Info France 3 Occitanie. L’ordinateur portable du directeur de campagne d’En Marche ! a été volé. L’incident a grippé une importante réunion. Des responsables du mouvement demandent la mise à l’écart de la victime du vol, Pierre Castéras.
« C’est un acte de délinquance simple. Il n’y a pas de complot ou autre. On a cassé ma voiture et volé mon ordinateur portable. C’est tout ». Contacté par France 3 Occitanie, Pierre Castéras relativise l’incident qui s’est produit le jeudi 25 janvier. Pour le directeur de campagne du candidat d’En Marche !, il s’agit d’un simple vol. L’affaire est, en apparence, d’une parfaite banalité. Mais elle prend une tournure politique. Le vol de son ordinateur a privé Pierre Castéras d’une réunion stratégique. Une réunion en présence du référent national d’En Marche pour l’Occitanie et d’une cinquantaine de marcheurs venus de toute la Haute-Garonne.
Le directeur de campagne du candidat En Marche ! a du être remplacé au pied levé par une élue régionale, Jennifer Courtois-Périssé. Mais, surtout, il devait présenter des documents qui se sont envolés avec le voleur. A une absence remarquée s’ajoute une perte de substance. La mésaventure pourrait être mise sur le compte de la « faute à pas de chance' ». Mais Pierre Castéras fait l’objet d’une contestation interne.
La meilleure preuve de cette défiance se trouve dans la réaction après l’annonce du vol de l’ordinateur. Plusieurs marcheurs ont douté de la réalité des faits.
Pierre Castéras bénéfice du soutien sans faille de l’ancien référent départemental, le nouveau député Michaël Nogal. Mais des marcheurs estiment que Pierre Castéras ne s’investit pas suffisamment dans la « partielle » du Comminges. Pire, plusieurs sources internes à En Marche, soupçonnent Pierre Castéras de traîner volontairement les pieds. Le directeur de campagne travaillerait à la défaite de son candidat, Michel Monsarrat, pour mieux récupérer la circonscription en 2022. Une source évoque même le passif de l’ancien conseiller régional socialiste. Une vieille affaire qui remonte à l’époque ou Pierre Castéras présidait la confédération pyrénéenne du tourisme et qui pourrait paralyser l’action du directeur de campagne d’En Marche.
Toutes ces supputations sont de pures spéculations. Mais elles agitent le bocal des marcheurs.
Dans ce contexte, l’épisode du vol de l’ordinateur ajoute du trouble. Pour des responsables d’En Marche c’est même la goutte d’eau qui fait déborder le vase.
Selon nos informations, des échanges téléphoniques ont eu lieu avec les instances nationales d’En Marche. Des demandes sont remontées à Paris pour mettre de côté Pierre Castéras.
Un débarquement pur et simple n’est pas à l’ordre du jour. Une telle mesure, en pleine campagne d’une « partielle », ferait de la mauvaise publicité. Ce serait un vrai cadeau pour le principal concurrent du candidat En Marche, Joël Aviragnet. En revanche, une mise sur le banc de touche est envisagée.
Laurent Dubois (@laurentdub)