Les réactions se multiplient. Après Christophe Borgel, c’est au tour des députées Martine Martinel et Monique Iborra de s’exprimer. La tonalité est toujours la même. La dénonciation d’un « appel à la haine » suite à la publication par le Front National des noms et des coordonnées des parlementaires PS ayant voté contre un amendement sur les mosquées salafistes. Face à la polémique qui monte et agite les réseaux sociaux, le responsable du FN31, Julien Leonardelli a adressé à France 3 Midi-Pyrénées un communiqué.
« Depuis hier, mon compte Twitter est inondé de messages pétris de haine, de racisme et de menaces. Telles sont les méthodes (du Front National). Cela rappelle de sombres périodes. Je n’ai pas de « sang sur les mains », je fais mon devoir de parlementaire. Je vote les textes nécessaires au combat contre le terrorisme mais je ne joue la surenchère populiste« . Sur sa page Facebook, la députée, Martine Martinel sort de son silence.
Mon compte Twitter est inondé de messages pétris de haine, de racisme et de menaces »
Dans un mail adressé à France 3 Midi-Pyrénées, Monique Iborra évoque « une manipulation grossière« . La députée fournit surtout la preuve (écrite) que l’appel du Front National n’a rien de virtuel : la copie d’un courrier lui demandant des explications : » J’ai vu à de nombreuses reprises sur les réseaux sociaux que vous avez voté contre l’amendement visant à autoriser la fermeture des mosquées salafistes« .
Le ton est courtois. Aucune violence verbale. Pas la moindre insinuation douteuse. Mais cela prouve un fait. La campagne du Front National a un véritable écho. Pour le meilleur s’agissant de Monique Iborra. Une demande d’explication. Mais aussi pour le pire s’agissant de Martinel Martinel. Insultes. Menaces.
De son coté le Front National assume totalement et dénonce une instrumentalisation : « suite à une publication assumée des coordonnées pourtant totalement publiques des députés socialistes de la Haute-Garonne, puisque accessible à tous depuis le site de l’Assemblée Nationale, une polémique artificielle est entretenue volontairement par les élus du parti socialiste, afin d’attirer l’attention de nos concitoyens sur la forme plutôt que sur le fond« .
Une polémique artificielle est entretenue volontairement par les élus du parti socialiste »
Le représentant départemental du FN31 (et conseiller régional), Julien Leonardelli, récuse totalement l’accusation d’un « appel à la haine« : « Concernant les accusations de Monsieur Borgel (ndlr numéro 3 du PS et député de la Haute-Garonne), je tiens à rappeler que pas un mot dans mes propos ne peut-être soupçonné de « suinter la haine ». En aucun cas, je ne me fais l’auteur d’un quelconque appel à la violence contre les parlementaires de la Haute-Garonne. En revanche, j’estime naturel que tous les élus de la République, dont je fais également parti, doivent rendre des comptes à celles et ceux qui les ont élus« .
Laurent Dubois (@laurentdub)