Dominique Reynié revendique le titre de « champion de la parité ». Pour lui, l’alternance « un homme, une femme » ne doit pas simplement rythmer (comme la loi l’exige) la composition des listes départementales. Le candidat de la Droite et du Centre veut que la parité s’applique à la désignation des têtes de listes dans les 13 départements de la Grande Région.
Le sujet était au menu de la réunion, mercredi dernier, avec Nicolas Sarkozy.
Ce n’était pas le seul. Les problèmes d’organisation (récurrents) de la campagne et le souhait de Dominique Reynié d’assumer la tête de liste départementale dans l’Hérault (Nicolas Sarkozy a tranché et c’est finalement l’Aveyron) ont été évoqués.
Néanmoins, la question de la parité des têtes de listes départementales a, une nouvelle fois, été mise sur la table. Le calendrier avance et les investitures doivent être promulguées par les instances nationales des Républicains mercredi 7 octobre.
Pour autant, le dossier est bloqué.
Cet été, lors d’une réunion à Albi, les élus Républicains de Midi-Pyrénées ont émis des réserves. Ils ne sont pas forcément hostiles au principe. Mais il est tout simplement impossible à appliquer. Les choses n’ont pas évolué depuis. Lors de la réunion du 16 septembre, sous le regard de Nicolas Sarkozy, c’est toujours le même constat. Des départements ne peuvent pas recruter une tête de liste féminine. C’est le cas dans l’Aude, le Lot, l’Aveyron, le Gard, le Tarn. Dans la Haute-Garonne, c’est tranché. La tête de liste est destinée à Vincent Terail-Novès, le maire de Balma.
En plus, parfois, les difficultés pratiquo-pratiques sont renforcées par des rivalités politiques.
Ainsi, dans le Gard, Dominique Reynié est confronté à l’hostilité farouche des élus départementaux. Comme le dit une source bien informée :
Si Dominique Reynié veut imposer une femme, il va finir pendu par les pieds ».
Dominique Reynié ne se décourage pas pour autant. Il a même acquiesse à une suggestion : s’appliquer à lui même la parité dans l’Aveyron en laissant la place à une femme. Mais le casse-tête reste entier. Encore faut-il trouver une femme !
Dans un département, en revanche, le problème semble résolu. Dans les Hautes-Pyrénées, Gérard Trémèges est prêt à « reculer » en seconde position. Visiblement, une candidate a été trouvée.
Mais, au final, Dominique Reynié va devoir reculer et composer. Malgré son acharnement, ses têtes de listes départementales ne seront pas paritaires.
Un responsable de la Droite et du Centre résume la morale de l’histoire :
Avant d’affirmer un principe, il vaut mieux être certain d’avoir les moyens de l’appliquer ! »
Laurent Dubois