Ce soir, vendredi 18 septembre, à partir de 17 h 30, le Comité Directeur du PRG devait désigner ses candidats pour les Régionales. Les instances nationales du parti de Jean-Michel Baylet ont décidé de reporter, pour l’ensemble des régions, les investitures.
D’après nos informations, aucune date n’a été fixée. Un nouveau comité directeur pourrait se réunir la semaine prochaine. Mais les délais peuvent être plus longs.
Ce report n’était pas prévu. Les socialistes (qui doivent accueillir les radicaux sur leurs listes) comptaient sur des désignations pour dimanche. Date de la réunion du Congrès PRG à Montpellier. Selon plusieurs sources, cette décision inattendue s’explique par des difficultés qui ne sont toujours pas aplanies.
Jean-Michel Baylet met la pression sur ses alliés socialistes.
Il suspend le processus le temps d’obtenir gain de cause.
D’après une source proche du PRG, le cas de Didier Cordoniou (maire PRG de Gruissan) est un des points de blocage. Jean-Michel Baylet (au moment de la signature de l’accord avec le PS) exigeait plusieurs têtes de listes dans différents départements. Dans le pays de Didier Cordoniou, l’Aude, la puissante fédération du PS s’est opposée à l’attribution de la tête de liste départementale à l’ancien rugbyman professionnel. Pendant un temps, une porte de sortie sous la forme d’une place de numéro 2 a semblé ouverte. Elle ne convient (peut-être) plus à Jean-Michel Baylet.
Autre point chaud, le comité directeur devait se pencher sur le sort du maire de Blagnac, Bernard Keller. Ce dernier a été « trappé » par un vote du PRG 31. Jean-Michel Baylet peut parfaitement « casser » la décision de ses instances départementales.Comme le précise un fin connaisseur du PRG, » le comité directeur, c’est Baylet et Baylet c’est le comité directeur ».
Mais une vieille inimitié envers l’élu haut-garonnais le retient de lever le pouce. En même temps, Bernard Keller a un poids politique et une notoriété qui peuvent justifier une amnistie. D’après nos informations, des socialistes ont défendu cet argument auprès de Jean-Michel Baylet.
Le cas de Bernard Keller n’explique pas, à lui seul, un report des investitures. Le sort de Didier Cordoniou n’est (probablemen)t pas l’unique abcès de fixation qui motive un nouveau calendrier. Mais un point est avéré. Jean-Michel Baylet impose un contretemps à son allié socialiste. Et, à 3 mois du scrutin, le temps est un paramètre précieux.
Laurent Dubois