6 jours avant le 1er tour, Gérard Onesta répond à 3 questions. 3 questions qui ciblent la fin de sa campagne, les sondages et les relations avec le PS. Après des milliers de kilomètres sur les routes, des centaines de réunions publiques, des centaines d’interviews et de conférences de presse, Gérard Onesta garde son débit de « mitraillette » et son style « sniper ».
Régionales 2015-C’est la dernière ligne droite avant le 1er tour. Vous avez prévu des moments forts ou des propositions chocs ?
Gérard Onesta. Je vais continuer un déroulé prévu depuis 6 mois. Cela fait 6 mois que nous avons planifié l’annonce des listes, la montée en puissance et notre calendrier de meetings et de conférences de presse. Jeudi nous avons un grand meeting à Toulouse, juste avant un autre à Albi, à Tarbes et Perpignan sans parler des conférences de presse et du débat sur France 3. On va dérouler notre programme jusqu’au bout. Ce qui change cette semaine c’est que, depuis aujourd’hui lundi 30 novembre et le lancement de la Cop21, le programme de « Nouveau Monde en Commun » est sur toutes les radios et télévisions. Les 151 chefs de l’Etat qui participent à la Cop21 à Paris font campagne pour nous.
Régionales 2015-Un sondage BVA vous attribue 14% d’intentions de vote. Ce n’est pas votre meilleur score. Vous êtes monté jusqu’à 16 points avant de stagner dans plusieurs sondages à 11 points. Ce rebond va « booster » votre fin de campagne ?
Gérard Onesta. Depuis le début, nous nous sommes fixés comme objectif d’être à 5 points du PS à 10 jours du 1er tour pour être en tête de la gauche le 6 décembre. Nous sommes à 5 points du PS (NDLR Carole Delga obtient 19 points dans le sondage BVA). Le plus important dans les sondages et tous les sondeurs le disent, c’est la pente et la pente est favorable. Mais les 14% c’est dans la rue que je les ai vu. En défilant dimanche dans les rues de Toulouse pour défendre le climat. Des passants sont venus me voir pour m’apporter leur soutien et pour me dire qu’ils soutiendront la lutte contre le réchauffement dans les urnes. Samedi soir, j’étais dans le Comminges. Il y avait 200 personnes. Je n’ai jamais connu cela. Les 14, 15 ou 16% c’est au contact du terrain que je les ressens et que je m’aperçois qu’avec notre programme nous sommes vraiment dans le vrai.
Régionales 2015-Le BVA est, très probablement, le dernier sondage avant le 1er tour. Votre bon score va-t-il vous conduire à mettre la pression sur le PS ? Histoire de prendre des points sur votre « allié ».
Gérard Onesta. Le PS se met la pression tout seul. Quand il se fourvoie en interdisant les manifestations pour défendre le climat. Le PS se met la pression tout seul en se fourvoyant dans une logique sécuritaire ou avec les mauvais chiffres du chômage. Le PS se met la pression tout seul lorsqu’il prend sur ses listes un représentant de l’agriculture productiviste ou un membre du Medef. Je n’ai pas besoin de parler du PS. Le PS parle très bien de lui tout seul et on verra dans les urnes ce que cela donne.
Propos recueillis par Laurent Dubois