02 Oct

Le PCF valide le « Projet En Commun » avec Europe-Ecologie, le Parti de Gauche et les Occitanistes

Photo : MaxPPP

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Depuis jeudi, les communistes de la Grande Région votaient pour valider le « Projet En Commun ». Un « Projet » en commun avec Europe-Ecologie, le Parti de Gauche et les Occitanistes. Les résultats définitifs ont tardé à être connus. Mais dès ce vendredi matin, nous étions les premiers à vous indiquer que les résultats partiels ne laissaient aucun doute. Après les militants écologistes, les fédérations communistes des 13 départements valident l’union des gauches lancée en juin dernier. La prochaine étape, décisive, interviendra la semaine prochaine avec la désignation des candidats et la composition d’une liste commune aux différentes composantes du « Projet En Commun ».

Le résultat définitif et officiel de la consultation est de 63,44 % (2699 voix) en faveur de l’accord. Sans surprise, la Haute-Garonne est la fédération qui exprime le plus de réticence, avec 78% de votes négatifs. En revanche, dans le Gard et les Hautes-Pyrénées le « oui » atteint respectivement 98 et 90% des suffrages exprimés.

Laurent Dubois (avec F. Valéry)

L’économie : un vaste chantier pour les candidats

©PHOTOPQR/LA DEPECHE DU MIDI/THIERRY BORDAS/TOULOUSE LE 16/09/2008 - ILLUSTRATION CHANTIER OUVRIERS BTP BATIMENT ET TRAVAUX PUBLICS (MaxPPP TagID: maxstockworld175303.jpg) [Photo via MaxPPP]

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Jeudi matin, les deux présidents régionaux du MEDEF donnaient une conférence de presse à Toulouse pour annoncer leurs objectifs économiques en vue de la fusion des régions.

Trois secteurs en ligne de mire pour profiter de ce nouveau marché : la santé, le développement durable et les travaux publics.

Dans ce dernier domaine, la Fédération Régionale des TP tiendra son AG mardi prochain à Toulouse. Une de ses tables-rondes devrait voir s’affronter pour la première fois Carole Delga et Dominique Reynié. Thème sur lequel devront plancher la candidate PS-PRG et le candidat LR-UDI-Société Civile : « quels engagements et quelles actions pour relancer l’activité des Travaux Publics ».

Relancer les Travaux Publics

On sait que ces derniers temps, face à la baisse des dotations d’état, le secteur a pris un sacré coup dans l’aile et que les marchés publics se font plus rares ou prennent du retard. Seule lueur d’espoir le week-end dernier : le feu vert du gouvernement pour le lancement des travaux de la LGV Bordeaux-Toulouse.

Et le président de la CCI de Toulouse d’aller plus loin. Pour Alain Di Crescenzo « la LGV doit aussi connecter Toulouse à Montpellier et Barcelone ». Les CCI, elles aussi, se préparent déjà à la fusion. Un club d’entreprise Pyrénées-méditerranée a été officialisé lors du forum économique de Toulouse.

Première région de France en Recherche et Développement

Enfin, les 21 plateformes Initiative du Languedoc-Roussillon et de Midi Pyrénées, viennent de se réunir à Carcassonne afin de préparer leur nouvelle « grande coordination » dans le cadre de la réforme territoriale en vigueur au 1er janvier 2016. Le réseau Initiative se revendique comme étant « le 1er réseau associatif de financement des créateurs, repreneurs, développeurs d’entreprise ».

Selon le MEDEF, Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées réunies représenteront 7,21% du PIB national. La future grande région sera la première en termes de Recherche et développement et la deuxième en création de start-up. Voilà de quoi donner du pain sur la planche à des élus et candidats qui prônaient plus de compétences liées à l’emploi et l’économie pour les futurs conseils régionaux.

Patrick Noviello

01 Oct

LGV : risque de déraillement entre le PC et les Verts

Attention déraillement programmé. Le leitmotiv chemine. La LGV est censée faire sortir des rails le « Projet En Commun » Un « Projet En Commun » qui amarre les wagons « Ecolos » et du PC. Les Verts sont rouges de colère. A l’image de José Bové, ils entrent en résistance contre la validation, par le gouvernement, de la ligne à grande-vitesse « Toulouse-Bordeaux ». En revanche, les communistes sont historiquement proches des cheminots et ils sont présumés pro-TGV.

cdgqpqswiaazsjh_2 Les communistes sont en train de voter pour valider la démarche « rouge-verte » du « Projet En Commun ». Les résultats tomberont demain vers midi. La fédération de la Haute-Garonne actionne le sifflet et serre les freins. Dans le Tarn, ce n’est pas simple. Mais le vrai danger viendrait d’un choc frontal autour du TGV.

Guillaume Cros dément tout risque de collision :

« On attendait une explosion autour du nucléaire, ça n’a pas explosé. On attendait une explosion autour du TGV et ça n’a pas explosé non plus ».

Pour le conseiller régional EELV, les communistes sont sur la même ligne que leurs camarades écolos. La meilleure preuve est, selon lui, la signature d’une tribune commune dans les colonnes de Mediapart. Une tribune mêlant encre écologiste et plumes communistes.

Cette démarche commune est symbolique. Elle a été conçue pour afficher une unité. Mais, sur le fond, elle montre un accord entre communistes et écolos. Mais pas simplement. D’après nos informations, la « CGT Cheminot » a été associée (de très près) à la rédaction du texte.

Au PS, certains estiment que le PC va au « clash » avec une « CGT Cheminot » pro-TGV.

Marie-Pierre Vieu est catégorique :

« Je suis fille de cheminot et fille de CGTiste cheminot. Des historiques de la CGT applaudissent des deux mains. Beaucoup de syndicalistes sont contents de notre accord (avec Europe-Ecologie et les autres composantes du Projet En Commun). Ce n’est pas un accord contre nature ».

Visiblement, les espoirs de certains socialistes vont être déçus. Il va falloir attendre le 2nd tour pour (éventuellement) raccrocher la locomotive du « Projet En Commun ». Pas d’erreur d’aiguillage (fatale) autour de la LGV. C’est dommage pour Jean-Christophe Cambadélis. Le premier secrétaire veut faire rentrer à quai toute la gauche. Il utilise même un énorme drapeau rouge : un référendum courant octobre.

Il va devoir entendre la deuxième semaine de décembre.

Laurent Dubois

 

 

 

 

L’ex-élue centriste Maithé Carsalade tête de liste FN en Haute-Garonne

Louis Aliot, Maïté Carsalade et Chantal Dounot-Sobraques (Photo : MaxPPP)

Louis Aliot, Maithé Carsalade et Chantal Dounot-Sobraques (Photo : MaxPPP)

Elle s’était déjà affichée aux côtés de Louis Aliot, tête de liste régionale du Front National, lors d’une conférence de presse à Toulouse le 14 septembre mais cette fois elle a franchi le cap : Maithé Carsalade, 72 ans, ancienne adjointe centriste à la mairie de Toulouse, sera la tête de liste du Front National en Haute-Garonne pour les prochaines élections régionales de 6 et 13 décembre.

Maithé Carsalade a été élue conseillère municipale dès 1983 sur la liste de Dominique Baudis à la mairie de Toulouse, puis avec Philippe Douste-Blazy. Entre 2004 et 2008, elle était adjointe de Jean-Luc Moudenc chargée des affaires scolaires. Militante UDF, candidate aux législatives en 2007 puis en 2012, elle avait rejoint le Nouveau Centre d’Hervé Morin, avant la fondation de l’UDI.

Sur facebook, elle avait expliqué le 15 septembre dernier les raisons de son ralliement à Marine Le Pen, faisant notamment référence au « grand remplacement », cette théorie d’extrème-droite selon laquelle les immigrés viendraient peu à peu à « remplacer » la population française :

Pourquoi j’ai rejoint Marine Le Pen ? Parce que le Front National est le seul parti qui prenne en compte les préoccupations des Français, qui défende la France que j’aime, une France Libre, une France Souveraine, une France Protectrice.
J’ai beaucoup donné de moi-même à mes compatriotes pendant plus de 25 ans en tant que Maire Adjoint et Maire de quartier à Toulouse, sans jamais demandé leur appartenance politique aux personnes que j’ai aidées. Aujourd’hui, je ne peux que constater le recul de notre pays dans bien des domaines, éducation, santé, emploi, agriculture, immigration. Je n’accepte pas le « grand remplacement » programmé. Je veux que mes petits enfants ne subissent aucune pression morale ou intellectuelle pour obtenir une place en crèche, un emploi.Je n’ai pas accepté qu’on refuse d’inscrire dans la constitution européenne que l’Europe a des racines judeo-chrétienne, je n’ai pas accepté qu’une partie de la droite me demande de voter socialiste aux dernières élections…C’est sans doute mon dernier combat, mais je le mène avec toute ma foi, toute ma sincérité. Merci d’avoir lu mon message. »

Une sacrée « prise de guerre » pour Louis Aliot. En confiant la tête de liste à cette ancienne UDF, le député européen frontiste dépose une énorme pierre dans le jardin du candidat des Républicains Dominique Reynié et du maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc. Il montre ainsi qu’il existe une certaine porosité entre la droite traditionnelle (et même le centre) et le FN : des élues ou ex-élues n’hésitent plus à rejoindre le FN et même à prendre les rênes de listes départementales. De quoi décontenancé l’électorat traditionnelle de la droite !

 

D’autant que dans la foulée, une autre ex-élue de droite franchit aussi le Rubicon : Chantal Dounot-Sobraques, ancienne adjointe au maire et ancienne secrétaire départementale de l’UMP de Haute-Garonne, présentée comme une « amie » par Louis Aliot, sera en troisième position sur cette liste départementale, juste derrière le secrétaire départemental du FN Julien Léonardelli.

Dominique Baudis doit se retourner dans sa tombe » (Laurence Arribagé)

Sollicité par nos soins, Jean-Luc Moudenc, le maire LR de Toulouse, a indiqué qu’il ne souhaitait pas réagir à ces informations. 

Réaction en revanche de Laurence Arribagé, députée et présidente par intérim des Républicains de Haute-Garonne : « Dominique Baudis doit se retourner dans sa tombe, lui qui avait toujours inscrit son action publique dans les valeurs humanistes ».

Fabrice Valéry et Laurent Dubois

Démographie : Languedoc-Roussillon et Midi-Pyrénées, « la plus attractive des nouvelles régions » selon l’INSEE

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Alors que la future grande région s’esquisse, l’Insee vient de rendre une étude sans appel. Notre territoire qui perdait il y a 50 ans plus d’habitants qu’elle n’en gagnait a su renverser la vapeur. Principaux acteurs de ce regain : les 18-39 ans. Alors qu’ils quittaient massivement la région, ils sont désormais nombreux à s’y installer si l’on en croit l’auteur de cette enquête, Benoît Mirouse.

Comme on pouvait le présumer, ce sont surtout la Haute-Garonne et l’Hérault qui les attirent et avec ses départements les deux grandes métropoles Toulouse et Montpellier. La croissance des agglomérations est désormais portée par les banlieues des grands pôles urbains (+2,6% par an). Les couronnes périurbaines constituent aussi des zones de forte croissance démographique (+1,9% par an). Deux explications à cela : de nombreux habitants s’y installent et les naissances y sont supérieures aux décès.

L’étalement urbain se poursuit

La métropole toulousaine rayonne jusqu’à Montauban, Albi, Pamiers, Auch, Saint-Gaudens ou encore Carcassonne). Le long de la côte méditerranéenne, le développement passe désormais par l’intérieur des terres. Du côté de ceux qui continuent à perdre des habitants : les Pyrénées, les Causses et le haut-Languedoc, tous mal desservis par les grands axes de circulation.

A noter toutefois que plus de la moitié de ce gain d’habitant est assuré par les communes rurales. Même celles qui sont hors influence des grandes agglomérations mais bien desservies par les grands axes de circulation bénéficient de nouveaux arrivants. Une notion d’équipement en moyen de transport à prendre en compte pour les candidats. L’exode des campagnes semble donc stabilisé.

Inversion de flux avec IDF et PACA

Si dans les années 60, noter région perdait des habitants au profit de l’Ile de France, PACA ou même Rhône-Alpes, cette tendance s’est totalement inversée. Désormais nous attirons aussi bien les étudiants que les jeunes adultes en recherche d’emploi. Mais il ne faut pas oublier les plus de 40 ans notamment les salariés en fin de carrière ou en début de retraite. Midi-Pyrénées et Languedoc-Roussillon constituent donc depuis 1999 les deux régions les plus attractives de France.

L’Hérault et la Haute-Garonne restent les seuls départements à afficher un excédent de migratoire de jeunes de 18 à 24 ans. Les universités de Toulouse et Montpellier n’y sont évidemment pas étrangères. Mais cette tendance se confirme également pour la tranche d’âge supérieure : autrement dit les jeunes restent dans la région après leurs études, pas forcément dans ses métropoles, mais aussi dans les départements voisins. Exceptions dans ce champ radieux de statistiques : la Lozère et l’Aveyron qui perdent toujours des habitants mais moins qu’il y a cinquante ans.

Patrick Noviello

30 Sep

[Echo de campagne] Dominique Reynié découvre la presse

En sautant d’un avion en vol, Dominique Reynié a défié les lois de l’apesanteur. Mais il découvre, sans parachute, les pesanteurs de la presse. Et l’atterrissage ne se fait pas en douceur. France 5, Europe 1, RTL. Dominique Reynié est un homme de médias. Depuis des années, il écume plateaux de télé et studios radios. Mais le commentateur est désormais un candidat en campagne. Ce grand saut lui donne visiblement un haut-le-cœur. Dominique Reynié a exprimé son malaise à Nicolas Sarkozy.

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Ce matin, mercredi 30 septembre, Dominique Reynié, Brigitte Barèges, Laurence Arribagé, Jean-Luc Moudenc et toute une délégation régionale avaient un rendez-vous parisien. Objet : les listes départementales pour les régionales. Mais un autre sujet a été mis sur la table. Dominique Reynié a exprimé son mal-être face à une maltraitance. La tête de liste régionale s’est plainte, auprès de Nicolas Sarkozy, de la presse.

« La Dépêche du Midi » et « Valeurs Actuelles » étaient dans le collimateur. Pour appuyer son agacement, un article d’un hebdomadaire pas vraiment connu pour son positionnement de gauche, aurait même été brandi. Un article (ou plutôt une brève) publié dans le dernier numéro de « Valeurs Actuelles » et qui évoque un recadrage de Dominique Reynié par Nicolas Sarkozy. Dominique Reynié ne supporte plus cette rumeur.

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D’après différentes sources, Nicolas Sarkozy a relativisé les choses et rappelé un principe de base. La presse, c’est comme les averses. Il faut laisser couler et être imperméable.

Laurent Dubois

 

 

 

[Echo de campagne] Gérard Onesta : « la parité, c’est chez nous »

« La parité, c’est chez nous ». C’est le cri du cœur de Gérard Onesta. Le leader « EELV-ProjetCommun » a vu passer la présélection des listes (départementales) de Dominique Reynié. La réaction a été immédiate. Pour Gérard Onesta, c’est clair et net. Dominique Reynié a perdu son pari et trahit sa promesse. L’union des rouges et des Verts (Ecolos, PC, PG, Occitanistes) revendique la victoire.

Gérard Onesta

Gérard Onesta

Le candidat Républicain a répété sur tous les tons et en boucle que ses têtes de listes départementales seront équitablement reparties entre hommes et femmes. L’égalité est impossible. La Région compte un nombre impair de départements. Mais, à défaut d’égalité, l’objectif est d’assurer une certaine équité : 6 ou 5 têtes de listes doivent être attribuées à des femmes. Quant à la parité stricto sensu, elle exige 6 têtes de listes féminines.

Les jeux ne sont pas compléments faits. Les Républicains en sont « seulement » à la phase des présélections. La Commission Nationale d’Investiture tranchera mercredi prochain. Des femmes peuvent encore entrer en piste. Dans le Gers, la situation est bloquée et l’investiture d’une Christiane Pieters (soutenue par Michèle Alliot-Marie) peut rééquilibrer la balance.

En attendant de décrocher les « palmes » de la Parité, Gérard Onesta met la pression et affiche son palmarès :

 

Lozère

Hérault

Pyrénées-Orientales

Hautes-Pyrénées

Gers

Lot

 

Dans ces 6 départements, des femmes porteront la liste « ProjetCommun ». La pression monte. Dominique Reynié connaît la hauteur de la barre qu’il doit franchir. Elle est haute. Mais c’est également le cas pour le PS ou le FN.

Laurent Dubois

 

 

 

 

[Echo de campagne] Dominique Reynié et les listes départementales : derniers arbitrages de Nicolas Sarkozy

 

Deuxième et dernière réunion autour de Nicolas Sarkozy avant la CNI. Mercredi prochain, les instances nationales des Républicains vont valider les investitures départementales aux régionales. Mais, ce matin, pendant 1 heure, Nicolas Sarkozy a reçu Dominique Reynié et les responsables départementaux des deux régions. 12 des 13 têtes de listes départementales ont été désignées.

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La réunion de ce matin a déblayé le terrain et réglé des points épineux. Notamment le cas du Lot et du Gers. Ces deux départements reviennent aux Républicains. Du côté de Cahors, un représentant de l’UDI, Michel Roumégoux, visait la tête de liste. Finalement, c’est Aurélien Pradié (maire LR de Labastide-Murat) qui doit être investi.

Dans le Gers, aucun nom n’a été arrêté. Mais ce sera un représentant des Républicains. Dominique Reynié n’est pas convaincu par la candidature du maire (LR) de Condom, Gérard Dubrac. Une investiture UDI aurait permis de contourner l’ancien député du Gers. Mais ce n’est pas l’arbitrage qui a été fait. Le concurrent UDI de Gérard Dubrac, Christophe Terrain (maire de Riscle) est écarté.

D’après nos informations, des discussions sont toujours en cours dans les Pyrénées-Orientales et en Lozère. Dans ce dernier département, Pierre Morel-A-L’Huissier se retire de la course. Cette décision émane de l’intéressé lui-même. Le parlementaire (ancien concurrent de Dominique Reynié lors de l’investiture de la tête de liste régionale) est remplacé par Alain Astruc, le maire d’Aumont-Aubrac.

Dans l’Hérault, en revanche, pas de surprise et de jeu de chaises musicales. Le maire de la Grande-Motte, Stephan Rossignol, doit obtenir la tête de liste départementale dans l’Hérault. Pendant un temps et encore récemment (15 jours d’après une source), Dominique Reynié a envisagé d’atterrir dans l’Herault. Ce scénario est donc abandonné. S’agissant de la Haute-Garonne et de Vincent Terrail-Novès c’est réglé. . Le maire de Balma et conseiller régional sortant doit être investi sur une liste qui comprendra au total 38 noms. Pour une fois, Jean-Luc Moudenc était présent autour de la table et à donner la liste des 15 premiers candidats. La liste haute-garonnaise est la plus avancée de toute la Grande Région.

Le sort personnel de Dominique Reynié a également été réglé. La tête de liste régionale sera tête de liste départementale dans l’Aveyon. Un « parachutage » dans l’Hérault ou une deuxième place sur ses terres natales ont été évoqués.

Mais, au final, l’option retenue est celle qui semblait évidente dès le départ. Dominique Reynié a érigé la parité ( au niveau des têtes de listes départementales) en marque de fabrique. Il a songé  à montrer l’exemple en étant, en deuxième position, derrière une femme. Cette formule se produira ailleurs (notamment dans les Hautes-Pyrénées) mais pas avec Dominique Reynié et pas dans l’Aveyron.

Laurent Dubois

29 Sep

[Echo de campagne] Midi-Pyrénées : ça marche pour le nouvel hémicycle

La prévoyance est une saine vertu et l’anticipation une vraie qualité. Le Conseil Régional de Midi-Pyrénées est doté des deux. La fusion avec le Languedoc-Roussillon interviendra le 1er janvier 2016. La nouvelle assemblée régionale devra se prononcer après son élection et choisir entre Toulouse et Montpellier. Mais les études pour un nouvel l’hémicycle régional sont lancées.

Hémicycle du Conseil Régional de Midi-Pyrénées

Hémicycle du Conseil Régional de Midi-Pyrénées

Un marché, pour un montant de 22 535 euros, a été signé le 25 juin 2015. Il s’agit de réaliser une « simulation graphique pour le passage de l’hémicycle de 91 à 158 places ainsi qu’une mise aux normes de la salle ». C’est l’explication donnée, par la responsable de la logistique, suite à une question posée par l’opposition régionale.

Marché réaménagement salle assemblée

Les truelles et les bétonnières ne sont pas encore de sortie. Mais, entre un marché sur les vitres brisés et un autre sur les filets de sécurité antichute, le Conseil Régional a signé une convention avec une entreprise pour faire tourner les ordinateurs et la 3D.

En soi, cette décision n’a rien d’étonnant. Il va bien falloir asseoir les nouveaux conseillers régionaux. Une des conséquences de la Fusion est immobilière : il faut trouver de la place. En revanche, le timing de l’opération « Fauteuils et pupitres » est plus surprenant. Ce sont les nouveaux conseillers régionaux qui devront se prononcer sur la localisation de la nouvelle assemblée régionale. Toulouse ou Montpellier, ce sera le fruit d’un vote. Par définition, il n’existe pas encore.

Pour des élus régionaux, les jeux sont faits.

L’hémicycle montpelliérain ne permet pas un agrandissement. Comme le souligne Stephan Rossignol (maire de la Grande Motte et conseiller régional), « les élus accèdent à l’hémicyclique par le 9eme étage, la presse et le public par le 11eme. Le dos de l’assemblée est composée de vitres qui surplombent le Lez (NDRL fleuve qui traverse Montpellier) ».

Bref, l’hémicycle montpelliérain n’est pas simplement trop petit. Il est impossible à agrandir. Face à ces obstacles pratiques, le marché signé par la Région Midi-Pyrénées peut passer pour de l’anticipation. Peu importe que la décision appartienne à des élus qui ne sont pas (encore) élus. Le bon sens et les règles architecturales ne dépendent pas des majorités politiques et du verdict des urnes.

Problème.

La tête de liste « PS-PRG », Carole Delga, a parlé de réunir les « Assemblées Plénières » à Montpellier. Par définition, une « Plénière » rassemble l’ensemble des élus régionaux et une partie des 158 (futurs) conseillers régionaux est suspendue dans le vide. Le vide du 9eme étage de l’Hôtel de Région montpelliérain.

Avec un bon architecte, un peu d’imagination et quelques centaines de milliers d’euros, on peut relever tous les défis. Mais l’ardoise va s’alourdir des 22 535 dépensées inutilement dans l’étude midi-pyrénéenne.

En revanche, la facture de juin 2015, en cas de localisation toulousaine de l’hémicycle, est forcément utile. Un chantier est toujours lourd. Le lancement des études permet de gagner du temps. Même s’il s’agit seulement d’aménager une salle existante.

Du côté de la Région Midi-Pyrénées, le discours est simple. L’aménagement d’une salle est toujours utile. La Région a une fonction de représentation et d’animation. A défaut d’accueillir les 158 nouveaux conseillers régionaux, un hémicycle plus grand permettra de recevoir des partenaires et du public. De plus, il faut bien anticiper. Les sommes en questions sont modestes (22 535 euros) et il est impossible d’attendre le 1er janvier pour lancer les opérations.

Un autre fait pourrait être mis en avant. Mais pas officiellement. La signature du marché public peut montrer que pour le président actuel de la Région, Martin Malvy, l’implantation de l’hémicycle à Toulouse est une évidence.

Une évidence qui n’est pas partagée par son éventuel successeur : Carole Delga.

 

Laurent Dubois

 

 

 

 

 

[Echo de campagne] Philippe Saurel : « je n’ai pas poussé les portes du RPR »

Dans un précédent article, Régionales 2015 évoque une anecdote bien connue dans le landerneau montpelliérain. Elle concerne le parcours de Philippe Saurel. Plus particulièrement ses relations avec la droite. Depuis des années, dans les diners en ville et les médias circule une histoire. Avant d’entrer au parti socialiste et d’intégrer la « Frêchie » le maire de Montpellier aurait « démarché » le RPR.

Philippe Saurel, maire de Montpellier et tête de liste régionale pour les "Citoyens du Midi"

Philippe Saurel, maire de Montpellier et tête de liste régionale pour les « Citoyens du Midi »

Philippe Saurel réagit. Le maire de Montpellier précise :

« Je n’ai pas poussé les portes du RPR. C’est le RPR qui est venu vers moi. Ils cherchaient une jeune profession libérale pour être candidat. A l’époque, j’avais un cabinet à Antigone. J’ai rencontré un député car j’avais, avant de prendre ma décision deux questions. Il n’a pas répondu. Je suis rentré à mon domicile en disant que la politique ce n’est pas pour moi. Ma femme m’a alors dit : tu devrais écrire à Georges Frêche. C’est ce que j’ai fait ».

 

Laurent Dubois

 

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