Aucun suspens et une « vraie-fausse » élection. Christophe Rivenq vient d’être d’élu, ce dimanche 5 juin, président du groupe de la droite et du centre au conseil régional. La compétition était limitée à…une candidature. Celle de Christophe Rivenq.
Depuis le départ, les prétendants ne se bousculent pas. La succession de Dominique Reynié à la présidence du groupe n’a pas déchainé les vocations. Mais l‘histoire se termine avec un face à face, « Rivenq-Rivenq ». La seule et unique concurrente du candidat soutenu par le maire de Toulouse (Elisabeth Pouchelon) a retiré sa candidature.
Après l’annulation de l’élection de Dominique Reynié, la désignation d’un nouveau président de groupe n’a pas déclenché des envies de succession. Les candidats étaient peu nombreux. Beaucoup d’élus régionaux cumulent avec un mandat municipal (Sacha Briand, Jean-Jacques Bolzan, Vincent Terail Novès, Gérard Trémège…) et ne veulent pas charger une « barque » déjà bien pleine. D’autres expérimentent la lourdeur d’un mandat régional qui suppose de multiplier les kilomètres sur la Grande Région. Enfin, des élus ne voient pas tout simplement l’intérêt de la charge. Comme le dit un conseil régional : « il n’y a que des coups à prendre et des e…« . Le groupe de la droite et du centre est un des plus petits groupes du conseil régional. Largement derrière celui du PS, de Nouveau Monde En Commun et du FN. Juste devant le PRG.
Un élu estime que la présidence du groupe c’est « beaucoup de contraintes pour pas grand chose ».
Pour toutes ces raisons, Christophe Rivenq a (longtemps) eu en face de lui une seule concurrente : la toulousaine Elisabeth Pouchelon. Enfin une concurrente tout au long de la semaine précédant le vote de Narbonne. En revanche, le jour du scrutin, Jean-Christophe Rivenq s’est retrouvé face à lui même. Le seul candidat en piste, ce dimanche, était le conseiller régional du Gard.
Selon nos informations, Elisabeth a renoncé à se présenter. Comme le précise une source, « de toute manière, les dés étaient pipés« .
Christophe Rivenq a été élu à l’unanimité. C’est le grand avantage des élections à candidat unique. Le « dépouillement » est réduit au strict minimum et le suspens reste supportable.
Une candidature d’Elisabeth Pouchelon aurait permis de sauver les apparences. Mais l’élu de la Haute-Garonne n’a pas voulue jouer les alibis. Christophe Rivenq bénéficiait du soutien du maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc. Cet appui « verrouillait » un scrutin qui, de toute manière, aurait viré à la simple formalité.
Autre volet de la succession Reynié : l’ancienne place du politologue parisien au sein de la commission permanente (CP). Aurélien Pradié (conseiller régional du Lot) et Thierry Deville (conseiller régional du Tarn-et-Garonne) étaient en piste. Un compromis a été trouvé. Les deux élus régionaux vont partager le fauteuil en alternant tous les 3 ans.
Selon nos informations, les débats ont été vifs et houleux. Mais une synthèse a été trouvée.
Un dernier aspect était en jeu : la réintégration de deux conseillers régionaux (Bernard Carayon du Tarn et Joseph Francis de l’Hérault). Deux conseillers régionaux qui refusaient de siéger avec Dominique Reynié. En raison d’un ordre du jour trop chargé, le dossier est reporté au 16 juin.
En attendant cette éventuelle « normalisation » post-Reynié, la droite régionale peut revendiquer deux points positifs. L’élection d’un nouveau président en évitant le « désagrément » de la démocratie interne et…le retour (symbolique) de Dominique Reynié sur la scène régionale.
Quelques minutes après l’élection (triomphale) de son successeur, le politologue parisien a adressé (sur twitter) ses félicitations et son amitié à Christophe RIvenq.
Laurent Dubois (@laurentdub)