plusieurs représentants du PS d’Occitanie. Ce « courant » doit désigner son candidat à la tête du parti. Selon nos informations, cette candidature va échapper aux socialistes de notre région.

Photo AFP

Photo AFP

La candidature surprise de Delphine Batho bouscule le jeu. L’ancienne ministre est la première femme à se lancer dans la bataille. Selon nos informations, Delphine Batho n’a pas prévenu ses camarades de son initiative. Cette échappée solitaire ne remet pas en cause la démarche menée par plusieurs fédérations départementales. Cette semaine, les signataires du Manifeste doivent désigner un candidat pour le prochain Congrès du PS.

La semaine dernière des démarches se sont déroulées dans ce sens. Selon nos informations, une réunion s’est notamment déroulée à Toulouse en présence de la présidence PS de la Région. Carole Delga aurait d’ailleurs réaffirmé son soutien à une candidature issue du groupe des « Quadras », Olivier Faure.

La sortie tonitruante de Delphine Batho ne remet pas en cause le processus. Elle accélère même les manœuvres. Selon nos informations, une des figures du « Manifeste des Fédés », Valérie Rabault, a bousculé son agenda, en annulant notamment des cérémonies de voeux dans son département. La députée du Tarn-et-Garonne a avancé son départ sur Paris, prévu le lendemain, pour assister à une réunion.

Une chose est certaine. Les signataires du Manifeste des fédérations auront bien un candidat. Selon nos informations, les représentants d’Occitanie ne figurent pas dans la « short list ». Le nom de Valérie Rabault a beaucoup circulé. Celui du 1er fédéral de la Haute-Garonne, Sébastien Vincini, est également évoqué. Un profil se dégage, un homme ayant eu un mandat de 1er fédéral. Mais ce serait le patron de la puissante Fédération de Paris, Emmanuel Grégoire, qui tiendrait la corde. Selon une source, il fait consensus et bénéficie d’une réputation de « bosseur ». De plus, il est compatible avec le groupe des « Quadras » d’Olivier Faure. Une synthèse est donc possible avec un autre courant

Toujours selon cette source, son seul handicap est d’apparaître comme un proche d’Anne Hidalgo. Une maire de Paris a qui on prête une ambition élyséenne.

Laurent Dubois (@laurentdub)

02 Jan

Une parodie fait sa Fête aux responsables du parti Les Républicains en Haute-Garonne

Une parodie détourne une infographie réalisée par Les Républicains en Haute-Garonne et mettant en avant le bilan de l’année 2017.

Réunion du parti Les Républicains en Haute-Garonne. Photo : LR31

Réunion du parti Les Républicains en Haute-Garonne. Photo : LR31

Pour fêter la fin de l’année et entamer 2018, la fédération des Républicains en Haute-Garonne a fait circuler sur Facebook un bilan de son action. 12 chiffres retracent le nombre d’abonnés Facebook, d’adhérents à jour de cotisation ou de nouveaux militants.

Quelques jours après la mise en ligne de l’infographie, un autre document est apparu sur Facebook. Même calligraphie, mêmes couleurs mais il s’agit d’une parodie.

Le chiffre des adhésions se transforme en nombre d’adhérents perdus et les abonnés sur Facebook deviennent des démissions d’élus. L’auteur du « détournement » est un conseiller national de LR, Nicolas Bonleux. Ce dernier revendique l’esprit des fêtes et évoque, avec humour, l’action du « Père Noël ».

Mais derrière la farce, Nicolas Bonleux, présente son geste comme un « travail de réinformation« . Autrement dit, le « pasticheur » affirme diffuser les vrais chiffres de LR31.

Ce n’est pas la première fois que le nombre d’adhérents fait l’objet d’un ping pong. Mais la bataille n’avait pas encore pris une tournure humoristique. C’est fait et il n’est pas certain que cela fasse rire les responsables départementaux du parti.

Laurent Dubois (@laurentdub)

11 Déc

Lettre ouverte d’un militant à la présidente de l’ex-PRG, Sylvia Pinel : « Là Sylvia, trop, c’est trop ! »

Un militant déchire sa carte du Parti Radical de Gauche  et écrit à la présidente de l’ex PRG, Sylvia Pinel. La réunification des radicaux n’est pas la seule raison de cette démission. L’action politique de Sylvia Pinel est également épinglée.

Sylvia Pinel, députée et ex-présidente du PRG; Photo : AFP/Pavani

Sylvia Pinel, députée et ex-présidente du PRG; Photo : AFP/Pavani

La lettre fait le tour des réseaux sociaux. Postée sur Facebook, elle circule de mains en mains ou plutôt de messagerie en messagerie. Elle est signée par un adhérent du Parti Radical de Gauche ou, plus précisément, par un ex-militant du PRG. En effet, l’objet du courrier adressé à Sylvia Pinel est de présenter une démission. Après 10 ans dans les rangs des radicaux de gauche, un militant quitte le PRG. Ce départ est justifié par l’actualité du moment, à savoir la réunification des radicaux :

Nous nous sommes retrouvés à entamer des discussions « très poussées » avec le Parti Radical, nos cousins de droite. Dans la foulée de cette nouvelle apprise par la presse, nous avons su qu’un calendrier de fusion des deux partis était envisagé et qu’une date pour un « congrès de la réunification » était plus ou moins arrêtée…tu ne t’es même pas souciée du point de vue des militants. Jamais on ne nous a demandé notre avis sur ce rapprochement et/ou ses modalités. Et ce n’est pas le simulacre de consultation qui me fera dire le contraire. Là Sylvia, trop c’est trop !

Les conditions de la Fusion entre radicaux et la création d’un nouveau Mouvement radical ne sont pas les seuls griefs. Au delà de la méthode, c’est l’idée même d’une « maison commune » qui est critiquée :

Quand on réunit deux partis avec pour seule stratégie politique la réunification à marché forcée pour permettre aux dirigeants de l’un et de l’autre de ne pas disparaître…on court à la ruine collective.

Le « démissionnaire » ne justifie pas simplement sa décision par le baptême, ce samedi 9 décembre, d’un nouveau parti radical. Un parti qui revendique d’aller « d’Alain Juppé à Manuel Valls ». L’action et le bilan de Sylvia Pinel sont visés. Dès la première phrase de son courrier, l’ex-militant confesse avoir « beaucoup d’amertume ». Cet aveu se confirme pleinement s’agissant du rôle joué par Sylvia Pinel dans la réunion de la famille radicale.

En un an, tu as détruit tout ce que tes prédécesseurs avaient patiemment construit. Tu as dilapidé ce que les militants comme moi avaient pu mettre de leur énergie et de leur temps personnel pour faire vivre nos valeurs sur le terrain, de campagne en campagne, et au quotidien. Et pour finir, tu as choisi d’enterrer un parti que des hommes et des femmes (j’ai une pensée pour Robert Fabre et Michel Crépeau) ont contribué à ancrer dans le paysage politique par le biais d’alliances naturelles pour constituer des majorités sur des idées et des valeurs communes et dans le rassemblement clairement à gauche

Evidemment, la position d’un seul militant ne constitue pas un mouvement de fond. Mais le mécontentement est réel dans les rangs du PRG. Dans le fief radical de gauche du Tarn-et-Garonne, des militants ont quitté le parti. En Haute-Garonne, la fédération a adopté à une large majorité le principe d’une Réunification des Radicaux. Mais, là aussi, des oppositions se sont exprimées. La députée européenne de l’Hérault, Virginie Rozière, a publiquement exprimé son refus d’une fusion entre radicaux de gauche et radicaux de droite.

Laurent Dubois (@laurentdub)