11 Sep

[Echo de campagne] C’est loin, mais c’est le début de la vraie campagne

72 724 km2. Le chiffre est totalement abstrait pour l’immense majorité des midi-pyrénéeens et languedociens. Sauf pour une catégorie de la population : les élus socialistes. Ils connaissent la superficie d’une Grande Région qui porte bien son nom. Et pour cause.  Au gré des réunions, ils parcourent les départementales. La dernière en date s’est déroulée à Baziège, en Haute-Garonne et la première se situait dans l’Aude. Dimanche, les élus socialistes vont exploser le compteur kilométrique. Direction : la Lozère. 

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Saint Germain du Teil. Cette commune de Lozère est aux antipodes des Hautes-Pyrénées et du pays Catalan. Pourtant, dimanche, malgré une alerte météo concernant des pluies diluviennes, des cortèges d’élus départementaux et régionaux vont pendre leur bâton de pèlerin.

Le choix du lieu ne doit rien au hasard. Comme le précise le responsable « presse » de Carole Delga, Yvon Le Gall, la Lozère est une terre de conquête. Il a basculé à gauche lors des précédentes départementales. Une victoire, même très disputée, est toujours un signal positif. Surtout s’il s’agit d’une femme (Sophie Pantel) qui bat un cacique de droite (Jean-Paul Pourquier).

En plus, au delà du symbole, le choix d’une commune de 840 habitants, plantée sur un plateau qui s’ouvre sur l’Aubrac est un endroit idéal pour parler ruralité. Tant pis pour les kilomètres et (si Météo France ne se trompe pas) le risque d’aquaplaning.

Martin Malvy et Sylvia Pinel viendront en voiture. Mais Philippe Martin est bien un ancien ministre de l’Ecologie. Son bilan carbone va être « nickel ». Pour rejoindre les 10 autres présidents de départements invités, Philippe Martin a choisi d’affréter un bus. Via Michelin affiche 301 km et 4 heures 13 de route entre Auch et la destination lozérienne. Les gersois ont le temps d’arriver et de profiter de l’humour de Philippe Martin.

Chaque délégation départementale doit apporter des spécialités gastronomiques pour un buffet. Dans le cas (improbable) d’un assoupissement de Philippe Martin, la délégation du pays d’Artagnan pourra toujours « piocher » dans les vivres.

En tout cas, les gersois ne sont pas ceux qui vont avaler le plus de bitume.

Les Hauts-Pyrénéens et la Catalans détiendront la palme des kilomètres parcourus.

Mais, une fois arrivés, les participants vont assister à une première.

Pour la première fois, Carole Delga va parler « programme ».

Depuis des semaines, la tête de liste PS-PRG parcourt le terrain. Au risque de mener une « super-cantonale » à la place d’une vraie régionale.

En basculant dans les idées et les propositions, Carole Delga change de braquet et entre vraiment dans la campagne. Evidemment, l’essentiel n’est pas de le faire. Tout dépendra de ce qui va être dit.

A défaut d’être sur place, on jugera sur pièces.

Laurent Dubois