28 Sep

L’ancien maire (DVD) de Lourdes tête de liste départementale pour Philippe Saurel

11eme tête de liste départementale pour Philippe Saurel. Mais, dans les Hautes-Pyrénées, c’est une première. En effet, le leader régional des « Citoyens du Midi » vient d’investir l’ancien maire de Lourdes, Jean-Pierre Artiganave. Le choix d’un élu local n’a rien de nouveau. En revanche, une étiquette « Divers Droite », c’est inédit. Du moins en Midi-Pyrénées.

Jean-Pierre Artiganave, ancien maire (UMP) de Lourdes

Jean-Pierre Artiganave, ancien maire (UMP) de Lourdes

En Languedoc-Roussillon, Philippe Saurel « braconne » sur les terres de la droite. Ses grands électeurs ont « offert » un siège de sénateur à Jean-Pierre Grand. Un ancien « Villepeniste » membre du parti de Nicolas Sarkozy. Au moment des municipales, en 2014, Philippe Saurel a « débauché » Lorraine Acquier. L’ancienne syndicaliste de l’UNI (mouvement étudiant de droite) et ex membre de la liste de droite aux municipales 2008 est devenue son adjointe à la mairie.

Pour les régionales, on retrouve également des points de contact entre le « socialiste jaurésien » Saurel et la droite. Sa tête de liste dans les Pyrénées Orientales, Jean-Louis Démelin, a soutenu, aux départementales, Jean Castex. Un ancien collaborateur de Nicolas Sarkozy à l’Elysée et conseiller régional LR. De même, la seconde place dans l’Hérault est occupée par une jeune avocate dont le père a été, aux municipales de 2014, sur la liste d’Elie Aboud. Une liste qui a affronté la liste de Robert Ménard à Béziers et qui était tirée par l’ancien député LR.

L’investiture de Jean-Pierre Artiganave peut surprendre en Midi-Pyrénées. En revanche, cette « ouverture » à droite d’un Saurel qui se revendique de gauche, n’étonne pas les languedociens. Du côté de Montpellier, on rappelle souvent une « anecdote ». Avant de rejoindre Georges Frêche, Philippe Saurel aurait frappé à la porte du RPR. Pour beaucoup, ce n’est une légende et le maire de Montpellier n’a jamais vraiment démenti.

Les midi-pyrénéeens ne connaissent pas le parcours de Philippe Saurel. L’arrivée, sur sa liste, d’un ancien élu UMP va faire jaser. Le retour sur le devant de la scène électorale de Jean-Pierre Artiganave va également couler de l’encre et de la salive.

L’ancien maire a occupé l’Hôtel de Ville de la Cité Mariale pendant 13 ans. Battu aux précédents municipales dans un climat de tension et après des attaques personnelles, Jean-Pierre Artiganave avait annoncé : « en cas d’échec, j’arrête ». Dans une interview réalisée en décembre 2014, l’ancien maire réserve le cas des régionales. Mais il parle d’un retour à sa vie professionnelle de chef d’entreprise.

Visiblement, l’aventure régionale de Saurel a modifié les plans de Jean-Pierre Artiganave.

Laurent Dubois

 

 

 

 

[Echo de campagne] : l’ancien maire (PS) de Montauban ne rejoindra pas la liste de Philippe Saurel

Vendredi, Philippe Saurel a investi sa tête de liste dans le Tarn-et-Garonne. Rue de la République, sur la terrasse d’un café montalbanais, un visage a attiré les regards. Au milieu des journalistes et du staff du maire de Montpellier, la présence de Roland Garrigues n’est pas passée inaperçue.

Roland Garrigues, ancien maire PS de Montauban et ancien député du Tarn-et-Garonne

Roland Garrigues, ancien maire PS de Montauban et ancien député du Tarn-et-Garonne

Depuis quelques jours, une rumeur circulait : l’ancien maire (socialiste) de Montauban va intégrer la liste de Philippe Saurel. La veille de la conférence de presse montalbanaise, lors d’un conseil fédéral, ses camarades du PS82 ont évoqué l’hypothèse.

D’après nos informations, Roland Garrigues ne va pas briser sa retraite politique. Il a quitté la scène après les municipales de 2014. Il ne va pas revenir à l’occasion des régionales 2015.

Roland Garrigues et Philippe Saurel sont amis.

Ils se sont connus par l’intermédiaire de l’ancien président du Languedoc, Georges Frêche. Une investiture pour la tête de liste tarn-et-garonnaise a bien été envisagée. Une seconde place a également été mise sur la table.

Mais, finalement, Roland Garrigues ne se lance pas l’aventure. Des raisons personnelles (l’ancien maire partage désormais sa vie entre Paris et Rosas) et une réflexion plus politique (la volonté d’afficher de nouveaux visages) ont pesé dans la balance.

Depuis le recrutement de Rose Cambon par Philippe Saurel, Christophe Borgel (numéro 3 du PS en charge des élections) et Carole Delga multiplient les coups de téléphone.

Mais ils ont un sujet de conversation en moins. Après la « bascule » d’une co-listière de Carole Delga, ils n’auront pas à gérer le ralliement d’une figure du socialisme tarn-et-garonnais.

 

Laurent Dubois

27 Sep

[Echo de campagne] Enfin de la hauteur !!!

Ce week-end, on ne peut pas dire que la campagne décolle. Mais trois des principaux candidats prennent de la hauteur. Pas de grande déclaration ou de réunion géante. Mais Carole Delga, Dominique Reynié et Gérard Onesta quittent le sol.

Le champion toute catégorie est incontestablement Dominique Reynié. Le candidat de la droite et du centre ne s’est pas contenté de prendre l’air. Il était carrément dans les airs. Plusieurs centaines de mètres au dessus du plancher des vaches. Dominique Reynié a sauté en parachute. Le saut s’est déroulé vendredi, à Pamiers, en Ariège. Mais il a été médiatisé dimanche par un tweet. Le politologue a voulu « mettre un vent » aux accusations de parachutage. Cette com’ en haute altitude est imaginative et ne manque pas d’audace ni d’humour. Mais attention à la descente en torche.

FullSizeRender-2

Les remarques ironiques et les piques acides n’ont pas tardé sur Twitter. Petite précision qui n’est pas un détail. Philippe Briançon est un adversaire politique, conseiller régional sortant et candidat sur la liste de Carole Delga.

FullSizeRender-3

Du coté de Carole Delga, ça décolle également. Mais de quelques centimètres uniquement. La candidate du PS a pris du surplomb avec la visite de Christiane Taubira lors d’une Fête de la Rose en Haute-Garonne. Mais, une fois, les discours terminés et la ministre de la Justice repartie, c’est vers  une ambiance digne de la Feria de Dax que Carole Delga s’est envolée. La candidate est connue pour sa simplicité et son sourire. On découvre son sens de la fête. Et de l’équilibre.

FullSizeRender-1

 

Après Dominique Reynié et Carole Delga, dernier candidat en « altitude » : Gérard Onesta. Le candidat « EELV-ProjetEnCommun » n’a pas seulement quitté sa terre régionale en passant le week-end sur le sol catalan. Il a, selon sa propre expression, pris de la hauteur. Gérard Onesta est un des observateurs internationaux qui suit les élections régionales en Catalogne. Des élections historiques (très suivies en Espagne et dans toute l’Europe ) qui peuvent déboucher sur une indépendance. Depuis samedi, Gérard Onesta rencontre l’ensemble des leaders des différentes familles politiques. Son statut d’observateur international le contraint (jusqu’à la clôture du scrutin) à une stricte neutralité. C’est peut-être cette approche non-partisane d’un dossier éminement politique qui fait dire à Gérard Onesta :  » un moment privilégié où la qualité des échanges nous a sensiblement éloigné du niveau du débat que l’on peut connaître chez nous  »

Petite carte postale de la mission de Gérard Onesta en Catalogne. Une photo avec Raül Romeva (ancien député européen espagnol et une des têtes de liste de la Liste Unitaire Souverainiste). Une photo prise à l’issue d’une réunion de la délégation des observateurs internationaux.

image2

 

Laurent Dubois

[L’interview du Dimanche] Marine Le Pen : « Louis Aliot peut gagner »

Week-end médiatique pour Marine Le Pen. En fin de matinée, elle est l’invitée du Grand Jury-RTL-Le Figaro. En cette rentrée 2015, les projecteurs sont braqués sur la présidente du Front National. Des projecteurs à la lumière crue lorsqu’il s’agit de ses péripéties avec son père ou des déboires judiciaires du trésorier du FN. Des projecteurs beaucoup plus lumineux concernant l’avenir politique et personnel de Marine Le Pen. Les sondages indiquent une possible victoire de la présidente du FN dans le Nord-Pas-de-Calais et font souffler un air de conquête dans deux autres régions. Pour la première fois de son histoire, le Front National peut présider une région française. Dans une interview dominicale, Marine Le Pen développe sa stratégie, évoque la question d’accords régionaux avec le parti de Nicolas Sarkozy et explique pourquoi, dans la Grand Région Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon, Louis Aliot peut gagner.

Marine Le Pen, présidente du Front National et tête de liste régionale dans le Nord-Pas-de-Calais

Marine Le Pen, présidente du Front National et tête de liste régionale dans le Nord-Pas-de-Calais

Régionales 2015-Dans toutes les élections locales, tous les partis développent des thèmes nationaux. Quels seront ceux du Front National pour les régionales 2015 ?

Marine Le Pen. La maitrise de l’argent public. Avec un principe absolu : l’ensemble des dépenses doivent être faites au bénéfice des habitants des régions et des français. C’est pour nous une priorité nationale qu’il faut appliqué au niveau régional. Autre thème. La défense du patrimoine. C’est à cheval entre le régional et le national. Notamment au travers de la défense de la ruralité. L’aménagement du territoire et la lutte contre la désertification des territoires sont nos priorités. Nous sommes contre la réforme territoriale qui conduit à une « métropolisation » des régions et à un abandon des campagnes. Enfin, la défense de la laïcité au travers du fonctionnement et de l’attribution de subventions aux lycées. Les régions ne peuvent pas subventionner des lycées confessionnels.

Régionales 2015-La question des migrants peut-elle peser sur les régionales de décembre prochain ?

Marine Le Pen. Oui. Bien sur. Les français savent que les régions sont visées par la politique de peuplement de Manuel Valls. Même si ce n’est pas une compétence régionale. On remplace les agriculteurs par des migrants. Les français sont lucides et ils sanctionneront dans les urnes une politique soutenue dans les régions par la gauche.

Régionales 2015-Un sondage vous donne gagnante en Nord-Pas-de-Calais. Qu’est-ce qui explique, selon, de résultat ?

Marine Le Pen. C’est le fruit d’une relation de proximité avec les habitants de la région. Ils me connaissent. Ils me fréquentent et me voient travailler. Mais c’est aussi une région qui concentre toutes les erreurs des gouvernements de droite et de gauche depuis 30 ans. Lanterne rouge en matière de chômage. L’arrivée massive de travailleurs détachés. Une désindustrialisation massive. Le Nord-Pas-de-Calais est au centre de toutes les erreurs commises par le RPR, l’UMP et le PS.

Régionales 2015- Vos objectifs pour la région Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon et d’abord que pensez-vous de la fusion des deux régions ?

Marine Le Pen. Par principe, nous sommes opposés à la fusion. C’est contraire à l’équilibre des territoires et cela favorise les grands ensembles au détriment des échelons de proximité : les départements et les communes. Nos compatriotes sont historiquement attachés à ces échelons. S’agissant des objectifs, je pense que Louis Aliot à une chance de gagner. Il peut gagner. Je ne dis pas que l’on va gagner. Mais nous avons le potentiel électoral pour gagner. Avec l’Est de Philippot (NDLR : Florian Philippot, conseiller de Marine Le Pen), PACA et la Franche-Comté.

Régionales 2015- Dans les deux régions qui vont fusionner, une partie de la droite a été tentée ou a passé des accords avec le FN lors de précédentes régionales. Cela a été le cas de l’ancien président du Languedoc, Jacques Blanc. Mais aussi en Midi-Pyrénées en 1998. Vous accepteriez de conclure un accord avec la droite ?

Marine Le Pen. Non. Je ne crois pas à un accord. Ceux qui ont des affinités avec le Front National nous rejoignent directement. Ils quittent l’UMP. Nous ne sommes plus dans les années 80-90 ou des alliances pouvaient se nouer. Ceux qui sont d’accords avec nous n’hésitent plus et intègrent nos rangs. Dans les années 80-90, il existait une différence de degré entre le Front National et le RPR. Désormais, c’est une différence de nature. L’UMP sauce libérale a une vision post nationale, favorable à l’Europe et à l’immigration.

Propos recueillis par Laurent Dubois

 

 

26 Sep

[Echo de Campagne] Ligne TGV Bordeaux-Toulouse : les candidats réagissent

98431

Le gouvernant vient d’annoncer la validation de la ligne TGV Bordeaux-Toulouse. Ce sujet est doublement stratégique. Le dossier est au coeur du développement économique et du désenclavement de la métropole toulousaine. Une métropole qui pèse lourd en terme d’emplois en Midi-Pyrénées. Mais la liaison Bordeaux-Paris et le TGV sont également un des « piliers » de la campagne des Régionales 2015. C’est un des axes permettant aux candidats de mettre de la substance et du sens sur les élections de décembre prochain. Mais c’est aussi une éventuel « clivage »  voire « blocage » (dont témoigne la réaction négative de José Bové) au sein d’une gauche « rose-rouge-verte » qui part désunie au 1er tour. Mais qui pourrait se retrouver au 2nd. Les propos de Manuel Valls sur Sivens  (le premier ministre veut rapidement un barrage sur le site) ont agacé des Ecologistes qui (avec 16% d’intentions de vote dans les sondages) ont les clés du scrutin dans la poche. Le TGV peut faire « dérailler » une (ré)union « Onesta-Delga ». Dans ce contexte,  voici la réaction des candidats :

Carole Delga (PS-PRG) :

Demain, Toulouse sera à 3 heures 15 de Paris, cette infrastructure contribuera à placer la région Midi-Pyrénées/Languedoc-Roussillon au coeur des axes de transports majeurs du sud de l’Europe. Demain il faudra poursuivre ces grands chantiers et engager la réflexion sur les axes Toulouse-Narbonne et Montpellier-Perpignan-Barcelone.

Louis Aliot (FN) :

Une très bonne nouvelle si elle est complétée par la liaison des deux mers et l’axe Montpellier-Perpignan. L’Espagne a réalisé son objectif jusqu’à la frontière. Que la France soit à la hauteur et tienne ses promesses sur ce grand axe européen

Gérard Onesta (EELV-ProjetEnCommun) :

Tous ceux qui se félicitent sans nuance ne connaissent rien à ce dossier. La Cour des Comptes, la SNCF arrivent à la même conclusion. Si on veut tout de suite un TGV ce n’est certainement pas en créant une ligne dont on n’a pas le premier kopeck.  On est face à un fétiche. Le gouvernement et des élus locaux sont dans le fétiche du quart d’heure gagné. On ne peut pas se féliciter d’une telle aberration. Toulouse et Montpellier sont des capitales à part entières. On ne doit pas les vivre comme des terminus de RER parisien. On  veut une ligne LGV entre Montpellier et Perpignan mais à condition qu’elle soit aussi dédiée au fret et que l’on ne se retrouve pas avec des gares pharaoniques désertes au milieu des vignes. Nous sommes pour un aménagement de la ligne existante entre Toulouse et Bordeaux, sans détruire les trains du quotidien et faire arriver sans délai les TGV sur Toulouse. Ce soir, c’est un fantasme qui a été voté. Heureureusement les gouvernements durent moins longtemps que les fantasmes.

Philippe Saurel (Citoyens du Midi) :

Relier Toulouse à Bordeaux, c’est bien. Mais on ne donne pas corps à la nouvelle région en modernisant les lignes reliant Toulouse à Montpellier et en mettant à une distance raisonnable les deux métropoles de la région. L’argent n’est pas mis (et là je rejoins Gérard Onesta) sur les nombreuses lignes de TER vieillissantes et abîmées. Cela crée des dysfonctionnements  dans le cadancement des TER. Je me mets à la place des citoyens qui n’ont pas l’argent pour prendre le TGV et qui utilisent fréquemment le TER pour rentrer chez eux et aller travailler. Les investissements ne sont pas réalisés au bon endroit. Le vieillissement des lignes TER n’a pas été anticipé et cela prouve que la réforme territoriale a été faite sans réflexion préalable. La future région n’a pas d’épine ferroviaire. C’est une faute du gouvernement actuel et donc de Carole Delga et Sylvia Pinel. Je plaide pour une vraie ligne entre Toulouse et Montpellier. On met 2 heures 15 pour faire le trajet et, du coup, on prend la voiture et pas le train. Si on réduisait le trajet à 1 H 30, on réduirait l’utilisation de la voiture et donc on favoriserait le développement durable. Il y a également un segment à moderniser en urgence. C’est entre l’Espagne et Montpellier. Il faut une ligne mixte « voyageurs-frêt ». Cela désengorgerait l’A9 qui est embouteillé par des camions.

Dominique Reynié (LR) :

Je me réjouis de l’annonce. La nouvelle vient à point nommé, dans la mesure ou les chiffres du chômage donnés hier indiquent une augmentation. Cependant, gare aux effets d’annonce et aux illusions. Le Gouvernement doit préciser à partir de quels financements cet investissement de 8,4 milliards d’euros sera réalisé. Il devra dire aussi au détriment de quels autres projets. Enfin le Gouvernement doit nous faire connaître la position de l’Union Européenne. Cet investissement est impossible sans le soutien de l’Europe vu l’état de nos finances publiques.

 

 Laurent Dubois

[Exclusif] Damien Alary : « c’est mon dernier mandat, je n’ai plus rien à prouver »

Après un été chaud, une rentrée bouillante. Pendant tout le mois d’août, Damien Alary a été sur la sellette médiatique. La création d’un poste dans le futur exécutif régional et destiné au président du Languedoc a déclenché une polémique. La fameuse « présidence déléguée » est partie en fumée. Le projet de loi est enterré après avoir été publiquement défendu par Manuel Valls. Nouvel épisode délicat pour Damien Alary qui doit encaisser la reculade. Le président de Languedoc s’exprime, pour la première fois, sur cette séquence. Mais il revient également sur les relations PS-PRG, sur son rôle dans la campagne et les thèmes qu’il souhaite défendre dans les Régionales de décembre prochain.

Damien Alary, président de la Région Languedoc-Roussillon

Damien Alary, président de la Région Languedoc-Roussillon

Régionales 2015-Nous sommes à moins de 3 mois du 1er tour. La campagne va être courte. Pour vous, c’est un atout ou un handicap ?


Damien Alary.
Nous avons débuté, dès cet été avec Carole Delga, notre campagne sur le terrain, loin des polémiques stériles, en prenant le temps de l’écoute, de l’échange et de l’explication. C’est ainsi que nous concevons l’action politique : dans la proximité. Je préfère la pédagogie à la démagogie. C’est moins spectaculaire, mais plus utile. C’est nécessaire pour faire comprendre le très bon bilan des 2 régions et le sens de la réforme, et ensuite pour développer, un projet à la dimension de la nouvelle région. Le tempo va s’accélérer dans les semaines à venir.

Régionales 2015-Quel rôle allez vous jouer dans la campagne ?

Damien Alary. Celui que j’ai défini dès le départ avec Carole Delga. Je suis président sortant, je représente ma région, le Languedoc-Roussillon, dans une équipe de campagne équilibrée. Mon rôle est de tirer cette campagne dans les 5 départements du Languedoc-Roussillon. 

Régionales 2015-Le week-end dernier, à Montpellier Manuel Valls a appelé à un rassemblement de la gauche et au retrait de Philippe Saurel. Une réaction ?


Damien Alary. Manuel Valls a eu raison. Le Front national est aux portes du pouvoir, le danger est imminent. L’heure venue, chacun sera comptable de ses actes. Les aventures individuelles sont dangereuses et irresponsables dans ce contexte particulier. Carole et moi sommes des élus de gauche issus du terrain régional, pragmatiques et ouverts au débat d’idées, en contact permanent avec les citoyens et les élus locaux. J’ai l’habitude de travailler avec toutes les composantes de la gauche régionale depuis longtemps, la majorité régionale a toujours été soudée d’ailleurs, ici comme en Midi-Pyrénées avec Martin Malvy. Je ne méprise personne, j’estime trop la valeur de l’engagement politique et de l’intérêt général. Je crois dans la vertu du collectif, je crois qu’un accord d’union est possible, parce qu’il est nécessaire. Sans cela, tout le peuple de gauche aura perdu.

Régionales 2015-Jean-Michel Baylet a annonce un report des investitures PRG. Simple péripétie ? Vraie contrariété ?


Damien Alary. Le PRG est un allié naturel. Il doit encore se régler en interne au niveau national, comme tous les partis, il n’y a à ça rien d’extraordinaire. Nous attendons que leurs candidats soient désignés, nous appliquerons les accords, et nous ferons campagne ensemble. Mais heureusement, nous n’avons pas attendu pour bouger avec Carole. Nous travaillons sur le terrain, pas dans les états major.

Régionales 2015-Votre nom a été mêlé a une polémique autour de la création de la présidence déléguée. Comment avez vous vécu humainement cet épisode ?

Damien Alary. Comme une polémique inutile et blessante destinée à me nuire. Le débat est clos. Çà n’a jamais été une question personnelle.Et puis il faut siffler la fin de la récréation sur le coût. Les élucubrations de Monsieur Reynié, qui ne connaît strictement rien aux Régions, sont scandaleuses et mensongères. La loi prévoit une diminution du nombre de Vice-présidents de moitié au sein du Conseil régional, donc la réduction des coûts sera immédiate.

Régionales 2015- En cas de victoire, avez-vous obtenu des garanties sur votre place dans le futur exécutif régional ?

Damien Alary. La place importe peu, ça n’intéresse qu’un microcosme qui tourne en rond. Ce qui compte, c’est mon rôle et mon expérience dans l’énorme travail de convergence qui restera à mener. C’est mon dernier mandat, je n’ai plus rien à prouver. Mon seul souci, mon seul objectif, je le répète, c’est d’assurer un juste équilibre pour la réussite de cette union.

Régionales 2015-Vous êtes le président du Languedoc Roussillon. Vous allez défendre des thèmes languedociens durant la campagne ?

Damien Alary. Bien évidemment ! Le projet sera dévoilé en détail début novembre. Il a pour pivot l’emploi. Il est en cours de finalisation. Il est issu des contributions des citoyens, d’entretiens avec des experts et les forces vives des territoires, et il adapte en partie le meilleur du bilan des 2 régions, parce que la continuité des politiques les plus efficaces est importante pour les acteurs économiques notamment, qui ont besoin de stabilité et d’efficacité, pas de promesses et d’effets de manche. Les premières propositions sur la ruralité ont d’ailleurs été dévoilées la semaine dernière. Nous travaillons avec Carole Delga aujourd’hui sur la base d’une plate-forme de près de 150 propositions.Directement issus du pedigree Languedoc-Roussillon, je peux déjà vous confirmer ce que Carole a déjà annoncé, que l’ordinateur gratuit sera généralisé à tous les lycéens de la nouvelle région, qu’une aide au permis de conduire sera maintenue pour les apprentis, que la marque « Sud de France » couvrira à terme 5000 produits de la grande région, tout en respectant la marque Sud-ouest France, qu’une carte de transport unique sera créée pour toute la région et à un prix très accessible.

 

Propos recueillis par Laurent Dubois

25 Sep

Aide aux réfugiés : un vote qui divise

AFP PHOTO / JEAN PIERRE MULLER.

AFP PHOTO / JEAN PIERRE MULLER.

Le conseil régional de Midi-Pyrénées a voté une aide exceptionnelle d’un million d’euros en faveur des réfugiés. Mais une fois encore, reflétant les divergences politiques nationales, l’assemblée s’est divisée sur la question.

« Historiquement, Midi-Pyrénées est une terre d’accueil et de solidarité. Je pense notamment aux réfugiés espagnols durant les années franquistes » a déclaré en introduction Martin Malvy. L’actuel président socialiste de la région Midi-Pyrénées a également souligné « l’élan de nombreuses collectivités face au drame syrien » et a proposé de s’associer à ce « mouvement de solidarité ».

 

Aide aux ONG

 

Ainsi la Région va doubler l’aide de l’Etat en apportant elle aussi 1000 euros par personne accueillie. L’enveloppe totale pour cette initiative sera de 800 000 euros. Le Conseil régional débloque également un crédit de 200 000 euros pour abonder le fonds d’action extérieur des collectivités territoriales du Ministère des Affaires Etrangères. Ce fonds est destiné au soutien d’ONG syriennes ou internationales.

 

De leur côté, les élus de la Droite et du Centre ont décidé de ne pas prendre part au vote. Pour eux, « l’aide proposée par la majorité socialiste ne prend pas la mesure de la situation ». « Ce sont les communes qui, une nouvelle fois, se trouvent en première ligne, pour suppléer l’Etat » regrette le groupe Union des Elus de la Droite et du Centre. L’UEDC qui se refuse à « induire une hiérarchisation des urgences (…) alors que de nombreux autres peuples connaissent des situations de détresse ».

 

Qui trompe qui ?

 

Le Président du groupe socialiste et républicain de la Région dénonce « des prises de positions tactiques et politiciennes permettant à la droite régionale de rejoindre la position du maire de Toulouse ». Pour Thierry Suaud, cela ne relève aucunement d’un « choix d’une solidarité organisée à la hauteur des valeurs républicaines de fraternité et d’humanité ».

 

« La majorité régionale, volontiers donneuse de leçons, oscille entre désir de se donner bonne conscience et coup politique » répliquent la droite et le centre. Et Martin Malvy de conclure : « j’attendais un vote unanime et humain sur cette délibération. Je pense que notre assemblée se serait honorée, au-delà de toutes divergences politiques, à porter cette solidarité d’une même voix. Je suis profondément déçu. »

Patrick Noviello

Tarn-et-Garonne : une ex-colistière de Carole Delga tête de liste pour Philippe Saurel

Rose Cambon

Rose Cambon

Dans le Tarn-et-Garonne, la désignation de la tête de liste de Philippe Saurel prend une dimension particulière. A priori, l’investiture de Rose Cambon n’a rien de spectaculaire. Le nom de la jeune psychoclinicienne de Nègrepelisse n’éveille rien de particulier. Cette militante socialiste (encartée depuis une dizaine année) n’est pas connue en dehors du landerneau de la gauche tarn-et-garonnaise. Et encore. Sans responsabilité fédérale, certains de ses camarades ne la connaisse pas bien. Sans mandat local, Rose Cambon n’apparait pas dans le « Who’s Who » départemental. Son père, Jean Cambon, est une figure historique du département. Mais la fille est un nouveau visage.

Pourtant, comme le pronostique un socialiste, cette investiture va faire scandale.

La personnalité de Rose Cambon n’est pas en cause. La nouvelle « saurélienne » est décrite comme quelqu’un de posé, sachant s’exprimer et ayant une vraie fibre de gauche. Ce qui va secouer le « cocotier », c’est son profil.

Rose Cambon était une co-listière de Carole Delga. Elle s’est retirée  il y a quelques jours. Ses camarades du PS 82 ont reçu un mail. Un mail dans lequel elle a annoncé et expliqué sa décision. Cette démission n’est pas la seule. Un autre socialiste, Michel Benazet, un « vieux » militant qui a été de toutes les campagnes quitte également la liste du PS. Il était le deuxième homme après Patrice Garrigues.

Dans ce contexte, la « bascule » de Rose Cambon résonne comme une crise interne au PS 82. Une crise qui n’est pas liée à la tête de liste régionale, Carole Delga. Ce sont les relations avec le PRG et l’attribution de la tête de liste départementale à Sylvia Pinel qui mettent le feu aux poudres.

Les socialistes tarn-et-garonnais ont l’impression d’être, une nouvelle fois, sacrifiés sur l’autel des intérêts de Jean-Michel Baylet. Ce n’est pas nouveau. Mais c’est la fois de trop. Cela fait des années que le psychodrame dure. Mais l’émergence du trublion Saurel confère une nouvelle tournure à cette vieille grogne.

Sans la candidature de Philippe Saurel, la colère se serait limitée au secret de l’isoloir ou à une désertion des marchés. Les « frondeurs » n’auraient pas glissé un bulletin « Pinel » dans l’urne. Au pire, ils se seraient « contentés » de boycotter la campagne.

Le maire de Montpellier exploite et profite de ces tensions.

Un temps, avant le choix de Rose Cambon, le nom de Jean-Philippe Bésiers a circulé. D’après nos informations, la maire de Castelsarrasin a été approché et il a reculé face à un problème de cumul des mandats. Pour Philippe Saurel, c’était une prise de choix, une prise symbolique. Jean-Philippe Bésiers a battu Sylvia Pinel lors des cantonales 2011. Il a également participé à la chute de Jean-Michel Baylet lors des dernières départementales.

En fait, le maire de Montpellier applique le principe « diviser pour s’imposer ». Face à une droite et un FN qui réalisent de bons scores, un schisme entre le PS et le PRG est tout bénéfice pour Philippe Saurel. L’investiture d’un Jean-Philippe Bésiers aurait optimisé cette opportunité.

Mais la désignation de Rose Cambon ne casse pas une dynamique favorable à Philippe Saurel. Dans le Tarn-et-Garonne, il y a un « troisième tour » dans le scrutin. Après la perte de son siège de sénateur et de la présidence du département, c’est le troisième tour d’un référendum anti-Baylet.

Philippe Saurel a de bonnes relations avec le patron du PRG. Mais, dans le Tarn-et-Garonne, son succès (électoral) est lié à une guerre interne à la gauche départementale. Une guerre qui risque de faire une victime collatérale : Carole Delga.

Laurent Dubois

 

 

 

24 Sep

[Echo de campagne] Jean-Luc Moudenc acteur et spectateur

Jean-Luc Moudenc reste loin des régionales. Son interventionnisme lors des départementales demeure un souvenir cuisant. Jean-Luc Moudenc reconnaît lui même que l’expérience se solde par « une déconvenue ». Le locataire du Capitole a laissé des plumes dans la mésaventure. Il  en tire les leçons pour les Régionales et garde ses distances. Mais, dans le même temps, il intervient dans la mêlée. Entre détachement et investissement, Jean-Luc Moudenc est à la fois un acteur et un spectateur.

Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole

Jean-Luc Moudenc, maire de Toulouse et président de Toulouse Métropole

Jean-Luc Moudenc est à l’origine de la désignation de Dominique Reynié. C’est l’inventeur d’une procédure sans laquelle une personnalité comme celle de Dominique Reynié n’aurait jamais pu émerger. Une investiture « classique », par un parti et entre élus, ne laissait aucune chance au politologue. Jean-Luc Moudenc n’a pas fait élire Dominique Reynié. Mais, sans l’initiative de Jean-Luc Moudenc, Dominique Reynié n’aurait pas été investi. 

Cette « paternité » est encore lourde à porter. Certaines personnalités de la Droite et du Centre lui reprochent encore d’avoir jouer à Frankenstein. Des frustrations et des ambitions blessées sont toujours à vif. Jean-Luc Moudenc n’a pas intérêt à jeter du sel sur les plaies. Il cultive désormais une certaine « réserve ». Il répète qu’il ne veut pas se mêler de Régionales qui ne le concerne qu’au second degrés.

D’ailleurs, lors de la dernière avec Nicolas Sarkozy, mercredi 16 septembre, les grands élus Républicains de la Grande Région se sont déplacés. Sauf Jean-Luc Moudenc. Problème d’agenda, c’est possible. Mais cette absence a été remarquée y compris par Nicolas Sarkozy. Le président des Républicains aurait d’ailleurs fait une observation sur un ton un peu « pincé ». De plus, ce n’est pas le premier empêchement du maire de Toulouse. Il a raté les deux précédentes rencontres.

Et pourtant, malgré tout, Jean-Luc Moudenc ne reste pas sur le banc de touche. S’agissant de la liste départementale en Haute-Garonne, il est même entré sur le terrain. D’après nos informations, ses interventions se sont pas formalisées. Elles sont ponctuelles, au cas par cas, en fonction des situations. Laurence Arribagé reste à la manoeuvre. Mais le maire de Toulouse n’est un simple spectateur.

Autre fait montrant que Jean-Luc Moudenc est un acteur des régionales : ses relations avec Philippe Saurel.

Le maire de Montpellier a discuté de son casting en Haute-Garonne avec le Capitole. Philippe Saurel ne voulait pas perturber l’équilibre politique du département en désignant une tête de liste qui poserait problème. Cette attitude n’est pas réservée à Jean-Luc Moudenc. Le leader des « Citoyens du Midi » a fait de même avec la maire d’Albi, Stéphanie Guiraud-Chaumeil. Mais, s’agissant de la Haute-Garonne, le « gentlemen’s agreement » repose sur des intérêts partagés.

L’avenir des deux présidents des deux métropoles (régionales) est lié. Ils sont confrontés à un risque : la concurrence de la future Grande Région. Une Grande Région qui grignote le périmètre métropolitain. Notamment sur la question des transports et du développement économique.

Le politique Moudenc peut faire le « service minimum » s’agissant des Régionales. Mais, dans le même temps, le maire de Toulouse ne peut pas se désintéresser du scrutin de décembre prochain. Cette ambivalence, le dosage de cet entre-deux correspond bien au tempérament et au style de Jean-Luc Moudenc.

Laurent Dubois

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

[Décryptage] Stéphane Rozès : « les sondages influencent les journalistes mais pas l’électorat »

Trois sondages en trois mois et ce n’est que le début. Les Régionales 2015 vont être rythmées par la publication d’études d’opinions. La campagne est ultra-courte (moins de 100 jours) et les sondages pèsent lourds. Fin septembre-début octobre, les compétiteurs en sont encore à la composition des listes. Les programmes se limitent à des bribes de propositions thématiques. Dans ce contexte, les chiffres remplacent les mots. Les électeurs votent pour la première fois sur la nouvelle Grande Région et ils auront surtout des baromètres dans la tête. Sont-ils fiables ? Qu’est ce qu’un « vrai » sondage régional ? Réponses par Stéphane Rozès. Président de CAP (Conseils, Analyses et Perspectives), professeur à Sciences Po Paris et HEC, Stéphane Rozès a été le Directeur Général de CSA Opinion. L’ancien sondeur a le recul de celui qui est désormais à l’extérieur tout en ayant l’expertise d’un professionnel qui a longtemps été à l’intérieur de cette « fabrique de l’opinion » que ce sont les sondages. 

Stéphane Rozès, Président de CAP (Conseils, Analyses et Perspectives), ancien Directeur Général de CSA Opinion

Stéphane Rozès, Président de CAP (Conseils, Analyses et Perspectives), ancien Directeur Général de CSA Opinion

Régionales 2015 – Les Régionales 2015 sont marquées par une bataille autour des sondages. On a connu une polémique autour d’un vrai-faux sondage du PS. Des chiffres circulent sous le manteau. Quelles sont les règles déontologiques autour des sondages ?

Stéphane Rozès. D’abord il faut rappeler que n’importe qui peut saisir la commission des sondages. Ensuite un sondage doit être publié intégralement. Un sondeur ne doit pas accepter qu’un sondage soit publié de manière partielle. Un sondage est soit public soit confidentiel. Quand j »étais à CSA, il m’est arrivé d’appeler un client pour lui demander de publier l’intégralité d’un sondage. Et mon message était clair : publier l’intégralité ou je le fais sur mon site. Un sondage doit permettre d’appréhender une réalité sous ces mille et une facettes. Cela n’a pas de sens d’amputer un sondage. Un rappel. Un sondage doit être publié, c’est une obligation légale, avec sa fiche technique, le nom du client, la date et la méthode. Encore une fois, tout le monde peut saisir la commission des sondages pour faire respecter ses obligations.

Régionales 2015 -Un sondage non publié peut-il « sortir » du bureau d’un sondeur ?

Stéphane Rozès. Un sondage ne fuite jamais d’un bureau de sondeur. Il est tenu au silence. Sinon il est mort. Plus personne ne lui fait confiance. Si ça fuite c’est que cela vient du client.

Régionales 2015-Des partis politiques communiquent des sondages qu’ils ont acheté à des médias. Que pensez vous de ce procédé ?

Stéphane Rozès. Ce n’est pas une nouveauté que les médias se fassent le relais de sondages commandés par les partis. Ce qui est nouveau c’est plutôt la prolifération de sondages et le fait que les politiques se livrent à une course aux données. Cela dit, la naïveté des journalistes est toujours surprenante. En réalité, ces publications n’ont aucun effet sur l’électorat et uniquement sur les journalistes. Je me souviens d’une élection municipale ou j’avais déconseillé au client d’utiliser un sondage. I

Régionales 2015-Existe-t-il une différence entre un sondage réalisé pour un média et un sondage commandé par un parti ? 

Stéphane Rozès. Ce n’est pas le même type de sondage. Pour un parti, c’est un outil de compréhension de la réalité politique qui doit permettre d’établir une tactique ou une stratégie. C’est un vraiment un instrument, une aide à la décision.

Régionales 2015- Pour ces premières régionales dans des nouvelles régions, qu’elles sont les conditions de base pour avoir un sondage fiable ? 

Stéphane Rozès. Plus la taille de l’échantillon est important, mieux c’est. Ce n’est pas la même chose dans les régions de taille ancienne et les régions regroupées. Dans ces dernières, un échantillon de 800 personnes est le minimum. Ensuite c’est la stratification de l’échantillon qui est important.

Propos recueillis par Laurent Dubois

RSS