01 Sep

Par sms, le PS menace d’exclusion les soutiens d’Emmanuel Macron

Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du parti socialiste ©MaxPPP

Jean-Christophe Cambadélis, premier secrétaire du parti socialiste
©MaxPPP

Un coup de sang, c’est simple comme un SMS. Le Lab d’Europe 1 a récupéré, dans ses filets, des textos furibards de Jean-Christophe Cambadelis au sujet de la démission d’Emmanuel Macron.

Le 1er secrétaire du PS fustige violemment le départ du gouvernement de l’ancien ministre de l’Economie. Mais il joint les actes à la parole en lançant un avertissement aux « macroniens » en puissance. Attention. La jurisprudence Iborra existe et elle s’applique.

Un soutien envers le « félon » Macron et c’est l’ascenseur pour l’échafaud. Une exclusion va tomber. Les traîtres en puissance sont prévenus. A quelques semaines des investitures pour les législatives, la menace a de quoi faire réfléchir les têtes brûlées et de quoi faire trembler les jambes des députés sortants.

Mais l’affaire ne s’arrête pas là. La colère est un sentiment contagieux. La hargne de Jean-Christophe Cambadélis suscite la grogne dans l’entourage du maire de Montpellier.

Monique Iborra a été exclue en raison de son soutien à la candidature de Philippe Saurel lors des précédentes régionales. Mais, chez les « saureliens », on insiste sur un point : « Philippe Saurel a été au parti socialiste alors que Macron n’a jamais été membre du parti. Ce n’est pas pareil de soutenir un ancien socialiste et en plus Philippe Saurel est un proche de Manuel Valls ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

31 Août

Manuel Valls valide le nom « Occitanie »

Le 7 juillet dernier, l’opposition régionale a écrit au premier ministre. Sujet : le nom de la Région. Objectif : contester le choix d’Occitanie. Manuel Valls a répondu. Le premier ministre s’en remet au résultat de la consultation organisée par Carole Delga. Le Conseil d’Etat doit se prononcer en octobre prochain. Mais, du côté du gouvernement, c’est un feu vert.

Manuel Valls, premier ministre

Manuel Valls, premier ministre

La dénomination Occitanie « ne correspond en rien à la réalité géographique et historique de l’Occitanie. Ses frontières, délimitées au cours des siècles, vont jusqu’à Bordeaux, en passant par Limoges, Clermont-Ferrand, Grenoble, Nice et même les vallées du Piémont Italien ». Le président du groupe Union des Elus de Droite et du Centre a interpellé Manuel Valls sur le fond, sur la pertinence du nom Occitanie. Mais Christophe Rivenq a également pointé du doigt la procédure du « baptême » :

« une simple consultation par la voie d’internet et qui a été un échec retentissant au regard du nombre d’avis recueillis ».

Dans un courrier daté du 22 août, le premier ministre balaye les arguments et se contente d’une réponse lapidaire :

Madame Carole Delga, ancienne ministre, présidente du Conseil Régional de Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées a choisi de procéder à une consultation des citoyens sur la base de laquelle s’est tenu un débat au sein de son assemblée. Aussi le gouvernement s’en remet à la décision qui en est issue

La position de Manuel Valls n’est absolument pas surprenante. Elle était même prévisible. Selon nos informations, Carole Delga n’a pas  obtenu des garanties (formelles) avant le lancement de la consultation du nouveau nom de la nouvelle Grande Région.  Mais le locataire de Matignon et son ancienne ministre ont évoqué le sujet à l’occasion d’une visite de Manuel Valls dans l’Hérault. Selon l’entourage de la présidente de Région, il existait un accord tacite qui devient donc explicite suite au courrier adressé à l’opposition régionale.

Au delà de l’aspect politique, il existe également des raisons pratiques qui expliquent la validation du nom Occitanie. La consultation a coûté plusieurs centaines de milliers d’euros et, malgré une participation modeste, 204 000 habitants de la région ont voté. Manuel Valls ne pouvait pas balayer ces considérations.

La consultation n’a pas été un chemin pavé de roses. Elle a été source de tension entre Carole Delga et une partie de sa majorité. Le « Nouveau Monde » de Gérard Onesta a exigé que le vote consultatif des internautes et des lecteurs de la presse régionale soit autre chose qu’une simple consultation. Des doutes sur la transparence du « scrutin » se sont exprimés. Avec, notamment, la fuite des résultats  (avant leur divulgation officielle) dans un media montpelliérain. Le Partit Occitan est également monté au créneau dans un climat de suspicion sur d’éventuelles manoeuvres pour « enterrer » un verdict favorable au nom Occitanie.

Mais, une fois la consultation validée et le vote du conseil régional acquis, il semblait hautement improbable que Manuel Valls fasse machine arrière.

Juridiquement, la décision (favorable) du premier ministre est une décision nécessaire mais insuffisante. Pour entériner définitivement le nouveau nom de la Grande Région, il faut l’avis du Conseil d’Etat. C’est un décret en Conseil d’Etat (au plus tard le 1er octobre) qui scellera la nouvelle dénomination de Languedoc-Roussillon-Midi-Pyrénées. L’avis du Palais Royal parait formel. Les conseillers d’états ne sont pas liés par la décision de Manuel Valls. Mais les mêmes causes risquent le produire le même effet. Le Conseil d’Etat va forcement mettre dans la balance (comme l’a fait le premier ministre) l’existence d’une consultation populaire et le vote du conseil régional.

La validation de Manuel Valls ne marque pas l’épilogue d’un long épisode.

Mais elle signe le début de la fin d’un processus. A moins que…Le 17 août dernier, le Front National a déposé un recours devant le Tribunal Administratif de Toulouse. Un recours qui demande l’annulation de la consultation lancée par Carole Delga.

Laurent Dubois (@laurentdub)

29 Août

Stéphane Le Foll : « une façon de rassembler les composantes de la majorité »

C’est un proche de François Hollande. Avec Jean-Yves Le Drian, Stéphane Le Foll appartient à la garde rapprochée du président de la République. Le ministre de l’Agriculture vient, à Colomiers, ce lundi 29 août pour participer à un meeting de rentrée dont il a eu l’idée. Sa journée est un condensé de son profil. Le matin une visite dans les vignes du Pic-Saint-Loup, dans l’Hérault. Un déjeuner avec le maire de Montpellier puis une fin d’après-midi et un début de soirée pour défendre le bilan du gouvernement. Ministre de l’agriculture et pilier de la Hollandie, c’est Stéphane Le Foll.

Dans une interview accordée à France 3 Midi-Pyrénées, Stéphane Le Foll revient sur l’organisation du meeting de Colomiers. Le ministre de l’Agriculture s’exprime également sur la crise autour du prix du lait et annonce la mise en place de mesures.

Stéphane Le Foll, ministre de l'Agriculture photo MaxPPP

Stéphane Le Foll, ministre de l’Agriculture photo MaxPPP

Le Blog Politique. Colomiers c’est une université d’été de substitution après l’annulation de Nantes ? Une réunion de Hollandais ?

Stéphane Le Foll. Les circonstances ont conduit à annuler les universités d’été du Parti socialiste, pour autant, il a toujours été dit qu’à la place auraient lieux des réunions sur l’ensemble du territoire. Cette réunion à Colomiers est une façon de rassembler les composantes de la majorité qui ont œuvré à l’accomplissement du programme de François Hollande depuis 2012, parce que nous devons rappeler tout ce qui a été fait. Le redressement dans la justice n’est pas qu’un slogan c’est une réalité.  Avec le Premier ministre, Marisol Touraine, Jean-Christophe Cambadélis et de nombreux autres nous sommes là à Colomiers pour le rappeler.

Le Blog Politique. C’est la rentrée et une rentrée particulière, la dernière du quinquennat. Dans 9 mois ce sera la présidentielle. Quelle sera votre place dans l’équipe de campagne de François Hollande ?

Stéphane Le Foll. Francois Hollande n’a pas à ce jour pris sa décision concernant sa candidature, il le dira à la fin de l’année.  Ma place dans la campagne n’est pas la question qui préoccupe. Ce que je peux vous dire, c’est que je serai là pour soutenir l’action du Président de la République et pour contribuer à la victoire de la gauche.

Le Blog Politique. L’actu chaude de votre ministère, c’est le bras de fer entre les producteurs de lait et Lactalis. Vous declarez n’avoir aucun moyen direct d’action sur Lactalis. Et les moyens indirects ?

Stéphane Le Foll. Expliquons- nous bien, lorsque je dis que je n’ai pas de moyen direct d’action sur Lactalis, je veux dire par là que ce n’est pas moi, dans une économie de marché qui peut fixer un prix. A côté de cela je ne cesse d’agir pour limiter l’effet pour les éleveurs de la baisse du prix du lait. Je présenterai d’ailleurs dès demain comment nous mettrons en place au niveau national les mesures européennes pour la maîtrise de la production laitière. Ces mesures européennes, ce retour vers plus de régulation,  je me suis battu pour les obtenir au niveau européen, c’est déjà énorme. Par ailleurs, dans le  cadre de la loi Sapin 2 qui devrait être définitivement adoptée à l’automne, j’ai proposé aux parlementaires qui l’ont accepté de renforcer le pouvoir de négociation des producteurs au travers de la mise en place de contrats cadres négociés par les organisations de producteurs, nous exigerons également que les prix payés aux producteurs reflètent la valorisation des produits qui sont fabriqués à partir de leur lait, c’est bien cela que je reproche à Lactalis, d’offrir un prix du lait comme si ce dernier servait juste à faire de la poudre de lait, ce n’est pas le cas. Lactalis commercialise des produits à forte valeur ajoutée, ceci doit être reflété dans le prix du lait. Enfin, grâce à cette loi, il sera désormais fait référence au prix payé au producteur dans les contrats entre industriels et distributeurs afin que chacun prenne ses responsabilités. Ces mesures, elles doivent toutes concourir à améliorer la situation des producteurs laitiers dans un avenir proche.

Propos recueillis par Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

18 Août

Loi anti-cumul des mandats : les sénateurs d’Occitanie fer de lance de l’offensive…enfin presque

Des sénateurs bousculent la trêve estivale. En plein mois d’août, 11 locataires du Palais du Luxembourg ont déposé une proposition de loi concernant l’interdiction du cumul des mandats. Les signataires du texte proposent un aménagement du mécanisme qui doit entrer en vigueur en 2017. Dans un peu moins d’un an, les parlementaires qui dirigent un exécutif local devront choisir. Ce sera soit un mandat de député ou de sénateur soit la présidence d’une Région, d’un département ou un fauteuil de maire.

11 sénateurs proposent de repousser l’entrée en vigueur du dispositif. 5 signataires sont originaires d’Occitanie. Ils appartiennent tous au groupe RDSE. Le groupe qui réunit les radicaux de gauche de Jean-Michel Baylet.

Hémicycle du Sénat. Photo : MaxPPP

Hémicycle du Sénat. Photo : MaxPPP

Nicolas Sarkozy promet un référendum pour remettre en cause l’interdiction du cumul des mandats. 160 députés de droite ont déposé une proposition de loi. C’est maintenant au tour de sénateurs de gauche de planter des banderilles dans la loi votée le 14 février 2014 et qui prévoit la fin d’une spécialité nationale : le cumul des mandats. Visiblement, la Région Occitanie (et plus particulièrement les départements de l’ex Midi-Pyrénées) est à la pointe de l’offensive. 5 des 11 signataires sont des « régionaux » : Françoise Laborde (Haute-Garonne), Yvon Collin (Tarn-et-Garonne), Raymond Vall (Gers), François Fortassin (Hautes-Pyrénées), Jean-Claude Requier (Lot).

Cette mobilisation ne reflète pas une résurgence de l’esprit Cathare et un goût pour l’hérésie. Les sénateurs de gauche ne souhaitent pas « brûler » la réforme voulue par François Hollande et adoptée par un gouvernement socialiste qu’ils soutiennent. L’explication est beaucoup plus prosaïque. Comme le précise un des signataires : « je ne suis pas un fou furieux du cumul des mandats. C’est vrai que la loi votée en 2014 pourrait être plus souple. Une dérogation au profit des maires des petites communes, moins de 2000 habitants, par exemple.Mais en fait c’est par solidarité avec le groupe ».

Voilà donc l’explication. L’initiative des sénateurs de l’ex Midi-Pyrénées (et actuelle Occitanie) est liée à une appartenance au groupe RDSE. Ce n’est pas un combat de fond mais une question « domestique ». Quand on vit sous le même toit, on signe les mêmes propositions de loi.  D’ailleurs, à la différence de nombre de leurs collègues, les sénateurs anti-cumul d’Occitanie ne sont pas des cumulards. Seul Raymond Vall est sénateur et maire de Fleurance.

Au delà du côté « corporate », c’est également le respect de la « tradition » et un sens du marketing qui a motivé le dépôt d’une proposition de loi. Un des signataires avoue sans détour : « Le groupe manque de lisibilité et le fait de déposer une proposition de loi permet d’exister. Et puis le groupe a toujours été favorable au cumul. Quand Jean-Michel Baylet était toujours dans le groupe (ndrl avant la perte de son mandat sénatorial), il plaidait pour le cumul et on respecte ainsi un certain état d’esprit« .

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

23 Juil

Amendement Mosquées salafistes : le FN récuse l’accusation d’un « appel à la haine »

Les réactions se multiplient. Après Christophe Borgel, c’est au tour des députées Martine Martinel et Monique Iborra de s’exprimer. La tonalité est toujours la même. La dénonciation d’un « appel à la haine » suite à la publication par le Front National des noms et des coordonnées des parlementaires PS ayant voté contre un amendement sur les mosquées salafistes. Face à la polémique qui monte et agite les réseaux sociaux, le responsable du FN31, Julien Leonardelli a adressé à France 3 Midi-Pyrénées un communiqué.

Julien Leonardelli, secrétaire départemental du FN31

Julien Leonardelli, secrétaire départemental du FN31

« Depuis hier, mon compte Twitter est inondé de messages pétris de haine, de racisme et de menaces. Telles sont les méthodes (du Front National). Cela rappelle de sombres périodes. Je n’ai pas de « sang sur les mains », je fais mon devoir de parlementaire. Je vote les textes nécessaires au combat contre le terrorisme mais je ne joue la surenchère populiste« . Sur sa page Facebook, la députée, Martine Martinel sort de son silence.

Mon compte Twitter est inondé de messages pétris de haine, de racisme et de menaces »

Dans un mail adressé à France 3 Midi-Pyrénées, Monique Iborra évoque « une manipulation grossière« . La députée fournit surtout la preuve (écrite) que l’appel du Front National n’a rien de virtuel : la copie d’un courrier lui demandant des explications :  » J’ai vu à de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux que vous avez voté contre l’amendement visant à autoriser la fermeture des mosquées salafistes« .

Le ton est courtois. Aucune violence verbale. Pas la moindre insinuation douteuse. Mais cela prouve un fait. La campagne du Front National a un véritable écho. Pour le meilleur s’agissant de Monique Iborra. Une demande d’explication. Mais aussi pour le pire s’agissant de Martinel Martinel. Insultes. Menaces.

De son coté le Front National assume totalement et dénonce une instrumentalisation : « suite à une publication assumée des coordonnées pourtant totalement publiques des députés socialistes de la Haute-Garonne, puisque accessible à tous depuis le site de l’Assemblée Nationale, une polémique artificielle est entretenue volontairement par les élus du parti socialiste, afin d’attirer l’attention de nos concitoyens sur la forme plutôt que sur le fond« .

Une polémique artificielle est entretenue volontairement par les élus du parti socialiste »

Le représentant départemental du FN31 (et conseiller régional), Julien Leonardelli, récuse totalement l’accusation d’un « appel à la haine«  : « Concernant les accusations de Monsieur Borgel (ndlr numéro 3 du PS et député de la Haute-Garonne), je tiens à rappeler que pas un mot dans mes propos ne peut-être soupçonné de « suinter la haine ». En aucun cas, je ne me fais l’auteur d’un quelconque appel à la violence contre les parlementaires de la Haute-Garonne. En revanche, j’estime naturel que tous les élus de la République, dont je fais également parti, doivent rendre des comptes à celles et ceux qui les ont élus« .

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

20 Juil

Aéroport de Toulouse : Moudenc écrit à Macron

Photo MaxPPP

Photo MaxPPP

Les échanges épistolaires sur l’aéroport de Toulouse-Blagnac se poursuivent. Les actionnaires publics de la structure (Région, Département de Haute-Garonne, CCI et Toulouse-Métropole) avaient déjà écrit à Anne-Marie Idrac, Présidente du Conseil de Surveillance pour émettre des réserves sur la redistribution de dividende demandée par l’actionnaire chinois Casil (49,9% des parts). Cette fois-ci c’est Jean-Luc Moudenc qui s’adresse au Ministre de l’Economie.

Une demande qui date d’un an

Le Président de Toulouse-Métropole demande « une réunion de travail » entre Emmanuel Macron et les quatre actionnaires publics locaux. « Il y a un an lors de votre venue à Toulouse pour le sommet franco-chinois, je vous avais déjà exprimé en présence de la Présidente Anne-Marie Idrac, ce souhait » précise l’élu toulousain. Seulement depuis, l’Assemblée Générale de la société Aéroport Toulouse Blagnac a été reportée deux fois.

« Des considérations extérieures pourraient interférer avec les débats » s’était alors justifiée Anne-Marie Idrac lors de la dernière annulation le 28 juin. Au cœur de la polémique : la redistribution de 20 millions d’euros à l’ensemble des actionnaires demandée par le consortium chinois Casil et à laquelle s’oppose la région et le Département. Mais en attendant que cette question soit réglée, les actionnaires, eux, ne se réunissent plus.

L’avenir de la gouvernance

Il est donc temps selon Jean-Luc Moudenc « d’aborder sereinement l’avenir de la gouvernance de l’aéroport ». Mais a priori sans les actionnaires chinois autour de la table… L’objectif : « Echanger sur la vision qu’a l’Etat de l’avenir de la plateforme aéroportuaire et sur les souhaits des acteurs locaux que nous sommes serait de nature à construire une compréhension publique commune de cet outil de développement économique majeur que constitue notre aéroport ».

L’occasion aussi certainement pour les acteurs publics locaux du dossier de demander à Emmanuel Macron certaines garanties. Comme celle que l’Etat, encore détenteur de 10,1% des parts, ne votera pas systématiquement en faveur des chinois lors de futures décisions du CA. Selon nos confrères de Médiapart (voir articles précédents), un pacte secret aurait ainsi pu être conclu entre Bercy et Casil. Bref de nombreux points restent à éclaircir dans la position de chacun dans ce tour de table aéroportuaire. Reste maintenant à savoir si cette intervention du patron de la Métropole toulousaine restera ou pas lettre morte…

Patrick Noviello

Législatives : l’Equipe au Service des Ariégeois se lance dans la bataille

Benoît Alvarez, conseiller départemental ESA de l'Ariège. (Photo ESA)

Benoît Alvarez, conseiller départemental ESA de l’Ariège. (Photo ESA)

L’ESA l’a décidé lors de son Conseil d’Administration de la semaine dernière : elle présentera des candidats aux Législatives. Un des fondateurs du mouvement Benoît Alvarez nous explique pourquoi.

 

Le Blog Politique : Pourquoi ces candidatures ?

Benoît Alvarez : Nous souhaitons avoir une représentativité plus grande. Nous commençons à être reconnus grâce à nos six élus au Conseil départemental (NDR : sur 26 au total). Et même si notre vocation est d’être au service des ariégeois, notre objectif plus global est de relayer la volonté du citoyen. Par exemple, nous avons été encore reçus la semaine dernière par la Préfète pour échanger avec elle sur le dossier des communautés de communes.

LBP : Mais comment vous situez-vous sur l’échiquier politique national avec une gauche de plus en plus éclatée ?

Benoît Alvarez : On voit des mouvements citoyens se développer. Nous, on représente cette diversité et la parole citoyenne. Nous le prouvons au quotidien. La semaine dernière par exemple, nous avons organisé une réunion publique à Tarascon-sur-Ariège, 80 personnes avaient fait le déplacement. Nous ne voulons pas que ce soit simplement des élus autour d’une table qui décident.

LBP : Oui mais justement si vous avez un ou deux députés élus à l’arrivée. Comment allez-vous vous positionner parce que l’assemblée c’est aussi avant tout participer au vote des lois avec une majorité et une minorité….

Benoît Alvarez : C’est notre Conseil d’Administration qui nous donnera les orientations. Je le répète nous ne prenons en compte que la demande des citoyens. En tant que député par exemple, on pourra travailler sur le dossier de la déviation de Tarascon vers Ax. Pour ce qui est de notre positionnement, on verra aussi en fonction des troupes qui vont se constituer…

LBP : Vous pensez que votre initiative et votre mouvement peuvent essaimer dans d’autres départements de la région ?

Benoît Alvarez : Bien sûr, c’est le but. Quand on voit l’action des frondeurs aujourd’hui…Vous savez, une large partie des députés socialistes ne suivent plus la ligne du parti.

LBP : Et ça vous ouvre des perspectives ?

Benoît Alvarez : Absolument. Les gens n’ont plus confiance dans les partis politiques. Ils viennent nous voir pour s’investir sur des projets citoyens, associatifs, économiques…

LBP : Et le PS ariégeois, comment réagit-il ?

Benoît Alvarez : Nous ne sommes plus écartés. Le Président du Conseil Départemental Henri Nayrou et sa majorité nous consultent que ce soit sur le développement économique ou la mise en place de la Loi Notre. On est écouté désormais.

Propos recueillis par Patrick Noviello

 

13 Juil

Rapport Cohen sur les festivals : l’Etat doit cibler son action

Pierre Cohen. Photo MAXPPP

Pierre Cohen. Photo MAXPPP

 

Il se crée plus de festivals en France qu’il n’en disparaît. Mais ils sont de plus en plus fragiles économiquement. C’est ce qui ressort  du rapport remis par Pierre Cohen au ministère de la culture. « Les budgets sont donc clairement en baisse » écrit sans détour l’ancien maire socialiste de Toulouse mais si les structures souples des festivals leur permettent de s’adapter et de revoir la voilure, il semble que tout ajustement supplémentaire va devenir « très difficile ».

 

Priorité à la qualité artistique

 

Alors que préconise ce rapport ? Que l’Etat cible plus son soutien financier. Comment ? Tout d’abord en fondant ses priorités sur « la qualité artistique » du festival ou en privilégiant un événement sur un territoire où « l’offre culturelle est peu présente ». Autre objectif : « valoriser la diversité culturelle » et jouer « la coopération entre festivals et lieux permanents ».

 

D’une ministre à l’autre

 

Aujourd’hui, la Ministre de la Culture est justement au Festival d’Avignon et doit discuter avec les élus des contrats de l’Etat avec les festivals. Espérons qu’elle a lu le rapport Cohen avant d’y aller, même si ce dernier avait été commandé par celle qui l’a précédée au Ministère, Fleur Pellerin…

 

Patrick Noviello

01 Juil

Autoroute Castres-Toulouse : une étude sur une solution alternative

©PHOTOPQR/VOIX DU NORD - Operation peage gratuit à  Hordain. Le 02/06/2016. Photo Thomas LO PRESTI, La Voix du Nord (MaxPPP TagID: maxnewsspecial047959.jpg) [Photo via MaxPPP]

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Réunion de la commission permanente (CP) du conseil régional ce vendredi 1er juillet. Parmi les dossiers, l’autoroute Castres-Toulouse.

La Région va participer au financement d’une étude alternative à la concession auto-routière. Selon nos informations, l’enveloppe pourrait être de quelques milliers d’euros.

Le coût global (supporté par le maître d’ouvrage) est évalué à (environ) 50 000 euros.

Un maître d’ouvrage qui sera des collectivités (communes et inter-communalités) concernés par le tracé.

Concrètement, il s’agit d’étudier un aménagement de la RN 126.

Cette étude doit envisager une hypothèse qui n’a pas été expertisée jusqu’à présent. Sécurisation des endroits accidentogènes. Mise en 2×2 voies de certains tronçons.

Le but est d’apporter un éclairage supplémentaire avant l’ouverture de l’enquête publique en décembre prochain.

Le rapport présenté en commission permanente ce vendredi 1er juillet rappelle :  » le principe d’achèvement de la mise à 2×2 voies de la liaison Toulouse-Castres via l’itinéraire RN 126 par mise en concession a été retenu par décision ministérielle en date du 25 juin 2010″. Autrement dit, la participation au financement de l’étude ne remet pas en cause le projet autoroutier et ne retarde pas l’enquête publique.

Laurent Dubois (@laurentdub)

29 Juin

Autoroute Toulouse-Castres : les propositions du Conseil Départemental 31

De l’art de vouloir une autoroute mais sans les nuisances qui vont avec et, si possible, pas trop chère… Telle est la gageure sur laquelle se sont, entre autre, penchés les élus haut-garonnais lors de leur session du jour.

 Castres-toulouse

Comme celui du Tarn, le Conseil départemental de Haute-Garonne a évidemment son mot à dire sur le projet d’autoroute Toulouse-Castres. Et il estime, dans la nouvelle version du projet relancé par l’Etat en 2014, avoir été entendu sur plusieurs points notamment un barreau neuf autoroutier entre la RD20 et Verfeil, et la conservation de la déviation gratuite sur cette même commune.

 

Tronçon autoroutier 2X1 voie ?

 

Seul bémol que constatent ce jour les élus de Haute-Garonne : la future éventuelle autoroute passerait trop près de Verfeil. Les trafics sur ce tronçon sont estimés à 7000 ou 8000 véhicules/jour. Alors que proposent les conseillers départementaux ? « Inclure la RD20 en l’état à 2X1 voie dans le projet et de la maintenir gratuite en déplaçant le péage de l’ouest à l’est de Verfeil. » Une autoroute à 2X1 voie, oui vous avez bien entendu. Et le communiqué du département de Haute-Garonne de préciser : « il existe déjà des tronçons autoroutiers à 2X1 voie qui fonctionnent très correctement, notamment dans le Comminges ».

 

Une minute de perdue, 60 millions de gagner

 

Pour ordre d’idée, selon le Département, « passer ce tronçon en 2X1 voie ne ferait perdre qu’une minute de trajet pour 60 millions d’euros d’économiser ». A ce compte-là, sur une autoroute chiffrée à 470 millions hors taxes, cela vaut effectivement la peine qu’on y réfléchisse. La proposition est donc lancée et sera débattue durant la concertation. Une concertation menée entre les conseils départementaux financeurs à hauteur de 50% et la Préfecture qui financera au même niveau.

 

Réponse en 2018

 

Rappelons que ce projet prévoit la réalisation de 68km d’autoroute concédée pour relier Castres à l’A62 et la métropole toulousaine. Parmi les communes desservies : Verfeil, Puylaurens, Soual et Castres. Pour savoir si l’idée de ce tronçon 2X1 voie est retenue, rendez-vous en 2018 avec la déclaration d’utilité publique.

 

Patrick Noviello