23 Sep

[Echo de campagne] Philippe Saurel répond à Philippe Martin

Le ping-pong n’est pas vraiment une spécialité régionale. Mais c’est le sport favori des Régionales. A peine mise en ligne, la réaction de Philippe Martin à la désignation d’une tête de liste « saurélienne » dans le Gers suscite une réaction de Philippe Saurel.

Philippe Saurel, maire de Montpellier et tête de liste régionale des "Citoyens du Midi"

Philippe Saurel, maire de Montpellier et tête de liste régionale des « Citoyens du Midi »

 

Le Gers n’appartient pas à Philippe Martin et au PS

 

 

Laurent Dubois

[Echo de campagne] Philippe Martin : « Philippe Saurel le monarque des grandes villes »

Ce matin, Philippe Saurel a désigné sa tête de liste départementale dans le Gers. Philippe Martin réagit à cette désignation. L’ancien ministre et président du département passe au fil de sa plume l’entreprise régionale du maire de Montpellier et met en avant l’action départementale et régionale en faveur de la ruralité.

Philippe Martin

Philippe Martin

 

Ainsi donc le maire de Montpellier poursuit la visite de ce qu’il va finir par prendre pour son royaume. Tel un suzerain du moyen âge il consent à venir jusqu’au fin fond de nos campagnes pour désigner, seul, ceux qui auront l’insigne honneur de le représenter au grand tournoi des régionales.La Gascogne n’a pas échappé à la règle et le maire de Montpellier semble avoir découvert à cette occasion la ruralité, et même « l’hyper-ruralité ».

Cette hyper-ruralité que le Conseil Départemental du Gers et la Région Midi-Pyrénées n’ont eu de cesse de protéger, notamment à Montesquiou :

  • En défendant la gendarmerie de Bassoues (il n’y en avait pas à Montesquiou), lorsque Nicolas Sarkozy, Jean-Pierre Raffarin et Dominique de Villepin – l’ami du Sénateur Grand – créaient les communautés de brigades qui signèrent l’arrêt de mort de la gendarmerie en milieu rural !
  • En créant, oui en « créant » une « subdivision de l’équipement » à Montesquiou (aujourd’hui appelée SLA et dépendant du Conseil Départemental), alors qu’il n’en existait pas.
  • En proposant, avec la Région, que la première maison pluridisciplinaire de santé du Gers, financée par les deux collectivités, se fasse à Montesquiou (projet avorté en raison du retrait du médecin local).
  • En soutenant le maire de Montesquiou, cette année encore, pour ses projets scolaires et les difficultés qui sont les siennes.
  • Mais que le maire de Montesquiou se rassure, lorsque le monarque des grandes villes se sera retiré, et que ceux qu’il a désigné se retrouveront seuls, avec leurs problèmes, les mousquetaires de Gascogne seront la pour l’aider. Comme avant. Comme toujours.

 

 

 

Laurent Dubois

[Echo de campagne] Valls-Saurel : match retour à Paris

Dimanche dernier, Paris s’est investi dans les Régionales. A Montpellier, Manuel Valls a demandé le retrait de Philippe Saurel. Le lendemain, ce sont les Régionales et notre région qui s’invitent en bord de Seine. Lundi, Manuel Valls clôture le séminaire de rentrée des députés PS. Dans son discours, prononcé en présence de Jean-Michel Baylet (PRG) et Denis Taupin (EELV), le premier ministre fait un clin d’oeil à Philippe Saurel. Un clin d’oeil au second degré et au travers d’une « saurélienne » qui siège au Palais-Bourbon : Monique Iborra. 

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Lundi, en fin de matinée, Manuel Valls rencontre les députés socialistes. Il martèle un leitmotiv : le Rassemblement de la gauche. Pendant que le premier ministre parle la députée de la Haute-Garonne, Monique Iborra discute avec sa voisine. Le premier ministre interrompt alors ses propos, regarde Monique Iborra et lance une boutade :

« je suis sur que tu parles du rassemblement ».

Evidemment, Manuel Valls n’ignore pas le soutien (affiché) de Monique Iborra envers le « briseur » d’unité Saurel. D’après des témoins de la scène, le ton de Manuel Valls n’était pas agressif. Juste badin. Dans ce climat plutôt bon enfant, la députée a répondu qu’elle était prête à discuter, avec le premier ministre, de sa conception du Rassemblement. A la fin de la rencontre, sous les yeux de Jean-Michel Baylet, elle a renouvelé la proposition. Manuel Valls lui a répondu qu’il l’appellera.

A suivre

Laurent Dubois

 

 

 

Un maire gersois tête de liste départementale pour Philippe Saurel

Une tête de liste de plus et un département en moins. Philippe Saurel vient de désigner son chef de file dans le Gers. Avec cette investiture, le compteur passe de 9 sur 13. Après le maire de Montesquiou et Etienne Verret il restera l’Ariège, la Lozère et le Tarn-et-Garonne à pourvoir. 

Philippe Saurel et Etienne Verret

Philippe Saurel et Etienne Verret

En attendant, Philippe Saurel valide la « case » gersoise des Régionales. La patrie de d’Artagnan n’était pas la plus facile. Elle est « tenue » par un « mousquetaire » de pointe du PS. : Philippe Martin. Le très médiatique et influent président (socialiste) du département est un soutien indéfectible de Carole Delga. L’ancien ministre sait décrocher son téléphone et décocher des « estocs » . Cela explique probablement le choix d’Etienne Verret.

Comme le souligne Pascal Pallas, gersois d’origine et ancien journaliste dans le Gers (actuellement rédacteur en chef de « Côté Toulouse »), « Etienne Verret n’est pas une prise de guerre. C’est un élu local et rural classique ». Il a été élu à la mairie de Montesquiou sur une liste « sans étiquette ». Etienne Verret a conquis une municipalité longtemps détenue par une figure socialiste, Robert Perussan. Une figure qui a également siégé au conseil général jusqu’en 2015 et qui a décidé de se retirer.

Malgré son mandat municipal, Etienne Verret reste, selon Pascal Pallas, « un pur produit de la société civile ».

Ce profil convient parfaitement à Philippe Saurel. Mais, d’après Pascal Pallas, au delà de la personne d’Etienne Ferret, il y a un symbole. Pour le journaliste, « Montesquiou incarne le désert rural et le problème de la ruralité. C’est le canton le plus dépeuplé du Gers et tous les services publics se sont retirés. Ils n’ont plus de gendarmerie et de subdivision de la DDE « .

La ruralité n’est pas simplement au coeur du Gers. Elle est au centre de la campagne. Carole Delga a mis le thème en avant lors d’un grand rassemblement en Lozère. Un grand rassemblement que Philippe Martin a d’ailleurs  « drivé » et longuement préparé. Mais la socialiste n’est pas seule sur le créneau. Louis Aliot a lancé une caravane de la ruralité.

Philippe Saurel a effectivement intérêt à se positionner sur un terrain « incombré ». Et qui peut devenir encombrant (les campagnes votent plus que les villes) si on le délaisse.

Laurent Dubois

 

 

 

22 Sep

[Décryptage] Alain Marleix livre le mode d’emploi de la Commission d’Investiture pour les listes de Dominique Reynié.

L’échéance approche. Mercredi 7 octobre, la Commission Nationale des Investitures des Républicains doit valider les listes départementales de Dominique Reynié. La tête de liste régionale a un avis sur le sujet. Il défend la candidature du maire de Narbonne, dans l’Aude, Didier Mouly. En revanche, il est contre la candidature d’Aurélien Pradié dans le Lot et celle du maire de Condom, Gérard Dubrac dans le Gers. Comment va décider la CNI ? Dominique Reynié a-t-il son mot à dire ? Réponse du principal concerné. Alain Marleix préside avec Christian Estrosi la Commission Nationale d’Investiture des Républicains.  L’ancien ministre et actuel député de l’Auvergne est le spécialiste électoral de la droite depuis plus de 20 ans. Il entretient une relation particulière avec Midi-Pyrénées et en particulier la Haute-Garonne. C’est lui qui a « redecoupé », lors de son passage au ministère de l’Intérieur, l’ancienne circonscription de Jean-Luc Moudenc.

Alain Marleix, ancien ministre et président de la Commission Nationale d'Investiture Les Républicains

Alain Marleix, ancien ministre et président de la Commission Nationale d’Investiture Les Républicains

Régionales 2015 -Quel le calendrier de la Commission Nationale d’Investiture ?

Alain Marleix. Nous avons déjà eu des réunions. Nous nous sommes rencontrer tout au long du mois de septembre. Mais nous avons commencé avant l’été avec une interruption. Dans certaines régions, tous les départements ont été traités. Ainsi, c’est bouclé pour l’ensemble des listes de PACA (NDLR Provence Alpes-Cotes-d’Azur) depuis la semaine dernière et ce n’était pas une mince affaire. Le 29 ce sera au tour de la Bretagne.

Régionales 2015 -Comment se déroule la procédure devant la CNI ? 

Alain Marleix. D’abord il faut rappeler que la CNI représente toutes les sensibilités du mouvement. Cela fait beaucoup de monde. Nous sommes 50 membres. A une époque, nous étions beaucoup moins nombreux. Les instances départementales nous adressent des propositions. Puis nous menons des auditions. La CNI est vraiment à l’écoute. Les auditions peuvent durer 2 heures. Les parlementaires du département mais aussi les secrétaires départementaux et les présidents de fédérations sont convoqués. On peut également faire venir les maires des grandes villes du départements et qui ne sont  pas, en même temps, parlementaires. Une fois les auditions terminées, on demande aux personnes qui ont été auditionnées de sortir. La CNI se réunit alors en interne.

Régionales 2015 -Quel le principe « les départements proposent et la CNI dispose » ? 

Alain Marleix. La CNI peut valider les listes proposées par les instances départementales. Elle peut les amender ou les valider sous réserve.

Régionales 2015- Une fois que la CNI s’est prononcée, c’est terminé ?

Alain Marleix. La ratification définitive des listes est faite par le Conseil National, le « Parlement » du parti. Sa réunion est prévue pour le 7 novembre. Rien ne presse. La procédure peut être longue puisque nous avons du temps.

Régionales 2015 – Quel est le rôle de Nicolas Sarkozy en amont ou en aval de la CNI ?

Alain Marleix. Il a reçu des gens en amont. Nicolas Sarkozy a beaucoup consulté. Dans certains cas, il peut se déplacer et venir à la CNI. Mais il ne se mêle pas des choses dans le détail.

Propos receuillis par Laurent Dubois

 

[Echo de campagne] Dominique Reynié : où sont les femmes ?

Dominique Reynié revendique le titre de « champion de la parité ». Pour lui, l’alternance « un homme, une femme » ne doit pas simplement rythmer (comme la loi l’exige) la composition des listes départementales. Le candidat de la Droite et du Centre veut que la parité s’applique à la désignation des têtes de listes dans les 13 départements de la Grande Région.

Dominique Reynié, tête de liste régionale pour la Droite et la Centre

Dominique Reynié, tête de liste régionale pour la Droite et le Centre

Le sujet était au menu de la réunion, mercredi dernier, avec Nicolas Sarkozy.

Ce n’était pas le seul. Les problèmes d’organisation (récurrents) de la campagne et le souhait de Dominique Reynié d’assumer la tête de liste départementale dans l’Hérault (Nicolas Sarkozy a tranché et c’est finalement l’Aveyron) ont été évoqués.

Néanmoins, la question de la parité des têtes de listes départementales a, une nouvelle fois, été mise sur la table. Le calendrier avance et les investitures doivent être promulguées par les instances nationales des Républicains mercredi 7 octobre.

Pour autant, le dossier est bloqué.

Cet été, lors d’une réunion à Albi, les élus Républicains de Midi-Pyrénées ont émis des réserves. Ils ne sont pas forcément hostiles au principe. Mais il est tout simplement impossible à appliquer. Les choses n’ont pas évolué depuis. Lors de la réunion du 16 septembre, sous le regard de Nicolas Sarkozy, c’est toujours le même constat. Des départements ne peuvent pas recruter une tête de liste féminine. C’est le cas dans l’Aude, le Lot, l’Aveyron, le Gard, le Tarn. Dans la Haute-Garonne, c’est tranché. La tête de liste est destinée à Vincent Terail-Novès, le maire de Balma.

En plus, parfois, les difficultés pratiquo-pratiques sont renforcées par des rivalités politiques.

Ainsi, dans le Gard, Dominique Reynié est confronté à l’hostilité farouche des élus départementaux. Comme le dit une source bien informée :

Si Dominique Reynié veut imposer une femme, il va finir pendu par les pieds ».

Dominique Reynié ne se décourage pas pour autant. Il a même acquiesse à une suggestion : s’appliquer à lui même la parité dans l’Aveyron en laissant la place à une femme. Mais le casse-tête reste entier. Encore faut-il trouver une femme !

Dans un département, en revanche, le problème semble résolu. Dans les Hautes-Pyrénées, Gérard Trémèges est prêt à « reculer » en seconde position. Visiblement, une candidate a été trouvée.

Mais, au final, Dominique Reynié va devoir reculer et composer. Malgré son acharnement, ses têtes de listes départementales ne seront pas paritaires.

Un responsable de la Droite et du Centre résume la morale de l’histoire :

Avant d’affirmer un principe, il vaut mieux être certain d’avoir les moyens de l’appliquer ! »

Laurent Dubois

21 Sep

[Echo de campagne] Carole Delga part à la Défense

Depuis juillet dernier, Carole Delga est redevenue députée de la République. Suite à sa démission du gouvernement et à son départ de Bercy, l’ancienne secrétaire d’Etat de Manuel Valls retrouve Paris et le Palais-Bourbon. Ce retour programmé n’est pas un simple retour. Carole Delga quitte son ancienne commission (les Finances) et intègre celle de la Défense.

Carole Delga, députée de la Haute-Garonne et tête de liste régionale PS-PRG

Carole Delga, députée de la Haute-Garonne et tête de liste régionale PS-PRG

Elue sur la VIIIe circonscription de Haute-Garonne en juin 2012, Carole Delga a laissé son siège à son suppléant le temps de son passage au gouvernement. Entre le 3 juin 2014 et le 17 juin 2015, Joel Aviragnet a représenté le Comminges à l’Assemblée Nationale. Le maire d’Encausse-les-Thermes siégeait à la commission des affaires sociales. Il a laissé le souvenir d’un parlementaire très présent et actif.

Carole Delga ne met pas ses pas dans ceux de son suppléant.

Au début de son mandat parlementaire, l’ancienne ministre était membre de la commission des Finances. Mais, à son retour, elle ne va pas la retrouver ni reprendre la place laissée vacante (aux Affaires Sociales) par Joel Aviragnet. Carole Delga intègre la commission de la Défense et des forces armées. 

Ce n’est pas le seul changement.

Avant de quitter les bancs de l’Assemblée, Carole Delga était devant, en bas de l’Hémicycle, pas loin du banc des ministres. Désormais elle occupe la place 509. Une place moins exposée. Plus discrète.

Derrière ces questions pratico-pratiques se trouvent des considérations éminemment politiques. Une nouvelle commission ou une place dans l’Hémicycle peuvent paraître accessoire et même dérisoire. Mais, en réalité, c’est hautement stratégique.

Carole Delga est la tête de liste régionale du PS et du PRG sur un territoire de 72 000m2 et de 6 millions d’habitants. Une présence trop lourde au Parlement l’éloignerait d’une campagne très prenante et lourde à gérer. La commission de la Défense siège, comme toutes les commissions, toutes les semaines. Généralement, elles se réunissent le mardi ou le mercredi. Aux Affaires Sociales, c’est le mercredi à 9 h 30.

Ainsi le mercredi 30 septembre à 16 heures 30, le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian va venir présenter aux député(e)s de la commission de Carole Delga le projet de loi de Finances. 

Le fait d’appartenir à la Commission de la Défense n’est pas synonyme de « Parlement buissonnier ».

Mais la charge de travail est moins lourde que dans l’ancienne commission de Carole Delga : les Finances. En effet, entre octobre et décembre, la préparation de loi de Finances rive à leurs sièges les députés de la commission des Finances. Octobre-décembre : c’est en pleine campagne des régionales.

Quand on est député(e) et tête de liste régionale, il est impossible de cumuler.

Carole Delga est libérée d’un fardeau qui aurait été plus léger mais tout aussi contraignant aux Affaires Sociales. Dans l’ancienne commission de son suppléant, des textes importants sont prévus pour les 3 prochains mois. Le gros chantier de la Réforme du Code du Travail est au programme.

A la différence de Sylvia Pinel (ministre toujours en exercice et très impliquée dans le scrutin des Régionales), Carole Delga a fait le choix de la clarté en dissociant fonction ministérielle et campagne électorale. En revanche, l’exercice de son mandat parlementaire est acrobatique et impose des concessions à son slogan « 100% dans les Régionales ».

Et ce n’est pas fini. En cas de victoire en décembre prochain, Carole Delga a annoncé qu’elle siégerait au Palais Bourbon jusqu’à la fin de la législature, en juin 2017. Députée-candidate n’est pas un métier de tout repos. Députée-Présidente de Région, cela relève carrément de l’épreuve olympique.

Laurent Dubois

 

 

[Echo de campagne] Dominique Reynié « épinglé » sur Facebook au sujet d’AZF

Depuis que la démocratie existe, le nerf de la « guerre » (électorale) c’est l’argent. Sans budget pas de candidature possible. Mais, en 2015, la « fibre » de la bataille est sur Facebook et Twitter. Un tweet ou un post et ça vibre fort. Pour le meilleur (un débat et des idées) ou le pire (des attaques primaires et « hystériques »). 

Le parti socialiste vient d’en faire l’expérience avec une de ses candidates qui demande l’interdiction du Front National. Mais la droite et le centre ne sont pas en reste. Une publication de Dominique Reynié sur son mur Facebook fait réagir et soulève une polémique.

Cette fois-ci, ce n’est pas l’avenir de Marine Le Pen qui est sur la sellette. Mais le passé de la ville Rose et la commémoration de l’explosion d’AZF.

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FN ou Dominique Reynié, « bavardage » d’une candidate ou déclaration d’une tête de liste régionale, on retrouve le même schéma. Désormais les tribunes ne sont plus seulement dans les salles communales ou sur les plateaux de télévision. Elles sont, tous les jours, sur tous les Smartphones et  toutes les tablettes. Cette hyper-communication suppose de ne pas oublier une évidence : l’écrit laisse une trace (c’est vieux comme l’imprimerie). Mais, dans les campagnes 2.0,  un petit mot sur un mur peut devenir « viral » et se propager. Et finir sur le Blog politique d’une télévision régionale.

Laurent Dubois

 

[Echo de campagne] Une colistière de Carole Delga demande l’interdiction du Front National

L’Union de la Gauche est le leitmotiv du PS. Jean-Christophe Cambadèlis a annoncé ce week-end un « référendum » sur le sujet. Depuis des semaines, François Hollande, Manuel, Martin Malvy et Carole Delga scandent le même slogan.

Du côté du PS 31, on regarde de l’autre côté de l’échiquier politique. Une colistière de Carole Delga , secrétaire fédérale aux élections, délaisse l’unité de la gauche et se penche sur l’exclusion du FN. Aude Lumeau-Preceptis demande, sur sa page Facebook, une interdiction du Front National.

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Dans trois mois, les urnes auront retrouvé le chemin des remises et les élections seront derrière nous. Heureusement, au train ou vont les choses, il ne va pas rester beaucoup de choix pour les électeurs. Entre une Gauche réduite à sa plus « simple » expression (unie sous une seule bannière) et l’interdiction d’un parti certes extrême (et extrémiste) mais légal, le PS se livre à une vraie « purge » électorale.

D’après nos informations, la fédération du PS 31 prend ses distances avec la position de sa secrétaire aux élections. Cela étant, cette note dissonante intervient après un week-end agité. Le PRG a un vrai talent pour éprouver la patience de ses alliés. Mais visiblement certains membres du PS savent également jouer avec les nerfs de leurs camarades.

 

Laurent Dubois

 

20 Sep

[Echo de campagne] Philippe Saurel résiste à la pression « amicale » de Manuel Valls

Le Sud est, décidément, le Centre des Régionales. Une nouvelle fois, Paris s’invite dans le scrutin. En juin dernier, le premier ministre avait personnellement « présidé », sous les Ors de Matignon, une réunion afin de dissuader le trublion Saurel, Aujourd’hui, dimanche 20 septembre, Manuel Valls intervient, de nouveau, dans l’élection et demande au maire de Montpellier de retirer sa candidature.

Manuel Valls, premier ministre

Manuel Valls, premier ministre

La réponse ne s’est pas faite attendre. Dans un communiqué de presse, Philippe Saurel déclare :

« Les élections régionales ne sont pas un énième congrès du PS, où aux cris d’unité, unité, unité, les militants se rangent derrière la patron. L’enjeu des Régionales est tout autre. Il s’agit de mettre en place une nouvelle façon de faire de la politique »

Cette déclaration ressemble fortement à une fin de non recevoir.

D’après l’entourage du maire de Montpellier, le communique de presse est volontairement sybillin. Le ping-pong médiatique ne fait que commencer

Une interview dans Midi Libre (sorte de droit de réponse) devrait intervenir. En substance, Philippe Saurel devrait rappeler qu’on lui demande de rejoindre la famille socialiste uniquement quand cela arrange le gouvernement. Des décisions gouvernementales impactant Montpellier ont été prise sans que le maire de la ville ne soit consulter.

Dans son discours Manuel Valls met dans la balance son amitié avec Philippe Saurel.

Pour ce dernier, c’est très clair, l’amitié et la politique ne se confondent pas.

Philippe Saurel rappelle qu’il a été le mandataire de Manuel Valls lors des primaires (socialistes) de 2011. Il a été son répresentant dans l’Hérault et le score de l’actuel premier ministre dans ce département a, d’ailleurs, été – dixit Philippe Saurel « très bon ». C’est une façon détournée mais explicite de rappeler que Philippe Saurel a été un soutien précieux. Manuel Valls ne cache pas ses ambitions présidentielles pour l’après 2017. C’est également un moyen de souligner que, dans l’avenir, Manuel Valls pourrait avoir encore besoin du maire de la 8eme ville de France.

Néanmoins, malgré tout, le maire de Montpellier insiste sur un point. Contrairement à ce que pense Manuel Valls, sa candidature aux régionales n’est pas du tout une affaire d’amitié.

En tout cas, la pression (plus vraiment amicale) du premier ministre ne va pas resserer les liens avec entre deux amis de (presque) 10 ans.

Laurent Dubois

 

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