Ce vendredi 18 mai, François Hollande vient à Toulouse pour dédicacer son dernier livre. Cette nouvelle virée dans une librairie agace l’écrivain toulousain, Pascal Dessaint. Le romancier n’a toujours pas digéré le bilan de l’ancien président et le traitement qu’il a réservé aux écrivains.
Dans son roman Le chemin s’arrêtera là, Pascal Dessaint donne vie à des cabossés, des abîmés. L’écrivain pourrait voir en François Hollande l’un de ces personnages. L’ancien président n’a pas été épargné par les affres de la vie publique. Pascal Dessaint a de quoi piocher dans le parcours chaotique du « jeune » retraité. Notamment depuis que François Hollande a pris la plume et multiplie les séances de dédicaces.
Mais ce n’est pas le cas. Bien, au contraire, l’ex-président devenu écrivain reste, aux yeux de Pascal Dessaint, un chef de l’Etat avec son passé et surtout un passif.
Pascal Dessaint n’a toujours pas digéré le bilan du président poussé vers la sortie. Le romancier dresse un tableau noir : « jamais depuis Jospin, on n’avait accentué de la sorte la précarité de la profession ». Pascal Dessaint évoque une circulaire de 2011, appliquée par le gouvernement Valls, qui, selon lui, « complique notre activité : limitation de revenus accessoires et limitation du nombre d’ateliers d’écriture dans l’année ».
L’écrivain toulousain n’a pas attendu la retraite forcée de François Hollande pour exprimer publiquement ses critiques. En 2015, Pascal Dessaint a signé une tribune contre un décret modifiant la retraite complémentaire des auteurs.
Trois ans après cette colère publique, Pascal Dessaint est toujours remonté.
François Hollande peut toutefois se consoler. Il n’est pas le seul à en prendre pour son grade. Pascal Dessaint épingle également son successeur. « Sous Macron, c’est encore pire » estime l’écrivain.
Laurent Dubois (@laurentdub)