Carole Delga candidate à sa succession en 2021 et n’exclut pas une candidature en 2027

La présidente du conseil régional est candidate à sa propre succession pour les régionales de 2021. Carole Delga n’exclut pas d’embrayer ensuite sur un troisième mandat.

Photo : MaxPPP

17 ans, 9 mois et 16 jours. C’est le record à la tête de la région Midi-Pyrénées. Il est détenu par Martin Malvy. Mais Carole Delga volerait bien la palme de la longévité à son prédécesseur et « parrain » en politique. La présidente de l’Occitanie était l »invitée de la Web Tv de L’Agglorieuse, un média décalé et souvent décapant de Montpellier.

Carole Delga a démenti toute visée municipale à Montpellier. Une  visée qui lui était prêtée par le quotidien Midi Libre. En revanche, la présidente du conseil régional affirme et affiche ses ambitions régionales.

Interrogée sur son avenir politique, Carole Delga a précisé qu’elle « n’ira pas jusqu’à 80 ans ». Mais la présidente du conseil régional a pris date pour 2021, « si j’ai la santé, je pourrai me présenter ». Ce n’est pas un surprise. A peine élue, en janvier 2015, Carole Delga a déjà annoncé qu’elle briguera un second mandat. Mais la présidente sortante n’exclut pas un éventuel troisième mandat : « on verra. Ça fait trop loin. On ne peut pas savoir ».

Ces déclarations réjouissent l’opposition régionale. « Je trouve normal et naturel que la présidente sortante envisage un second mandat. C’est plus simple pour nous. On connaît au moins le nom d’une des candidates pour 2021 » estime le président du groupe de la Droite et du Centre au conseil régional.

Christophe Rivenq estime toutefois que « c’est un peu tôt. On est en 2018″. Le conseiller régional d’opposition souligne également un point :  » Il faut voir comment Carole Delga va se représenter et surtout avec qui. Va-t-elle repartir avec la liste de 2015 et les écologistes de Gérard Onesta ? Va-t-elle se découvrir des affinités avec Macron ou va-t-elle venir nous voir ? ».

A noter qu’Emmanuel Macron souhaite limiter les mandats dans le temps : 3 maximums. Cette réforme se heurte à l’hostilité du Sénat. En cas, d’adoption elle serait applicable à partir de…2032.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

New-York, Londres, Shanghaï et Casablanca : à quoi servent les maisons de l’Occitanie à l’étranger ?

La région Occitanie est présente sur 3 continents. Des « ambassades » existent en Afrique du Nord, aux Etats-Unis, en Chine et en Grande Bretagne. Combien coûtent ses maisons à l’international ? A quoi servent-t-elles ? Enquête.

New York. Photo : MaxPPP

C’est un héritage de Georges Frêche. Le président de l’ex Languedoc-Roussillon a légué 4 implantations internationales à la nouvelle région Occitanie. Le transfert aurait pu être plus important. En 2008, Milan a été fermé et Barcelone a également mis les clés sous la porte. L’Occitanie a « uniquement » récupéré New-York, Londres, Shangaï et Casablanca.

La gestion de ces implantations internationales est assurée par Sud de France Développement.

Le budget est fourni par la direction des affaires européennes et internationales du conseil régional.

18 personnes et plus de 4 millions d’euros de budget annuel

Pour 2018, le budget de fonctionnement est de 3 182 050 euros. Ce somme correspond aux crédits effectivement consommés. Mais l’autorisation de programme (c’est-à-dire le plafond des dépenses) est 4 192 050 euros.

Maisons des Régions

Ces budgets de fonctionnements inclus notamment la rémunération du personnel :

  • Shanghaï : 8 personnes
  • Londres : 3 personnes
  • Casablanca : 3 personnes
  • New York : 4 personnes

Sur la durée du premier mandat (6ans) de la nouvelle Occitanie l’investissement s’élève à un peu plus de 20 millions d’euros.

1050 entreprises clientes

Vitrine pour les produits régionaux, tête de pont pour les entreprises régionales. La vocation des maisons de l’Occitanie va de la « publicité vivante » au soutien logistique.  A New York, sur une des plus prestigieuses avenues de la ville et face à Trump Tower, on trouve un espace de travail pour les entrepreneurs mais aussi une présentation des vins « made in Occitanie ».

La vraie question est l’utilité de cette présence sur plusieurs fuseaux horaires. Le conseil régional organise des missions économiques à l’international. Du 26 mai au 7 juin prochain, une délégation va ainsi se rendre au Japon avec 17 entreprises de la région. L’existence de maisons permanentes, dans des capitales étrangères, simple gadget ou vrai tremplin ?

Un des « pères fondateurs » des Maisons (ayant participé sous la présidence Frêche à leur création), l’utilité des Maisons n’est pas évidente Par expérience, cette source estime que les entreprises qui souhaitent se lancer dans l’export ont déjà un réseau. Ce serait particulièrement vrai s’agissant du Maroc.

Autre limite du genre : le profil des entreprises « cibles ». Une enquête menée auprès des PME et TPE de l’ex-Languedoc-Roussilon montre que 95% des entreprises ne maîtrisent pas la langue anglaise.

Ainsi, à New-York ou Londres mais aussi en Chine, le fait de mettre à disposition des espaces de travail est assez virtuel. Les entrepreneurs ne peuvent pas se contenter  d’une prise électrique et d’un bureau. Ils ont besoin d’être accompagner au niveau linguistique. Et lorsqu’ils disposent de contact locaux, généralement, ils n’ont pas besoin d’un pied-à-terre pour se connecter à internet et poser leurs dossiers.

Du côté du gestionnaire des Maisons, un nombre est mis en avant  : 1050. C’est le nombre des entreprises qui utilisent les services  et ont participé aux actions des Maions. Ce chiffre porte sur l’ensemble des Maisons. Dans le détail c’est la Maison de New York qui est la plus porteuse (510 entreprises bénéficiaires). Londres (483 bénéficiaires) et Shanghaï (323 bénéficiaires) sont ensuite les sites le plus porteurs.

Casablanca arrive en queue de classement avec 123 entreprises qui ont utilisé les services ou bénéficié de l’action de la Maison Occitanie.

Plus de 8000 entreprises font de l’export en Occitanie. 80% des exportations sont liées aux activités aéronautiques. Des activités qui, par nature, ne correspondent pas à la vocation des Maisons de la Région. Le cœur de cible sont essentiellement les PME TPE de l’agro-alimentaire.

Ces entreprises, principalement tournées vers la production viticole, sont un peu plus de 1600. Si on effectue un ratio entre le nombre total d’entreprises exportatrices en Occitanie et les entreprises utilisatrices le résultat est modeste : un peu plus de 12%.

En revanche, s’agissant de l’agroalimentaire le ratio est bien meilleur : 65%.

Néanmoins, ce chiffre est à relativiser puisque une même entreprise peut utiliser plusieurs Maisons afin de se positionner sur plusieurs marchés, principalement américains et chinois.

Ces deux marchés sont particulièrement « ciblés » par les viticulteurs de notre région.

À noter que  les utilisateurs des Maisons de l’Occitanie bénéficient également d’autres aides à l’export. Ainsi la Métropole de Montpellier dispose d’une Maison à Shingdu, dans la province chinoise du Sichuan.

En Occitanie, les collectivités locales ne lésinent pas sur leur aide aux viticulteurs.

Selon les derniers chiffres fournis par les services de l’Etat, la culture et l’élévage représentent 4,3% des exportations en Occitanie. Mais ce secteur d’activité peut compter sur la mobilisation des pouvoirs locaux et de leurs budgets.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

 

10 Mai

Université Jean-Jaurès : Jean-Luc Moudenc attaque l’opposition pour son soutien aux bloqueurs ou son « silence complice »

Dans une série de tweets, le maire LR de Toulouse s’est félicité mercredi de l’intervention des forces de l’ordre pour débloquer le site de l’université Jean Jaurès à Toulouse mais a surtout fustigé l’attitude de toute son opposition municipale accusée de soutien aux bloqueurs ou de « silence complice ». Les représentants de l’opposition s’indignent de cette attaque.

Jean-Luc Moudenc (Photo : Vincent Isore / MaxPPP)

On a connu Jean-Luc Moudenc plus en rondeurs, parfois ferme et viril vis-à-vis de son opposition, mais (la proximité des des élections municipales en 2020 y serait-elle pour quelque chose ?), c’est un Jean-Luc Moudenc très offensif, agressif diront certains, qui s’est exprimé sur les réseaux sociaux mercredi 9 mai, le jour de l’intervention de la police pour débloquer le campus de l’université Jean-Jaurès au Mirail.

Dans une série de tweets, le maire de Toulouse se félicite de cette intervention policière mais en profite, et c’est le sujet qui nous intéresse sur ce blog politique, pour « tancer » l’ensemble de son opposition au conseil municipal dans une phrase sans ambiguïté :

Nous n’oublierons pas de sitôt le soutien ou le silence complice de toute l’opposition face à ce blocage, indignes de notre République » (Jean-Luc Moudenc)

Frappée ainsi d’indignité par le maire de la ville, l’opposition a réagi aussitôt. Pour le nouveau président du groupe socialiste au conseil municipal, François Briançon, il s’agit d’une attaque « inutile, agressive et hors sujet ». L’élu recommande au maire de « prendre un peu de repos ».

La présidente du nouveau groupe Génération(s) Isabelle Hardy a également vivement réagi reprenant à son compte le mot « indignité » :

« Indignité ! Jean-Luc Moudenc devrait mesurer ses propos. Nous n’avons pas pour habitude de faire de l’ingérence dans n’importe quel mouvement social ». (Isabelle Hardy)

Même condamnation de la part des élus communistes ou écologistes, les autres composantes de l’opposition municipale : l’élu écologiste Régis Godec ironise sur le thème « Ma fac est cassée, c’est la faute de l’opposition ».

Mais Jean-Luc Moudenc a aussi reçu le soutien de sa majorité : le groupe Toulouse Ensemble a publié un communiqué fustigeant « l’irresponsabilité » des élus de l’opposition.

Ambiance campagne électorale à mois de deux ans de l’échéance !

FV (@fabvalery)

07 Mai

« Trop d’arabes à Toulouse » : une plainte déposée auprès du procureur de la République

L’affaire Aviv Zonabend prend une tournure judiciaire. Une plainte a été déposée auprès du procureur de la République pour « incitation à la haine raciale ».

Photo AFP/Cabanis

Aviv Zonabend, plaide la maladresse et refuse de démissionner après ses propos sur l’antenne d’une radio israélienne. Un toulousain a décidé de porter l’affaire devant la justice. Tarek Boulanouar s’est rendu dans un commissariat pour déposer plainte. Mais il affirme que les policiers l’ont éconduit au motif que celle-ci est irrecevable.

Cette situation est pour le moins surprenante. Les officiers (OPJ) et agent (APJ) ne sont pas juges de la recevabilité d’une plainte. La décision appartient au procureur de la République.  OPJ et APJ doivent se contenter d’enregistrer et de transmettre au parquet.

Face au refus des policiers, Tarek Boulanouar a donc saisi directement, par courrier, le procureur de la République de Toulouse. Le jeune homme, très impliqué dans le milieu sportif, qualifie sa démarche de « citoyenne ». « Face au silence des associations anti-racistes mais aussi de la classe politique locale, je me devais de réagir » précise le plaignant.

Tarek Boulanouar prend acte des excuses présentées par Aviv Zonabend. Mais il les juge insuffisantes : « on ne peut pas dire n’importe quoi puis s’excuser ».

Tarek Boulanouar dénonce l’assimilation faite, selon lui, par l’élu toulousain entre « islamiste, musulman et l’Islam ».

C’est maintenant au parquet toulousain de statuer sur l’ouverture d’une éventuelle procédure judiciaire.

A noter que les Jeunes Socialistes de la Haute-Garonne ont également interpeller le procureur de la République. Mais il s’agit d’une simple position de principe, par voie de presse.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

04 Mai

Facebook ferme les pages de Génération Identitaire dont celle de Toulouse

Facebook a fermé les pages sur le réseau social du mouvement français d’extrême droite Génération Identitaire, a indiqué jeudi un porte-parole du réseau social, en expliquant que « les organisations ou les personnes qui encouragent la haine ne sont pas autorisées sur Facebook ».

L’action de Génération Identiaire menée place du Capitole (Photo : F. Valéry / France 3)

Génération identitaire mène des campagnes pour lutter contre « l’immigration et l’islamisation » à coup d’actions visibles, telles que la campagne « Defend Europe » qui a affrété un navire anti-migrants en Méditerranée, et, depuis fin avril, déployé des patrouilles de militants à la frontière franco-italienne, pour « veiller à ce qu’aucun clandestin ne puisse rentrer en France ».
A Toulouse, la page de Génération Identitaire comptait plus de 4000 fans. Le groupe, constitué essentiellement de jeunes militants, était très actif sur le réseau social. Une caisse de résonance de ses actions menées notamment ces dernières semaines contre le retour des jihadistes à Toulouse. Ils ont notamment installé des panneaux à l’entrée de la ville : une opération qui a conduit à l’ouverture d’une enquête préliminaire par le parquet de Toulouse. Quelques jours plus, ils avaient lancé un happening sur les toits de la place du Capitole.
Le groupe toulousain a également largement participé à l’opération menée pour faire barrage aux migrants au col de l’Echelle dans les Hautes-Alpes à l’ex-frontière franco-italienne.
Génération Identitaire Toulouse n’a donc plus de page facebook pour s’exprimer mais conserve pour le moment les comptes de ses militants.
Facebook peut fermer des pages sans prévenir les auteurs du compte suite à des signalements d’utilisateurs. La décision est prise après examen des contenus mis en cause, par des équipes qui ont l’obligation de réagir en moins de 24 heures en cas de discours de haine, selon le « code de conduite » signé avec la Commission européenne en 2016.
FV (@fabvalery) avec AFP

03 Mai

Le député En Marche du Gers, Jean-René Cazeneuve, favorable au maintien de la TH sur les résidences secondaires

Le député En Marche du Gers, Jean-René Cazeneuve, est favorable à un maintien de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires.

Jean-René Cazeneuve, député du Gers, Photo MaxPPP

C’est une promesse phare du candidat Macron. La taxe d’habitation doit être supprimée. Cette suppression doit se faire en deux temps. « C’est voté et budgété pour 80% des français , c’est acquis » précise Jean-René Cazeneuve. A partir de 2020, les feuilles d’impositions vont être allégées. Mais les collectivités locales vont subir un manque à gagner. L’Etat va devoir compenser. Le député du Gers insiste sur un point : « les collectivités seront compensées à l’euro près ».

Jean-René Cazeneuve n’est pas inquiet. Il reste « 2 ans pour trouver une solution…on a du temps ». Pour le moment, c’est une phase de réflexion et « quand on se projette pour trouver 9 milliards d’euros, on trouve beaucoup de scénarios et rien n’est tranché ».

Le député gersois évoque notamment l’imputation d’une partie de la CSG aux municipalités.

Mais Jean-René Cazeneuve défend une piste : la maintien de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. « Est-ce qu’il faut supprimer la taxe d’habitation sur les résidences secondaires ? Je pense qu’il ne faut pas le faire ».

Cette option a un vertu budgétaire. Dans des communes de montagne ou sur le littoral, les résidences secondaires représentent une vraie manne pour les municipalités.

Dans le département, très gastronomique mais aussi touristique, du député gersois, on compte un peu moins de 10% de résidences secondaires.

Cela représente environ 10 000 foyers fiscaux. C’est toujours autant de TH de « sauver » pour les communes gersoises.

Mais le maintien d’une partie de la TH sur les villégiatures présente également un atout politique. Cette solution peut équilibrer la politique fiscale d’Emmanuel Macron. Une politique fiscale jugée favorable « aux riches » par une partie de l’opinion publique.

Une maison de campagne ou un pied-à-terre sur la côté n’est pas, forcement, un signe extérieur de richesse. C’est parfois le simple fruit d’un héritage. Mais la résidence secondaire ne concerne qu’une partie de la population française. Une population qui, sans être nécessairement aisée, a tout de même des moyens ou plus précisément un patrimoine.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Contractualisation avec l’Etat : Delga dit non à Macron

Alors qu’il est Président de la République depuis un an, la tension ne semble pas retomber entre Emmanuel Macron et les collectivités territoriales. Dernier épisode en date, le non de Carole Delga à un pacte budgétaire avec le gouvernement. Mais parallèlement d’autres collectivités, comme la Métropole toulousaine, ont contractualisé avec l’Etat.

Carole Delga, présidente de la Région Occitanie. Photo : MaxPPP/Isorel

L’intention avait déjà été relayée officieusement mais elle est désormais affirmée : « Je ne signerai pas de pacte budgétaire avec le gouvernement » annonce ce jeudi matin la Présidente socialiste de la Région Occitanie. Dans ce même tweet, Carole Delga s’explique : « je n’accepte pas que l’on demande aux collectivités de faire plus d’efforts que l’Etat lui-même ».

La baisse des dépenses publiques va en effet se poursuivre. Au programme d’action gouvernemental pour les mois à venir figure même « un encadrement des dépenses des grandes collectivités locales ». Pas question donc pour la Présidente d’Occitanie de s’y résoudre ou tout du moins de concéder encore des sacrifices budgétaires. « Le Président de la république n’est pas un décentralisateur, pourtant c’est le cours de l’histoire » a-t-elle également ce jeudi matin à Toulouse devant 250 chefs d’entreprises lors d’un petit-déjeuner organisé par nos confrères de la Lettre M.

Climat tendu entre l’exécutif et les régions

Il faut dire que le climat entre l’exécutif et les régions s’est déjà largement refroidi sous l’impulsion d’une autre réforme : celle de la formation professionnelle et de l’apprentissage, deux missions dévolues aux conseils régionaux. « Le projet gouvernemental va affaiblir l’apprentissage et la formation de nos jeunes » avait affirmé Carole Delga en février dernier.

Occitanie, région de fronde face à la politique de l’actuel gouvernement et du Président Macron mais parallèlement d’autres collectivités locales, elles, signent avec l’Etat. Avant même la première conférence nationale des territoires en juillet dernier, le maire LR de Toulouse plaidait pour la contractualisation. La métropole que Jean-Luc Moudenc préside également a donc logiquement fait partie des premières à voter cette contractualisation avec l’Etat en avril dernier. Elle s’est ainsi imposé une hausse limitée de ses dépenses de fonctionnement à 1,35% d’ici 2020.

Le « oui » de la métropole toulousaine

« Dans l’intérêt de tous, et en premier ses habitants, la collectivité a choisi la meilleure option pour préserver ses ressources financières et protéger les services publics qu’elle assure au quotidien » expliquait alors celui qui préside aussi France Urbaine, l’association des élus des grandes villes et communautés. Mais dans un entretien au quotidien L’Opinion, le 15 avril dernier, Jean-Luc Moudenc disait malgré tout « comprendre les réserves des régions et des départements qui sont confrontés à des problématiques spécifiques.

De son côté, l’opposition socialiste à Toulouse Métropole a dénoncé « une baisse de dotation déguisée qui va à l’encontre du maintien des services publiques et de l’autonomie des collectivités ». Il semble donc bien, qu’au-delà de la réflexion budgétaire, un clivage politique est en train de s’instaurer. Les deux autres métropoles en France à avoir contractualisé ainsi avec l’Etat, Bordeaux et Nice, ont également des majorités de droite.

Patrick Noviello (@patnoviello)

 

Déblocage Université Jean-Jaurès : les jeunes « Hamonistes » disent « non » à l’intervention de la police

Les Jeunes Génération-s de Benoît Hamon condamnent un éventuelle intervention policière pour débloquer l’Université Jean-Jaurès.

Photo : MaxPPP

Le tribunal administratif de Toulouse ordonne le déblocage de l’université toulousaine Jean-Jaurès. Les jeunes Hamonistes de la Haute-Garonne « condamnent fermement cette décision et affirment que le mouvement continuera ».

Le mouvement de jeunesse de Benoît Hamon est très engagé aux côtés des grêvistes . Les Jeunes Génération-s participent aux manifestations mais aussi aux assemblées générales depuis le début du mouvement, le 6 mars dernier.

Les militants de Benoît Hamon demandent un retrait « total du projet de fusion mais aussi du projet de sélection à l’université ».

Face à une possible intervention de la police, les jeunes de Génération-s rappellent une promesse de l’administrateur provisoire, nommé par le gouvernement : « M. Laganier a certifié aux étudiants et personnel qu’il ne permettrait pas l’intervention des forces de l’ordre sur le campus sur le campus de l’université ».

Les militants du mouvement de Benoît Hamon estiment que cet engagement est trahi. « Hier matin, Monsieur Laganier a demandé aux forces de l’ordre d’intervenir ».

Pour les jeunes « harmonistes », cette décision de l’administrateur provisoire est illégitime : « elle est prise par un homme nommé et non élu ».

Laurent Dubois (@laurentdub)