Un nouveau groupe « pro-Macron » au sein du conseil municipal de Toulouse

Les élus Modem de la mairie de Toulouse créent un nouveau groupe. Ils continuent à soutenir l’action municipale de Jean-Luc Moudenc. Mais les élus toulousains ont été échaudés par des critiques contre l’action d’Emmanuel Macron et prennent leur distance.

Photo : MaxPPP

Le conseil municipal de Toulouse compte un groupe de plus et « Toulouse Ensemble« , 3 élus de moins. Les représentants du Modem quittent la maison commune créée par Jean-Luc Moudenc. Ce départ est lié à deux incidents. Le maire de Toulouse a soutenu un vœu, déposé par le PS, condamnant la suppression d’emplois aidés par le gouvernement. Un autre vœu est également en cause. Celui-ci émane des rangs de la majorité municipale et critique la loi logement. Un texte qui est d’ailleurs porté, à l’Assemblée, par un député siégeant au conseil municipal, Jean-Luc Lagleize.

Face à ces divergences, les élus Modem ont fait le choix de l’autonomie. Des négociations ont été menées avec Jean-Luc Moudenc afin que les soutiens d’Emmanuel Macron puissent obtenir une liberté d’expression. Mais les tractations n’ont pas abouties. C’est donc un nouveau groupe, présidé par Marthe Marti, qui voit le jour.

Jean-Luc Lagleize insiste sur un point : « c’est un second groupe dans la majorité de Jean-Luc Moudenc; On continue à porter un projet commun. C’est normal puisque nous avons participé à son élaboration. Nous restons clairement dans la majorité municipale mais, sur les questions nationales, nous sommes tout aussi clairement dans la majorité présidentielle. Le nouveau groupe est un groupe technique, uniquement en terme de prise de parole ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

24 Mai

Haute-Garonne : En Marche ! dans la rue face aux anti-Macron

Samedi 26 mai, les anti-Macron vont défiler à Toulouse. En Marche ! ne veut pas le pavé aux manidestants et organise une opération de tractage.

Photo : MaxPPP/Tanguy

La France Insoumise, le PCF et les écologistes vont rejoindre, dans la rue, la CGT et des associations. Ce samedi 26 mai, des manifestations (baptisées « Marée Humaine ») vont se dérouler dans toute la France. Le mot d’ordre se résume à un mot d’ordre « faire reculer le gouvernement ». A Toulouse, comme dans d’autres villes d’Occitanie, un cortège est prévu.

Mais, dans la ville Rose, En Marche ! ne veut pas laisser le champs libre aux opposants à la politique d’Emmanuel Macron.

Le responsable départemental du mouvement, Pierre Castéras, organise une opération de tractage. La « Marée Humaine » épingle l’action  d’Emmanuel Macron. Les marcheurs veulent défendre « 1 an au service des français ». Ce « bilan contre bilan » ne tournera pas forcément au choc frontal.

Les tracts seront distribués le matin. Les manifestant se mettront…en marche à partir de 14 heures.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Le député (LR) du Lot, Aurélien Pradié, a exprimé son « impatience » face à Laurent Wauquiez

Le député du Lot, Aurélien Pradié, a rencontré le président des Les Républicains, Laurent Wauquiez. Avec 3 autres parlementaires, l’élu lotois voulait exprimer son « impatience » face au manque de visibilité de son parti.

Aurélien Pradié, député (LR) du Lot, Photo : MaxPPP/Isorel

La demande a été entendue. Quatre députés LR souhaitait rencontrer Laurent Wauquiez. La rencontre s’est déroulée ce mercredi 23 mai. Dans la délégation se trouvait le jeune parlementaire du Lot, Aurélien Pradié. Le quatuor voulait faire entendre leur voix. Selon Aurélien Pradié, ce n’est pas l’expression d’une « insatisfaction » mais d’une « impatience ». « Une impatience générale », partagée au sein de LR selon le jeune parlementaire. Mais « exprimée en face et ouvertement alors que certains se contentent de parler en coulisse » précise Aurélien Pradié.

Avec ses collègues du Pas-de-Calais, du Territoire de Belfort et de la Seine-et-Marne, le lotois estime que son parti doit passer à la vitesse supérieure « afin d’incarner des alternatives et une alternance ».

Aurélien Pradié réaffirme sa « totale loyauté à Laurent Wauquiez ». Le parlementaire est prêt à « remonter les manches » et à aider.

L’offre de service n’a pas simplement été entendue. Elle a été acceptée. Les modalités pratiques seront définies prochainement.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

23 Mai

Pour 1 euro vous pourrez contribuer au programme du PS

1 euro, c’est le prix à payer pour contribuer au programme du parti socialiste. Le nouveau patron du PS, Olivier Faure, veut associer les sympathisants de gauche au travail programmatique de son parti. Mais il faudra mettre la main au portefeuille.

Photo : MaxPPP

Moins cher qu’une baguette de pain ou un ticket de bus. Contribuer au programme du PS coûtera une pièce d’un euro. Le parti socialiste traverse des difficultés financières. Il a du licencier du personnel et vendre LE bijou de famille, l’immeuble de la rue de Solférino. Le prix (modique) du ticket d’entrée ne va pas renflouer les caisses. Mais, en période de vaches (ou d’éléphants) maigres, il n’y a pas de petites économies.

La contribution des volontaires permettra au moins une chose : une participation à la création d’un portail informatique.

En effet, comme le précise le 1er Fédéral du Tarn, »le but est de mettre en place une plateforme numérique ou n’importe quel citoyen pourra donner son avis sur chaque grande thématique du programme, en commençant par l’Europe ». Vincent Recoules précise :   » à terme ceux ayant participé pourront voter pour les différentes propositions retenues. Cela devrait s’étaler sur deux ou trois ans ».

« C’est un projet et une annonce du premier secrétaire » souligne le patron des socialistes héraultais, Hussein Bourgi. Des précisions doivent intervenir lors du conseil national du 9 juin.

Laurent Dubois (@laurentdub)

22 Mai

Castres, Tarbes, Toulouse, Albi, Nîmes, Perpignan, Narbonne, Montpellier : des « Marées Humaines » anti-Macron dans toute l’Occitanie

Ce samedi 26 mai, un collectif de syndicats, d’associations et de partis de gauche organise une « Marée Humaine » pour faire reculer le gouvernement. Plusieurs villes d’Occitanie sont concernées.

Toulouse. Photo : AFP/RGabalda

Le cortège principal défilera à Paris. Mais, en Occitanie, la « Marée Humaine » sera également présente dans plusieurs villes. Albi, Castres, Montauban, Tarbes, Toulouse, Montpellier, Nîmes, Béziers, Lodève, Narbonne, Carcassonne, Cahors doivent participer au mouvement. Un mouvement organisé par le mouvement altermondialiste Attac et la Fondation Copernic.

Il réunira plusieurs partis de gauche : la France Insoumise, Génération-s, les écologistes et le parti communiste. Le PS a annoncé qu’il ne participera pas aux manifestations.

Trois syndicats (Solidaires, Sud, CGT) répondent également à l’appel. Des associations comme le DAL  (Droit Au Logement) seront également dans la rue. La députée européenne (PCF-FDG), Marie Pierre Vieu, « le cadre unitaire est très large. Le mot d’ordre, c’est résistance et soutien aux mobilisations en cours, faire reculer Macron et son gouvernement, être porteurs d’alternatives, de solidarité, de justice et d’égalité ».

 

Pour la parlementaire européenne, un événement récent va jouer : « il y a eu un blessé grave sur Notre-Dame-des-Landes, ça va peser sur la mobilisation et la colère sociale ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

21 Mai

François Hollande à Toulouse : même Jean-Luc Moudenc y était

Le déplacement toulousain de François Hollande a déplacé les foules. Une centaine de personnes a fait la queue pour une dédicace de son dernier livre. L’ex-président a même eu droit à une visite du maire de Toulouse, Jean-Luc Moudenc.

Jean-Luc Moudenc et François Hollande. Photo : MaxPPP

François Hollande a fini son mandat sous une lourde impopularité. Mais, depuis sa retraite forcée, l’ex-président marche sur un tapi de rose : 50 000 livres vendus, une foule à chacun de ses déplacements. Depuis le 14 avril dernier, François Hollande fait la tournée des librairies et son périple prend un air de « revival« . A Toulouse, l’ancien chef de l’Etat a même eu droit à la présence inattendue du maire (LR) de la ville, Jean-Luc Moudenc.

Inattendue, il ne faut pas exagérer. Jean-Luc Moudenc respecte toujours la tradition de l’accueil républicain. A fortiori s’il s’agit d’un ex président de la République.

Mais Jean-Luc Moudenc a fait un peu plus que le service minimum. Le maire de Toulouse est allé aux devants de François Hollande. Il s’est rendu, rue des Arts, dans la librairie qui hébergeait la séance de dédicace de François Hollande. Jean-Luc Moudenc a été prévenu, avant l’annonce publique, de la venue de François Hollande. Il a donc souhaité, selon ses propres mots, « exprimer un salut de courtoisie républicaine à François Hollande ».

Un geste visiblement apprécie par une toulousaine, croisée dans la file d’attente, et qui a lancé : « monsieur le Maire, c’est élégant que vous soyez venu le saluer. C’est bien. Il y a en d’autres qui devraient être là et brillent par leur absence ».

Pour Jean-Luc Moucenc ce geste allait de soi : « j’ai toujours entretenu des rapports agréables avec François Hollande, indépendamment de nos divergences politiques ».

Après la librairie Privat, une autre séquence, s’est déroulée au stade Ernest Wallon.

 

François Hollande est arrivé après le début de la seconde mi-temps de Castres-Toulouse. En attendant l’ex-chef de l’Etat, Jean-Luc Moudenc a fait la connaissance de sa compagne, Julie Gayet.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Journée de Solidarité Supplémentaire : une augmentation d’impôt déguisée pour la députée (PS) du Tarn-et-Garonne Valérie Rabault

Le gouvernement envisage de créer une seconde journée de solidarité. Une journée au cours de laquelle les salariés travaillent sans être rémunérés. Pour la députée du Tarn-et-Garonne, Valérie Rabault, c’est une augmentation d’impôt déguisée.

Valérie Rabault, députée du Tarn-et-Garonne. Photo : MaxPPP

Depuis 2004, une fois par an, les salariés travaillent sans percevoir de rémunération. Les employeurs payent à l’Etat ce qu’ils auraient dû verser à leurs employés. Ce versement, appelé Contribution Solidarité Autonomie, est collecté par la caisse nationale de solidarité autonomie (CNSA) et sert principalement à financer la fameuse APA, l’Allocation d’Autonomie Personnalisée. Depuis 2004, 31 milliards ont ainsi été collectés et reversés.

Le gouvernement envisage une seconde journée de solidarité. La ministre de la Santé a évoqué cette éventualité. Emmanuel Macron trouve la piste intéressante.

La présidente du groupe Nouvelle Gauche à l’Assemblée n’est pas du tout de cet avis.

 

L’ex-rapporteure du Budget dénonce « une manière cachée d’augmenter les impôts; C’est une hypocrisie fiscale de plus de la part d’Emmanuel Macron ». La députée du Tarn-et-Garonne que « le salarié ne travaille pas pour lui. Il donne l’argent qu’il aurait du percevoir à l’Etat ou à la sécurité sociale ».

Les syndicats et les entreprises sont également très réservés.

Voir le reportage de Frédéric Fraysse :

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

18 Mai

François Hollande à Toulouse, le PS organise in extremis une rencontre avec les militants

François Hollande dédicace, demain, samedi 19 mai, son dernier livre dans une librairie toulousaine. 48 heures avant son déplacement, le PS de la Haute-Garonne n’avait rien prévu pour accueillir l’ex-président socialiste. C’est désormais fait. Les militants sont conviés à une rencontre.

François Hollande. Photo : MaxPPP

La présence de François Hollande dans une librairie toulousain déclenche un vrai agacement chez l’écrivain Pascal Dessaint. Le romancier n’apprécie pas le bilan de l’ancien président et le fait savoir. Mais, du côté du PS de la Haute-Garonne, l’enthousiasme n’est pas vraiment au rendez-vous. Deux jours avant l’arrivée de l’ancien patron du parti socialiste, rien n’était prévu du côté de la fédération départementale.

Contactés par téléphone et sms, plusieurs responsables du PS affirmaient n’être au courant d’aucun événement.

La veille de la séance de dédicace de François Hollande une rencontre est (enfin) organisée.

Les militants ont reçu, ce 17 mai, dans la soirée, une invitation signée par le 1er Fédéral :

A l’occasion de son déplacement en Haute-Garonne pour la dédicace de son livre « Les leçons du pouvoir » (de 10 heures à 15 heures), je t’invite à une rencontre militante ce samedi après-midi de 16 heures à 17 heures au siège de la Fédération du PS à Toulouse.

L’invitation est tardive. Mais elle arrive à temps pour sauver une image : l’unité de la famille socialiste.

Laurent Dubois (@laurentdub)

Rencontres du Gouvernement à Toulouse : colère d’une retraitée face à la ministre des Transports, Elisabeth Borne

Dans le cadre des rencontres du gouvernement, la ministre des Transports a tenu une réunion publique ce jeudi 17 mai à la préfecture de la Haute-Garonne. Elisabeth Borne a été confrontée à la colère d’une retraitée, mécontente de la hausse de la CSG.

Elisabeth Borne. Photo : France3Occitanie/LDubois

Le cadre était feutré. Elisabeth Borne a choisi une salle de la préfecture de la Haute-Garonne. Sous les dorures et avec vue sur jardin, une centaine d’élus, de parlementaires, des syndicalistes (CFDT, CGC, FDSEA), des citoyens et une délégation de « Jeunes avec Macron » ont interpellée la ministre. La séance a débuté à 19 heures 48 et s’est terminée à 21 heures 17. Plus d’un heure et 30 interpellations venues de la salle.

Le ton général était très policé, parfois « courtisan ». Une question sur le plan « cœur de ville » du gouvernement a notamment commencé par un hommage appuyé à la ministre.

Les Rencontres du Gouvernement à Toulouse

Mais une participante a profité du micro pour exprimer sa colère. Une toulousaine a mis sur le tapis la hausse de la CSG pour les retraités. Ce n’est pas la seule critique adressée à la ministre des Transports. Une fonctionnaire de l’Etat a évoqué la dégradation de la situation dans la fonction publique et particulièrement le retour du « jour de carence » en cas d’arrêt maladie. Mais les propos sur les retraités et la CSG ont été les plus virulentes.

L’oratrice (qui s’est présentée comme une simple citoyenne) a lancé à Elisabeth Borne :

Le gouvernement n’en a pas grand chose à faire des retraités. Comment on peut s’en sortir quand on a 1200 euros par mois.

La ministre a répondu en évoquant une mesure fiscale qui doit favoriser le pouvoir d’achat des retraités : la fin de la taxe d’habitation. Elle a été interrompue par sa contradictrice : « les hausses c’est maintenant alors que pour la taxe d’habitation c’est pour plus tard ».

Des manifestants étaient cantonnés à une cinquantaine de mètres des grilles de la Préfecture, derrière un imposant dispositif de sécurité. Mais la contestation est, toute de même, parvenue à se frayer un chemin jusqu’à la ministre des Transports.

La salle était très largement composée d’élus , de responsables administratifs (sécurité civile, conseil régional), associatifs ou syndicaux. Mais une dizaine de « vrais » citoyens s’est déplacée. Une sortie sur le pouvoir d’achat des retraités était « statistiquement » prévisible. Le sujet est tellement chaud et polémique qu’Elisabeth Borne pouvait difficilement éviter la colère d’un participant.

Laurent Dubois (@laurentdub)