Christophe Borgel réagit à la divulgation des noms et coordonnées de députés socialistes par le Front National. Une publication qui accompagne un appel à demander des comptes au sujet d’un amendement concernant les mosquées salafistes. Pour le numéro 3 du PS, aucun doute possible : « C’est un appel à s’en prendre aux parlementaires. Il suffit de lire les tweets de ceux qui relayent cet appel pour voir à quel point ils suintent la haine. La haine de l’autre, de celui qui est différent, qu’il soit musulman ou socialiste« .
Le numéro 3 du PS estime qu’il a « vu d’autres à titre personnel« . Mais il met en garde l’auteur de la campagne, le secrétaire départemental du FN31 : « Si cette haine devait se traduire d’une manière ou d’une autre pour mes collaboratrices, je vous tiendrai M. Leonardelli pour personnellement responsable« . Le député de la Haute-Garonne n’est le seul visé par le Front National. Le nom, le numéro de téléphone, les adresses mails et postales d’autres parlementaires ont été rendus publics sur Twitter. Le secrétaire national du PS n’est pas (non plus) le seul à réagir. Sa collègue Monique Iborra a « bloqué » Julien Léonardelli sur Twitter.
.@MoniqueIborra, quelle grande démocrate vous faites … Le sectarisme vous guide en toutes circonstances ! pic.twitter.com/kwR49oI2G4
— Julien Leonardelli (@jleonardelli_fn) July 22, 2016
Si cette haine devait se traduire d’une manière ou d’une autre pour mes collaboratrices, je vous tiendrai M Leonardelli pour personnellement responsable »
Mais Christophe Borgel est le seul parlementaire à prendre publiquement (et longuement) position. Une position qui ne limite pas à une condamnation de principe. Le député de la Haute-Garonne répond, sur le fond, aux accusations du FN et dénonce une « désinformation » : « oui je n’ai pas voté les amendements des députés Les Républicains qui proposaient de fermer durant l’état d’urgence « tout lieu de culte lorsqu’il existe des raisons sérieuses de penser que ce lieu de culte constitue une menace d’ordre public »..Oui je ne les aies pas votés pour la simple et bonne raison que ces dispositions existent déjà dans la loi ! Ces propositions faisaient doublons ».
L’explication de texte de Christophe Borgel est incontestablement salutaire. Elle permet de rétablir certains faits. Mais cela ne suffira probablement pas à faire baisser la tension.
Laurent Dubois (@laurentdub)