Le député En Marche du Gers, Jean-René Cazeneuve, est favorable à un maintien de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires.
C’est une promesse phare du candidat Macron. La taxe d’habitation doit être supprimée. Cette suppression doit se faire en deux temps. « C’est voté et budgété pour 80% des français , c’est acquis » précise Jean-René Cazeneuve. A partir de 2020, les feuilles d’impositions vont être allégées. Mais les collectivités locales vont subir un manque à gagner. L’Etat va devoir compenser. Le député du Gers insiste sur un point : « les collectivités seront compensées à l’euro près ».
Jean-René Cazeneuve n’est pas inquiet. Il reste « 2 ans pour trouver une solution…on a du temps ». Pour le moment, c’est une phase de réflexion et « quand on se projette pour trouver 9 milliards d’euros, on trouve beaucoup de scénarios et rien n’est tranché ».
Le député gersois évoque notamment l’imputation d’une partie de la CSG aux municipalités.
Mais Jean-René Cazeneuve défend une piste : la maintien de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires. « Est-ce qu’il faut supprimer la taxe d’habitation sur les résidences secondaires ? Je pense qu’il ne faut pas le faire ».
Cette option a un vertu budgétaire. Dans des communes de montagne ou sur le littoral, les résidences secondaires représentent une vraie manne pour les municipalités.
Dans le département, très gastronomique mais aussi touristique, du député gersois, on compte un peu moins de 10% de résidences secondaires.
Cela représente environ 10 000 foyers fiscaux. C’est toujours autant de TH de « sauver » pour les communes gersoises.
Mais le maintien d’une partie de la TH sur les villégiatures présente également un atout politique. Cette solution peut équilibrer la politique fiscale d’Emmanuel Macron. Une politique fiscale jugée favorable « aux riches » par une partie de l’opinion publique.
Une maison de campagne ou un pied-à-terre sur la côté n’est pas, forcement, un signe extérieur de richesse. C’est parfois le simple fruit d’un héritage. Mais la résidence secondaire ne concerne qu’une partie de la population française. Une population qui, sans être nécessairement aisée, a tout de même des moyens ou plus précisément un patrimoine.
Laurent Dubois (@laurentdub)