Une tête de liste de plus et un département en moins. Philippe Saurel vient de désigner son chef de file dans le Gers. Avec cette investiture, le compteur passe de 9 sur 13. Après le maire de Montesquiou et Etienne Verret il restera l’Ariège, la Lozère et le Tarn-et-Garonne à pourvoir.
En attendant, Philippe Saurel valide la « case » gersoise des Régionales. La patrie de d’Artagnan n’était pas la plus facile. Elle est « tenue » par un « mousquetaire » de pointe du PS. : Philippe Martin. Le très médiatique et influent président (socialiste) du département est un soutien indéfectible de Carole Delga. L’ancien ministre sait décrocher son téléphone et décocher des « estocs » . Cela explique probablement le choix d’Etienne Verret.
Comme le souligne Pascal Pallas, gersois d’origine et ancien journaliste dans le Gers (actuellement rédacteur en chef de « Côté Toulouse »), « Etienne Verret n’est pas une prise de guerre. C’est un élu local et rural classique ». Il a été élu à la mairie de Montesquiou sur une liste « sans étiquette ». Etienne Verret a conquis une municipalité longtemps détenue par une figure socialiste, Robert Perussan. Une figure qui a également siégé au conseil général jusqu’en 2015 et qui a décidé de se retirer.
Malgré son mandat municipal, Etienne Verret reste, selon Pascal Pallas, « un pur produit de la société civile ».
Ce profil convient parfaitement à Philippe Saurel. Mais, d’après Pascal Pallas, au delà de la personne d’Etienne Ferret, il y a un symbole. Pour le journaliste, « Montesquiou incarne le désert rural et le problème de la ruralité. C’est le canton le plus dépeuplé du Gers et tous les services publics se sont retirés. Ils n’ont plus de gendarmerie et de subdivision de la DDE « .
La ruralité n’est pas simplement au coeur du Gers. Elle est au centre de la campagne. Carole Delga a mis le thème en avant lors d’un grand rassemblement en Lozère. Un grand rassemblement que Philippe Martin a d’ailleurs « drivé » et longuement préparé. Mais la socialiste n’est pas seule sur le créneau. Louis Aliot a lancé une caravane de la ruralité.
Philippe Saurel a effectivement intérêt à se positionner sur un terrain « incombré ». Et qui peut devenir encombrant (les campagnes votent plus que les villes) si on le délaisse.
Laurent Dubois