Jean-Pierre Bel consulte et réfléchit aux municipales à Toulouse. Pour l’ancien président (PS) du Sénat, la gauche doit rapidement trouver un candidat naturel. Un candidat capable de parler aux Insoumis de Jean Luc Mélenchon et au centre gauche.
Jean-Pierre Bel n’est pas officiellement candidat. Il ne le sera peut-être jamais. Mais l’ancien président du Sénat est très intéressé par les municipales à Toulouse. Jean-Pierre Bel multiplie les rencontres. Des rencontres avec, au menu, un plat consistant : 2020 et le Capitole. Jean-Pierre Bel a évoqué le sujet avec une toulousaine devenue ministre, Nicole Belloubet. Dans les prochains jours, il doit rencontrer le patron de la fédération PS de la Haute-Garonne, Sébastien Vincini.
L’ex sénateur a également abordé la question avec un candidat potentiel, Claude Raynal. Les deux hommes ont notamment discuté d’une formule : un ticket et deux candidats, un pour la mairie et un autre pour Toulouse Métropole. Jean-Pierre Bel n’est d’ailleurs pas favorable à cette solution. La semaine dernière, dans une brasserie toulousaine, Jean-Pierre Bel a également discuté « municipales » avec une figure du PS départemental.
Bref, Jean-Pierre Bel revendique un attachement quasiment viscéral à la ville Rose. Mais il n’est pas simplement fan des quais de la Daurabe ou du marché Victor Hugo. Il est véritablement impliqué dans la préparation des municipales. Jean-Pierre Bel suit de près l’actualité toulousaine. Il évoque une réunion dans le quartier de Matabiau et a une idée sur le bilan de Jean-Luc Moudenc : « Jean-Luc Moudenc n’a pas de bilan catastrophique. On cherche simplement un souffle, le souffle que mérite Toulouse et sa métropole. On ne voit pas bien ou veut en venir Jean-Luc Moudenc notamment sur les infrastructures de Transport. Il suffit de voir la 3ème ligne de Métro ».
Jean-Pierre Bel « pense que la gauche ça existe toujours ». Il ne souhaite pas simplement que la gauche reprenne Toulouse. Le socialiste, proche de François Hollande, a des idées sur la méthode. Jean-Pierre Bel est convaincu qu’il faut « aller très vite ». Il fixe même une échéance : « vers l’été ». Jean-Pierre Bel dresse un portrait-type du candidat : « un candidat naturel qui ne fait pas forcément consensus mais qui est capable de parler avec tout le monde ».
Jean-Pierre Bel « reconnaît que l’alchimie est compliquée ». Mais, pour le socialiste, une seule option est possible : « le candidat devra rassembler ».
Pas de commentaire sur la candidate PS quasi déclarée, Nadia Pellefigue. Une simple observation qui se veut générale et impersonnelle : « il ne faut pas s’enfermer dans la Fédération socialiste, la gauche a évolué ». Jean-Pierre Bel dessine-t-il son propre portrait en parlant d’un candidat rassembleur et « naturel » ? Le socialiste botte en touche et se contente d’une évidence : » je ne me désintéresse pas » des municipales.
C’est le moins que l’on puisse dire. Son entourage est plus direct : « bien sur il a envie d’y aller ».
Laurent Dubois (@laurentdub)