03 Avr

Municipales à Toulouse : « la droite est divisée et ça change la donne » pour Pierre Cohen

Pour l’ancien maire de Toulouse, il est encore trop tôt pour plonger dans les Municipales. Mais Pierre Cohen observe et dresse un constat : « la droite est divisée ».

Pierre Cohen (Photo : MaxPPP)

Pierre Cohen attend les Européennes pour parler des Municipales. L’ancien maire de Toulouse observe les grandes manœuvres au PS et du côté d’En Marche. Mais Pierre Cohen estime que cette « agitation ressemble à de la fébrilité ». Pour le leader de Génération-s en Haute-Garonne; « c’est compliqué de se projeter dans les Municipales alors que l’on ne « connaît pas le résultat des Européennes ».

Cette prudence n’empêche pas Pierre Cohen de suivre de près les grandes manœuvres. S’agissant de son ancien parti, le PS, l’ancien maire de la ville Rose s’interroge sur la préparation d’un tandem entre une  élue régionale et le sénateur de la Haute-Garonne.  « C’est un peu désobligeant pour Claude Raynal et que va-t-il se passer si Nadia Pellefigue refuse ? Georges Méric va l’exclure du parti socialiste ? »

Mais c’est surtout l’actualité du côté d’En Marche et du Modem qui aiguise la curiosité de Pierre Cohen. Ce lundi 1 avril, les deux partis ont créé une club de réflexion afin de préparer les Municipales.

Pierre Cohen estime que cela « change la donne ». « Si la gauche est divisée. La bonne nouvelle, c’est que la droite est également divisée. Emmanuel Macron est clairement de droite ». Cela « complique la situation pour Jean-Luc Moudenc. Il y a quelques mois, on l’impression qu’il marchait sur l’eau et avançait sereinement. Ce n’est plus le cas ».

Les velléités (locales) des « marcheurs » reposent sur les épaules de plusieurs ex-socialistes.  Mais ce que retient surtout Pierre Cohen c’est la concurrence (ouverte) entre En Marche et le maire (sortant) de Toulouse. Pierre Cohen insiste sur une leçon de l’histoire (municipale). « En 2008, la gauche était unie et elle a gagné. En 2014, Jean-Luc Moudenc a gagné parce que la droite était unie » rappelle l’ancien maire.

Mais là encore, Pierre Cohen se montre prudent : « une municipale ça se fait dans les 4 ou 5 derniers mois » avant l’élection.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

Sortie du Grand débat : pour la députée (En Marche) du Tarn « il y aura des mesures pour tout le monde »

Le Grand débat touche à sa fin et l’heure de vérité approche : la traduction en actes. La députée (En Marche) du Tarn, Marie-Christine Verdier-Jouclas est confiante et estime que des mesures vont intervenir.

Marie-Christine Verdier-Jouclas, députée LaRem du Tarn. Photo : MaxPPP/Tanguy

Le Grand débat se termine. Emmanuel Macron boucle l’opération cette semaine en se rendant en Bretagne puis en Corse. Dans les rangs de la majorité, la tension monte. Le président du groupe En Marche à l’Assemblée, Gilles Legendre, et plusieurs ministres s’inquiètent de l’atterrissage. Pas évident de traduire en mesures concrètes les heures de débat dans les gymnases ou les salles municipales.

La députée du Tarn est confiante. Sur le plateau de La Chaîne Parlementaire, Marie-Christine Verdier-Jouclas a déclaré : « il y aura des mesures pour tout le monde ». La parlementaire a conscience que le rendez-vous ne peut pas être manqué. « il faut qu’il y ait des mesures phares » estime Marie-Christine Verdier-Jouclas. Mais, visiblement, la députée tarnaise considère que tous les Français vont bénéficier du Grand débat.

 

Ce mardi 2 avril, le groupe majoritaire à l’Assemblée a rendu ses propositions. Beaucoup de constats et quelques pistes portant sur la fiscalité.

Laurent Dubois (@laurentdub)

02 Avr

Européennes : Sébastien Nadot rejoint la liste « Urgence Ecologie » de Batho et Waechter

Le porte-parole du Mouvement des Progressistes, désormais député Non-Inscrit (et non plus majorité présidentielle) rejoint Delphine Batho (Génération Ecologie) et Antoine Waechter (Mouvement Ecologiste Indépendant ». L’objectif : expliquer qu’écologie et justice sociale sont liées autrement dit si la catastrophe climatique n’est pas évitée ce sont les plus fragiles socialement qui seront les premiers touchés.

Sébastien Nadot, député de Haute-Garonne. Photo : MaxPPP

Le Blog Politique : Pourquoi rejoindre cette liste « Urgence Ecologie » ?

Sébastien Nadot : Je suis désormais assis aux côtés de Delphine Batho à l’Assemblée. Cela fait maintenant un moment que nous discutons et travaillons ensemble. On a également travaillé avec Antoine Waechter. Et puis nous avons une géographie qui se recoupe assez bien aux regards de nos implantations. Par exemple, Génération Ecologie n’est pas représentée à Toulouse alors que le Mouvement des Progressistes oui.

Le Blog Politique : Rappelez-nous ce qu’est le Mouvement des Progressistes ?

Sébastien Nadot : Historiquement emmenés par Robert Hue nous sommes positionnés sur les questions sociales et la lutte contre les inégalités. Aujourd’hui, on s’oriente plus vers l’écologie avec une pensée simple : les dégâts liés à l’environnement vont d’abord toucher les plus modestes.

Le Premier Ministre n’est pas convaincu que l’écologie est une priorité

Le Blog Politique : Cette candidature et ce ralliement de votre mouvement marque une rupture définitive avec LREM. Le gouvernement vous a-t-il déçu sur la question environnementale ?

Sébastien Nadot : Hulot a fait une tentative sur l’eau. J’ai essayé de travailler avec lui mais c’était trop tard. Il pensait déjà à partir. Il n’a pas été suffisamment politique pour faire passer ses idées. De Rugy, lui, est un Ministre d’Etat. Il a des ambitions de carrière. Il n’y a donc pas de grand coup de volant prévu, sachant que le Premier Ministre n’est pas convaincu que l’écologie est une priorité. Sauf à changer le gouvernement, ça ne bougera pas. J’ai voulu construire autre chose à gauche de LREM où la question centrale serait celle du rapport de l’Homme à la terre ou de l’Homme au climat.

Le Blog Politique : Avez-vous discuté avec les autres listes de gauche ou écologistes aux Européennes ?

Sébastien Nadot : J’ai discuté avec Olivier Faure (Liste Place Publique/PS), j’ai aussi discuté avec les communistes.

Jadot ne souhaite discuter avec personne

Le Blog Politique : Et avec Yannick Jadot ou Benoît Hamon ?

Sébastien Nadot : Jadot ne souhaite discuter avec personne. Lui c’est « ne m’embêtez pas ! Moi j’ai mon siège et on va en placer dix ». Hamon, lui, fait croire qu’il veut discuter avec tout le monde alors qu’il ne discute avec personne. Moi ce qui m’intéresse, c’est d’être sur un programme politique plus large. En discutant avec Delphine Batho, on se retrouve sur le fait qu’on ne veut pas de concession. Il y a une reconfiguration politique où on ne va pas assez vite et il y a l’urgence climatique. Ce matin, j’étais avec le directeur de recherche de Météo France. Or on se rend bien compte que politiquement, personne ne tient compte des recommandations de ces spécialistes. On va à la catastrophe.

Le Blog Politique : Serez-vous sur cette liste « urgence Ecologie »?

Sébastien Nadot : Je serai sur la liste. On se réunit ce week-end pour la constituer. Nous avons d’ores et déjà placé en 1 le philosophe Dominique Bourg parce quelqu’un capable de tenir un discours plus complexe à l’heure où nous demande de faire trop simpliste, c’est bien. Après, peut-être arrivons-nous trop tôt pour ces Européennes ? Mais dans nos trois mouvements, il y a beaucoup de jeunes, de très jeunes même. Moi-même, en réunion de coordination, j’ai l’impression d’être un grand-père. La réponse traditionnelle ne leur correspond pas. On va notamment essayer de traduire politiquement les marches pour le climat.

Avec LREM, ça a donné ce que ça a donné

Le Blog Politique : Comment va s’organiser concrètement votre campagne ?

Sébastien Nadot : Des meetings sont à venir. J’ai de mon côté quelques télés de prévues. L’image de Delphine Batho est également intéressante. Elle a su claquer la porte du gouvernement quand elle était Ministre.

Et vous de LREM…

Sébastien Nadot : (Rires) On construit cette candidature comme une alternative dans un panorama politique tristounet. On essaie de faire quelque chose de différent comme avec le Mouvement Des Progressistes. C’est ce qui a valu que je tente l’expérience avec La République En Marche. Ça a donné ce que ça a donné.

Propos recueillis par Patrick Noviello (@patnoviello)