19 Nov

Gilets Jaunes : deux députées En Marche dénoncent une « manipulation » de La Dépêche du Midi

La Dépêche du Midi met à la Une « le coup de force des gilets jaunes » et, sur la même page, les actions du conseil régional en faveur de la mobilité. Les députées En Marche de la Haute-Garonne et du Tarn estiment que le quotidien régional surfe sur la vague des « gilets jaunes » pour faire la promotion du conseil régional.

Monique Iborra. Photo : Facebook

Ce dimanche 18 novembre, la Dépêche du Midi a titré sur « le coup de force des gilets jaunes ». Un jour après la mobilisation de quasiment 300 000 manifestants dans toute la France, rien de surprenant. Mais, sur la même page, le quotidien régional a inséré un encart, en rouge et jaune, intitulé « La région agit pour les mobilités et le pouvoir d’achat !« .  Un bandeau « 2,5 millions de billets de train à petits prix » et le logo du conseil régional d’Occitanie complètent le « visuel ».

Cette Une (mixant « actu chaude » et publicité) n’est pas passée inaperçue. Elle est même restée en travers de la gorge de deux députés En Marche. La proximité politique entre le quotidien et le conseil régional socialiste est évidente. La Dépêche du Midi est la propriété d’une famille Baylet encartée chez les Radicaux depuis les années 30 et les Radicaux appartiennent à la majorité de Carole Delga. Les rapports commerciaux entre le conseil régional et le quotidien sont également réels. Comme de nombreuses autres collectivités, la Région achète des espaces publicitaires dans les colonnes du quotidien et fait imprimer son journal sur les rotatives de l’entreprise Baylet.

Tous ces faits sont parfaitement connus et appartiennent au domaine public.

Les députés En Marche auraient pu jouer l’indifférence. Mais Monique Iborra et Marie-Christine Verdier-Jouclas ont décidé de marquer le coup et réagir publiquement.

La députée de la Haute-Garonne a choisi comme « angle d’attaque » Carole Delga. Monique Iborra estime que la présidente de Région « se fait payer » une « page de pub » dans les colonnes du quotidien régional. Une page payée « grâce à la taxe sur les produits pétroliers que lui verse le gouvernement ».

 

Marie-Christine Verdier-Jouclas reprend les arguments de sa collègue toulousaine. Mais elle les reformule différemment.

 

Dans l’entourage de Carole Delga, un seul commentaire, en forme de question : « les députées sont-elles contre des tarifs réduits sur le TER ? ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

12 Nov

Gilets jaunes : récupération politique ou « populisme » pour les députés En Marche !

Les appels au blocage se multiplient. Pour les députés En Marche de la Haute-Garonne, du Gers et des Hautes-Garonne, le mouvement est politique.

Photo : MaxPPP/Charmeux

Les gilets jaunes occupent massivement les réseaux sociaux. Mais la vraie étape et l’heure de vérité, c’est ce samedi 17 novembre. Les chiffres diront si la grogne contre la hausse des carburants est une vague de fond. En attendant, pour plusieurs députés En Marche ! de notre région, le mouvement révèle d’abord d’une récupération politique. Pour la députée de la Haute-Garonne, Corinne Vignon, il s’agit d’une « initiative de la société civile (qui) pourrait être compréhensible si elle n’avait pas été reprise par les partis politiques nationalistes qui font de ce mécontentement une manifestation anti-Macron ».

Le député « macroniste » des Hautes-Pyrénées, Jean-Bernard Sempastous, est sur la même ligne que sa collègue toulousaine : « normal qu’il y ait de la grogne !!! les oppositions jouent seulement sur les restrictions (ndlr : les hausses de taxe) et non pas les compensations qui sont proposées, sans parler des avancées environnementales ».

Pour le député du Gers, « de plus en plus le mouvement apparaît comme « populiste » : RN et LFI en soutien ». Jean-René Cazeneuve reconnaît toutefois que que des gilets jaunes viennent d’horizons « très partagés ». Sur l’éventuel succès du mouvement, le parlementaire gersois estime qu’on « va avoir du mal à mesurer car peu de voitures suffisent à bloquer » Jean-René Cazeneuve s’interroge sur la méthode « bloquer un pays est-ce un succès ? ». Mais le député En Marche est certain du résultat. Cela ne changera « nos objectifs, ni notre trajectoire » même si « le gouvernement va faire quelques annonces ».

Laurent Dubois (laurentdub)

09 Nov

Toulouse Métropole : le putsch qui fait « pschitt » d’En Marche !

De élus En Marche qui boycottent une promesse de campagne d’Emmanuel Macron. C’est le scénario qui a manqué se produire à Toulouse Métropole. Il a fallu une intervention de Matignon et du secrétariat d’Etat en charge des Relations avec le Parlement pour remettre de l’ordre dans les rangs.

Photo : MaxPPP/Tanguy

Jean-Luc Moudenc a organisé un vote sur la fusion entre Toulouse Métropole et le conseil départemental. Le président de la collectivité toulousaine est favorable au projet. Un projet issu d’une promesse de campagne d’Emmanuel Macron et défendu par le gouvernement. La délibération a été adoptée avec une large majorité : 75 « Pour » sur les 79 votants.

Le vote s’est déroulé à « bulletin secret ». Mais les 75 « Pour » intègrent les 7 voix Modem et LaRem. Ce n’était pas gagné.

La veille du scrutin le référent départemental d’En Marche ! a appelé à un boycott du vote. Dans la presse régionale, Pierre Castéras a annoncé que les élus « macronistes » ne participeront pas au scrutin. Une déclaration surprenante. En Marche ne soutenant pas une réforme directement portée par…Emmanuel Macron, ce n’est pas banal

La manœuvre était bien « jouée » localement. Une fissure dans la majorité métropolitaine aurait affaibl Jean-Luc Moudenc. Visiblement, le maire de Toulouse ne s’attendait pas à ce coup de Trafalgar. Mais le président de Toulouse Métropole a pu compter sur l’aide involontaire du référent En Marche. La sortie médiatique de Pierre Castéras a permis de préparer une contre-attaque.

Matignon et le secrétariat en charge des relations avec le Parlement sont intervenus. Les 7 « Frondeurs » ont été contactés les uns après les autres. Le conseiller politique d’Emmanuel Macron, Stéphane Séjourné, a également été mis dans la boucle.

Les coups de téléphone ont pris la forme d’un recadrage. Ce mercredi, en fin d’après midi, Pierre Castéras a du rentre les armes. Selon une source, quelques heures avant le vote, il contacte les élus métropolitains pour leur demander de voter le vœux présenté par Jean-Luc Moudenc. Une heure avant le vote, élus En Marche et Modem rentrent dans le rang. Le président de Toulouse Métropole est passé très près d’un sérieux accident politique.

L’incident n’est pas clos. Jean-Luc Moudenc a fait un geste en direction du Modem, en amendant la délibération adoptée. Mais, du côté d’En Marche, il reste un goût amer. Le référent départemental ressort affaibli de l’épisode. Désavoué par Paris, Pierre Castéras a du corriger le tir sous la contrainte. La (fausse) manœuvre de l’ex élu PS est perçue comme une alliance objective avec le conseil départemental présidé par le socialiste, Georges Méric.

Pierre Castéras était déjà contesté en interne, s’agissant notamment de sa gestion de la législative (partielle) dans le Comminges. Selon nos informations, il y a plusieurs mois, sa tête a été demandée auprès du nouveau ministre de l’Intérieur et ancien patron d’En Marche, Christophe Castaner.

La mésaventure à Toulouse Métropole ne va pas arranger la situation.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

07 Nov

Hommage national à Pétain : « et pourquoi pas un hommage à Hitler ? » s’indigne le conseiller régional (FI), Guilhem Seyries

Emmanuel Macron rend hommage au maréchal Pétain. Le conseil régional (France Insoumise), Guilhem Seyries, est furieux et rappelle que Philippe Pétain a été frappé d’indignité nationale.

Guihem Serieys

Philippe Pétain va recevoir un hommage national aux Invalide. Il figure dans la liste des maréchaux de la Grande Guerre qui vont être honoré ce samedi 10 novembre. Emmanuel Macron défend ce choix et salue en Philippe Pétain « un grand soldat ».

Un élu régional de la France Insoumise condamne cette prise de position. « Cela me rend fou parce que je suis en colère. Emmanuel Macron fait totalement l’impasse sur le fait que Philippe Pétain a été condamné en 1945 à l’indignité nationale » fulmine Guilhem Seyries. Le conseiller régional a réagit sur les réseaux sociaux : « et pourquoi pas un hommage à Hitler, « un grand peintre ».

Guilhem Seyries dénonce un calcul politique d’Emmanuel Macron; « Ce n’est pas de l’amateurisme ou de la méconnaissance historique. Emmanuel Macron a passé les concours de la haute fonction publique. Il ne peut pas ignorer que Pétain a été condamné et que cette condamnation frappe une collaboration et  la déportation de 75 000 français. Emmanuel Macron veut renforcer l’extrême droite pour ensuite se présenter comme un rempart ».

Guilhem Seyries évoque « un retour en arrière ». Jacques Chirac qui « n’est (un de ses) amis politiques » a fait « un grand pas en reconnaissant la responsabilité de l’Etat Français dans la collaboration » avec les nazis. Pour l’élu de la France Insoumise, La position d’Emmanuel Macron remet en cause cette avancée.

Une expression a particulièrement choqué Guilhem Seyries. « Emmanuel Macron parle d’un grand soldat malgré des choix funestes. Choix funestes pour 75 000 Français déportés et dont la quasi totalité n’est jamais revenue », s’indigne le conseiller régional.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

Chèque carburant : Carole Delga dit NON à Emmanuel Macron

Face à  à la hausse de l’essence, Emmanuel Macron veut favoriser un dispositif inventé par la région Haut-de-France : un chèque carburant. La présidente du conseil régional, Carole Delga, refuse d’appliquer la mesure en Occitanie.

Carole Delga et Emmanuel Macron. Photo : MaxPPP

Emmanuel Macron assume la hausse des taxes sur les carburants. Mais, face à la colère des automobilistes, le chef de l’Etat propose de défiscaliser un dispositif inventé et appliqué par Xavier Bertrand dans sa région des Hautes-de-France. Il ne s’agit pas à proprement parler d’une extension. Le gouvernement ne peut pas imposer aux autres régions d’appliquer le chèque carburant.

Mais il s’agit clairement d’une incitation. Pour la présidente du conseil régional d’Occitanie, pas question, de reprendre la balle au bond.

Carole Delga « connai(t) et partage la colère des gens ». Mais elle dénonce « l’amateurisme flagrant du gouvernement ». Pour la présidente de Région, « les régions ne régulent pas le prix du carburant alors pourquoi devraient-elles assumer financièrement des mesures d’aides générées par la décision d’Emmanuel Macron d’augmenter le prix du carburant ? C’est une ineptie ! Que le gouvernement assume ! Celui qui encaisse doit payer. L’Etat en appelle encore une fois aux Régions alors qu’elles sont déjà en difficulté à cause des coupes budgétaires subies et de son désengagement croissant ».

Laurent Dubois (@laurentdu)

18 Oct

Campagne #Balance Ton Maire : le député (En Marche) du Gers, Jean-René Cazeneuve, dit STOP

La République En Marche (LaRem) a lancé une campagne #BalanceTonMaire et publie la liste des communes ayant augmenté leur fiscalité. Le député (En Marche) du Gers, Jean-René Cazeneuve prend ses distances et dénonce une dérive populiste.

Jean-René Cazeneuve, député En Marche du Gers. Photo : MaxPPP

Les contribuables bénéficient d’un abattement de 30% sur leur taxe d’habitation 2018. C’est un prélude à une disparition étalée sur 3 ans.  Cette réforme fiscale butte toutefois sur un obstacle. Des communes ont augmenté leur fiscalité locale. Dans certaines localités, cette hausse annule le cadeau fiscal du gouvernement.

Gérald Darmanin a réagi en publiant la liste des communes concernées.

LaRem est allée plus en loin. Le parti d’Emmanuel Macron a lancé un hastag #BalanceTonMaire. L’opposition pointe un parallèle avec la campagne #BalanceTonPorc. Une campagne lancée en octobre 2017 pour dénoncer les agressions sexuelles.

Le député du Gers, Jean-René Gers, est un Marcheur. Mais il n’apprécie pas non plus l’initiative de ses compagnons de parti. Le parlementaire « condamne fermement ». Jean-René Cazeneuve assimile #BalanceTonMaire » à du populisme.

 

Le parlementaire Gersois n’est pas le seul membre de la majorité à prendre ses distances. Le président du groupe LaRem à l’Assemblée, Gilles Legendre, parle d’une « erreur » et d’une initiative « de militants marginaux ».  La nouvelle ministre des Collectivités, Jacqueline Gourault, a également fait un mea culpa.

Les relations sont très tendues entre la « macronie » et les élus locaux. Le gouvernement et une partie de la majorité ont compris qu’il est inutile de jeter de l’huile sur le feu.

Laurent Dubois (@laurentdub)

09 Oct

Fusillade de Toulouse : la Police de Sécurité du Quotidien dans le viseur des politiques

D’une réaction à l’autre, soit elle fera partie intégrante des solutions contre les fusillades en série, soit elle ne résoudra rien. Mais ce qui est sûr c’est que la PSQ et les moyens policiers reviennent au cœur du débat politique après le décès d’un homme abattu dans le quartier Papus à Toulouse.

La bar où s’est déroulé la fusillade ce lundi dans le quartier de Papus à Toulouse. Photo MaxPPP Nathalie Saint-Affre

« Face à ce déferlement de violence, délinquance et trafics doivent être combattus sans relâche, avec des moyens adéquats, en particulier la nouvelle « police de sécurité du quotidien » ». Pour le maire L.R de Toulouse, pas de doute, la PSQ sera au cœur du dispositif, comme Jean-Luc Moudenc l’annonce sur page Facebook.

« La police nationale à Toulouse fait un travail exemplaire et l’Etat, avec la Police de Sécurité du Quotidien et les Quartiers de Reconquête Républicaine (dont le Mirail fait partie), met plus de moyens humains et matériels pour mieux accompagner nos policiers au quotidien » assure de son côté le député LREM toulousain Mickael Nogal, toujours sur Facebook.

Reconquête Républicaine »

Joint au téléphone entre deux séances à l’Assemblée, il complète ses propos déposés sur les réseaux sociaux sur l’efficacité des forces de l’ordre: « il n’y a qu’à voir les saisies de ces derniers mois. Ce sont aussi elles qui créent cette tension et donc parfois des règlements de compte ».

Côté syndicats policiers l’analyse diverge. « L’impuissance des forces de Police se caractérise par le paradoxe des 30 policiers affectés sur le quartier du Mirail il y a un mois, et cette continuité d’insupportables scènes de violences, alors même que les offensives policières ne représentent qu’une goutte d’eau face à l’ampleur de ces inquiétants phénomènes qui exaspèrent la population et entretiennent le sentiment grandissant d’une insécurité de plus en plus marquée » déclare dans un communiqué Didier Martinez, secrétaire régional Unité SGP Police FO.

Vider l’océan à la petite cuillère »

Luc Escoda, son homologue d’Alliance, ne dit pas le contraire : « Les policiers ont aujourd’hui le sentiment de vider l’océan avec une petite cuillère et seul un véritable plan Marshall pour la police et la justice en moyens, en effectifs mais aussi en dispositions légales permettra de lutter efficacement contre cette criminalité galopante ».

« J’invite les syndicats de policiers à regarder ce qui s’est fait par le passé » tempère Mickael Nogal. « En 2007 et 2012, avec Nicolas Sarkozy, ce sont plus de 10 000 postes de gendarmes et de policiers qui ont été supprimés. La PSQ n’est pas une nouvelle police mais une nouvelle organisation. Il peut y avoir trente hommes de plus comme à Toulouse mais nous avons également déployé plus de policiers également sur le volet judiciaire ».

Une mobilisation générale »

« La fusillade qui a fait un mort et deux blessés dont un grave ce lundi dans le quartier de Papus, confirme la nécessité du récent déploiement de la Police de sécurité du quotidien (PSQ), fléchée par le gouvernement vers les quartiers sensibles » déclare également sur les réseaux sociaux l’adjoint au maire en charge du quartier Papus. Joint au téléphone, Franck Biasotto y apporte toutefois un complément : « Il faut continuer la rénovation urbaine que nous avons organisé sur ce quartier, continuer à le transformer profondément pour éviter justement ce que nous venons de vivre ».

« Se cacher derrière la responsabilité sécuritaire et la PSQ, c’est insuffisant » assure Salah Amokrane qui fut le conseiller quartiers de Benoît Hamon. « Ce n’est pas simplement une question de manque de moyen » analyse celui habite les quartiers nord de Toulouse. « Le nombre de fusillades devrait appeler à une mobilisation générale à l’échelle du pays sur quels rôles peuvent avoir les citoyens et les habitants. Un écart s’est creusé entre eux et les politiques publiques. Ils ne s’y reconnaissent plus donc ne contribuent plus. La solution passe aussi par la citoyenneté » conclut le responsable de l’association « Tactikollectif ».

Patrick Noviello (@patnoviello)

08 Oct

Suppression du département : « une opportunité à saisir après 30 ans d’échec » pour le sénateur de la Haute-Garonne, Pierre Médevielle

Le département de la Haute-Garonne pourrait partiellement disparaître et être absorbé par Toulouse Métropole. Le sénateur (UDI) Pierre Médevielle est favorable au projet.

Pierre Médevielle, sénateur de la Haute-Garonne

Le conseil départemental de la Haute-Garonne est vent debout contre la Réforme Macron et le fait savoir. Lors du congrès des maires, ce samedi 6 octobre, Georges Méric a lancé une violente charge contre le projet de suppression du département. Une suppression partielle puisqu’elle porterait uniquement sur le périmètre de Toulouse Métropole et de ses 37 communes.

 

Pour Georges Méric, partielle ou totale (comme voulu un temps par François Hollande), la fin du département est impensable, impossible.

Ce n’est pas l’avis du sénateur Pierre Médevielle. Le parlementaire « par(t) du constat d’échec du système actuel ». Pierre Médevielle dénonce « 30 ans de politique de saupoudrage ». « Nous avons des salles des fêtes neuves mais plus personne pour danser » déplore le Centriste.

Pour Pierre Médevielle; « une seule collectivité va mettre fin aux doublons et à une concurrence entre Toulouse et le conseil départemental ». Pour le sénateur, aucun doute, la fin du département (dans sa version actuelle) est « une opportunité à saisir ».

Pierre Médevielle votera pour le projet lorsqu’il passera devant le Sénat. Le sénateur de la Haute-Garonne estime que plusieurs de ses collègues sont sur la même ligne. C’est essentiel pour l’avenir du chantier.

A l’Assemblée Nationale, Emmanuel Macron dispose d’une majorité disciplinée et qui, de surcroît, n’a pas d’attache « départementale ». Les gros bataillons des députés « macronistes » sont des « nouveaux venus » sans expérience locale. Cet aspect « biographique » verrouille encore plus la discipline de vote.

En définitive, le seul obstacle peut venir du Sénat. Du côté de la Haute-Garonne, le gouvernement peut compter au moins sur une voix.

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

21 Sep

Tarn-et-Garonne : interrogation autour d’une opération immobilière du conseil départemental

La présidente du groupe PS au conseil départemental, Dominique Sardeing-Rodriguez, s’interroge le montage financier de la vente du centre (départemental) de vacances dans les Landes. Un montage qui va permettre une plus-value de 500 000 euros à l’acquéreur, la mairie de Mimizan.

Conseil départemental du Tarn-et-Garonne. Photo : MaxPPP

La décision a suscité une vraie levée de bouclier. La vente du centre de vacances Jean Baylet par le conseil départemental du Tarn-et-Garonne a soulevé une vive opposition.Une pétition a circulé. Le préfet du Tarn-et-Garonne est saisi du dossier et de la légalité de la procédure de cession. Malgré cette opposition, l’opération est en cours.

Le 27 août dernier, lors d’une commission, la municipalité de Mimizan a présenté le projet à ses élus. Le montant de l’achat est fixé à 4,5 millions d’euros. Cette acquisition doit permettre une opération immobilière. Une fois acquis, le centre de vacances doit être revendu à un promoteur immobilier. 130 logements et un hôtel doivent remplacer le centre Jean Baylet.

La présidente du groupe PS au conseil départemental, Dominique Sardeing-Rodriguez, s’interroge :  » pourquoi le Conseil Départemental 82 ne vend il pas directement à ce promoteur ? et pourquoi fait il ainsi « cadeau » de 500 000 euros à la ville de Mimizan ? les contribuables Tarn et Garonnais peuvent se poser la question ».

Laurent Dubois (@laurentdub)

 

 

12 Sep

Ariège : Henri Nayrou lance une campagne « Département 09 attaqué » par le gouvernement.

Comme d’autres de ses homologues en France et en Occitanie, le président du conseil départemental de l’Ariège avait déjà protesté au printemps dernier au moment où chaque collectivité territoriale devait signer ou pas « un pacte de confiance » avec l’Etat. Aujourd’hui, il passe à l’offensive en dénonçant, via une campagne de communication, les contraintes budgétaires que lui impose l’Etat.

Henri Nayrou avait élaboré un budget primitif qu’il avait estimé « équilibré ». Celui-ci prévoyait une augmentation des dépenses de fonctionnement du département à hauteur  de 3,3 millions d’euros. Que reproche-t-il à l’Etat ? D’avoir ramené cette augmentation à 1,7 million.

Dans le projet de loi de finances 2018, les collectivités locales ne peuvent désormais plus augmenter leurs dépenses de fonctionnement de plus d’ 1,05%. Conséquences directes pour le département de l’Ariège : un manque à engager de 1,6 millions d’euros .

Nous sommes des élus responsables »

« Le gouvernement croyait-il que ses dépenses étaient inutiles » demande Henri Nayrou. « Non, nous sommes des élus responsables et ces dépenses correspondent aux besoins des ariégeoises et des ariégeois qui vont donc pâtir directement de ces décisions injustifiées » prévient-il.

Alors concrètement quels services pourraient trinquer ? « Aucun ne sera épargné » affirme sans détour le communiqué du Département. « Tous les domaines de compétences sont impactés : prises en charge des prestations à domicile pour les bénéficiaires de la  Prestation de Compensation du Handicap, entretien des bords de route ou des espaces verts, subventions aux associations, indemnités des élus… »

Marteler le message et toucher les citoyens ariégeois »

Logé à la même enseigne que d’autres collectivités dans le pays, le Département de l’Ariège ne compte pas pour autant se laisser faire. Il contre-attaque donc sur le front de la communication avec un slogan : « Département 09 attaqué = services ariégeois en danger ». La phrase qui se veut choc sera reproduite sur des autocollants apposés sur les véhicules de service. Des banderoles devraient également être destinées aux bâtiments publics. L’objectif : « marteler le message et toucher les citoyens ariégeois ».

Patrick Noviello (@patnoviello)