Le numéro 2 du Front National, Louis Aliot, défend la peine de mort. Une position qui dénote alors que le FN s’est converti à la perpétuité réelle. Quitte, pour le député des Pyrénées-Orientales, à créer la polémique.
Sur le plateau de France Info ce mardi matin, le député FN des Pyrénées Orientales a marqué sa différence. Louis Aliot affirme être « le seul dans son parti » à défendre la peine de mort. Contacté par France 3 Occitanie, le numéro 2 du Front National précise que la peine capitale doit être réservée à des meurtres d’enfants particulièrement atroces. Mais Louis Aliot se démarque de la ligne adoptée par sa compagne, Marine Le Pen.
A écouter (à partir de la 11ème minute) :
Avant 2012 et la première candidature présidentielle de Marine Le Pen, le Front National était pour un rétablissement pur et simple de la peine de mort. Mais la présidente du FN a d’abord opté pour un référendum avant de retirer la peine capitale de son programme pour le présidentielle de 2017. Un retrait partiel puisque la candidate proposait, tout de même, qu’une pétition populaire puisse déboucher sur une consultation référendaire.
Louis Aliot est beaucoup moins ambigu. Le numéro du FN se dit « sans complexe » sur le sujet. Louis Aliot estime que la « perpétuité réelle » est « une véritable torture ». Mais, surtout, le député des PO dénonce « une hypocrisie à la Française car le peine de mort est appliquée par la France mais à l’étranger ». Louis Aliot fait référence aux « opérations homo » (homicides) décidées par l’Elysée et qui consister à éliminer en dehors du sol national des terroristes. Des opérations qui ont été notamment révélées et parfaitement assumées dans le fameux livre confession de François Hollande, Un président ne devrait pas dire ça…
Laurent Dubois (@laurentdub)